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Société de l'Histoire de l'Art Français [Editor]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1913

DOI article:
Belleudy, Jules: Le procès de J.-J. Balechou graveur du roi
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https://doi.org/10.11588/diglit.18479#0281

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— 264 —

1762, moins de deux ans avant son décès, survenu le
18 août 1764.

Sa mort eut la cause la plus prosaïque du monde
et je n'en dirais rien s'il ne fallait en écarter toute
pensée de désespoir.

Voici comment le chanoine Arnavon, qui a peint
son portrait, la raconte dans son journal :

La servante a dit que, la veille de sa mort, il avait
mangé à son dîner environ deux livres de haricots verts,
que le soir il avait soupé chez un ami et à son retour il
avait achevé un reste de haricots. S'étant senti fatigué de
plénitude, il avait d'abord voulu boire de l'eau chaude, et
puis il avait bu une bonne rasade de ratafia, qui n'opé-
rant pas de la manière qu'il aurait voulu, il prit consé-
cutivement deux doses d'une poudre purgative qu'il
disait ridiculement... qu'il avait composée.

Trouvé mort dans son lit à cinq heures et demie
du matin, il fut inhumé dans le sanctuaire de l'église
de Saint-Didier, sa paroisse, à Avignon.

Jules Belleudy.

obliger, mais mon intérêt est premier. Je vous suis pourtant
bien obligé et vous remercie. Je vous prie de me croire avec
l'estime la plus profonde que je suis, Monsieur, votre très
humble et très obéissant serviteur.

« Balechou.

« Je seray à Avignon jeudy ou vendrcdy. »

Il résulte des indications de cette lettre que la planche du
Calme d'après Joseph Vernet, du cabinet de M. Renaud, cha-
noine de Saint-Didier, et celle de Sainte Geneviève, d'après
Van Loo, de la galerie de M. Siffredy-Mornas, ont été payées
18,000 1. Pour le portrait du roi de Pologne, le graveur avait
traité à 5,ooo 1. et 5o estampes. Si l'on considère ses dimensions
et son importance, on voit que les prétentions de Balechou se
sont accrues depuis 1746, en même temps que sa réputation
avait grandi.

A remarquer encore que cette lettre est écrite d'Arles, ce
qui prouve que Balechou n'était pas exilé à Avignon ou réduit
à s'y réfugier.
 
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