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catalogue général, et le public doit trop souvent se con-
tenter de précisions bien moindres. Mais pour une étude
spéciale elles ne peuvent constituer qu’un point de départ :
car ce petit tableau est l’un des plus anciens documents
peints, actuellement connus, qui retrace une vue inté-
rieure du Louvre.
L’ambassade de 1663 compte parmi les événements di-
plomatiques les plus importants du règne de Louis XIV;
elle a fait l’objet de plusieurs études, qui ont été bien
résumées par M. Tony Borel dans son livre intitulé :
Une ambassade suisse à Paris en i663, ses aventures et
ses expériences*.
Grâce aux rapports et aux correspondances des ambas-
sadeurs, grâce aux mémoires et aux journaux, M. Borel
a pu reconstituer, jour par jour, l’emploi du temps de
« MM. des Cantons » depuis le 23 octobre i663, date de
leur entrée sur le territoire français, jusqu’au 19 décembre,
date de leur retour à Bâle.
Après avoir été reçus par quelques-uns des personnages
les plus considérables de la cour (M. de Lionne, secré-
taire d’Etat aux Affaires étrangères; le maréchal de Tu-
renne; le chancelier Séguier), ils eurent une audience du
roi, le dimanche 11 novembre. M. Borel a donné de cette
cérémonie un récit très vivant et très exact1 2. Accueillis
au pied des « grands degrés » [l’escalier des appartements
du roi, appelé maintenant « l’escalier Henri II »] par le
duc d’Enghien et plusieurs maréchaux de France, ils
montèrent l’escalier, sur lequel les Cent-Suisses faisaient
la haie. Au haut des « grands degrés » ils trouvèrent le
marquis de Villequier, capitaine-colonel des Gardes du
corps, qui leur fit traverser la salle des Gardes [actuelle-
ment salle Lacaze], l’antichambre du roi [actuellement
salle des peintures de l’école de David], la grande chambre
du roi [actuellement salle dite des Sept-Cheminées] et le
grand cabinet du roi [actuellement salle des bijoux an-
tiques].
1. Paris, Fontemoing, 1910, in-8°; xvi-268 p., 36 pl.
2. P. 141 à 145.
catalogue général, et le public doit trop souvent se con-
tenter de précisions bien moindres. Mais pour une étude
spéciale elles ne peuvent constituer qu’un point de départ :
car ce petit tableau est l’un des plus anciens documents
peints, actuellement connus, qui retrace une vue inté-
rieure du Louvre.
L’ambassade de 1663 compte parmi les événements di-
plomatiques les plus importants du règne de Louis XIV;
elle a fait l’objet de plusieurs études, qui ont été bien
résumées par M. Tony Borel dans son livre intitulé :
Une ambassade suisse à Paris en i663, ses aventures et
ses expériences*.
Grâce aux rapports et aux correspondances des ambas-
sadeurs, grâce aux mémoires et aux journaux, M. Borel
a pu reconstituer, jour par jour, l’emploi du temps de
« MM. des Cantons » depuis le 23 octobre i663, date de
leur entrée sur le territoire français, jusqu’au 19 décembre,
date de leur retour à Bâle.
Après avoir été reçus par quelques-uns des personnages
les plus considérables de la cour (M. de Lionne, secré-
taire d’Etat aux Affaires étrangères; le maréchal de Tu-
renne; le chancelier Séguier), ils eurent une audience du
roi, le dimanche 11 novembre. M. Borel a donné de cette
cérémonie un récit très vivant et très exact1 2. Accueillis
au pied des « grands degrés » [l’escalier des appartements
du roi, appelé maintenant « l’escalier Henri II »] par le
duc d’Enghien et plusieurs maréchaux de France, ils
montèrent l’escalier, sur lequel les Cent-Suisses faisaient
la haie. Au haut des « grands degrés » ils trouvèrent le
marquis de Villequier, capitaine-colonel des Gardes du
corps, qui leur fit traverser la salle des Gardes [actuelle-
ment salle Lacaze], l’antichambre du roi [actuellement
salle des peintures de l’école de David], la grande chambre
du roi [actuellement salle dite des Sept-Cheminées] et le
grand cabinet du roi [actuellement salle des bijoux an-
tiques].
1. Paris, Fontemoing, 1910, in-8°; xvi-268 p., 36 pl.
2. P. 141 à 145.