Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1922

DOI Artikel:
Dimier, Louis: Un portrait par Pierre Brisset, 1843
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19273#0069

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 57 —

dans les peintures dont est décoré le cul-de-four de
Saint-Vincent-de-Paul. Après Couder, une seconde fois il
avait restauré les peintures de la galerie de François 1er
à Fontainebleau. Il est mort en 1890, à l’âge de quatre-
vingts ans.

Je présente à la Société un petit ouvrage de cet artiste
signé : Pre Brisset Roma 1843, d’une excellente exécu-
tion, non moins agréable par le costume, l’attitude, le
caractère anecdotique. C’est un portrait. Comme il paraît
par les accessoires, le personnage est un sculpteur. Nul
n’en avait retenu le nom.

Je me suis appliqué à le découvrir dans les artistes de
ce genre pensionnaires de Rome à l’époque dite, soit
1843. C’est le temps où Brisset lui-même était à la villa
Médicis. Entre les divers noms offerts ainsi, j’aurais
voulu que les oeuvres de sculpture représentées dans le
tableau m’aidassent à choisir. Mais comment? Il n’y en
avait qu’une, et c’était le Mars Ludovisi, une antique,
dont on ne pouvait regarder l’artiste représenté comme
l’auteur.

Cependant l’idée me vint qu’il n’était pas impossible
que cet artiste eût copié le Mars Ludovisi et que cette
copie le désignât. Dans le Catalogue de l’École des beaux-
arts (par Eug. Muntz, p. 244), à l’article des prix de Rome
de sculpture, figure à côté de Diebolt, concours de 1841,
le nom de Godde, même concours, comme second grand
prix. A ce titre, comme Diebolt, il alla à Rome, et c’est
l’artiste peint par Brisset. En effet, dans le même cata-
logue, page 45, nous retrouvons une seconde fois le nom
de Godde comme auteur de quoi? D’une copie du Mars
Ludovisi exécutée à Rome en 1842. Elle est placée dans
la cour de l’École, devant le portail de Gaillon; on peut
l’apercevoir de la rue en passant.

Ainsi, l’image de cette antique, que je croyais devoir
me fermer toute recherche, est au contraire ce qui m’a
mis au port. L’identité de l’objet, la convenance des
dates, 1842, 1843, ne laissent pas de doute. Le portrait est
celui de Godde, que les dictionnaires d’artistes ne men-
tionnent pas, qui sans doute mourut jeune et peut-être
 
Annotationen