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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1922

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Marmottan, Paul: Percier a son collègue Pâris 1804
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https://doi.org/10.11588/diglit.19273#0364

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328 —

A cette époque, il donna des conseils à MM. Moreau
et Percier, fut dessinateur du cabinet du roi avec rési-
dence à Versailles, élu en 1780 membre de l’Académie
d’architecture où il succéda à Soufflot. Il retourna en Ita-
lie en 1783, revint en France, fut nommé architecte des
Menus et construisit en 1789 a Versailles la salle des
Etats-Généraux, dont la gravure d’Helman nous a fait
connaître la belle ordonnance.

Il retourna à Rome en 1806, y travailla avec d’Agincourt
et fut directeur intérimaire de l’Ecole de Rome en 1807,
après la mort de Suvée.

Le ministre de l’Intérieur le chargea alors de faire l’es-
timation des antiques de la villa Borghèse, achetés par
l’Empereur. Il présida en 1811 à la restauration du Colisée.

Membre de l’Académie de Saint-Luc à Rome (1812),
grand collectionneur et dessinateur de monuments, Paris
se retira dans sa ville natale en 1816 et y mourut en 1818.
Il légua à celle-ci ses riches collections.

MM. De Gerando, conseiller d’État, membre de la Con-
sulte française de Rome, et Charles Percier, tous deux de
l’Institut, étaient les amis intimes de Pâris. En ce qui
concerne Percier, on peut juger par le ton de la lettre
inédite suivante, de quelle déférence, de quelle estime
Percier entourait l’éminent et trop modeste architecte
bisontin.

Nous avons copié ce document original dans les papiers
de Pâris, conservés à la bibliothèque de Besançon.

A l’architecte Pâris.

Mon cher Maître,

Dimanche, 12 ventôse, an XIII
(3 mars 1804).

De tous les reproches que j’ai à me faire sur mon inexacti-
tude, celui qui vous touche m’est le plus sensible.

Il y a déjà bien longtemps que notre ami il bravo Galan-
tuomo de Trabuchim’a dit qu’il ne vous écriroit pas sans 1

1. Un des frères Trabuchi, originaires du Piémont, mais éta-
blis à Paris comme poêliers et marchands de terres cuites
artistiques. Leur fabrique était protégée par le gouvernement
 
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