Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1922

DOI Heft:
Notes et documents
DOI Artikel:
Brière, Gaston: Deux oeuvres de Guillaume Coustou
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19273#0402

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 364 —

Louvre, par H. Barbet de Jouy, édit, de 1876, p. 137).
En arrière du piédouche on lit : Coustou, 1733.
Depuis, le religieux fut identifié et il porte son nom
exact au Catalogue sommaire de 1897 (n° 544). C’est
une étude de la tête seule, avec une courte indica-
tion du corps (h. 0,49). Est-ce le modèle original du
marbre, plus ample et plus puissant d’accent, ou une
réplique postérieure? La date inscrite pourrait faire
croire à la seconde hypothèse, car il semble difficile
de reconnaître en cette physionomie aussi vive un
vieillard de quatre-vingts ans; ou bien le sculpteur
aurait-il exécuté son œuvre à l’aide de documents?
Quoi qu'il en soit, l’attribution du marbre à Guil-
laume Coustou accroît l’œuvre de l’excellent artiste
d’un des plus beaux exemples de son talent de por-
traitiste. Le buste du P. de La Tour se place en tête
de ces représentations variées et pénétrantes du
visage humain : le Nicolas Coustou intime et sin-
cère, l’archevêque Paul de Neufville de Villeroy à
l’élégance hautaine (au Musée de Lyon), le magistrat
appelé D’Aguesseau1 (au Musée de Limoges), aigu et

1. Sans apporter ici les arguments qui demanderaient un
long développement et plusieurs reproductions, je dirai que je
suis peu convaincu de l’identification traditionnelle de ce buste.
Le marbre provient de la salle des antiques, au Louvre, d’après
Lenoir, qui l’inscrit comme portrait de D’Aguesseau (n° 141 à
partir de l’édition de 1806) ; c’est pourquoi il fut envoyé, en
1819, à Limoges, patrie de l’illustre magistrat. Il porte la signa-
ture de l’artiste et la date de 1727. En comparant ce portrait
sculpté aux portraits peints du chancelier D’Aguesseau ( 1668—
1751), — le meilleur, œuvre de Tournières, appartint à la col-
lection de la princesse Mathilde (n° 47 de la vente de 1904),
copie à Versailles, n° 3668, — et, d’autre part, à des peintures
représentant Louis Phélypeaux de Pontchartrain, chancelier
de France (1643-1727) : au musée Jacquemart-André (n° 248),
œuvre probable de Tournières, répliques au Musée de Louvain
et à Versailles, n” 4371, — il me semble trouver une bien plus
grande analogie entre le marbre et les portraits du chancelier
 
Annotationen