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BULLETIN DE L'ART POUR TOUS

N° 4.

qui n'a point de semblable, tant pour sa beauté, j NOS GRAVURES

sa commodité et sa grandeur, que pour la quantité _q_
et l'excellence des instruments de mathématique
dont il est fournv. La Marine, qui sert Si Utilement Les diagrammes que voici rendront plus sensibles ConCOUrS de BeaUVaiS (1886-87)

1 analyse et « la décomposition » en leurs éléments, des w

Frises de la pl. 2579 : ils montrent les « premiers délinéa- J RÈGLEMENT GÉNÉRAL

ments » débarrassés des accessions diverses signalées à
la Notice.

à l'accroissement de la puissance et de la répu-
tation des grands Estais, fut encore confiée à ses
soins par Sa Majesté, en le faisant Secrétaire
d'Estat. Ce ministre, le plus appliqué, le plus la-
borieux qui fust jamais, et surtout le plus attentif

-O-

La fig. A montre la disposition des courbes de feuillage Vu l'arrêté en date du 7 novembre 1884, portant création du prix

et de fleurs (festons, guirlandes) qui réunissent les points de Beauvais;

fermes (écusson vase) d'axe en axe ^u 'c vœu ^mis Par 'a Commission de la Manufacture de Beau-

à bien prendre les intentions de son maistre, pre- j En B> je feuilîa^e, étoffé de deux enfants, est disposé vais' cn sa séan.ce du 27 novembre 1885'

mier et seul auteur de toutes les grandes choses comme un rinceau d'acanthes. arrête :

• - , __. „ r „ fjt ) ) Art. 1. — Un prix dit « Prix de Beauvais » sera décerné tous les

que ses ministres ont exécutées, fit construire ^ deux ans à la suite d'un concours public.

auSSltOSt un nombre incroyable de vaisseaux et ^ ■ -^ -^i Art. 2. - Pour concourir, il faut être Français.

de galères, et en même temps des arsenaux à ^CXT/^iftiÊ^^ r^^L^ Art- 3- ~ Lo 6Ujet du concours est la composition d'un modèle

Hochefort, à Toulon, à Brest, à Marseille, au 1W] 4/-\\W c S^v/t Qs'' de tapisserie d'après un programme donné.

Hàvre et à Dunkcrque ; en Sorte que la France . \jJ(fi/MJ)li " l C f ^ Ax Art. 4. —Le concours est à deux degrés; il comporte par suite deux

p . , , , ( I l v Jj y' _jL*r JjJ A *v\^j * ^ _ 1 1 i'Dreuvos successives *

qui n avoit aucunes forces maritimes, S est ren- \^^J^T^ C^i^ A La première épreuve consiste en un projet, esquisse peinte, dont

due formidable SUr la mer à toutes les nations du >--*—- les dimensions sont indiquées dans le programme.

monde. Il commença et Vit achever le Canal de • Un jugement sera rendu sur cette première épreuve

*- ,. 11 Une somme de mille cinq cents francs (1,500 Irancs) est mise a la

communication des Deux-Mers, ouvrage le seul ^___ I disposition du jury pour être répartie, à titre de prime, entre les

au monde de Ceste nature, qui ait esté conduit à ) \t > -r> TlZ^Pt^ 7 concurrents admis à subir la seconde épreuve. La prime accordée

, r* ¥i i i r* \ / \. i-!-1 ^ /* \ / , \ (• ) à un concurrent ne pourra, dans aucun cas, excéder la somme de

une heureuse fin. Il restablit le Commerce par /jNj j , , | / >v t-û-V ! trois cent soixante-quinze francs.

toute la France, et forma des Compagnies pour V^J ~\\ '• CC C\l^ <-s\ Vv J' ' La seconde épreuve ne peut avoir lieu que dans l'année suivant

les voyages de long cours dans les deux Indes. ®^;VVj/a 7\ 'JLj ^jL^^S^Z^tt

nies françoisesde l'Amérique, etestablitungrand
nombre de Manufactures pour occuper les sujets
du Roy, et leur faire gagner l'argent qui passoit
aux pays estrangers.

Parmi tant de différentes et grandes occupa-
tions, il trouva du temps pour les devoirs de sa
famille et l'éducation de ses enfants, à laquelle il

- première esquisse a

Il donna une très puissante protection aux ColO- , ^--, ~"--- '_--- O j une échelle déterminée, et en l'exécution peinte, à la grandeur défi-

nitive, d'un fragment de la composition.
Ce fragment sera au choix de la Commission.
Le jugement définitif sera rendu sur la seconde épreuve.
Art. 5. — Il ne sera accordé qu'un prix.

Toutefois, si la Commission, juge du concours, en fait la proposi-
tion, le modèle placé en seconde ligne pourra être acquis par l'Etat;
les conditions de cette acquisition seront déterminées après le con-
cours.

Art. 6. — L'œuvre à laquelle sera accordé le prix restera la pro-
„. - . priété de l'État. Elle portera le nom de son auteur, qui devra y

donnott plus de Soins qu aUCUn particulier qui ^< * apporter toutes les modifications demandées par le jury,

n'atiroit eu que Ceste affaire. Enfin il parvint à Art. 7. — Le titulaire du prix de Beauvais recevra, après l'ac-

e ■ 1 u • „„., , ;„,.^^..r.;i-l«t. 1 vr ceptation par le jury du modèle définitif, une somme dont l'impor-

taire des Choses qui aVOient paru impossibles a ^ -—--r~-;-r—? tance, déterminée par le programme, n'excédera pas quatre mille

tous ceux qui l'ont précédé, en faisant trouver à ;---OvN-./'^) t^XW^-^^î ^\ /\ *v i2» ' francs.

la France trois fois plus de gens de guerre J ^ ï^l"?) w: i-s Art. 8. - Les autres œuvres envoyées au concours resteront la

1 n , -, • • 1 1 îiir 1 1 1 ftN*/t. — / V*'0"I— ^\ 1^kTJL.\\' propriété de leurs auteurs,
qu elle n en avOlt jamais eu et SUr la Mer et SUr J J^^pr ~ j V4>^^VvT-.(S^ Art. 9. - Le programme du concours sera donné par la Commis-
la Terre, en fournissant des fonds pour SOUStenir \--V^-^rN-^^/ ' "R ^^S^lC sion de Beauvais, qui jugera les.épreuves.

les despenses des Fortifications sur toutes les f---_JsJ< p0Ur les jugements, l'Administrateur de la Manufacture sera

. 1 . 1 1 ai 1 1 ) adjoint a la Commission, avec voix tlehherativc.

frontières, celles des Bastiments et des Meubles Art 10 _ La présence de la moitié plua un des mcmbres du

magnifiques dans toutes les Maisons royales, la En (;. rinceau d'acanthes avec brindilles de lauriers. Le Jury ainsi <,omP°sé est nécessaire pour la validité des jugements,

splendeur de la maison du Roy, et toutes les culot de feuillages placé au-dessus de la lettre C procède qui seront rendus à la majorité absolue des volants,

antrpq rhnroec (\o l'Fqfat II mourut à Paris le G ^ l'antique, et a été fréquemment employé dans les rin- 1 ' ~ 11 ï fura un° exP°s'li.on P»bhque avant et après

autres Charges de 1 Ls Ut. 11 mourut a I ailS le 0 d'arabesques des maîtres de la Renaissance ita- chaque jugement. Les expositions e jugements auront lieu a Pans

de septembre 1683, âge de 64 ans, et fust enterre Menne nationale des Beaux-Arts.

\ e«i«i Pi,oinnl,« en fomilla l„l o fait Alovof un Art. 12. — L'arrêté susvisé, du 7 novembre 1884, est rapporté,

a oainl-bUSl Cite OU Sa lamille lUl a lait eievei Un i „ <:(r r-v mnnt,.P -, ronl nual on no-én ense (le l'enl-i- . . ^- j r. « . . ù • j i. •

, .,, . , . c "S' u moiuie la coiuiuuaiioii ingénieuse ae i cnia- Arl ^ _ j e ])irecteur des Beaux-Arts est charge de lexecu-

cement des rinceaux, qui procèdent de la Spirale et de la tjon du présent arrêté.

Ligne serpentine. Paris, ic 1- décembre 1885.

Dans les trois derniers diagrammes, on a indiqué les Pour le Ministre et par délégation :

emplacements des « ccils » des volutes terminales. lc Sous-Secrétaire d'État,

très beau mausolée. Il estoit de l'Académie fran-
çoise, et il avoit pris plaisir à faire la plus belle
Bibliothèque de livres imprimés et manuscrits
qu'aucun particulier ait jamais eu en Europe....

Charles Perrault, 1696.

B. Barthe. Signé : Edmond TURQUET.

granit le plus dur, se débitent comme un bloc de craie, se
polissent comme de la cire ; l'ivoire est ramolli et pressé
dans des moules: le caoutchouc et la gutta-percha sont
vulcanisés et utilisés à des imitations trompeuses de
sculptures sur bois, pierres et métaux, où les limites natu-
relles des matières imitées sont largement dépassées. Le
métal n'est plus fondu ou repoussé : des forces naturelles
jusqu'alors ignorées le déposent par voie galvanoplastique.
Au Daguerréotype succède la Talbotypie, qui le fait
oublier, pour se faire oubliera son tour. La machine coud,
tricote, brode, sculpte, peint, étend profondément ses bras
dans Je domaine des arts de l'homme, et confond toutes
les habiletés de la main.

Ne voilà-t-il pas de grandes, de magnifiques acquisi-
tions ? — Je ne me plains nullement d'un état de choses
général dont je ne viens d'énumérer que les symptômes
les moins importants ; je suis certain au contraire que tôt
ou tard ils se développeront en tous sens pour le bonheur
et l'honneur de la société. Aussi me dispenserai-je de
toucher à ces difficiles et hautes questions auxquelles ils
invitent ; je veux seulement, dans ce qui va suivre, indiquer
le trouble qu'ils occasionnent tout d'abord dans le domaine
des facultés de l'homme qui sont dirigées vers la connais-
sance et la représentation du Beau.

II

A. — Les principes du Goût. Le Style dans l'Art.

Si des faits isolés prouvaient quelque chose, la victoire
bien constatée remportée sur nous par des nations à demi
barbares, et notamment les Indiens, dans certaines bran-
ches de leur magnifique industrie d'art, suffirait pour éta-
blir qu'avec toute noire science nous n'avons pas encore
effectué grand'chose, en ce qui concerne ces mêmes
spécialités.

Cette même \éi ilé se présente, à notre confusion, si nous
comparons nos productions avec celles de nos devanciers.
Malgré tous nos progrès dans la technique, nous sommes,

en tout ce qui concerne la forme, la convenance et l'utilité,
restés bien loin derrière eux. Nos meilleures choses sont
plus ou moins d'exactes réminiscences ; d'autres montrent
un louable effort vers l'emprunt direct des formes de la
nature, mais combien il est rare de constater là des essais
heureux ! Le plus souvent c'est un mélange hybride de
formes confuses, si ce n'est un badinage enfantin ; tout au
plus si dans certains objets auxquels le côté sérieux de
leur destination refuse toute adjonction inutile, tels que
voitures, armes, instruments de musique, etc., on se
montre parfois plus sensé dans l'enrichissement et l'ano-
blissement de formes sévèrement prescrites par l'usage
auquel elles sont destinées.

Les faits, nous l'avons dit, ne sont pas des argumcnls :
ils peuvent môme servir de base de contradiction. Mais il
est facile de faire la preuve que les conditions de l'état
présent sont dangereuses pour l'Industrie d'art, et que,
pour le Grand Art traditionnel, elles sont décidément
fu nés tes.

L'excès des moyens, tel est le premier danger sérieux
contre lequel l'Art va avoir à lutter. Cette expression est
peut-être illogique : il n'y a pas de surabondance de moyens,
mais une insuffisance dans le pouvoir de les maîtriser ;
toutefois elle se justifie en ce qu'elle montre bien l'état de
renversement de nos relations. La pratique s'épuise en
vain à dominer la matière, surtout sous le rapport intel-
lectuel. Elle la reçoit des mains de la Science pourla mettre
ultérieurement en valeur à sa guise, sans que par un
usage populaire, séculaire, son style ait pu se développer.
C'est ainsi que, pétrie pour ainsi dire par un instinct du
peuple comparable à celui des abeilles, la matière obéit
jadis aux fondateurs de l'Art florissant; et pendant qu'ils
amenaient la forme du motif puisé dans la nature à son
expression la plus élevée et à son interprétation plas-
tique, leurs créations reçurent en même temps l'empreinte
de la stricte nécessité et de la liberté intellectuelle, et
devinrent l'expression comprise de tous d'une idée vraie,
qui survit historiquement en elles, aussi longtemps qu'il en
l'esté ou trace ou connaissance.

Quelle magnifique invention que celle de l'éclairage au
gaz ! De quels moyens il enrichit (outre son importance
infinie pour les besoins ordinaires de l'existence) nos fêtes
publiques! Pourtant, dans nos salons, on cherche si bien à
déguiser les orifices des tuyaux, qu'ils nous apparaissent
comme des bougies ou comme des lampes à huile: dans
les illuminations, au contraire, on dispose des conduites
munies d'une quantité de petites ouvertures sur leur lon-
gueur, de telle façon que toutes sortes d'étoiles, de roues
de feu, de pyramides, d'inscriptions, d'écussons, etc., etc.,
apparaissent comme suspendus en l'air, et tenus par une
main invisible devant les façades des maisons.

Ce repos qui plane, du plus vivant de tous les éléments,
ne manque certes pas d'effet (le soleil, la lune et les étoiles
nous en donnent des exemples brillants); mais qui peut
nier que par cette nouveauté le motif populaire de l'illumi-
nation des maisons, témoignage de la participation spéciale
de leurs habitants à la joie publique, n'ait été singulière-
ment effacé? Autrefois on disposait, sur les appuis et sur
les corniches, des files de lampions, qui avaient pour effet
d'accentuer brillamment les masses principales et les dis-
tributions connues de l'habitation : aujourd'hui on éblouit
les yeux par l'éclat de ces apparitions de feux divers et
l'on rend invisibles les façades placées derrière elles.

Celui qui a assisté à des illuminations à Londres et se
rappelle des l'êtes analogues disposées dans le style ancien
à Rome, conviendra que l'art de l'éclairage a reçu de ces
« Improvements » un contre-coup fâcheux.

Ce double exemple montre les deux écueils principaux
(Charybde et Scylla), à travers lesquels il faut gouverner
pour arriver à faire du nouveau en "art.

Ici l'invention est excellente; mais dans l'un des cas elle
est sacrifiée à la forme apportée; et dans l'autre, le motif
principal est complètement effacé par une fausse applica-
tion, quand pourtant on avait à sa disposition tous les
moyens pour l'accentuer plus brillamment, et en même
temps pour l'enrichir d'une idée nouvelle: celle d'une illu-
mination fixe et reposant sur le sol.

{A suivre.)

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