DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
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tenus dans les collections des divers musées étran-
gers fera peut-être découvrir un assez grand
nombre d’inscriptions analogues. En attendant,
il n’est pas sans intérêt de remarquer que nos
collections renferment deux de ces curieux monu-
ments.
Jean Capart.
Va*!**
DONS
Section dfAntiquités classiques.
UN nombre important de dons nous ont été
faits ces temps-ci. L’abondance des matières
nous oblige à n’en donner qu’une brève nomencla-
ture.
I. — D’un anonyme :
i° Ln groupe en terre cuite provenant d’Vnthé-
don (Béotie) (voir gravure) re-
présentant un cavalier combat-
tant.
La ressemblance avec la stèle
funéraire de Dexileos (l’un des
cinq cavaliers morts dans la
guerre contre Corinthe en 393),
au Céramique, à Athènes, est
frappante — à la différence près
que notre cavalier est coiffé du
pétasos.
Ce type du cavalier était aimé
des sculpteurs de la fin du Ve et
du début du ive siècle. Rien
d’étonnant à le retrouver dans
une terre cuite, que nous pou-
vons ainsi dater approximative-
ment. La présence d’une haute
base faisant corps avec le groupe
(estampé dans le moule) ne
nous permettra pas de descendre
au delà de la fin du Ve siècle.
2° Statuette de terre cuite re-
présentant un jeune homme
étroitement enveloppé dans sa
chlamyde et chaussé de bottes
à hautes tiges. Trouvée en
Attique (?).
L’analogie avec le pseudo
Phocion et ceVtaines des figures
de l’ex-voto des rois Thessaliens
à Delphes (dont l’une au moins
était de Lysippe) est frappante.
Elle porte donc la caractéristi-
que du style du milieu du JVe
siècle, ce qui correspond parfai-
tement à la chionologie rationnelle des figurines
de terre cuite. (Voir gravure.)
30 Rhyton d'ancien style corinthien, en forme
de tête de porc. Cette pièce très curieuse est
unique dans son genre. Elle est apparentée au
fameux vase signé Cléomène, du Musée du Louvre,
dont l’authenticité a soulevé, à tort, semble-t-il,
une polémique passionnée.
II- — De M. Maurice Duvivjer, avocat à
Bruxelles :
l° Une gemme lenticulaire mycénienne (sans
doute un galet) acquise par lui, sur les ruines
mêmes de Mycènes.
On y voit représenté, en creux, un poulpe, les
tentacules éployées en éventail, et un oursin.
Le poulpe jouait un rôle important dans la
décoration mycénienne qui était surtout em-
pruntée à la faune et à la flore maritime.
GROUPE EN TERRE CUITE REPRÉSENTANT UN CA VARIER COMBATTANT,
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tenus dans les collections des divers musées étran-
gers fera peut-être découvrir un assez grand
nombre d’inscriptions analogues. En attendant,
il n’est pas sans intérêt de remarquer que nos
collections renferment deux de ces curieux monu-
ments.
Jean Capart.
Va*!**
DONS
Section dfAntiquités classiques.
UN nombre important de dons nous ont été
faits ces temps-ci. L’abondance des matières
nous oblige à n’en donner qu’une brève nomencla-
ture.
I. — D’un anonyme :
i° Ln groupe en terre cuite provenant d’Vnthé-
don (Béotie) (voir gravure) re-
présentant un cavalier combat-
tant.
La ressemblance avec la stèle
funéraire de Dexileos (l’un des
cinq cavaliers morts dans la
guerre contre Corinthe en 393),
au Céramique, à Athènes, est
frappante — à la différence près
que notre cavalier est coiffé du
pétasos.
Ce type du cavalier était aimé
des sculpteurs de la fin du Ve et
du début du ive siècle. Rien
d’étonnant à le retrouver dans
une terre cuite, que nous pou-
vons ainsi dater approximative-
ment. La présence d’une haute
base faisant corps avec le groupe
(estampé dans le moule) ne
nous permettra pas de descendre
au delà de la fin du Ve siècle.
2° Statuette de terre cuite re-
présentant un jeune homme
étroitement enveloppé dans sa
chlamyde et chaussé de bottes
à hautes tiges. Trouvée en
Attique (?).
L’analogie avec le pseudo
Phocion et ceVtaines des figures
de l’ex-voto des rois Thessaliens
à Delphes (dont l’une au moins
était de Lysippe) est frappante.
Elle porte donc la caractéristi-
que du style du milieu du JVe
siècle, ce qui correspond parfai-
tement à la chionologie rationnelle des figurines
de terre cuite. (Voir gravure.)
30 Rhyton d'ancien style corinthien, en forme
de tête de porc. Cette pièce très curieuse est
unique dans son genre. Elle est apparentée au
fameux vase signé Cléomène, du Musée du Louvre,
dont l’authenticité a soulevé, à tort, semble-t-il,
une polémique passionnée.
II- — De M. Maurice Duvivjer, avocat à
Bruxelles :
l° Une gemme lenticulaire mycénienne (sans
doute un galet) acquise par lui, sur les ruines
mêmes de Mycènes.
On y voit représenté, en creux, un poulpe, les
tentacules éployées en éventail, et un oursin.
Le poulpe jouait un rôle important dans la
décoration mycénienne qui était surtout em-
pruntée à la faune et à la flore maritime.
GROUPE EN TERRE CUITE REPRÉSENTANT UN CA VARIER COMBATTANT,