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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 2.1902/​3(1903)

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No 2 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24672#0018
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12

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

2° Une brique avec estampille grecque, prove-
nant de Vélia (Élée), la célèbre ville grecque de
Lucanie.

STATUETTE EN TERRE CUITE.

Lenorrnant en avait rapporté de semblables au
Musée du Louvre (voir La Grande Grèce, vol. III,
lettre au baron de Witte). Elles ont cela de ca-
ractéristique que toutes ont une cavité oblongue
sur leur large face, destinée, lorsque les briques
étaient superposées, à contenir la chaux sans
qu’elle parût aux commissures externes (i).

3° Des rondelles de terre cuile, percées de trous,
ramassées dans les ruines de Métaponte.

C’étaient sans doute des pesons de métiers à
tisser ou des poids de filets de pêche (2).

(1) Voir Schleuning, Villa, dans le Jahrb. des Arch.
Inst. 1889, p. 184 et s.

Les inscriptions sont publiées par Kaiüel (Corpus
Inscr. Ital. et Siciliœ, n° 2403). Sur les briques avec
estampilles grecques, voir Pierre Paris, Elatèe, pp. 110
et s.

Notre exemplaire porte deux estampilles :

AH (àr\p.6aiov public) indiquant que la brique était
destinée à la construction d’un édifice public.

III. De M. le baron Léon Lambert.

i° Un lécyfhe polychrome attique de grande
dimensions (h. 0.51). On y voit représentée une
scène d'adieux conçue dans le style des bas-reliefs
funéraires attiques :

Sur le soubassement d’une stèle couronnée
d’un fronton est assis un jeune guerrier (c’est le
mort) vêtu d’une cuirasse gris noir, le bas du
corps enveloppé d’une draperie blanche. Sa lance
repose sur son épaule gauche, la main droite
s’appuie sur le bouclier rond posé à terre. L’on en
voit la face interne sur laquelle on remarque la
poignée.

Debout devant lui, une jeune femme, une
parente. Elle porte un vêtement ocre (xpozwroç).
C’est le chiton dorien serré au-dessus de Vàno-
TCTvjixa, De la main gauche elle retenait les plis
tombants de son manteau blanc, tandis que de la
main droite elle fait le geste de se dévoiler, comme
pour envoyer un dernier adieu au partant. La
figure semble empruntée à un bas-relief funéraire.

L’homme barbu qui se tient debout en pen-
dant y fait songer aussi ; il s’appuie sur son bâton
comme sur une béquille et retient ainsi son man-
teau rouge qui glisse.

Dans les lignes générales de la composition
aussi bien que dans le trait de pinceau hardi et
expéditif nous reconnaissons le style large et ma-
jestueux de l’époque de Périclès.

Notre série de lécythes, à laquelle ce nouvel
exemplaire viendra heureusement s’ajouter, nous
montre déjà divers sujets : scènes de toilette
(rappelant parfois également les stèles), offrande à
la stèle, scènes de la vie future (barque de Charon,
Hermès emmenant les âmes), etc.

2° Une petite poiipée aux jambes et bras articulés,
provenant de Béotie (en terre cuite).

IV. — M. Alphonse Roersch, chargé de cours à
l’Université de Gand, nous a rapporté d’un récent
voyage en Grèce toute une série de fragments
céramiques archaïques provenant de Mycènes, de
l’Héraïon d’Argos, de Tirynthe, de Philacopi (île
de Milo), etc., etc., qui seront un appoint pré-
cieux pour nos séries d’études. Quelques pièces
présentent un intérêt tout particulier et seront
exposées dans nos vitrines.

Zür (£coy.), peut-être abréviation du nom de

l’entrepreneur ?

Les caractères de l’inscription ne nous permettent pas
de la faire remonter au delà de 146 av. J.-Chr.

(2) Les visiteurs du Musée pourront en voir de tout
semblables parmi les objets préhistoriques trouvés en
Espagne, parles frères Siret (section préhistorique).
 
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