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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 2.1902/​3(1903)

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No 3 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24672#0027
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DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

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MORS A LA GENETTE.

sée. C’est le cas pour deux mors espagnols en fer
forgé et ciselé, du xvie siècle, de la forme dite à la
gcnetie. Tous deux ont de courtes branches ; à l’un
d’eux ces branches sont courbées en S, et à l’autre
elles sont arquées dans la partie supérieure ; l’em-
bouchure des deux est d’une pièce, et la liberté de
la langue est de la forme dite à pas-d'âne. A l’inté-
rieur du pas-d’âne, des molettes striées et des pen-
deloques en cuivre tournent sur deux traverses.
L’entretoise de l’un d’eux, celui que nous repro-
duisons ici, est modelée en accolade et garnie d’une
série de petites pièces de fer en forme de mains
fermées, suspendues à des chaînettes simulant une
frange.

Ces mors sont loin d’atteindre les grandes
dimensions de la plupart des freins de cette époque ;
ils étaient, en effet, destinés aux genets d’Espagne,
ou chevaux de petite taille, d’où leur appellation
de mors à la genette.

Mais ce qui les différencie complètement des
autres mors, c’est la forme toute spéciale de leur
gourmette qui est composée d’un grand anneau,
parfois ellipsoïde, comme c’est le cas pour l’un de
ceux qui nous occupent ici, pouvant pivoter au som-
met de l’arcade du pas-d’âne, et qui, à la différence
des autres gourmettes, s’introduisait en partie dans
la bouche du cheval. Le Musée n’avait pas encore
de spécimen de mors de cette espèce.

Un mors de guerre, en fer noirci, du xvie siècle,
fait aussi partie du legs. Ses branches sont de la
forme dite à la connétable ; l’embouchure est brisée ;
ses fonceaux pivotent dans la ligne du banquet ;
sur les canons de l’embouchure roulent, de chaque
côté, deux molettes, l’une godronnée, l’autre de
forme tronconique.

Nous signalerons enfin un très beau mors ita-
lien, du xvie siècle, de la forme dite à l’italienne,
dont nous donnons aussi la reproduction. Il est
ciselé et décoré d’ornements découpés à jour; des
feuillages, relevés en bosse, gracieux travail de
forge, rehaussent les bossettes. Les canons de
l’embouchure, brisée à angle, sont fixés aux bran-
ches, dans la ligne du banquet.

Au nombre des étriers légués par M. le major
Hubert se trouve un étrier mexicain. Il est en
fer forgé et ajouré, d’une facture très élégante.
Les montants, modelés en torsade, sont gracieuse-
ment chantournés. Des plaques de fer forgé, tra-
vaillées à jour, à bords festonnés, sont rivées, sous
la planche, aux prolongements des montants.

Nous mentionnerons aussi une paire de grands
éperons mexicains, en fer forgé, ajouré et ciselé.
La tige, les branches et la molette sont de très
grande dimension. Au point d’attache de la tige à
la talonnière se trouve une grande rosace ciselée
et repercée, placée dans un plan perpendiculaire à
l’axe de la tige. L’une des deux molettes n’est pas
celle de ces éperons.

# #

M. le major Hubert a également légué au Musée
une arbalète à cric, du xvie siècle, accompagnée de
son cric.

L’arbrier est en partie couvert de plaques de
corne et d’ornements en ivoire gravé. La détente,
en forme de sous-garde, peut être maintenue à
volonté dans la position fixe, comme c’est le cas
pour la plupart des arbalètes de cette époque, par
un petit levier de sûreté, lorsque l’arme est au
bandé. On prévient ainsi tout départ involontaire.

La roue dentée du cric est maintenue par un
tambour formé d’une plaque en laiton ajouré et
gravé.

#

La plupart des objets dont nous venons de par-
 
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