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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 2.1902/​3(1903)

DOI issue:
No 6 (1903)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24672#0049
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

43

ÉPISODE DE L’INVENTION DE LA SAINTE CROIX
(Tapisserie d’après un carton de maître Philippe.) (Musées royaux du Cinquantenaire.)

C'est encore dans l’en-
tourage de cet artiste
que M. Alphonse
Wauters a tâché de
retrouver le maître
Philippe.D’après l’ar-
chiviste bruxellois; ce
serait le frère aîné de
Bernard qui n’a pu
naître que dans les
dernières années du
xve siècle (i). Or, la
tenture des Triomphes
de Pétrarque; dont
les modèles émanent;
à n’en pas douter; de
l’auteur de la Com-
munion d'Herken-
baïd; porte la date de
1507 (2). La conjec-
ture du savant archi-
viste tombe donc
d’elle-même.

M. Michiels en a
émis une autre qu’il
convient au moins de
rappeler ici. Il voit
dans la tapisserie du
Musée une copie de la
Descente de Croix
que Jean Mabuse ou
Gossaert avait exécu-
tée pour les Prémon-
trés de Middelbourg;
à la demande de leur
abbé, Maximilien de
Bourgogne; qui mou-
rut en 1524. Ce ta-
bleau, qui avait coûté
quinze années de tra-
vail et qui passait pour
une merveille; périt
dans un incendie; le 24 janvier 1568. Quant au per-
sonnage portant l’inscription Philicp, ce serait le
portrait de Philippe de Bourgogne. Il n’est resté
de cette œuvre d’art; que nous sachions, ni une
copie; ni même un simple croquis. La conjecture 1 2

(1) Histoire de la peinture flamande, tome IV, page 434.
Paris 1866. Voyez Henri Hymans, trad. du Livre des
peintres de Karl Van Mander, t. I, p. 233.

(2) D’après l'arbre généalogique dressé par M. Alph.
Wauters (p. 106, Bernard van Orley, 1893), Valentin
van Orley, né en 1466, épousa, en 1490, Marguerite^
van Pynbroek et, en secondes noces, douze ans plus tard,
Barbe van Camppenberghe. En supposant que Phi-

de M. Michiels ne serait légitime qu à la condition
de pouvoir établir des rapprochements fondés entre
certaines figures de la Descente de Croix et d'autres
appartenant à des œuvres de Mabuse connues par
des documents indiscutables.

Parmi les artistes brabançons, le nom de Quen-

lippe soit issu du premier mariage il aurait eu au maxi-
mum 16 ans environ lorsqu’il aurait crée les Triomphes,
d’après Pétrarque. Or, cette composition si intimement
apparentée à la Communion d’Herhenbald suppose un
commerce suivi avec les maîtres italiens ; et on aurait
grand peine à les considérer pour les essais d'un tout
jeune homme.
 
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