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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 2.1902/​3(1903)

DOI issue:
No 9 (1903)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24672#0073
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

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lieu de l’édifice. Le fronton est orné de deux
tritons ailés, affrontés, qui élèvent à deux mains
un bouclier rond. Us semblent avoir un rôle pure-
ment décoratif.

Beaucoup plus importantes sont cinq figures
placées dans 1 intervalle des colonnes. Ces person-
nages, tous masculins, sont, comme le prouvent les
socles sur lesquels ils se dressent, des reproduc-
tions de statues, et l’on peut conclure de l’absence
de tout tronc ou support que les originaux étaient
de bronze. Ce sont des copies en miniature d'œu-
vres célèbres de la sculpture antique. A gauche,
un jeune homme nu tient de la main droite une
strigile, à l’aide de laquelle il se prépare à enlever
la poussière et la sueur dont l’ont couvert les luttes
de la palestre. Ce type d’Apoxyomène se retrouve
dans une réplique de marbre mise au jour à Fras-
cati et acquise par le Musée de Boston, et il re-
monte à quelque statue du ve siècle. Plus loin un
éphèbe nu appuie la main gauche sur une grande
palme posée sur le sol et de la droite affermit,
semble-t-il, une couronne sur sa tête. C’est une re-
présentation connue dont on peut faire remonter
le premier modèle à l’école de Polyclète, sinon au
maître lui-même. Du côté gauche on voit deux
hommes barbus, dont les mains sont couvertes du
ceste, et qui se font manifestement pendants.

(i) Jahreshefte des Oesterreichis-
chen Archàologisclun Institutes in
Wien, t. VI, 1903, p. 16 et ss. —
Un fragment d’une plaque sem-
blable, découvert vers le milieu
du xix° siècle, se trouvait dans
la collection Bagemans (cf. Un
cabinet d’amateur. Liège, 1863,
pl. XIII, n° 9).

BAS-RELIEF DE TERRE CUITE (ROME).

nombreux points communs avec celle du musée
de Bruxelles. A noter, toutefois, cette différence
que la cotte de la collection Rose est garnie de
petites plates thoraciques et que la nôtre est uni-
formément composée d’un tissu annelé.

L'auteur de cet article signale, en outre, la pré-
sence dans la collection particulière du comte
Scheremetew de trois spécimens de cottes compo-
sées d’anneaux mi-cylindriques étampés dont la
partie plate est à l’intérieur.

Nous voudrions pouvoir, en terminant, assigner
une date tout au moins approximative à l’armure
dont il vient d’être parlé ; mais, tandis que l’armure
de la collection du docteur Rose porte le nom de
Mohammed II, ce qui la ferait remonter vers le
milieu du IXe siècle de l’hégire ou du XVe de notre
ère, la cotte du musée de la Porte de Hal est
dépourvue, pensons-nous, de tout point de repère
de cette nature.

Ed. de P. de la N.

UN BAS-RELIEF DE TERRE CUITE.

LE musée du Cinquantenaire a acquis récem-
ment un bas-relief de terre cuite, du genre
dit, «plaques Campana », qui
décorait autrefois les murs de
quelque monument, peut-être
un gymnase, situé à Rome
dans les célèbres Horti Sallus-
tiaiii.

M. Hartwig consacre aux
représentations qui y figurent
une étude détaillée dans les
Annales de l’Institut archéolo-
gique de Vienne (1). On voit
sur cette plaque la façade
d’une construction dont le
toit,couvert de tuiles, est sup-
porté par quatre colonnes
corinthiennes. Deux autres
colonnes plus élevées soutien-
nent un fronton, et figurent
tant bien que mal, le portique
d’entrée faisant saillie au mi-
 
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