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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 2.1902/​3(1903)

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No 9 (1903)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24672#0075
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DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

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Nous avons encore reçu :

De Mr Ernest van den Broeck, secrétaire général
de la Société belge de géologie, deux instruments
amygdaloïdes ensile* provenant l’un di Coussay-
les-Bois, l’autre de Moulin-Quignon (France).

De Mr H. W. Setoji Karr, de Londres; neuf
instruments paléolithiques de forme amygdaloïde,
en quartzite de couleur rougeâtre (teinté par de la
latérite), trouvés à Poondi (Inde), à 29 milles ouest
de Madras.

De Mr Demarcin, instituteur et secrétaire com-
munal à Onoz, une petite série d’ossements et
d’instruments en silex trouvés dans la grotte de la
Brèchc-azLX-Rochcs, à Spy.

Nous remercions vivement ces généreux dona-
teurs. R- L.

Nous avons reçu également :

De M. Ginndorff, de Smyrne :

Un lot de terres cuites d’Asie Mineure (prove-
nant d’Éphèse), parmi lesquelles nous signalerons
particulièrement une figurine féminine reprodui-
sant l’attitude de l’Aphrodite de Cnide de Praxi-
tèle, un éros voilé (type de Myrina), etc. — A
ces terres cuites étaient joints quelques petits
bronzes égyptiens.

De M. Cuypers, consul de Belgique (auquel,
comme à M. Ginndorff, d’ailleurs, nous devons
déjà des dons intéressants) :

Un groupe d’antiquités trouvé dans la nécropole
d’Acanthos, ville de la Chersonèse Chalcidique,
célèbre par le rôle qu’elle joua pendant la guerre
du Péloponèse :

i° Deux terres cuites reproduisant des types
connus des ateliers tanagréens qui sont représentés
dans nos collections (voir grande vitrine des terres
cuites), probablement produits locaux : une jeune
femme gracieusement drapée et un éphèbe étroi-
tement enveloppé dans son manteau. Les figurines
sont une nouvelle preuve de la vogue qu’avaient
conquise les ateliers de Tanagra, que l’on copie en
Thrace tout comme en Asie Mineure. Ces deux
nouvelles figurines viennent donc heureusement
s’ajouter à notre collection de terres cuites;

2° Un porc en terre cuite de fabrication locale ;

30 Un groupe de petits vases dont les uns sont
probablement importés d’Attique et de Béotie,
et qui sont ornés du décor caractéristique du ive
siècle et dont les autres sont des produits de l’in-
dustrie locale, étant façonnés de la même terre
pailletée que les figurines. J. D. M.

CHRONIQUE DES FOUILLES

Fouilles a laroche. — L’aimabie et

érudit chanoine de Leuze, que passionne,

comme on le sait, l’étude des origines du château
de Laroche, vient d’y entreprendre des fouilles dont
il nous donne quelques nouvelles :

On déblaye en ce moment la tour dite des Sarra-
sins. Ces travaux ont fait découvrir jusqu’ici d’assez
nombreux ossements d’animaux, des défenses de
sanglier bien conservées et deux objets en fer : une
sorte d’agrafe de ceinture et un fer de lance bi-
seauté, en très mauvais état. Il ne nous est pas
possible, malheureusement, de nous prononcer sur
l’âge de ces deux pièces, dont M. le chanoine de
Leuze a bien voulu nous adresser un croquis, sans
les avoir sous les yeux et sans pouvoir les comparer
à d’autres mieux conservées.

Nous croyons intéressant de rappeler ici que nos
musées possèdent un objet qui, d’après l’inventaire
général, aurait été mis au jour au cours de fouilles
exécutées en 1855 au même château de Laroche.
Cet objet, si sa provenance est exacte, prouverait,
en effet, la grande ancienneté de l’occupation du
point sur lequel s’élève le vieux burg.

FIG. I. CIMETIÈRE FRANC DE TRIVIÈRES (HAINAUT).

C’est une hache en fer (fig. 2) dont le prototype
(fig. 1) se rencontre dans les sépultures franques du
VIIe siècle, et qui, à l’époque normande, était

FIG. 2. CHATEAU DE LAROCHE (FOUILLES DE 1855).

devenue un instrument domestique d’un fréquent
usage (1).

(1) Tapisserie de Bayeux.
 
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