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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 2.1902/​3(1903)

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No 11 (1903)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24672#0091
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DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

85

CHRONIQUE

DES FOUILLES ET DÉCOUVERTES

LES FOUILLES DE FALMIGNOUL. — Des
divers abris du Colèbi explorés jusqu’ici, le
Troti Félix, fouillé sous la direction du R. P. Gré-
goire Fournier, de l’abbaye de Maredsous, est celui
qui a présenté le plus d’intérêt.

Cet abri, que continue un souterrain assez pro-
fond, s’ouvre dans la paroi sud du ravin, à environ
70 mètres au-dessus du niveau de la Meuse. Le
remplissage s’est fait par le haut.

Les couches supérieures ont fourni d’assez
nombreux ossements humains se rapportant à
sept sujets adultes et à deux enfants. Trois
crânes et divers os longs ont pu être étudiés.

Les débris humains ont été rencontrés presque
tous contre la paroi ouest.

On a recueilli, au même niveau que ceux-ci,
deux silex taillés : une lame eUun petit éclat
pointu à dos finement retouché, ainsi qu’une
pioche en bois de cerf, un morceau de poterie
assez grossière et des ossements d’animaux
(faune moderne).

La couche inférieure, c’est-à-dire le limon
blocailleux, qui n’a été qu’à peine entamée
encore, a déjà donné quelques ossements appar-
tenant aux espèces suivantes : Elephas primi-
gcnius, Bos primigenius, Equus caballus et
Antilope rupicapra.

Il s’agit donc ici, très probablement, d’un os-
suaire néolithique ayant succédé à une habitation
plus ancienne.

Ces fouilles ont fait l’objet d’une très intéressante
communication du R. P. Fournier, à la ire section
du congrès archéologique de Dinant, le 10 août
dernier. A. L.

DÉCOUVERTE D’UNE SÉPULTURE BEL-
GO-ROMAINE A ÉPINOIS (Hainaut). — Tout
récemment, M. Nicolas De Thise, instituteur
retraité et agent dévoué du Musée d’histoire natu-
relle, informait M. Rutot de la découverte fortuite
que l’on venait de faire, à Epinois, dans un bois
appartenant à MM. Charles et Léopold George,
d’une sépulture belgo-romaine.

M. Rutot nous ayant obligeamment transmis
cette information, nous nous rendîmes peu après
sur les lieux.

Nous rencontrâmes auprès des propriétaires-
châtelains l’accueil le plus bienveillant et nous
obtînmes d’eux, sans la moindre difficulté, l'auto-
risation d’enlever la tombe entière (contenu et
contenant) afin de la reconstituer dans notre gale-
rie de la Belgique ancienne.

Le point exact de la trouvaille est situé à 1C50
mètres à l’est de l’église d’Épinois, dans le bois dit
des Quarante-Bonicrs,et à 4000 mètres de la grande
voie romaine de Bavay à Cologne par Tongres et
Maestricht.

Un chemin tout droit, qui part de l’antique
château d’Épinois et se dirige vers le hameau d’An-
ruelle, traverse le bois des Quarante-Boniers dans
son entière longueur.

La tombe affleurait dans ce chemin et fut
découverte en voulant améliorer quelque peu
celui-ci.

SÉPULTURE BELGO-ROMAINE DÉCOUVERTE A ÉPINOIS.
(D’après un clichc de M. E. Rahir.)

Elle était constituée par un assemblage de sept
blocs de grès landenien de forme plus ou moins
tabulaire dont six placés de champ et le septième
posé à plat sur les autres. Cet assemblage formait
donc une sorte de petit caveau qui mesurait om85
de longueur, om6ode largeur etom5o de hauteur, et
dont le fond était garni de tcgulce retournées, c’est-
à-dire mises les rebords en dessous. L’entrée se
trouvait à l’est. A l’intérieur étaient deux urnes
cinéraires, ce qui, pensons-nous, 11e se voit que très
rarement dans nos régions.

A côté de ces deux ollæ contenant des fragments
d’ossements humain calcinés étaient des vases à
offrandes : une cruche et deux écuelles en terre,
ainsi qu’un débris de bronze tout à fait indétermi-
nable.

* *

On se trouvait donc en présence d’une sorte de
petit caveau de famille où avaient été déposés les
restes incinérés de colons romains d’humble condi-
tion ou de belgo-romains attachés, sans doute, à
quelque établissement agricole (villa) du voisi-
nage.

M. Charles George a constaté l’existence, en
 
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