DOI Heft:
No 12 (1903)
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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
C’est également là qu’on pourra se procurer les
photographies mises en vente par nos musées, à
l’exception toutefois des photographies des plâtres
au sujet desquelles il faudra, tout comme pour les
plâtres eux-mêmes, continuer à s’adresser à la pré-
posée du vestiaire.
Des albums renfermant les séries en vente se-
ront soumis à l’examen des visiteurs. Ces séries
feront d’ailleurs l’objet de catalogues successifs dans
lesquels il sera peut-être opportun d’insérer à la
suite tout au moins des principaux objets, quelques
détails sommaires susceptibles d’en mieux faire
ressortir l’intérêt.
D’autre part, nos collections documentaires, nous
l'avons dit, ne sont pas seulement destinées à
demeurer dans les cartons, attendant que le zèle de
quelque visiteur vienne les en retirer pour un mo-
ment. Elles doivent, en outre, fournir la matière
des expositions méthodiques que nous avons charge
d’organiser en complément de nos sections, dans
les divers ordres d’idées qui répondent à leur
objet.
L’un de ces ordres d’idées, et non le moindre,
sera la Belgique monumentale.
Nous montrerons donc tout d’abord dans le local
nouvellement approprié des séries de photogra-
phies se rapportant à des constructions élevées en
Belgique : édifices, maisons, détails d’architecture,
groupés comme il appartiendra, par régions, par
styles, par catégories diverses.
Telles sont les deux importantes séries recueil-
lies sur place par notre service d’exploration, l’an-
née dernière et cette année même, comprenant,
l’une plus de 200 photographies reproduisant des
monuments de la vallée de la Sambre, l’autre
une collection d’égale importance de morceaux
d'architecture romane existant encore dans notre
pays. Cette dernière série a été exposée récemment
à Dinant, à l’occasion du congrès archéologique.
Elle y a excité un vif intérêt, au point d’avoir pro-
voqué le vœu suivant inscrit dans les délibérations
officielles de l’assemblée : « La troisième section du
congrès de Dinant, après avoir examiné les photo-
graphies relatives à l’art roman exposées dans les
salles du congrès, encourage de tous ses vœux
l’initiative prise par les musées royaux du Cinquan-
tenaire de réunir d’une façon méthodique des col-
lections documentaires se rapportant aux monu-
ments, sculptures et œuvres d’art de Belgique ».
C’est par cette collection, œuvre de M. Rahir,
attaché de nos musées, que nous inaugurerons les
expositions dont il vient d’être parlé.
Celles-ci s’enrichiront prochainement d’un en-
semble important, dont les éléments, aujourd’hui
dispersés dans les bureaux de diverses administra-
tions, gagneront certainement à se trouver réunis
chez nous et à y bénéficier d’une exposition pu-
blique.
Nous voulons parler cl’abord des édifices dont le
service des bâtiments civils entreprend la restau-
ration, puis de ceux que l’administration des postes
et télégraphes édifie pour son service et des bâti-
ments anciens dont elle s’empare dans une pensée
de conservation, enfin des gares de chemins de fer
et de leurs dépendances dans leurs parties archi-
tecturales.
Tout cela représente un appoint considérable
dans notre activité architecturale, ainsi que l’exhi-
bition projetée le fera, pensons-nous, nettement
apparaître.
C’est ce qu’ont parfaitement compris les hono-
rables ministres auxquels ressortissent les services
cités plus haut. Accueillant favorablement nos dé-
marches, ils ont donné des ordres pour que des
exemplaires de toutes les productions photogra-
phiques intéressant l’art monumental, émanant de
leurs départements, nous parviennent dans des
conditions particulièrement soignées : ce qui ne
manque pas, du reste, d’être tout à l’honneur de
leurs services techniques.
Nos expositions de photographies offriront, nous
l’espérons bien, d’autres attraits encore. C’est là
notamment que prendront encore place les dons
que l’on voudra bien nous faire dans cet ordre
d’idées. Toutes les photographies offertes à nos
musées à titre gracieux sont exposées publique-
ment dans nos galeries pendant un certain temps,
ce qui n’est que justice. Seulement les vitrines à ce
destinées se sont trouvées jusqu’à présent un peu
noyées parmi les autres, au point de passer plutôt
inaperçues. Il n’en sera plus de même dans les
nouveaux arrangements qui permettront de réser-
ver à l’exhibition en question un emplacement
fixe et bien en vue. Nous osons espérer que les
amateurs y trouveront un encouragement à nous
faire successivement hommage de leurs produc-
tions intéressant l’art monumental de leur pays, et
à en faire profiter le public, au lieu de les faire ser-
vir seulement à leur agrément personnel et à celui
de quelques amis.
Nous n’aurons pas, du reste, rien que des photo-
graphies dans la nouvelle section. Les réductions
ou les maquettes de monuments pourront y cons-
tituer, à leur tour, des numéros intéressants. Nous
possédons déjà, dans ce genre d’objets, non seule-
ment les deux maquettes bien connues du château
de Bouillon, que, faute de place, nous avons été
forcés de mettre en magasin, mais en outre la jolie
réduction du monument de Breydel et de Coninck
par Paul De Vigne, et surtout l’importante resti-
tution par feu Licot des bâtiments de l’abbaye de
Villers tels qu’ils devaient exister au xme siècle.
BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
C’est également là qu’on pourra se procurer les
photographies mises en vente par nos musées, à
l’exception toutefois des photographies des plâtres
au sujet desquelles il faudra, tout comme pour les
plâtres eux-mêmes, continuer à s’adresser à la pré-
posée du vestiaire.
Des albums renfermant les séries en vente se-
ront soumis à l’examen des visiteurs. Ces séries
feront d’ailleurs l’objet de catalogues successifs dans
lesquels il sera peut-être opportun d’insérer à la
suite tout au moins des principaux objets, quelques
détails sommaires susceptibles d’en mieux faire
ressortir l’intérêt.
D’autre part, nos collections documentaires, nous
l'avons dit, ne sont pas seulement destinées à
demeurer dans les cartons, attendant que le zèle de
quelque visiteur vienne les en retirer pour un mo-
ment. Elles doivent, en outre, fournir la matière
des expositions méthodiques que nous avons charge
d’organiser en complément de nos sections, dans
les divers ordres d’idées qui répondent à leur
objet.
L’un de ces ordres d’idées, et non le moindre,
sera la Belgique monumentale.
Nous montrerons donc tout d’abord dans le local
nouvellement approprié des séries de photogra-
phies se rapportant à des constructions élevées en
Belgique : édifices, maisons, détails d’architecture,
groupés comme il appartiendra, par régions, par
styles, par catégories diverses.
Telles sont les deux importantes séries recueil-
lies sur place par notre service d’exploration, l’an-
née dernière et cette année même, comprenant,
l’une plus de 200 photographies reproduisant des
monuments de la vallée de la Sambre, l’autre
une collection d’égale importance de morceaux
d'architecture romane existant encore dans notre
pays. Cette dernière série a été exposée récemment
à Dinant, à l’occasion du congrès archéologique.
Elle y a excité un vif intérêt, au point d’avoir pro-
voqué le vœu suivant inscrit dans les délibérations
officielles de l’assemblée : « La troisième section du
congrès de Dinant, après avoir examiné les photo-
graphies relatives à l’art roman exposées dans les
salles du congrès, encourage de tous ses vœux
l’initiative prise par les musées royaux du Cinquan-
tenaire de réunir d’une façon méthodique des col-
lections documentaires se rapportant aux monu-
ments, sculptures et œuvres d’art de Belgique ».
C’est par cette collection, œuvre de M. Rahir,
attaché de nos musées, que nous inaugurerons les
expositions dont il vient d’être parlé.
Celles-ci s’enrichiront prochainement d’un en-
semble important, dont les éléments, aujourd’hui
dispersés dans les bureaux de diverses administra-
tions, gagneront certainement à se trouver réunis
chez nous et à y bénéficier d’une exposition pu-
blique.
Nous voulons parler cl’abord des édifices dont le
service des bâtiments civils entreprend la restau-
ration, puis de ceux que l’administration des postes
et télégraphes édifie pour son service et des bâti-
ments anciens dont elle s’empare dans une pensée
de conservation, enfin des gares de chemins de fer
et de leurs dépendances dans leurs parties archi-
tecturales.
Tout cela représente un appoint considérable
dans notre activité architecturale, ainsi que l’exhi-
bition projetée le fera, pensons-nous, nettement
apparaître.
C’est ce qu’ont parfaitement compris les hono-
rables ministres auxquels ressortissent les services
cités plus haut. Accueillant favorablement nos dé-
marches, ils ont donné des ordres pour que des
exemplaires de toutes les productions photogra-
phiques intéressant l’art monumental, émanant de
leurs départements, nous parviennent dans des
conditions particulièrement soignées : ce qui ne
manque pas, du reste, d’être tout à l’honneur de
leurs services techniques.
Nos expositions de photographies offriront, nous
l’espérons bien, d’autres attraits encore. C’est là
notamment que prendront encore place les dons
que l’on voudra bien nous faire dans cet ordre
d’idées. Toutes les photographies offertes à nos
musées à titre gracieux sont exposées publique-
ment dans nos galeries pendant un certain temps,
ce qui n’est que justice. Seulement les vitrines à ce
destinées se sont trouvées jusqu’à présent un peu
noyées parmi les autres, au point de passer plutôt
inaperçues. Il n’en sera plus de même dans les
nouveaux arrangements qui permettront de réser-
ver à l’exhibition en question un emplacement
fixe et bien en vue. Nous osons espérer que les
amateurs y trouveront un encouragement à nous
faire successivement hommage de leurs produc-
tions intéressant l’art monumental de leur pays, et
à en faire profiter le public, au lieu de les faire ser-
vir seulement à leur agrément personnel et à celui
de quelques amis.
Nous n’aurons pas, du reste, rien que des photo-
graphies dans la nouvelle section. Les réductions
ou les maquettes de monuments pourront y cons-
tituer, à leur tour, des numéros intéressants. Nous
possédons déjà, dans ce genre d’objets, non seule-
ment les deux maquettes bien connues du château
de Bouillon, que, faute de place, nous avons été
forcés de mettre en magasin, mais en outre la jolie
réduction du monument de Breydel et de Coninck
par Paul De Vigne, et surtout l’importante resti-
tution par feu Licot des bâtiments de l’abbaye de
Villers tels qu’ils devaient exister au xme siècle.