DU cinquantenaire
19
plus tard à la manufacture de Lunéville; Paul,
ingénieur, qui entra au service de Charles de Lor-
raine et fut détaché aux travaux du port d’An-
vers ; et un troisième fils, François-André.
En 1752, Cyfflé reçut le titre de « Modeleur et
Ciseleur du roi Stanislas ». A ce moment, les
Peu après, il entra à la fabrique de Lunéville.
Celle-ci avait été fondée, en 1731, par Charmette,
sous le titre de Manufacture Royale de Stanislas.
On y adopta le genre de Strasbourg et de Sceaux et
on y fit la figure, le paysage et la fleur, mais « elle
se distingua » surtout grâce à la collaboration de
FIG. 3. - LE BAISER.
(Musées Royaux du Cinquantenaire.)
commandes lui arrivent nombreuses, alimentées
surtout par les immenses travaux d’embellisse-
ment décrétés par le Roy pour sa bonne ville de
Nancy (1).
premier tableau en 1767. Ace sujet, l’heureux père écrit à
son ami et chargé d’affaires, le Notaire Perrin : « Mon fils a
peint son premier tableau, qui étonne tous les connaisseurs ».
En 1793 il donne des nouvelles de son fils à un ami et il lui
annonce que l’artiste va suivre la marquis de Chasteleer
pour prendre des croquis des faits marquants de la pro-
chaine campagne. (Lettre de Cyfflé A. E. N.)
(1) Nulle part on n’admirera ce merveilleux ensemble de
monuments : statues, grilles fontaines, palais créés de toute
pièce au xvme siècle par la volonté du roi Stanislas de
FIG. 4. — LE BAISER.
(Collection E.-J. Dardenne.)
Cyfflé (Deck : « la Faïence »), qui y introduisit la
fabrication des statuette-, figurines et scénettes,
Pologne devenu le dernier bénéficiaire de Lorraine. Nancy,
ville aux ordonnances majestueuses, aux places ornées, aux
palais somptueux. « Stanislas » comme une troisième ville
entre la vieille ville et la ville neuve de Charles III, secondé
par l’architecte Hiré, les sculpteurs Guibal et Cyfflé et l’in-
comparable serrurier Lamour. C’est réellement un décor
féérique, centre incomparable de Nancy, qu’on a justement
appelé un salon d’honneur emprunté à l’Italie. (L'architec-
ture française : Nancy, par E. Bradel.) Après la mort de
Stanislas, le Gouvernement français détruisit, pour ne pas
avoir à les entretenir, une foule d’embellissements créés
par le Roi. (Delepierre.)
19
plus tard à la manufacture de Lunéville; Paul,
ingénieur, qui entra au service de Charles de Lor-
raine et fut détaché aux travaux du port d’An-
vers ; et un troisième fils, François-André.
En 1752, Cyfflé reçut le titre de « Modeleur et
Ciseleur du roi Stanislas ». A ce moment, les
Peu après, il entra à la fabrique de Lunéville.
Celle-ci avait été fondée, en 1731, par Charmette,
sous le titre de Manufacture Royale de Stanislas.
On y adopta le genre de Strasbourg et de Sceaux et
on y fit la figure, le paysage et la fleur, mais « elle
se distingua » surtout grâce à la collaboration de
FIG. 3. - LE BAISER.
(Musées Royaux du Cinquantenaire.)
commandes lui arrivent nombreuses, alimentées
surtout par les immenses travaux d’embellisse-
ment décrétés par le Roy pour sa bonne ville de
Nancy (1).
premier tableau en 1767. Ace sujet, l’heureux père écrit à
son ami et chargé d’affaires, le Notaire Perrin : « Mon fils a
peint son premier tableau, qui étonne tous les connaisseurs ».
En 1793 il donne des nouvelles de son fils à un ami et il lui
annonce que l’artiste va suivre la marquis de Chasteleer
pour prendre des croquis des faits marquants de la pro-
chaine campagne. (Lettre de Cyfflé A. E. N.)
(1) Nulle part on n’admirera ce merveilleux ensemble de
monuments : statues, grilles fontaines, palais créés de toute
pièce au xvme siècle par la volonté du roi Stanislas de
FIG. 4. — LE BAISER.
(Collection E.-J. Dardenne.)
Cyfflé (Deck : « la Faïence »), qui y introduisit la
fabrication des statuette-, figurines et scénettes,
Pologne devenu le dernier bénéficiaire de Lorraine. Nancy,
ville aux ordonnances majestueuses, aux places ornées, aux
palais somptueux. « Stanislas » comme une troisième ville
entre la vieille ville et la ville neuve de Charles III, secondé
par l’architecte Hiré, les sculpteurs Guibal et Cyfflé et l’in-
comparable serrurier Lamour. C’est réellement un décor
féérique, centre incomparable de Nancy, qu’on a justement
appelé un salon d’honneur emprunté à l’Italie. (L'architec-
ture française : Nancy, par E. Bradel.) Après la mort de
Stanislas, le Gouvernement français détruisit, pour ne pas
avoir à les entretenir, une foule d’embellissements créés
par le Roi. (Delepierre.)