DU CINQUANTENAIRE
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vante, fut nommé prévôt. Van der Baren demeura
à Vienne, où sa présence est encore constatée
en 1668. Il est du reste probable que, s’il avait été
choisi, il n’eût pas quitté pour cela la cour d’Au-
triche, pas plus qu’il ne quitta celle de Bruxelles,
lorsqu’il fut nommé chanoine à Soignies. Léopold-
Guillaume ne l’avait évidemment doté d’un cano-
nicat que pour ne pas avoir à payer ses services de
ses propres deniers, En ces temps-là, les souve-
rains et leurs représentants, toujours à court
canonicat en 1678, en faveur d’un sien neveu,
qui était probablement aussi son filleul, car il
porte les mêmes prénoms que son oncle. C’est ce
qu’établit la liste des chanoines de la collégiale
de Saint-Vincent, dressée par M. A. Demeuldre,
président du cercle archéologique de Soignies (1).
On trouve le nom d’un autre Van der Baren,
Nicolas, carme déchaussé, associé à celui de
Jean-Antoine, l’oncle, dans un petit livre
d’heures enluminé, appartenant à la Bibliothèque
FIG. I. — PLAFOND EN CHÊNE SCULPTÉ, PROVENANT D’YPRES. XVe SIÈCLE.
d’argent, trouvaient commode d’entretenir leurs
serviteurs sur les revenus des fondations des
églises et des abba} es. Sous ce rapport Léopold-
Guillaume se montra particulièrement rapace et
cela jusqu’aux derniers jours de son séjour en Bel-
gique : en dépit de plantureux cadeaux en espèces
dont, à différentes reprises, il réussit à saigner la
ville de Bruxelles, il y laissa, au moment de son
départ, de fortes dettes qui ne furent jamais
remboursées, nonobstant toutes les promesses
dont on berça les créanciers (1).
Jean Antoine Van der Baren se démit de son
(1) Alphonse Wauters, Histoire de la Ville deBruxelles,
t. II, p. 75.
royale de Belgique (section des manuscrits,
n° 4483). On y lit les inscriptions suivantes,
écrites à l’encre, au verso du folio I : « N° g
Ex libris Johannis Antonii Van der Baren,
Canonici Sonegiensis » et au recto du folio i5 :
« Ex libris Nicolai V an der Baren, FratrumJCar-
melitarum Discalceatorum, Bruxellis ».
Enfin — et c’est, pour l’instant, le personnage
qui nous intéresse le plus — il y eut aussi un
Charles Van der Baren, augustin, chanoine de
l’abbaye de Saint Jacques sur Coudenberg
\-
(1) Le Chapitre de Saint Vincent a Soignies, dans les
Annales du Cercle archéologique de Soignies, t. III, 1902,
p. 349.
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vante, fut nommé prévôt. Van der Baren demeura
à Vienne, où sa présence est encore constatée
en 1668. Il est du reste probable que, s’il avait été
choisi, il n’eût pas quitté pour cela la cour d’Au-
triche, pas plus qu’il ne quitta celle de Bruxelles,
lorsqu’il fut nommé chanoine à Soignies. Léopold-
Guillaume ne l’avait évidemment doté d’un cano-
nicat que pour ne pas avoir à payer ses services de
ses propres deniers, En ces temps-là, les souve-
rains et leurs représentants, toujours à court
canonicat en 1678, en faveur d’un sien neveu,
qui était probablement aussi son filleul, car il
porte les mêmes prénoms que son oncle. C’est ce
qu’établit la liste des chanoines de la collégiale
de Saint-Vincent, dressée par M. A. Demeuldre,
président du cercle archéologique de Soignies (1).
On trouve le nom d’un autre Van der Baren,
Nicolas, carme déchaussé, associé à celui de
Jean-Antoine, l’oncle, dans un petit livre
d’heures enluminé, appartenant à la Bibliothèque
FIG. I. — PLAFOND EN CHÊNE SCULPTÉ, PROVENANT D’YPRES. XVe SIÈCLE.
d’argent, trouvaient commode d’entretenir leurs
serviteurs sur les revenus des fondations des
églises et des abba} es. Sous ce rapport Léopold-
Guillaume se montra particulièrement rapace et
cela jusqu’aux derniers jours de son séjour en Bel-
gique : en dépit de plantureux cadeaux en espèces
dont, à différentes reprises, il réussit à saigner la
ville de Bruxelles, il y laissa, au moment de son
départ, de fortes dettes qui ne furent jamais
remboursées, nonobstant toutes les promesses
dont on berça les créanciers (1).
Jean Antoine Van der Baren se démit de son
(1) Alphonse Wauters, Histoire de la Ville deBruxelles,
t. II, p. 75.
royale de Belgique (section des manuscrits,
n° 4483). On y lit les inscriptions suivantes,
écrites à l’encre, au verso du folio I : « N° g
Ex libris Johannis Antonii Van der Baren,
Canonici Sonegiensis » et au recto du folio i5 :
« Ex libris Nicolai V an der Baren, FratrumJCar-
melitarum Discalceatorum, Bruxellis ».
Enfin — et c’est, pour l’instant, le personnage
qui nous intéresse le plus — il y eut aussi un
Charles Van der Baren, augustin, chanoine de
l’abbaye de Saint Jacques sur Coudenberg
\-
(1) Le Chapitre de Saint Vincent a Soignies, dans les
Annales du Cercle archéologique de Soignies, t. III, 1902,
p. 349.