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DU’ CI N O U A N T E N AI R E

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Pierre-Paul s’amusa ainsi à rajeunir de vieux
thèmes, en copiant librement des originaux du
xvie siècle. Pour n’en citer qu’un, comparable
à celui-ci : un jeune homme à la pinacothèque
de Munich, d’après Josse Van Clève (aujour-
d’hui à Berlin).

Un autre Paracelse est mentionné à la biblio-
thèque Bodléien-
ne d’Oxford.

Dans son cata-
logue du musée
de Bruxelles,

M. Wauters ob-
serve qu’un assis-
tant, figurant un
médecin, dans
une composition
de Rubens, le
pensionnaire 01-
denbarneveldt, à
Buckingham Pa-
lace,aies traits de
notre Paracelse.

Selon l’opi-
nion courante —
encore formulée
dans les Classi-
ques de VArt (éd.

1912) (1) — le
Paracelse de
Rubens procède
d’un panneau
ancien « sous le
nom de Dürer »
au musée de
Nancy. Il im-
porte de rectifier
ce renseigne-
ment. Le pan-
neau en question
que nous repro-
duisons (fig. 2,
photo Braun) n’a
jamais apparte-
nu au musée de Nancy, m’écrit obligeamment le
conservateur, M. Larcher. Il y séjourna tempo-
rairement, en 1875, lors d’une exposition rétros-
pective, prêté par un collectionneur de la ville,
M. Martin.

(1) Rubens ; l'œuvre du maître en 551 reproductions.
(Paris, Hachette 1912) p. 472.

Vendu vers 1882, le tableau de Nancy a reparu
au Louvre en 1907, légué par le baron de la
Coste (1). Ce Fatnoso doctor Pareselsus est rangé
maintenant parmi les Hollandais (cabinets avoi-
sinants la salle Rubens) -— avec la désignation
SCOREL. Est-ce celui-là qui fit partie de la
galerie C. Van der Geest à Anvers en \6i5 {Vi-
site des Archi-
ducs à cette gale -
rie, par W. Van
Haecht) (2) ?

La confronta-
tion intéressera
en tout cas les
admirateurs de
notre grand
peintre et leur
permettra de
voir comment il
interprétait les
données d’un art
antérieur. Res-
pectant avec
habileté les con-
ventions archaï-
ques, il écarte
néanmoins toute
sécheresse de ce
paysage poéti-
que que nous
rapprocherions
volontiers du
décor de la
Joconde, et ré-
pand sur le tout
les couleurs
vives de sa
prestigieuse pa-
lette, particuliè-
rement le rouge.
Le sang affleure
aux joues du
gros Théophra-
ste Paracelse
qui, en même temps qu’une excellente produc-
tion rubénienne, constitue un document icono-
graphique de premier ordre.

Pierre Bautier.

(1) C’est bien le même tableau. L’examen des clichés de
la maison Braun (exécutés à 3o ans d’intervalle) ne laisse
subsister aucun doute.

(2) Chez lord Hungtingfield, Heveningham Hall.

FIG. 2. — SCOREL ? — PORTRAIT DE THÉOPHRASTE PARACELSE.
(Musée du Louvre.)
 
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