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La chronique des arts et de la curiosité — 1882

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Nr. 8 (25 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17398#0066
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58

LA CHRONIQUE DES ARTS

NOUVELLES

L'Académie des inscriptions et belles-
lettres a proce'dé au remplacement de M. Du-
laurier. Trois candidats se présentaient :
MM. Weil, Luce et Dumont.

Voici le résultat du scrutin :

1er tour : MM. Weil, Ih voix; Luce, 11 ;
Dumont, 10. — 2e tour : MM. Weil, 18; Luce,
17.

En conséquence, M. Weil est élu.

L'Académie des beaux-arts, dans sa
séance du samedi 25 février, entendra la lec-
ture des lettres des candidats à la place d'aca-
démicien libre vacante par suite du décès de
M. Charles Blanc.

Les journaux ont raconté l'arrestation
de trois vauriens surpris, dans le Musée du
Louvre, au moment où ils venaient de ma-
culer plusieurs tableaux.

Les toiles détériorées sont au nombre de
deux. L'une porte le n° 2^ du catalogue et est
l'œuvre de Richard Parckès Bonington. Elle
représente François 1er et sa sœur. La tête de
François 1er avait été barbouillée d'une couche
de vermillon.

L'autre porte le n° 113 et représente encore
un portrait de François Ier du peintre Clouet.
Les galopins l'avait également barbouillé de
vermillon. Fort heureusement des artistes en
train de copier des tableaux ont immédiate-
ment enlevé la couleur fraîche, et il ne res-
tera pas trace de cette gaminerie.

Le Siècle annonce que le célèbre ta-
bleau de M. Munkacsy, le Christ devant Pilate,
qui a fait, à un moment, courir le Tout-Paris
artistique, vient d'être acheté par l'Etat. L'œu-
vre du peintre hongrois sera probablement
placée dans une des salles du Musée du Luxem-
bourg.

#*#On a inauguré, cette semaine, le monu-
ment élevé par Les Marseillais reconnaissants à
l'architecte Espérandieu, mort à Marseille au
mois de novembre 187/j, et c'est son successeur,
un artiste de grand talent, M. Letz, qui a fait
le piédestal sur lequel repose un buste remar-
quable qui est dû à M. André Allar. Sur la
face principale de ce piédestal élancé se dé-
roule une banderole où sont représentes les
trois principaux monuments dus à l'architecte
défunt : le palais de Longchamp, Notre-Dame-
de-la-Garde et la Bibliothèque communale
réunie à l'école des beaux-arts. Le tout fort
simple, mais harmonieux et d'une rare dis-
tinction.

Le correspondant bruxellois du Jour-
nal de Liège annonce que le grand tableau
auquel M. Gallait met en ce moment la der-
nière main, la Peste de Tournai, a été acheté
par le gouvernement belge au prix de
110.000 fr.

La Chronique a déjà signalé les belles
médailles de M. A. Legros, notre compatriote
à Londres ; un autre artiste français, fixé ici,

nous réserve une autre surprise. M. Tissot
prépare en ce moment une exposition de ses
œuvres àlaDudley Gallery, où figureront, avec
ses peintures et eaux-fortes nouvelles, quel-
ques pièces décoratives en émail cloisonné.
Après plusieurs mois de recherches patientes
et laborieuses, M. Tissot s'est approprié tous
les secrets de l'art de l'émailleur et s'est
constitué une palette très riche. Nous revien-
drons sur ce sujet.

La vente des célèbres et magnifiques
objets d'art appartenant au duc Hamilton est
définitivement arrêtée; elle se fera au prin-
temps, à Londres.

Le Burlington Fine Arts Club prépare
pour la prochaine saison une exposition de
gravures, de façon à former une sorte d'his-
toire de la gravure sur bois.

Le ministère des Arts

Sous ce titre, M. Antonin Proust publie,
dans la Revue politique et littéraire, un ar-
ticle dans lequel il rappelle comment avait
été conçue l'organisation du ministère dont il
a été le titulaire pendant quelques semaines.

Nous regrettons que l'espace ne nous per-
mette pas de reproduire cet article ; nous nous
contenterons de dire qu'il plaide avec autant
de force que de bon sens une cause gagnée
d'avance, à notre sentiment.

Le ministère des arts n'a pas été maintenu,
mais les besoins auxquels il répondait subsis-
tent, et, comme le dit fort bien le Temps,
s'ils ne sont point satisfaits, tôt ou tard force
sera d'y revenir. C'est ce qui, même après
qu'il a disparu, donne de l'intérêt à la réponse
que M. Antonin Proust fait aujourd'hui aux
critiques dont il avait été l'objet. La question
n'est pas close, puisque les nécessités qui l'a-
vaient ouverte sont restées pressantes.

Parmi les critiques contre lesquelles s'élève
l'ancien ministre, nous n'en relèverons qu'une
seule. On a dit, à propos du rattachement aux
beaux-arts de l'enseignement du dessin dans
les établissements universitaires, que l'Uni-
versité doit demeurer maîtresse chez elle.
M. Antonin Proust n'est point de cet avis. 11
ne la croit pas capable, et nous lui donnons
pleinement raison, d'organiser l'enseignement
du dissin chez elle, parce qu'elle ne possède
pas l'outillage nécessaire, et que, par dédain
de tout ce qui n'est pas la tradition universi-
taire, elle ne se soucie pas d'améliorer celui
qu'elle a. 11 en donne pour preuve les cons-
tatations des inspecteuis de dessin créés en
1879 :

Ces inspecteurs, qui ont d'ailleurs eu beaucoup
de peine à pénétrer dans les établissements de
l'Université, bien que le service des beaux-arts
fût lié à celui de l'instruction publique, ont cons
taté que, dans les écoles normales qui forment les
 
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