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La chronique des arts et de la curiosité — 1882

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Nr. 27 (19 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17398#0223
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ET DE LA CURIOSITÉ

207

Quant au concours de la plaquette, le jury
n'a pas cru devoir décerner un 1er prix et a
adjugé un prix à M. Legrain (Eugène) et
deux 3e prix ex œquo à MM. Glantzlin et
Verheyden et Stella.

Dernièrement ont commencé, à l'Ecole des
Beaux-arts, les concours d'essai des deux prix
fondés sous la dénomination de prix Jauvin
d'Attainville, du nom de leur fondateur :
l'un de ces concours comprend la peinture
historique, l'autre le paysage.

Le premier est un concours de peinture
décorative. Le concours d'essai consiste en
deux épreuves, savoir :

1° Une esquisse exécutée en loge. Le nom-
bre des artistes admis est de vingt ;

â° Une figure peinte d'après nature sur une
toile de vingt-cinq. Deux élèves seulement
sont admis au concours définitif.

Le concours d'essai du paysage consiste :

1° En une figure dessinée d'après nature et
exécutée en six jours.

S0 En une esquisse de paysage exécutée en
loge en un jour. Le nomore des concurrents
admis à l'épreuve définitive est de vingt.

Les vacances de l'école dureront jusqu'au
15 octobre.

Pendant les vacances, deux salles sont mi-
ses à la disposition des peintres et sculpteurs
qui désirent continuer leurs travaux. 11 est
donné, pendant ce temps, des projets à ren-
dre aux élèves architectes de la seconde et de
la première année.

Nous avons annoncé le projet de concours
pour l'érection,boulevard Voltaire, place Vol-
taire, d'une statue de Ledru-Rollin.

La statue aura 3 m. 50 de hauteur.

Les concurrents produiront des esquisses
au sixième de l'exécution. Chaque esquisse
sera signée par son auteur.

Les esquisses devront être déposées au pa-
villon de la Ville (Champs-Elysées), ou en tout
autre lieu qui sera ultérieurement désigné, le
5 décembre 18&% avant cinq heures du soir.

Pour plus de renseignements, s'adresser à
M. Hattat, conseiller municipal, trésorier du
comité, cour des Petites-Ecuries, n° 18.

On nous prie d'annoncer que la date der-
nière de dépôt, chez M. Pottier, emballeur,
rue Gaillon, Ih, pour les œuvres des artistes
invités à prendre part à l'exposition de la
société des Amis des arts de Touraine,
est reculée jusqu'au 1er septembre prochain.

Les artistes français et italiens qui ont signé
des déclarations pour l'envoi de leurs œuvres
à l'Exposition internationale des Beaux Arts
de Rome (1882-1883) sont prévenus que, dans
le but d'éviter aux artistes des frais inutiles,
le comité de Rome a autorisé le sous-comité de
Paris, présidé par M. Lepneveu, à accepter les
œuvres destinées à cette exposition.

NOUVELLES

M. Paul Mantz, directeur général des
Beaux-arts, est nommé officier de l'Instruc-
tion publique.

La distribution des prix de l'Ecole na-
tionale des arts décoratifs a eu lieu le 6 août
dans l'hémicycle de l'Ecole des Beaux-arts. La
cérémonie était présidée par M. de Ronchaud,
directeur des musées nationaux, qui a pro^-
noncé un discours.

Dans l'après-midi a été inaugurée, au siège
de l'établissement, ruedel'Ecole-de-Médecine,
l'exposition des œuvres des élèves aux princi-
paux concours.

La réouverture du musée du Luxem-
bourg a eu lieu le 9 août.

La collection s'est enrichie de dix tableaux,
disposés de la façon suivante :

On a placé dans la grande salle : la Paye
des moissonneurs, de M. PHermitte, entre la
Vérité, de Lefebvre, et la Moissonneuse, de
Breton ; la Première Communion, de Salmson,
entre la Femme en noir, de Carolus Duran,
et les Italiennes à la fontaine, d'Auguste Hé-
bert ; la Saison nouvelle, de M. Quost, au-
dessus de Y Excommunié, de Paul Laurens ;
M. Chaplin a trouvé place entre deux paysages
de Courbet et de Corot.

Dans la première travée du couloir, à gau-
che, ont été placés, le Moulin, de M; Démon,
et le Service divin, de MI Edelfelt. Dans la
deuxième travée, l'Intérieur d'église, de
M. Paul Sautai ; au fond du couloir, la Rivière
d'Eure, de M. Edmond Yon. Enfin, dans la
salle des Vernet, Eventail et poignard, de
M. Falguiôre. A l'extrémité de cette salle,
l'Homme à la ceinture de cuir, de Courbet.

v^*^. On a dit déjà que l'Etat préparait,
pour la décoration de l'escalier d'honneur du
palais du Luxembourg, une série de tapisse-
ries.

Huit sortiront des Gobelins, et quatre de
Beauvais.

Plusieurs de ces tapisseries sont déjà en
cours d'exécution.

L'administration vient d'en commander une
dans des conditions toutes spéciales.

On sait que les ouvriers des Gobelins copient
en tapisserie un modèle qui est un tableau
peint par un artiste.

Or, on vient de confier l'exécution du modèle
à l'ouvrier artiste qui sera chargé d'exécuter
l'ouvrage en tapisserie.

Cet artiste est M. Maloisel.

On peu, du reste, citer M. Maloisel comme
un exemple de ce que peut un artiste labo-
rieux. Dans la journée, il travaille à la manu-
facture ; le soir, il est professeur de dessin
dans les écoles, et il trouve encore le temps
d'exposer chaque année un tableau au Sa-
lon.

La maquette de décoration présentée par
M. Maloisel a été acceptée à l'unanimité.
 
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