RELIQUAIRE DE TONGRES (PL. VIIl).
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Mais, enfin, la vue étant un moyen privi-
légié de persuasion, un vitrail du Mans
peut nous prêter bonne aide. Il n’est pas
entièrement conforme au reliquaire de
Tongres, et son témoignage n’en a que plus
de valeur : à titre de parenté, mais non
pas de copie. Les prophéties historiques
{types, comme parlent l’école et l'Église)
s’y groupent autour de leur réalisation en
Notre-Seigneur ; et quand je dis qu’elles s’v
groupent, c’est en tenant compte d’un état
primitif qui aura été brouillé après coup
par des vitriers inintelligents chargés de
nettoyer ou de réparer la verrière. Ces re-
maniements fâcheux ne sont pas rares, et
bien des vitraux en ont pâti. Voici donc,
sauf erreur, ce qui semble être la série an-
cienne des médaillons relatifs à l’histoire
du peuple de Dieu ou aux figures quelcon-
ques de Jésus-Christ puisées dans l’Ancien
Testament. Commençons par la base, comme
l’indique l’ordre des scènes centrales.
I et 2 (aujourd’hui brisés). La grappe
portée par les explorateurs de la Palestine,
et le jeune Isaac portant le bois sur lequel
il doit être offert en holocauste.
o et â. La veuve de Sarepta, et l’immo-
lation de l’agneau pascal en Égypte.
5 et 6 (près du Sauveur mourant). La
source qui sort de la roche frappée par
Moïse, et Je serpent d’airain.
7 et 8 (ibid.). Jacob bénissant les deux
fils de Joseph sans tenir compte du droit
d’aînesse, et Caïn tuant son frère Abel.
9 et 10 (sous la résurrection de Jésus-
Christ). L’enfant |rendu à la vie par le pro-
phète Élisée, et Jonas rejeté sur la plage
par le monstre] marin.
II et 12 (au-dessus). David avec le phénix
et le palmier; puis le lion faisant revivre
ses petits, trois jours après leur naissance.
13, etc. (au sommet du vitrail). La croix
glorifiée devant tous les hommes au jour
du jugement dernier (Matth. xxiv, 30):
« Alors paraîtra le signe du Fils de l’homme
dans le ciel. »
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Mais, enfin, la vue étant un moyen privi-
légié de persuasion, un vitrail du Mans
peut nous prêter bonne aide. Il n’est pas
entièrement conforme au reliquaire de
Tongres, et son témoignage n’en a que plus
de valeur : à titre de parenté, mais non
pas de copie. Les prophéties historiques
{types, comme parlent l’école et l'Église)
s’y groupent autour de leur réalisation en
Notre-Seigneur ; et quand je dis qu’elles s’v
groupent, c’est en tenant compte d’un état
primitif qui aura été brouillé après coup
par des vitriers inintelligents chargés de
nettoyer ou de réparer la verrière. Ces re-
maniements fâcheux ne sont pas rares, et
bien des vitraux en ont pâti. Voici donc,
sauf erreur, ce qui semble être la série an-
cienne des médaillons relatifs à l’histoire
du peuple de Dieu ou aux figures quelcon-
ques de Jésus-Christ puisées dans l’Ancien
Testament. Commençons par la base, comme
l’indique l’ordre des scènes centrales.
I et 2 (aujourd’hui brisés). La grappe
portée par les explorateurs de la Palestine,
et le jeune Isaac portant le bois sur lequel
il doit être offert en holocauste.
o et â. La veuve de Sarepta, et l’immo-
lation de l’agneau pascal en Égypte.
5 et 6 (près du Sauveur mourant). La
source qui sort de la roche frappée par
Moïse, et Je serpent d’airain.
7 et 8 (ibid.). Jacob bénissant les deux
fils de Joseph sans tenir compte du droit
d’aînesse, et Caïn tuant son frère Abel.
9 et 10 (sous la résurrection de Jésus-
Christ). L’enfant |rendu à la vie par le pro-
phète Élisée, et Jonas rejeté sur la plage
par le monstre] marin.
II et 12 (au-dessus). David avec le phénix
et le palmier; puis le lion faisant revivre
ses petits, trois jours après leur naissance.
13, etc. (au sommet du vitrail). La croix
glorifiée devant tous les hommes au jour
du jugement dernier (Matth. xxiv, 30):
« Alors paraîtra le signe du Fils de l’homme
dans le ciel. »