DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.33620#0342
308
MÉLANGES d’àRCIIÉOLOGIE.
Tout cela, d’ailleurs, n’était guère plus étrange que nos galons, tresses, épaulettes
variées, broderies, etc., pour caractériser les grades militaires; afin que nul n’em-
piète sur le rang d’autrui, et que chacun sache tout d’abord à qui parler.
Qui s’étonnerait de voir chercher du symbolisme en accessoires si minces, peut
consulter l’ouvrage de M. U. Fr. Kopp, intitulé Bilder und Schriften der Vorzeit b
On y verra si le fîguralisme (formalisme ou même figurisme, soit !) n’était pour rien dans
la société féodale. Les héraldistes en ont dit bien d’autres, sans convaincre tous leurs
lecteurs; mais avec un sentiment vrai du symbolisme qui régissait les esprits au
moyen âge. Ici les assertions pourront toujours être contrôlées par les faits, si l’on
veut bien instituer l’enquête que je réclame auprès de ceux qui ont zèle et loisir.
Des publications qui se préparent, à ce que je vois, y aideront sans doute pourvu que l’on
y joigne un texte circonstancié. A quelle époque et à quelles régions faudra-t-il s’arrêter
pour reconnaître des principes généralement valables? Je crois pouvoir dire d’avance
que ce sera France, Espagne et Angleterre, entre le xne siècle et le xve. Mais sou-
mettons-nous d’avance à l’arrêt qui résultera d’un ample informé, lorsque la cause
aura été bien instruite et débattue contradictoirement.
Je crois pouvoir rappeler, en terminant ces pages, le tombeau de Libergier à Reims,
où nous avons cru reconnaître le pied d’Aix la Chapelle (probablement celui de
Charlemagne). Cf. Mélanges..., A, t. Ier, p. 5, note 2.
1. Par exemple, tome I, p. ù4-16à; et tome II, p. 3-3A :
Sachsenrecht. C’est bien le cas dedire comme Plaute, avec
l’auteur du livre :
a Nam hæc liltera’st, ab se cantat cuja sit. »
Ce n’est pas moins réglé que les formules du vieux droit
romain, bien que ce soit un nouvel ordre de choses. La
liturgie chrétienne, avec ses formes significatives, avait
plutôt compliqué que simplifié tout cet échelonnement de
symboles obligatoires sous peine d’invalidité devant la
loi. Voilà ce qu’il serait bon de nous dire, après études
consciencieuses, sans plus de phrases.
MÉLANGES d’àRCIIÉOLOGIE.
Tout cela, d’ailleurs, n’était guère plus étrange que nos galons, tresses, épaulettes
variées, broderies, etc., pour caractériser les grades militaires; afin que nul n’em-
piète sur le rang d’autrui, et que chacun sache tout d’abord à qui parler.
Qui s’étonnerait de voir chercher du symbolisme en accessoires si minces, peut
consulter l’ouvrage de M. U. Fr. Kopp, intitulé Bilder und Schriften der Vorzeit b
On y verra si le fîguralisme (formalisme ou même figurisme, soit !) n’était pour rien dans
la société féodale. Les héraldistes en ont dit bien d’autres, sans convaincre tous leurs
lecteurs; mais avec un sentiment vrai du symbolisme qui régissait les esprits au
moyen âge. Ici les assertions pourront toujours être contrôlées par les faits, si l’on
veut bien instituer l’enquête que je réclame auprès de ceux qui ont zèle et loisir.
Des publications qui se préparent, à ce que je vois, y aideront sans doute pourvu que l’on
y joigne un texte circonstancié. A quelle époque et à quelles régions faudra-t-il s’arrêter
pour reconnaître des principes généralement valables? Je crois pouvoir dire d’avance
que ce sera France, Espagne et Angleterre, entre le xne siècle et le xve. Mais sou-
mettons-nous d’avance à l’arrêt qui résultera d’un ample informé, lorsque la cause
aura été bien instruite et débattue contradictoirement.
Je crois pouvoir rappeler, en terminant ces pages, le tombeau de Libergier à Reims,
où nous avons cru reconnaître le pied d’Aix la Chapelle (probablement celui de
Charlemagne). Cf. Mélanges..., A, t. Ier, p. 5, note 2.
1. Par exemple, tome I, p. ù4-16à; et tome II, p. 3-3A :
Sachsenrecht. C’est bien le cas dedire comme Plaute, avec
l’auteur du livre :
a Nam hæc liltera’st, ab se cantat cuja sit. »
Ce n’est pas moins réglé que les formules du vieux droit
romain, bien que ce soit un nouvel ordre de choses. La
liturgie chrétienne, avec ses formes significatives, avait
plutôt compliqué que simplifié tout cet échelonnement de
symboles obligatoires sous peine d’invalidité devant la
loi. Voilà ce qu’il serait bon de nous dire, après études
consciencieuses, sans plus de phrases.