ORXEMENTS EGCLESIASTIQUES DIVERS.
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Aussi, bien souvent, ce petit appendice métadique appliqué sur les g*ants, est marqué
ddme croix, d'un agneau triomphateur ou d'une rosace en quatre feuilies qui pouvait rap-
peier la croix. G'aura été peut-être l'intention decelui qui scuiptait noire g'ant de Burgos ;
il se rencontre néanmoins des joyaux empioyés à cet usag'e, oü l'on ne peut voir une inten-
tion particuiièrement pieuse qu'avec beaucoup de bonne volonté.
Quant aux nombreux anneaux qui garnissent ces doig*ts gantés, c'est un iuxe qui n'est
pasrareciansles représentationsd'évêquesdu xv°siècle et du xvf; soit qu'iis song-eassent
souvent plus à la richesse de ce jovau qu'à son sens symbolique qui est surtout dans l'unité,
soit qu'on y voulut témoig'neria pluralité de bénétices, signe assez ordinaire d'un grand
nom ou de faveur spéciale à la cour.
Si quelques-unes de ces bag'ues ne sont passées qu'à la seconde ou à la troisième pha-
lang'e, ce peut être une manière de montrer que la mesure en avait été prise fort exacte-
ment sur un doigd délicat oü l'anneau ne doit plus atteindre sa vraieplace dès que l'insertion
normaleest g'ènée par l'interposition du tissu des g'ants, pour tins qu'iis soient.
AUTRES ORNEMENTS DIVERS.
Encoreun autre ornement ecclésiastique sur lequel j'aurai peu à m'étendre, non-seule-
ment parceque j'en igmore la provenance, tout en voyant bien qu'iis'agdtd'une statue, mais
parce quej'ai peu d'autres exemples à produire. Mais M. V. Gay en a donné plusieurs spé-
cimens dans les Annales archéologdques avec divers détails qui supposent des études
sérieuses et qui me dispensent d'excursions dans les vieux livres, principalement pour ce
qui se présente aux lecteurs dans mes pag'es.
Ge qui frappe surtout les yeux ici (p. 26), c'est ia gnrniture qui retombe sur les épaules et
quel'on appelait jadisc?????c^c?'è. Cettepartie du vêtement ecclésiastique se dérobe aujourd'bui
presque entièrement aux reg*ards, si ce n'est pour ceux qui ont vu le prêtre se préparant
pour monter à i'autel. Le clerg'é séculier n'en iaisse plus g'uère apparaître amdessus de
l'aube que ce qui masque le collet de ia soutane; et néanmoins, dans l'ordination, il le porte
encore quelque temps surlatête, en manière de capuce qui se rabat ensuite sur les épaulesx
Plusieurs religieux aussi conservent cet usage en ne découvrant leur tête coitfée de l'amict,
qu'à i'instant de commencer la messe; et tout bomme intelligent peut avoir remarqué cela
dans la galerie de saint Bruno, par Lesueur. Jadis ce simple ling-e était orné de broderies
diverses pour former ornement lorsqu'ii descendait sur le cou par-dessus l'aube. Les
exemples n'en manquent pas dans la statuaire de nos égdises du moyen âg'e ; si bien que
tel qui n'y avait pas songé avant d'en lire la description, ies observera désormais sans
peine après cette simple remarque.
Lebijou qui se voit sur la poitrine pourrait bien être le fermaii (Ar???c/e,
etc.) qui ne se porte aujourd'hui que sur la cliape, mais je dis chape épiscopale et
1. Cf. Annales archéologiques, t. I, p. 61, svv.; t. H, sont danslesOrdres, par le ccrëmonialquotidicn. L'amict
p. 38, sv.; lol, sw.; t. IV, p. 334, svv.; t. VI, p. 138, svv.; doit être posé, au moins un instant, sur la tcte; et la prière
t. VH, p. 143, svv.;etc. — Glossary..., v. Awtce. qui se dit en mème temps, le désigne comme symboie du
2. L'ancien usage estencore constaté pour tous ceux qui casquedans l'armure chrctienne. Cf. Missal.^RMhrfc.pe/MrnJ.
m. — 4
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Aussi, bien souvent, ce petit appendice métadique appliqué sur les g*ants, est marqué
ddme croix, d'un agneau triomphateur ou d'une rosace en quatre feuilies qui pouvait rap-
peier la croix. G'aura été peut-être l'intention decelui qui scuiptait noire g'ant de Burgos ;
il se rencontre néanmoins des joyaux empioyés à cet usag'e, oü l'on ne peut voir une inten-
tion particuiièrement pieuse qu'avec beaucoup de bonne volonté.
Quant aux nombreux anneaux qui garnissent ces doig*ts gantés, c'est un iuxe qui n'est
pasrareciansles représentationsd'évêquesdu xv°siècle et du xvf; soit qu'iis song-eassent
souvent plus à la richesse de ce jovau qu'à son sens symbolique qui est surtout dans l'unité,
soit qu'on y voulut témoig'neria pluralité de bénétices, signe assez ordinaire d'un grand
nom ou de faveur spéciale à la cour.
Si quelques-unes de ces bag'ues ne sont passées qu'à la seconde ou à la troisième pha-
lang'e, ce peut être une manière de montrer que la mesure en avait été prise fort exacte-
ment sur un doigd délicat oü l'anneau ne doit plus atteindre sa vraieplace dès que l'insertion
normaleest g'ènée par l'interposition du tissu des g'ants, pour tins qu'iis soient.
AUTRES ORNEMENTS DIVERS.
Encoreun autre ornement ecclésiastique sur lequel j'aurai peu à m'étendre, non-seule-
ment parceque j'en igmore la provenance, tout en voyant bien qu'iis'agdtd'une statue, mais
parce quej'ai peu d'autres exemples à produire. Mais M. V. Gay en a donné plusieurs spé-
cimens dans les Annales archéologdques avec divers détails qui supposent des études
sérieuses et qui me dispensent d'excursions dans les vieux livres, principalement pour ce
qui se présente aux lecteurs dans mes pag'es.
Ge qui frappe surtout les yeux ici (p. 26), c'est ia gnrniture qui retombe sur les épaules et
quel'on appelait jadisc?????c^c?'è. Cettepartie du vêtement ecclésiastique se dérobe aujourd'bui
presque entièrement aux reg*ards, si ce n'est pour ceux qui ont vu le prêtre se préparant
pour monter à i'autel. Le clerg'é séculier n'en iaisse plus g'uère apparaître amdessus de
l'aube que ce qui masque le collet de ia soutane; et néanmoins, dans l'ordination, il le porte
encore quelque temps surlatête, en manière de capuce qui se rabat ensuite sur les épaulesx
Plusieurs religieux aussi conservent cet usage en ne découvrant leur tête coitfée de l'amict,
qu'à i'instant de commencer la messe; et tout bomme intelligent peut avoir remarqué cela
dans la galerie de saint Bruno, par Lesueur. Jadis ce simple ling-e était orné de broderies
diverses pour former ornement lorsqu'ii descendait sur le cou par-dessus l'aube. Les
exemples n'en manquent pas dans la statuaire de nos égdises du moyen âg'e ; si bien que
tel qui n'y avait pas songé avant d'en lire la description, ies observera désormais sans
peine après cette simple remarque.
Lebijou qui se voit sur la poitrine pourrait bien être le fermaii (Ar???c/e,
etc.) qui ne se porte aujourd'hui que sur la cliape, mais je dis chape épiscopale et
1. Cf. Annales archéologiques, t. I, p. 61, svv.; t. H, sont danslesOrdres, par le ccrëmonialquotidicn. L'amict
p. 38, sv.; lol, sw.; t. IV, p. 334, svv.; t. VI, p. 138, svv.; doit être posé, au moins un instant, sur la tcte; et la prière
t. VH, p. 143, svv.;etc. — Glossary..., v. Awtce. qui se dit en mème temps, le désigne comme symboie du
2. L'ancien usage estencore constaté pour tous ceux qui casquedans l'armure chrctienne. Cf. Missal.^RMhrfc.pe/MrnJ.
m. — 4