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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,3): Nouveaux mélanges ... sur l'moyen âge : décoration d'églises — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0086
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* 62

MÉLAKGES D ARCHÉOLOGIE.

antérieurs, quc i envie me reprenne de pàiir sur ies vieux manuscrits quand iis ne sont pas
tout à fait nécessaires pour idnterpréiation des monuments. Je n'avais pas, certes! visé une
décoration queiconque, ni soiiicité ies panégyriques des journaux (que je ne lis gaière);
mais ii faudrait forte dose de confiance en soi pour ne point soupçonner qu'on a fait fausse
route, lorsqu'on ne recueiiie à peu près que l'oLddt ou des rebuffades.
Quoi qu'ii en soit, et pour i'aftaire présente, voici queiques indications sommaires afin de
mieux faire comprendre ie AÛtrail de notre pag'e 55, où je n'affirmerai pas qu'un ou deux
médailions n'aient été dépiacés depuis ia pose primitive. Sauf Notre-Seig*neLir, qui au sommet
ijénit ie tout, comme pour montrer qu'ii veut gdoriRer son serviteur saint Nicoias, je rap-
peiie que les verrières du moyen âg'e ont g'énéraiement i'intention d'être parcourues de
bas en haLit. Ici, nous n'aimns g'uère que deux miracies, et j'ig'nore si le verrier d'Auxerre
en avait peint davantag'e. Vers la base actueiie on reconnaîtra sans peine i'homme au bàton
piein d'or; et 1e juif est bien reconnaissable à ce bonnet pointu que 1e moyen âg'e répète
souvent b PIus liaut, c'est notre juif encore, que saint Nicolas fait baptiser quand l'arg'ent
iui a été rendu. — En remontant, ii est facile de reconnaître l'homme qui a reçu
en dépôt une imag'e du saint évêque Lie Myre, et mis son trésor sous sa g'arde. 11 ftag'elie
la représentation de l'bomme de DieLi, en voyant sa pécune disparue; et saint Nicolas semonce
les larrons qui rapportent bien vite le toLit pendant la nuit, en divers sacs. Le dépositaire
Rnit par reconnaître la main du Giel dans cette g*rande protection prêtée par saint Nicoias
aux g'ens qui comptent sur lui.
Sur un tombeau de bronze àLubeck^, érig'é pour l'évêque Burcliard de Serken (dans la
première moitié du xvk siècle), notre lég'ende de saint Nicotas est abrég'ée comme voici :
PLa célèbre aumône pour ies trois Rlles en périi; 2° Gonsécration épiscopale du saint;
3"Enfant dans un chaudron, sur le feu; 4° Les trois écoliers tués Rurant ieur sommeil; 5" Le
baquet (saloir) où ils se redressent vivants sons la bénédiction du saint; 6° et 7° Le petit
g'arçon tombé à la mer avec son lianap, puis rendu à sa famiile devant une statue de saint
Nicolas. Bappelons-nous que Lubeck était une des villes maritimes de l'ex-lig'ue anséatique,
et que saint Nicolas est le g-rand patron des nautoniers, surtout en deçà des Pyrénées et des
Aipes; car, pour i'Italie et l'Espag'ne, c'était S. Érasme ou S. Eime. Mais ce n'était plus pré-
cisément même chose à Zédelgdiem (près de Brug'es), ni à Wincbester; où des fonts baptis-
mauxretracent la lég'ende du tbaumaturg'e de Myre. Là, j'en crois voir 1e motif dans le
sonvenir de l'enfant prédestiné qui passait pour s'être tenu debout pendant son baptême
par respect pour le sacrement.
Gf. Gerbert, LfùLTym..., p. 266.—Vitraiide saint Nicolas dans la cathédrale de
Chartres (sans oLibiier ceux de Bourg*es qui rappeilent ce même saint). — Etc., etc.

111. — SAINTE MADELEIXE DE BÉTHANIE (PLANCHE II).
La glorieLise Marie-Madeleine, à laquelle Notre-Seig'neLir aA^ait promis une renommée
immortelle (Mattli. xxvi, 6-14, etc.), n'a pas manqué d'être célébrée par le moyen àge. On y
voyait d'ailleurs une belle consolation pour les cœurs dévoyés qui veulent rentrer en gràce
I. Cf. Nouveaux Mcianges, t. Ç p. 102, 104 (sainte Hc- pius d'un casqu'it n'est pas important de rappelcr ici.
icne découvrant la vraie croix). J en ai parié d'ailieurs, en 2. Cf. Denkmoeier bitdender lvunstin Liibeck (tSi t).
 
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