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VJTRAUX, SAIXTE GATHERINE
Ne sai qu'en face lonc sermon :
Tot li L conpaignon,
Par 1a vertu de Jliesu-Grist
Et por ce que la sainte dist,
Sont si maté et confundu
Ainc puis n'i ont mot respondu.
L'enperères les vit taisans,
A merveilles en fu dolans;
H Barons, dist-il, que faites vos?
Vaincera èle vus trestos?
Avés vus tot le sens perdu?
Certes ainc mais ne fu véu
Chme seule pucèle foie
A ci maté par sa parole
L maistres orators,
En tot le monde n'a meillors. ))
Li uns respont : <( Sire enparère,
Ainc ne nasqui nus liom de mère
Qui nos péust mais desconfire
D'ALEXANDRIE (PL. iv).
Por nule rien que séust dire ;
Mais autre cose est de cesti ;
Li sains Espirs parole en li,
Que si nos fait le cuer tranbler
Que nus n'osons i mot soner.
Ele ne dist se verté non,
Ti deu ne valent i boton;
Ta loi avonmes déguerpie,
A Jhesu-Crist le fil Marie
Nos rendonmes d'or en avant.
L'enperère muit s'en aire,
Des ioels ^ plore, del cuer sospire;
Por maltalent a commandé,
i fu à faire en la citë,
Et il li font sa volenté ;
Et les L convertis
Commande à jeter ens tus vis.
Etc.
Les cinquante philosophes acceptent leur sort et donnent leur vie pour Jésus-Ghrist en
présence du peuple qui voit avec admiration teurs vêtements demeurés sans atteinte au
mifieu des hammes (n°' 1, 2, 3).
Gependant Maxence s'efforce en vain de g*agmer la jeune vierge par de hrihantes pro-
messes (n° 4).
L'enparères tos aïrés
A ses menistres apelés;
Verges de fer hst aporter,
Puis hst la virge desnuer.
Tant li a fait batre les hans
[QMQas piés li chiet li vermals sans.
Quant h i èrent recréant
Dont saloient^ ti autre avant;
De ces verges l'ont tant batue
Que si li ont la char ronpue
Qu'en tot son cors n'a tant de sain
u on péust metre sa main L Etc.
Jetée dans un obscur cachot et iaissée sans ahments durant douze jours, elle y est visitée
par les anges et par Jésus-Ghrist (n° 5). Toute trace de ses plaies est effacée, et une nour-
riture céleste la soutient. Tandis que Lempereur, se croyant trompé par les gmôhers, tes
fait tourmenter cruehement, un des principaux courtisans rengag*e à dompter Lopiniàtreté
de Catherine par des tortures effrayantes.
A tant es vus le connistable '
Cil ert menistres al dyable,
(t Sires, dist-il, mult parest lait
Que tant avës mené ce plait ;
Grant hontes est de tant luiter
1. Yeux.
2. Fatigués, picARD recrant.
3. Venoient; ESPAGN.sabr.
4. Le médaillon n° 7 (3^ iigne), qui représente ce tour-
menQ doit avoir échangé sa vraie place primitive contre
celie du n° 6 (2° ligne) que 1a suite des faits amcnera plus
A une feme justicier.
Ele ne voit encor torment
Qui li remue son talent;
Mais ore en ai i porpensé
Qui merveilles me vient en gré :
loin. Quant aux autres scènes, leur série ne parait pas y être
rigoureusementhistorique; il semblequ'on aiteusoingéné-
ralement de mettre au centre les sccnes les plus saibantes.
A cela près, 1a suite des faits est assez conforme à 1a dispo-
sition de la verrière.
5. Le moyen àge ne se pique point de couleur locale.
VJTRAUX, SAIXTE GATHERINE
Ne sai qu'en face lonc sermon :
Tot li L conpaignon,
Par 1a vertu de Jliesu-Grist
Et por ce que la sainte dist,
Sont si maté et confundu
Ainc puis n'i ont mot respondu.
L'enperères les vit taisans,
A merveilles en fu dolans;
H Barons, dist-il, que faites vos?
Vaincera èle vus trestos?
Avés vus tot le sens perdu?
Certes ainc mais ne fu véu
Chme seule pucèle foie
A ci maté par sa parole
L maistres orators,
En tot le monde n'a meillors. ))
Li uns respont : <( Sire enparère,
Ainc ne nasqui nus liom de mère
Qui nos péust mais desconfire
D'ALEXANDRIE (PL. iv).
Por nule rien que séust dire ;
Mais autre cose est de cesti ;
Li sains Espirs parole en li,
Que si nos fait le cuer tranbler
Que nus n'osons i mot soner.
Ele ne dist se verté non,
Ti deu ne valent i boton;
Ta loi avonmes déguerpie,
A Jhesu-Crist le fil Marie
Nos rendonmes d'or en avant.
L'enperère muit s'en aire,
Des ioels ^ plore, del cuer sospire;
Por maltalent a commandé,
i fu à faire en la citë,
Et il li font sa volenté ;
Et les L convertis
Commande à jeter ens tus vis.
Etc.
Les cinquante philosophes acceptent leur sort et donnent leur vie pour Jésus-Ghrist en
présence du peuple qui voit avec admiration teurs vêtements demeurés sans atteinte au
mifieu des hammes (n°' 1, 2, 3).
Gependant Maxence s'efforce en vain de g*agmer la jeune vierge par de hrihantes pro-
messes (n° 4).
L'enparères tos aïrés
A ses menistres apelés;
Verges de fer hst aporter,
Puis hst la virge desnuer.
Tant li a fait batre les hans
[QMQas piés li chiet li vermals sans.
Quant h i èrent recréant
Dont saloient^ ti autre avant;
De ces verges l'ont tant batue
Que si li ont la char ronpue
Qu'en tot son cors n'a tant de sain
u on péust metre sa main L Etc.
Jetée dans un obscur cachot et iaissée sans ahments durant douze jours, elle y est visitée
par les anges et par Jésus-Ghrist (n° 5). Toute trace de ses plaies est effacée, et une nour-
riture céleste la soutient. Tandis que Lempereur, se croyant trompé par les gmôhers, tes
fait tourmenter cruehement, un des principaux courtisans rengag*e à dompter Lopiniàtreté
de Catherine par des tortures effrayantes.
A tant es vus le connistable '
Cil ert menistres al dyable,
(t Sires, dist-il, mult parest lait
Que tant avës mené ce plait ;
Grant hontes est de tant luiter
1. Yeux.
2. Fatigués, picARD recrant.
3. Venoient; ESPAGN.sabr.
4. Le médaillon n° 7 (3^ iigne), qui représente ce tour-
menQ doit avoir échangé sa vraie place primitive contre
celie du n° 6 (2° ligne) que 1a suite des faits amcnera plus
A une feme justicier.
Ele ne voit encor torment
Qui li remue son talent;
Mais ore en ai i porpensé
Qui merveilles me vient en gré :
loin. Quant aux autres scènes, leur série ne parait pas y être
rigoureusementhistorique; il semblequ'on aiteusoingéné-
ralement de mettre au centre les sccnes les plus saibantes.
A cela près, 1a suite des faits est assez conforme à 1a dispo-
sition de la verrière.
5. Le moyen àge ne se pique point de couleur locale.