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https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0218
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MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
11°. CHANDELIERS.
Sous ce titre, qui aunonce toujours des meubles d'église, je ne m'engxtg'e pas à ne jamais
classer quelque boug'eoir ou candéiabre qui aura été destiné à faire partie d'un mobilier
civil, quoique 1e ciergé du moyen àg^e ne fit pas lamoue à mainte drôlerie excentrique
pour nous autres g*ens difficiles, qui relégmons la dévotion dans un petit coin bien écarté
du reste cle notre vie. La majorité du moins sera certainement ecclésiastique ; et ce qu'il y a de
baroque çà et là dans certaines inventions, ne prouve pas péremptoirement que l'Église n'y
soit pour rien. Nous avons vu plus d'une lois Iesécrivainsdu moyen àgeparler debizarreries
I. — Musée de Bruxelles.
étrang^esqui étaient admises dans Jesanctuaire pourég^ayer 1e penple Rdèle aux jours de
grandes fêtes b II ne serait donc pas impossible quedes orfévres monastiques eussent donné
carrière à leur imagànation pour faire IigMirer dans les fêtes cbrétiennes des souvenirs de
dieux paiens dont l'empire avait été renversé par l'Evangdle. Tel serait, entre autres, cette
sorte de centaure qui Rgure sous le n° 3, avec un poisson à Ia main; comrne s'il protestait
contre l'introduction du jeune et de l'abstinence. G'est une explication sur laquelle je ne pré-
tendspasinsisterparticulièrement, quoiqu'ellene manque pasde probabilité; car, dansun
calendrier runique dLi musée deBoIogne, publiéparM. Louis Frati, les vigdles et jeûnes sont
constamment indiqués par un petit poisson. Ajoutez que les conciles saxons s'efforcent d'ana-
tbématiserla coutume de manger du cbeval, cliez Ia nation qui avait produit Hengàstet Horsa.
I. Cf. Méianges d'archcologie, t^série, t. tH, p. 18,24, etc.; et t. H, p. 184, sv.
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
11°. CHANDELIERS.
Sous ce titre, qui aunonce toujours des meubles d'église, je ne m'engxtg'e pas à ne jamais
classer quelque boug'eoir ou candéiabre qui aura été destiné à faire partie d'un mobilier
civil, quoique 1e ciergé du moyen àg^e ne fit pas lamoue à mainte drôlerie excentrique
pour nous autres g*ens difficiles, qui relégmons la dévotion dans un petit coin bien écarté
du reste cle notre vie. La majorité du moins sera certainement ecclésiastique ; et ce qu'il y a de
baroque çà et là dans certaines inventions, ne prouve pas péremptoirement que l'Église n'y
soit pour rien. Nous avons vu plus d'une lois Iesécrivainsdu moyen àgeparler debizarreries
I. — Musée de Bruxelles.
étrang^esqui étaient admises dans Jesanctuaire pourég^ayer 1e penple Rdèle aux jours de
grandes fêtes b II ne serait donc pas impossible quedes orfévres monastiques eussent donné
carrière à leur imagànation pour faire IigMirer dans les fêtes cbrétiennes des souvenirs de
dieux paiens dont l'empire avait été renversé par l'Evangdle. Tel serait, entre autres, cette
sorte de centaure qui Rgure sous le n° 3, avec un poisson à Ia main; comrne s'il protestait
contre l'introduction du jeune et de l'abstinence. G'est une explication sur laquelle je ne pré-
tendspasinsisterparticulièrement, quoiqu'ellene manque pasde probabilité; car, dansun
calendrier runique dLi musée deBoIogne, publiéparM. Louis Frati, les vigdles et jeûnes sont
constamment indiqués par un petit poisson. Ajoutez que les conciles saxons s'efforcent d'ana-
tbématiserla coutume de manger du cbeval, cliez Ia nation qui avait produit Hengàstet Horsa.
I. Cf. Méianges d'archcologie, t^série, t. tH, p. 18,24, etc.; et t. H, p. 184, sv.