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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR L'ARCHITECTURE 49

étaient faits de pierres taillées, en poros. La première assise au-dessus des fon-
dations forme euthyntéria (1> et déborde généralement, mais non toujours,
l'aplomb du mur de 4 à 8 cm.

Les pierres de taille, de grosseur variable, s'alignent en assises régulières,
sans que le système isodome soit rigoureusement observé ; les joints d'une
assise ne correspondent pas — ou rarement — au milieu de la pierre de l'assise
inférieure (cf. pl. II et III, 1). Le dressage des lits et des joints n'est pas toujours
pareillement soigné. En maint endroit, surtout aux assises inférieures, l'imper-
fection du dressage a interdit la pose à joint vif : on boucha les intervalles
avec de petites pierres (cf. pl. II; III, 1 ; V,2; VIII, 1). Comme tousles murs, nous
le verrons (p. 51), portaient un revêtement, on jugeait inutile de trop soigner le
dressage.

Les assises de pierres taillées ne constituent que le parement externe ;
le parement interne est fait d'un blocage de pierres brutes mêlées à beau-
coup de terre ; l'épaisseur totale varie fort ; elle va de 0 m. 70 à 1 m.
et plus.

Les murs se sont conservés jusqu'à une hauteur de 1 mètre environ. Ils
atteignent rarement 2 mètres. Plus haut, nous pensons qu'à la pierre succédait
une armature de bois dont un blocage de terre et do moellons remplissait les
vides. Souvent ce blocage faisait place à la brique crue.

Les murs intérieurs, séparant les salles et les corridors, ont en général
une épaisseur moindre que les murs extérieurs ; la hauteur en est la même ;
la structure, un blocage de terre et de pierres brutes.

Emploi du bois dans la construction. — On observe, dans tous ces murs,
de nombreuses rainures rectilignes, où il faut restituer des poutres d'une
épaisseur courante de 0 m. 20 environ: c'était l'armature de bois, formée de
poutres généralement verticales, plus rarement horizontales (2>. Voici comment
on les disposait d'ordinaire (fig. H) : on construisait le mur jusqu'à une hau-
teur de 0m.40à0m. 80 au-dessus du sol; là, on disposait horizontalement et
transversalement de part en part un bois d'une longueur égale à l'épaisseur
même du mur. Sur ce bois, on chevillait — nous ne dirons pas on clouait, car
nulle part nous n'avons trouvé trace de clous — deux poutres verticales qui

(') Même usage à Knossos et à Phaistos. Cf. I2) Un seul exemple à Tylissos, cf. p. Ai.

en particulier : B. S. A., VIII, fig. 3, p. 7.
 
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