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CHAPITRE IV

LE MARAT
1792-1794
David membre du Comité d’instruction publique. — Son vote dans le procès royal. — Il offre le Portrait de
Lepelletier à la Convention. — Académie de Rome. — Il se sépare de l’Académie de Peinture. —
Suppression de l’Académie. — David préside le club des Jacobins. — Rapport sur la fête du 10 août
1793. — Le tableau du Marat. — Salon de 1793. — Le Jury des Arts. — David est nommé du
Comité de sûreté générale. — Fête de la prise de Toulon. — Il préside la Convention. — La Société
Républicaine des Arts. — David et les artistes. —■ Projet du Comité de saint public pour les Beaux-Arts.
— Fête de l’Être suprême. — Rapport sur la fête de Barra et Viala.
Ici commence la carrière politique de David. Époque de fièvre et d’entraînement qui,
malgré sa courte durée de vingt-deux mois, exerça une influence si considérable sur la
vie entière de l’artiste, et dont le terrible retentissement, près d’un siècle écoulé, persiste
et nuit encore à sa juste renommée.
Le nouvel élu de Paris entrait à la Convention avec les représentants de l’opinion la
plus avancée. Il siégea sur les bancs de la Montagne; pourtant ses adversaires politiques
le séparaient de ceux de ses collègues que signalait déjà un trop triste renom.
Une ardeur généreuse, les souvenirs d’Athènes, de Sparte et de Rome, l’espoir de faire
revivre leurs splendeurs républicaines, comme il essayait de renouveler leurs splendeurs
artistiques, l’engagèrent à se mêler à la lutte; mais dans les combats qui se livraient au
nom de la liberté, il sut ne s’occuper que de ce qui relevait de son art, et, à part quelques
exclamations violentes, abandonner à d’autres la tâche de conquérir par leur éloquence les
réformes politiques et sociales dont ils s’étaient faits les champions.
L’Assemblée, du reste, dès ses premières séances, l'avait engagé dans cette voie en le
nommant, le 2 octobre, du Comité de l’instruction publique, puis, le 18, membre de la
Commission des arts qu’elle venait de reformer.
C’est pour obéir à ce sentiment de générosité que nous avons déjà signalé que David,
le 26 octobre 1792, prit pour la première fois la parole. Il réclamait, pour les villes de
 
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