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CHAPITRE VIII

LE SACRE DE NAPOLÉON
1804 - 1810

David membre de la Légion d’honneur. — Sacre de Napoléon. — David est nommé premier Peintre de
l’Empereur. — Il quitte le Louvre. —• Portrait du pape Pie Vil- —• Lettre de David sur les prérogatives
de premier Peintre. —- Portrait de Napoléon pour la ville de Gênes. — Note sur les quatre tableaux du
Couronnement. — Visite de Napoléon à l’atelier de la Sorbonne. — Exposition du Sacre. — Salons
de 1806, 1808. — David ofsicier de la Légion d’Honneur. —■ Rapport de l’institut sur l’état des
Beaux-Arts. — Mort de Vien. — Deuxième décret sur les prix décennaux. — Rapport du jury et dp la
commission sur les tableaux envoyés au concours.— Salon de 1810.— Les Aigles. — Traitement de
David comme premier Peintre. — Il demande les travaux et les prérogatives de Lebrun.
Par les manifestations successives de la volonté nationale, Napoléon Bonaparte avait
été élevé du Consulat à l’Empire. Désireux de s’entourer de toutes les illustrations de la
France, il avait, étant Consul, créé l’ordre de la Légion d’honneur, destiné à reconnaître
les services que les citoyens avaient rendus à la patrie. Le rang que David occupait dans
les arts le désignait un des premiers pour être honoré de cette distinction ; aussi fut-il
nommé chevalier, le 18 décembre 1803. Rien ne pouvait lui conseiller de refuser cet ordre
vraiment national. La naissance, la richesse n’y donnaient aucun droit ; le dévouement
et le mérite étaient les seuls titres pour l’obtenir, et le plus obscur enfant des campagnes
s’en voyait revêtu comme le plus haut dignitaire de l’État. David fut toujours fier de
cette décoration qu’il avait reçue à la cérémonie d’investiture célébrée à l’Hôtel des Inva-
lides, le 16 juillet 1804.
Cependant, toutes les faveurs que la gloire peut prodiguer s’accumulaient sur la tête
de Napoléon Ier. Après la consécration populaire, la consécration religieuse. Le chef de la
chrétienté, le Souverain Pontife, se décidait à quitter Rome au cœur de l’hiver, pour venir
à Paris répandre l’huile sainte, et poser la couronne impériale sur le front de celui qui avait
rendu la France au culte catholique.
Comme l’avait dit Denon, de semblables spectacles, par leur splendeur et leur rareté,
étaient dignes d’inspirer le pinceau d’un artiste.
 
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