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CHAPITRE VII

BONAPARTE PASSANT LE MONT SAINT-BERNARD

1800-1804

Exposition des Babines. — Refus de David d’ètre nommé peintre du gouvernement. — Son projet pour les
Invalides. — Les colonnes nationale et départementales. — Portrait de Bonaparte au mont Saint-
Bernard. — Banquet offert à Vien. — David commence les Thermopyles. — Portrait de Madame
Bécamier. — Complot d’Arena. —• Relations de David. — Salons de 1800, 1801. — Concours de Nazareth.
— Salon de 1802. — Salon de 1804. — Triomphe de Gros. — Le premier Consul demande à l’institut
un rapport sur l’état intellectuel de la France. — Premier décret sur les prix décennaux.
Au moment où David ouvrait son exposition des Sabines, la France, fatiguée des luttes
de la Révolution, désirait le repos et espérait le trouver à l’ombre des lauriers cueillis par le
premier Consul ; un sentiment de calme et de sécurité succédait à l’incertitude, à Fanxiété
de la veille. On sentait pouvoir compter sur le lendemain et s’abandonner aux impressions
si douces de la paix intérieure.
Cette disposition des esprits les préparait heureusement à goûter les charmes des beaux-
arts dont, depuis dix ans, la société française avait été privée. Le tableau des Nabines, conçu
dans une pensée d’apaisement et de concorde, répondait aux aspirations du public qui se
porta avec empressement à considérer ce nouvel ouvrage d’un peintre que, non seulement
son talent, mais encore son rôle politique avait rendu célèbre. Une certaine curiosité se
mêlait à ce concours, car depuis longtemps on s’entretenait de cette œuvre considérable, du
travail qu’elle avait demandé à l’artiste, des femmes à la mode dont il avait consulté la
beauté, et des libertés de dessin qu’il avait risquées. Aussi, malgré un prix, qui pour notre
époque paraîtrait élevé, une grande affluence d’artistes, d’amateurs et de curieux se rendit
à l’exposition ouverte par David, et rappela le succès que ses Horaces avaient obtenu
à Rome.
Les Stibines étaient placées dans la salle du Louvre, connue aujourd’hui sous le nom de
« Salle des Pastels ». Cette pièce, à laquelle on arrivait par un escalier prenant naissance
sous le guichet de la rue du Coq, est d’une belle architecture, et, bien qu’ordinairement
 
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