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https://doi.org/10.11588/diglit.3444#0006
PREFACE
Cet ouvrage est le deuxième d'une série qui pourra être longue. Il a été
inspiré par l'exemple de la Restauration d'Olympie, que MM. Laloux et Mon-
ceaux ont publiée en 188g. Nous souhaitons qu'il ne soit pas jugé indigne de
son aîné.
La nouveauté même de cette sorte d'ouvrages les expose a être envisagés
autrement que ne le désireraient les auteurs. Quelques explications préliminaires
ne seront pas superflues. Ce n'est pas ici un livre de pure érudition archéologique ;
on n'y trouvera pas une histoire complète du sanctuaire d'Epidaurc, ni une liste
des moindres objets découverts dans les fouilles, ni un commentaire de toutes les
inscriptions exhumées. L'essentiel du travail consiste en une restauration des prin-
cipaux monuments qui faisaient, aux beaux temps de la Grèce, la gloire du grand
sanctuaire d'Asclépios; et le texte qui accompagne les dessins lia d'autre objet que
de les présenter au public, d'en éclaircir les détails et, s'il est possible, de com-
pléter et d'animer les reconstructions de l'architecte par le tableau des croyances,
des usages, de la vie, en un mot, qui se développait autour de ces édifices mainte-
nant ruinés.
Le règlement de la villa Médicis exige des pensionnaires architectes, pour leur
quatrième et dernière année, un « Etat actuel et Restauration d'un monument ou
d'un ensemble de monuments antiques ». Chaque année donc, on peut voir, pendant
huit ou dix jours, à l'exposition des Envois de Rome; une suite de relevés et de
dessins, qui sont le fruit d'un travail considérable à l'atelier non moins que de
longues recherches dans des ruines souvent lointaines et désertes. On les revoit
encore, d'habitude, au Salon de l'année d'après, augmentés de feuilles nouvelles
qui doublent et triplent la première exposition el dans lesquelles sont présentés et
tirés au clair la totalité des documents recueillis. Puis il arrive ceci : ceux de ces
dessins qui constituaient /'Envoi de Rome et qui, de ce fait, appartiennent à l'Etat,
Cet ouvrage est le deuxième d'une série qui pourra être longue. Il a été
inspiré par l'exemple de la Restauration d'Olympie, que MM. Laloux et Mon-
ceaux ont publiée en 188g. Nous souhaitons qu'il ne soit pas jugé indigne de
son aîné.
La nouveauté même de cette sorte d'ouvrages les expose a être envisagés
autrement que ne le désireraient les auteurs. Quelques explications préliminaires
ne seront pas superflues. Ce n'est pas ici un livre de pure érudition archéologique ;
on n'y trouvera pas une histoire complète du sanctuaire d'Epidaurc, ni une liste
des moindres objets découverts dans les fouilles, ni un commentaire de toutes les
inscriptions exhumées. L'essentiel du travail consiste en une restauration des prin-
cipaux monuments qui faisaient, aux beaux temps de la Grèce, la gloire du grand
sanctuaire d'Asclépios; et le texte qui accompagne les dessins lia d'autre objet que
de les présenter au public, d'en éclaircir les détails et, s'il est possible, de com-
pléter et d'animer les reconstructions de l'architecte par le tableau des croyances,
des usages, de la vie, en un mot, qui se développait autour de ces édifices mainte-
nant ruinés.
Le règlement de la villa Médicis exige des pensionnaires architectes, pour leur
quatrième et dernière année, un « Etat actuel et Restauration d'un monument ou
d'un ensemble de monuments antiques ». Chaque année donc, on peut voir, pendant
huit ou dix jours, à l'exposition des Envois de Rome; une suite de relevés et de
dessins, qui sont le fruit d'un travail considérable à l'atelier non moins que de
longues recherches dans des ruines souvent lointaines et désertes. On les revoit
encore, d'habitude, au Salon de l'année d'après, augmentés de feuilles nouvelles
qui doublent et triplent la première exposition el dans lesquelles sont présentés et
tirés au clair la totalité des documents recueillis. Puis il arrive ceci : ceux de ces
dessins qui constituaient /'Envoi de Rome et qui, de ce fait, appartiennent à l'Etat,