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https://doi.org/10.11588/diglit.3444#0178
CHAPITRE VI
LE TEMPLE D'ARTEMIS
STATUES D'HYGIEIA, D'ATHÉNA, D'APHRODITE
Asclépios n'était pas seul dans son Hiéron. C'est une règle générale, en Grèce,
qu'un sanctuaire peut s'accroître indéfiniment par l'adjonction au culte primitif de
temples ou d'autels consacrés à d'autres dieux et constituer ainsi une sorte de colo-
nie divine plus ou moins importante. D'une façon analogue, un temple chrétien se
subdivise souvent en une quantité de chapelles mises sous des vocables différents,
qui sont comme autant de petites églises groupées dans la grande; seulement, le
nombre en est limité par les dimensions mêmes de l'église. Dans un téménos
antique, au contraire, la place ne manquait pas, et les vastes domaines de Zeus à
Olympie ou d'Apollon à Delphes en arrivaient à devenir de véritables cités reli-
gieuses où se retrouvaient tous les Olympiens, et beaucoup de demi-dieux et de
héros encore.
Le Hiéron d'Epidaure, plus modeste, n'offrait pas le spectacle de cette cohue
divine. Pausanias a énuméré les quelques temples qu'il renfermait; même il a pris
soin de distinguer ceux qui étaient des fondations d'Antonin, les plus récents par
conséquent, des autres plus anciens. Antonin avait construit un temple d'Hygieia,
un d'Asclépios et Apollon Égyptiens, un des dieux Epidôtes. Aucune de ces
constructions ne paraît avoir été retrouvée; du reste, leur date les rendrait à nos
yeux peu intéressantes. Mais antérieurement existaient déjà un temple d'Artémis,
un hiéron d'Aphrodite et de Thémis', une statue d'Épioné'.
i. Si on prend à la lettre les expressions de Pausanias, il s'agit d'un petit hiéron commun à Aphrodite et
à Thémis, enclavé dans le grand téménos d'Apollon Maléatas et d'Asclépios. — Ce n'est pas seulement à
Épidaure qu'on rencontre cette association, un peu étrange, de Thémis et d'Aphrodite : voir S. Wide, De
sacris Trcezeniorum, Hermionensium, Epidauriorum, p. 3~.
2. Il ne s'agit pas d'une simple statue votive, mais d'une image sacrée à laquelle on rendait un culte.
LE TEMPLE D'ARTEMIS
STATUES D'HYGIEIA, D'ATHÉNA, D'APHRODITE
Asclépios n'était pas seul dans son Hiéron. C'est une règle générale, en Grèce,
qu'un sanctuaire peut s'accroître indéfiniment par l'adjonction au culte primitif de
temples ou d'autels consacrés à d'autres dieux et constituer ainsi une sorte de colo-
nie divine plus ou moins importante. D'une façon analogue, un temple chrétien se
subdivise souvent en une quantité de chapelles mises sous des vocables différents,
qui sont comme autant de petites églises groupées dans la grande; seulement, le
nombre en est limité par les dimensions mêmes de l'église. Dans un téménos
antique, au contraire, la place ne manquait pas, et les vastes domaines de Zeus à
Olympie ou d'Apollon à Delphes en arrivaient à devenir de véritables cités reli-
gieuses où se retrouvaient tous les Olympiens, et beaucoup de demi-dieux et de
héros encore.
Le Hiéron d'Epidaure, plus modeste, n'offrait pas le spectacle de cette cohue
divine. Pausanias a énuméré les quelques temples qu'il renfermait; même il a pris
soin de distinguer ceux qui étaient des fondations d'Antonin, les plus récents par
conséquent, des autres plus anciens. Antonin avait construit un temple d'Hygieia,
un d'Asclépios et Apollon Égyptiens, un des dieux Epidôtes. Aucune de ces
constructions ne paraît avoir été retrouvée; du reste, leur date les rendrait à nos
yeux peu intéressantes. Mais antérieurement existaient déjà un temple d'Artémis,
un hiéron d'Aphrodite et de Thémis', une statue d'Épioné'.
i. Si on prend à la lettre les expressions de Pausanias, il s'agit d'un petit hiéron commun à Aphrodite et
à Thémis, enclavé dans le grand téménos d'Apollon Maléatas et d'Asclépios. — Ce n'est pas seulement à
Épidaure qu'on rencontre cette association, un peu étrange, de Thémis et d'Aphrodite : voir S. Wide, De
sacris Trcezeniorum, Hermionensium, Epidauriorum, p. 3~.
2. Il ne s'agit pas d'une simple statue votive, mais d'une image sacrée à laquelle on rendait un culte.