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https://doi.org/10.11588/diglit.29725#0029
oü nous ne cessons jamais de tomber dans le noir, oü nous ne cessons
jamais de monter dans la lumiere, car nous avons des ailes, car nous
sommes une pierre alourdie d'äme. Ainsi le haut et le bas sont au-
dedans de nous ä 1 etat infini, nous nous promenons avec le ciel et
lenfer rives ä nous-memes. Et il n y a pas d autre delivrance que dans
la connaissance de soi, dans lacceptation de nos ablmesV^
Abstraktion, Bildnis, Ikone
Aber Ricardon malt keine rein abstrakten Bilder, er fordert für sich zur
,,peinture liberee de la couleur", zur ,,peinture pour eile seuL ein The-
ma, ,,une base, un sujet d'etudes, des limites""*^. Das einzige Thema
der Ricardonschen Kunst ist das menschliche Antlitz. Seine Bilder tra-
gen Titel wie ,,Visage de clown", ,,Portrait de ,,Icöne". Diese
Thematik ist ein Element der Werke selbst, keine bloße Zutat im Bild-
titel. Ricardons Bilder sind Bildnisse.
Damit öffnet sich eine andere Traditionsreihe, in die Ricardons Kunst
sich einstellt, die Tradition des modernen Bildnisses an der Grenze zur
Abstraktion.
Am Anfang steht hier das kubistische Bildnis. Es wird in unserem Zu-
sammenhang vertreten durch Picassos Bild ,,Le poete" von 1912 (Ol
auf Leinwand, 60 x 48 cm, Kunstmuseum Basel, Abb. 13). Über sei-
ne frühkubistischen Bildnisse äußerte sich Picasso selbst folgenderma-
ßen: ,,Dans ces portraits cubistes polyhedriques en blanc, gris et ocre
que j ai faits ä partir de 1909, il y a des references aux formes de la na-
ture. Mais au tout debut, il n y en avait pratiquement pas. Jai ajoute
ces references par la suite. Je les qualifie d attributs. A cette epoque-lä,
je peignais pour peindre. C'etait vraiment de la peinture pure, et la
composition etait faite pour composition. Vers la fin seulement j'ajoutai
les attributs. Quelquefois, je ne mettais que trois ou quatre touches
noires, et ce qu'il y avait autour de ces touches devenait un gilet." Die
Rolle der gegenständlichen Details definierte Picasso wie folgt: ,,Mes
attributs n'etaient que les petits points de repere destines ä ramener
l'oeil vers la realite visuelle, reconnaissable par tous. Et je m'en suis
egalement servi pour dissimuler la peinture pure. Je n'ai jamais cru ä la
peinture destinee uniquement ä l'elite. J'ai toujours pense que la pein-
ture doit eveiller quelque chose, meme chez celui qui na pas Ihabitu-
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jamais de monter dans la lumiere, car nous avons des ailes, car nous
sommes une pierre alourdie d'äme. Ainsi le haut et le bas sont au-
dedans de nous ä 1 etat infini, nous nous promenons avec le ciel et
lenfer rives ä nous-memes. Et il n y a pas d autre delivrance que dans
la connaissance de soi, dans lacceptation de nos ablmesV^
Abstraktion, Bildnis, Ikone
Aber Ricardon malt keine rein abstrakten Bilder, er fordert für sich zur
,,peinture liberee de la couleur", zur ,,peinture pour eile seuL ein The-
ma, ,,une base, un sujet d'etudes, des limites""*^. Das einzige Thema
der Ricardonschen Kunst ist das menschliche Antlitz. Seine Bilder tra-
gen Titel wie ,,Visage de clown", ,,Portrait de ,,Icöne". Diese
Thematik ist ein Element der Werke selbst, keine bloße Zutat im Bild-
titel. Ricardons Bilder sind Bildnisse.
Damit öffnet sich eine andere Traditionsreihe, in die Ricardons Kunst
sich einstellt, die Tradition des modernen Bildnisses an der Grenze zur
Abstraktion.
Am Anfang steht hier das kubistische Bildnis. Es wird in unserem Zu-
sammenhang vertreten durch Picassos Bild ,,Le poete" von 1912 (Ol
auf Leinwand, 60 x 48 cm, Kunstmuseum Basel, Abb. 13). Über sei-
ne frühkubistischen Bildnisse äußerte sich Picasso selbst folgenderma-
ßen: ,,Dans ces portraits cubistes polyhedriques en blanc, gris et ocre
que j ai faits ä partir de 1909, il y a des references aux formes de la na-
ture. Mais au tout debut, il n y en avait pratiquement pas. Jai ajoute
ces references par la suite. Je les qualifie d attributs. A cette epoque-lä,
je peignais pour peindre. C'etait vraiment de la peinture pure, et la
composition etait faite pour composition. Vers la fin seulement j'ajoutai
les attributs. Quelquefois, je ne mettais que trois ou quatre touches
noires, et ce qu'il y avait autour de ces touches devenait un gilet." Die
Rolle der gegenständlichen Details definierte Picasso wie folgt: ,,Mes
attributs n'etaient que les petits points de repere destines ä ramener
l'oeil vers la realite visuelle, reconnaissable par tous. Et je m'en suis
egalement servi pour dissimuler la peinture pure. Je n'ai jamais cru ä la
peinture destinee uniquement ä l'elite. J'ai toujours pense que la pein-
ture doit eveiller quelque chose, meme chez celui qui na pas Ihabitu-
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