96 L'ÉCLIPSÉ, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE « Septembre me.
LE CRAYON DES AUTRES
L A1UNT 1) A MANDA BESHltVISTB
i Dessin du Grelot).
LES INSTRUMENTS DE IA MUSIQ J i DE I. AVENU.
(Dessin du ULk, de Berlin).
dans deg assiettes de porcelaine, le service est en
ruolz, il y a même des serviettes. Tout est bien
perdu.
A deux pas, on aperçoit les Loges, succursale de
Saint-Denis. Son troupeau d'innocence s'endort au
bruit flatteur des détonations des tirs, des cornets à
pistons des bals et de la grosse caisse des hercules.
Telle est la Fête des Loges.
J. S.
MOTS DE LA FIN
Pendant sa jeunesse, Roger de Beauvoir avait eu,
parait-il, des relations fort désagréables avec cer-
tains officiers ministériels nommés huissiers, et
comme ils l'avaient pressuré avec un certain en-
train, il leur gardait une horrible antipathie ; et c'é-
tait toujours avec un certain air de profond mépris
qu'il en parlait, affectant même de dire le huis-
siers.
— Mais, lui dit un jour un de ses amis, pourquoi
ne dis-tu pas comme tout le monde; pourquoi ne
prononces-tu pas les z'huissiers?
— Des z'huissiers ! dire des z'huissiers ! jamais s'é-
cria de Beauvoir avec un geste d'horreur. Jamais de
liaisons avec ces gens-là.
— Dis donc, Amauda, qu'est-ce que tu as donc là
sur ta cheminée dans ce flacon ?
— Ça ! c'est de la poudre à punaises.
— De la poudre à punaises ! est-ce que tu vou-
drais te suicider?
Calino ayant eu des malheurs, en est réduit à ser-
vir de garçon de bureau chez un de nos financiers,
dont le caissier, vu la chaleur peut-être, vient de se
donner de l'air.
— Tous mes livres sont altérés, avait dit le finan-
cier la veille au soir.
Le lendemain, Calino se levant de bonne heure,
et pour faire du zèle, s'empressa d'aller déposer les
livres dans la fontaine... pour les désaltérer.
A la sortie de la Brasserie des Martyrs : des Mar-
seillais légèrement émus, grâce aux libations de la
soirée, se mettent à grimper presque en courant la
rue des Martyrs.
Ils arrivent en haut, essoufflés, suants.
— Té, dit l'un d'eux, je crois que nous avons
monté trop vite.
— C'est vrai, réplique un loustic, redescendons,
nous monterons plus lentement.
Et ils redescendent !!!
Tout le monde.
LE CRAYON DES AUTRES
L A1UNT 1) A MANDA BESHltVISTB
i Dessin du Grelot).
LES INSTRUMENTS DE IA MUSIQ J i DE I. AVENU.
(Dessin du ULk, de Berlin).
dans deg assiettes de porcelaine, le service est en
ruolz, il y a même des serviettes. Tout est bien
perdu.
A deux pas, on aperçoit les Loges, succursale de
Saint-Denis. Son troupeau d'innocence s'endort au
bruit flatteur des détonations des tirs, des cornets à
pistons des bals et de la grosse caisse des hercules.
Telle est la Fête des Loges.
J. S.
MOTS DE LA FIN
Pendant sa jeunesse, Roger de Beauvoir avait eu,
parait-il, des relations fort désagréables avec cer-
tains officiers ministériels nommés huissiers, et
comme ils l'avaient pressuré avec un certain en-
train, il leur gardait une horrible antipathie ; et c'é-
tait toujours avec un certain air de profond mépris
qu'il en parlait, affectant même de dire le huis-
siers.
— Mais, lui dit un jour un de ses amis, pourquoi
ne dis-tu pas comme tout le monde; pourquoi ne
prononces-tu pas les z'huissiers?
— Des z'huissiers ! dire des z'huissiers ! jamais s'é-
cria de Beauvoir avec un geste d'horreur. Jamais de
liaisons avec ces gens-là.
— Dis donc, Amauda, qu'est-ce que tu as donc là
sur ta cheminée dans ce flacon ?
— Ça ! c'est de la poudre à punaises.
— De la poudre à punaises ! est-ce que tu vou-
drais te suicider?
Calino ayant eu des malheurs, en est réduit à ser-
vir de garçon de bureau chez un de nos financiers,
dont le caissier, vu la chaleur peut-être, vient de se
donner de l'air.
— Tous mes livres sont altérés, avait dit le finan-
cier la veille au soir.
Le lendemain, Calino se levant de bonne heure,
et pour faire du zèle, s'empressa d'aller déposer les
livres dans la fontaine... pour les désaltérer.
A la sortie de la Brasserie des Martyrs : des Mar-
seillais légèrement émus, grâce aux libations de la
soirée, se mettent à grimper presque en courant la
rue des Martyrs.
Ils arrivent en haut, essoufflés, suants.
— Té, dit l'un d'eux, je crois que nous avons
monté trop vite.
— C'est vrai, réplique un loustic, redescendons,
nous monterons plus lentement.
Et ils redescendent !!!
Tout le monde.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le crayon des autres
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
S 25 / T 6
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)