L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré (9.1876)

L'ÉCLIPSÉ, REVUE COMIQUE ILLUSTRÉE

29 Octobre 1876.

SCÈNES PARISIENNES.

le wagon des fumeurs (ligne de ceinture).

C'est, I heure du bureau. Tous les habitués sont réunis, y compris M. Illandureau qui ne fume agréablement qu'autant qu'il
s'est coiffé d'un fez; à des habitudes orientales, il faut le costume du pays, telle est la réponse habituelle aux questions indis-
crètes. — Mademoiselle Zémire et Phanor, trompés par la plaque accrochée à la portière, veulent s'introduire uans le compar-
timent des fumeurs seuls.

CE QU'ON LIT

vw.

un nouveau journal

La saison présente est propice aux nouveaux
journaux, mais tous ne naissent pas avec les mêmes
chances de réussite que celui que nous venons an-
noncer aujourd'hui. Il s'agit d'un recueil artistique,
élégant et populaire à la fois, laRevue de la Musique,
dont le premier numéro vient de paraître, et qui est
placé sous l'excellente direction d'un écrivain spé-
cial, honorablement connu par de nombreux et so-
lides travaux, d'un critique habile et exercé, M. Ar-
thur Pougin.

A côté de sa partie littéraire, ce journal contient
une partie musicale importante, èt donne dans cha-
cun de ses numéros hebdomadaires huit pages de
musique pour piano ou chant, ancienne ou nou-

velle, due aux compositeurs les plus célèbres du
passé et du présent; il suffit, pour en faire appré-
• cier la valeur, de citer les grands noms de Rameau,
de Gluck, de Sacchini, de Mozart, d'IIérold, et ceux
de MM. J. Massenct, Léo Delibes, Ernest Guiraud,
Paladilhe, etc. On comprend qu'un tel recueil, des-
tiné à rendre plus populaire encore un art qui prend
chaque jour une plus large place dans les préoccu-
pations du public, et soutenant avec vigueur les
plus nobles traditions de cet art enchanteur, répond
à un véritable besoin et est appelé à conquérir ra-
pidement les plus nombreuses sympathies. Il n'est
pas inutile d'ajouter que la Revue de la Musique est le
meilleur marché des journaux de sa spécialité, le
prix du numéro étant de trente centimes, et celui de
l'abonnement annuel de seize francs pour toute la
France