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L'ÉGY PTOLOGIE.

Or, nous possédons pour le papyrus n° IV de Boulaq une démonstration du même genre. Le
groupe corn s'y rencontre deux fois dans ces phrases très simples :

Fais choix de ce qui est bon'.

Un homme dont toutes les paroles sont choisies \

Dans le premier cas, le mot est écrit Pn"^^ avec le déterminatif des actions fortes, et

I U —21 AAAAM

dans le second Os > sans autre déterminatif que l'herminette engagée; mais dans l'un et

l'autre exemple l'herminette sotep est suivie du signe «»«, introduit ici en vertu du même usage
qui a fait introduire dans l'exemple cité plus haut du papyrus Ànastasi IV. Inutile de dire
([u'il ne faut tenir aucun compte, ni pour la lecture, ni pour le sens, de ce signe arbitraire, qui
a pour nous au moins l'utilité de rappeler un usage de l'époque qui s'est écoulée entre
Ramsès II et la fin de la XXIIIe dynastie ; c'est probablement dans la dernière moitié de cet
intervalle d'au moins six siècles qu'il faut dater notre papyrus. Il sera difficile d'arriver à une
approximation plus grande , mais il est bien certain que la plupart des maximes que ce manuscrit
reproduit appartiennent à une doctrine beaucoup plus ancienne. Ce côté de la question demandera
à être élucidé au moyen de l'étude encore à faire du papyrus Prisse.

Des Caprices graphiques.

Les auteurs de grammaires et de vocabulaires n'ont tenu aucun compte des observations multi-
pliées que j'ai publiées sur cet important sujet. On a déjà vu quelles graves erreurs sont résultées
de cette négligence ; nous en rencontrerons bientôt d'autres. En 1862, j'ai résumé mes premières
remarques dans un article intitulé : De quelques singularités orthographiques3.

Pour bien comprendre la manière dont les Égyptiens pouvaient envisager les règles orthographiques
il faut avoir toujours présente à l'esprit la circonstance que l'écriture égyptienne est composée de
signes dont un très grand nombre pourraient être supprimés, si l'on ne conservait, comme dans
les autres écritures, que ceux qui sont nécessaires à l'expression phonétique des mots ; indépen-
damment des déterminatifs, les signes syllabiques sont pléonastiques en tout ou en partie toutes
les fois qu'ils sont accompagnés des signes alphabétiques qui en sont les éléments. Par exemple lj

isolé se lit item, et qu'on écrive | , (j

ou

ce sera absolument la même chose.

D'un autre côté, le déplacement des signes dans un même groupe n'est pas une circonstance



pour □ •

pour

pour

rare. On trouve ainsi

pour ^((j^ , etc. Les exemples de ce genre sont innombrables et se rencontrent surtout dans la

OU

plupart des cartouches royaux. Le déplacement du b et du t dans le nom du lapis, J

J o, est si fréquent qu'il reste quelque incertitude sur la question de savoir si ce nom était
khesbet ou khesteb.

Un système d'écriture qui admet une si grande proportion de signes superflus a tout naturelle-
ment laissé une grande marge aux caprices des scribes. Le superflu et l'inutile ont aisément fait

i Pap. de Boulaq IV, p. 20, Iig. 10.
a Ibid. , p. 22, lig. 15.

s Mél. égyptol., I,e série, neuvième .Mémoire.
 
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