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L ES MAXIMES DU SCRIBE A NI.

ment, soit à l'aide des particules <=> et Jj^', c'est-à-dire que les Égyptiens pouvaient dire,
comme en anglais, fo enter a place, ou, comme nous, entrer dam un endroit, entrer au salon.

@ ni

On trouve aussi la particule — dans le même emploi, et, dans des cas particuliers
^^^2' etc' Mais et .1^ sont beaucoup plus fréquemment employés.

Les premiers groupes de notre texte se lisent donc : N'entre pas dans la maison ; ils sont suivis du
mot qui dans le papyrus est la forme habituelle du groupe ordinairement écrit ^=^(j(j

ou ^=^>(j(^|, et dont nous avons déjà discuté quelques variantes2. C'est le copte kg, alius, tin

autre. Le déterminatif ^ est une de ces singularités orthographiques qui distinguent notre manuscrit.

Ea défense concerne donc l'entrée dans la maison d'autrui, et c'est là une idée fort naturelle.
Toutefois, quoique le reste du précepte consiste seulement en deux mots avec leurs affixes, le sens
n'en est pas moins très difficile à découvrir, ce qui peut tenir au laconisme de l'expression , ou à
la circonstance que les deux mots en question sont pris sous des acceptions exceptionnelles et
forment ensemble un idiotisme dont l'intention nous échappe.

De ces deux mots le premier est

1 ^ \ impulsif de ^g*^ A que nous venons de rencon-
trer. Nous avons donc ici l'expression faire entrer, introduire. Voici quelques exemples :

« // a fait amener une statue du pharaon ,
« Il est à la faire entrer au temple. »

Le Papyrus médical de Berlin donne la composition d'un remède destiné à préserver de l'infec-
tion contagieuse :

=0-

A

21

Oindre la personne avec; il n'y a plus introduction de contagion dans ses membres s

Conséquemment

<2 J\

signifie régulièrement faire entrer. Ce mot est précédé de la particule

{|^ qui correspond au copte orco et sépare les deux membres de phrase ; on la rencontre fré-
quemment , comme ici, en tète du deuxième membre, annonçant la conséquence, la conclusion du
premier. Au propre elle signifie et, mais elle admet en égyptien des valeurs telles que celles de:
enim, sic, ita, tum, sed, etc. En un mot, elle peut nuancer la conséquente plus que ne le ferait
la préposition et.

Le verbe est suivi du pronom personnel k-=^_ de la troisième personne masculin singulier, qui ne
peut dans la phrase représenter autre chose que ^^fj^. autre. Littéralement nous avons le sens :
et il fait entrer (et l'autre fait entrer). On s'attendrait à trouver ici le régime ^z^, toi. mais il n'y
est pas écrit.

Vient ensuite le mot ^fj , repA, déterminé par les signes de l'adoration, de l'invocation.

1 Voir Voyage d'un Égyptien, p. 140 ; Gloss. n° 231.
s N° de juin , p. 44.

3 Les signes hiératiques transcrits par tjl) sont un peu
méconnaissables. Mais entre le radical et son détermi-
natif on ne peut avoir que des voyelles.

* Pap. hie'rat. Leide , pl. 148, VII, lig. 8. — Mélanges
Égypt,, série IIIe, tome II, p. 127.

» Pap. méd. de Berlin, édition Brugsch , p. 8, lig. 9. —
Voyez aussi Papyrus hie'rat. Leide, 348, rev. VI, 5. Il
convient d'observer dans la phrase citée le futur ex-
primé par le présent, l'effet du remède devant se pro-
duire postérieurement à son emploi.
 
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