Ire Année. — N° 10. Octobre 1874.
L'ÉGYPTOLOGIE
JOURNAL MENSUEL PUBLIÉ A CHALON-SUR-SAONE PAR F. CHABAS
prix d'abonnement: un an ou douze numéros, 24 francs.
À Chalon-sur-Saône, chez Mes DEJUSSIEU, Imprimeur;
A Paris, chez MAISONNEUVE & Cic, Editeurs, 15, quai Voltaire.
Analyse de la huitième Maxime. (Suite.)
Dans notre précédent numéro nous avons analysé la première phrase de la huitième Maxime,
ainsi conçue : Garde-toi de la femme du dehors inconnue dans sa ville.
La phrase suivante est très courte ; on y lit ^ ■<=>- 1 <=>, Après tant d'exemples de pléo-
nasmes graphiques , nous rencontrons ici un cas d'orthographe insuffisante dans le verbe 5=3 qui
suit le vétatif
Ce verbe est aisément reconnaissable ; il a pour forme ordinaire
^Ë^' Il y a longtemps que j'en ai déterminé la signification approcher, fréquenter , et,
j'ai déjà montré que \'n final ne paraît pas être entré dans la lecture du mot, puisque «cÈ* a pu
AA/WVA
être employé pour la syllable tk , dans le pronom personnel de la deuxième personne du
singulier mtk, copte hook, toi, écrit ^ , htkm , au papyrus d Oroiney . On trouve
d'ailleurs ce verbe sous la forme , tk , dans les textes de l'ancien empire 5 aussi bien que dans
ceux des temps des Ramsès \ La comparaison des deux variantes ci-après démontrera l'identité
de
û
et de
AAAAAA
AAAAAA
S'approchant du roi de la Haute-Egypte, s'approchant du roi de la Basse-Egypte.
On voit par les textes cités que le verbe étudié se lie à son régime indirect au moyen des parti-
cules — et J^. Cette dernière est la plus fréquente ; on trouve aussi *=> et «JL. Mais il est aussi
lié directement à son régime 6, et il semble que les Egyptiens l'employaient pour exprimer le double
sens approcher quelqu'un ou quelque chose, et s'approcher de quelqu'un ou de quelque chose.
Notre texte, ordinairement si prodigue de signes, a supprimé le n final et en outre le déterminatif j\
de la marche. Mais cette suppression ne doit pas plus nous embarrasser que la prolixité habituelle
du document. C'est précisément au moyen du verbe tk ou tku qu'est formulée la défense de s'appro-
cher des femmes à quiconque fait la cérémonie prescrite par le chapitre 148 du Rituel :
Ne pas s'approcher des femmes
AAAAM
' Mélanges égyptologiques , lre série, p. 101.
2 Stè'e d'Entef au Louvre , ligne 3.
* Dcemichjbn : II IIist. Inschr. 44 , c.
4 Cha.mpou.ion : Not. Manusc. . p. 523.
5 Duemichen : Loc. laud.
e Todt., ch. 58, 2, et ch. 78, 28,
7 Todt., ch. 64, 33. — Pu]), hiérat. de Berlin, IX,
Denk. VI, 123, b.
L'ÉGYPTOLOGIE
JOURNAL MENSUEL PUBLIÉ A CHALON-SUR-SAONE PAR F. CHABAS
prix d'abonnement: un an ou douze numéros, 24 francs.
À Chalon-sur-Saône, chez Mes DEJUSSIEU, Imprimeur;
A Paris, chez MAISONNEUVE & Cic, Editeurs, 15, quai Voltaire.
Analyse de la huitième Maxime. (Suite.)
Dans notre précédent numéro nous avons analysé la première phrase de la huitième Maxime,
ainsi conçue : Garde-toi de la femme du dehors inconnue dans sa ville.
La phrase suivante est très courte ; on y lit ^ ■<=>- 1 <=>, Après tant d'exemples de pléo-
nasmes graphiques , nous rencontrons ici un cas d'orthographe insuffisante dans le verbe 5=3 qui
suit le vétatif
Ce verbe est aisément reconnaissable ; il a pour forme ordinaire
^Ë^' Il y a longtemps que j'en ai déterminé la signification approcher, fréquenter , et,
j'ai déjà montré que \'n final ne paraît pas être entré dans la lecture du mot, puisque «cÈ* a pu
AA/WVA
être employé pour la syllable tk , dans le pronom personnel de la deuxième personne du
singulier mtk, copte hook, toi, écrit ^ , htkm , au papyrus d Oroiney . On trouve
d'ailleurs ce verbe sous la forme , tk , dans les textes de l'ancien empire 5 aussi bien que dans
ceux des temps des Ramsès \ La comparaison des deux variantes ci-après démontrera l'identité
de
û
et de
AAAAAA
AAAAAA
S'approchant du roi de la Haute-Egypte, s'approchant du roi de la Basse-Egypte.
On voit par les textes cités que le verbe étudié se lie à son régime indirect au moyen des parti-
cules — et J^. Cette dernière est la plus fréquente ; on trouve aussi *=> et «JL. Mais il est aussi
lié directement à son régime 6, et il semble que les Egyptiens l'employaient pour exprimer le double
sens approcher quelqu'un ou quelque chose, et s'approcher de quelqu'un ou de quelque chose.
Notre texte, ordinairement si prodigue de signes, a supprimé le n final et en outre le déterminatif j\
de la marche. Mais cette suppression ne doit pas plus nous embarrasser que la prolixité habituelle
du document. C'est précisément au moyen du verbe tk ou tku qu'est formulée la défense de s'appro-
cher des femmes à quiconque fait la cérémonie prescrite par le chapitre 148 du Rituel :
Ne pas s'approcher des femmes
AAAAM
' Mélanges égyptologiques , lre série, p. 101.
2 Stè'e d'Entef au Louvre , ligne 3.
* Dcemichjbn : II IIist. Inschr. 44 , c.
4 Cha.mpou.ion : Not. Manusc. . p. 523.
5 Duemichen : Loc. laud.
e Todt., ch. 58, 2, et ch. 78, 28,
7 Todt., ch. 64, 33. — Pu]), hiérat. de Berlin, IX,
Denk. VI, 123, b.