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https://doi.org/10.11588/diglit.17170#0022
2
LES FOUILLES DE DELPHES
Il n'y a aucune raison de supposer que ces divers
types correspondent à différents moments de l'évo-
lulion : la trouvaille d'Anémodouri ('E(pTi|x. ioy-,
1901, pl. 5) contenait des haches épaisses el des
haches minces.
Trois fragments de haches épaisses. Un esl
remarquable : une l'ace esl plane, l'autre bombée ;
haut. 0,08.
Fig. 7. Trois fragments de haches percées
d'un trou d'emmanchage, à talon presque carré
Eig. 11. Environ 25 pierres plus ou moins
sphériques, avant pu servir de pilons, de percu-
teurs ou de polissoirs ; diam. moyen, 0,055.
Quelques boules plus petites, moins régu-
lières, qui ont pu servir de projectiles.
La période égéenne ou période de l'obsidienne,
ne connaît déjà plus la hache de pierre polie. Nos
haches de pierre sont donc d'une antiquité plus
reculée. Evidemment, les haches non perforées
Fig. 9. Fig. 7.
( type 5 de Blinckenberg) ; haut, de 0,05 à
0,062.
Fig. 8. Fragment de marteau (?) à trou d'em-
manchage ; haut. 0,00.
Fig. 9. Moitié de boule côtelée (8 cannelures
probablement), à trou d'emmanchage; haut.
0,1155. Cette boule, au bout d'un bâton ou d'une
corde, devait servir d'assommoir. Cf. Aih. Mitth.,
1880. ]). 216, et Blinckenberg, op. cil., p. 26 i note).
Fig. 10. Pilon (?) conique; haut. 0,075.
Trois pilons (?) à bout moins pointu que le
précédent ; haut. 0,0-1-0,06.
Fig. s. Fig. lu. Fig. IL.
représentent une phase de développement moins
avancé que les instruments à trou d'ernmanchage,
haches, marteaux ou masses : ceux-ci semblent
devoir être rapportés à la période mnéo-lithique,
où l'homme se sert encore des vieilles armes de
pierre, mais où il commence déjà à tirer parti du
cuivre ou du bronze. On notera que nous n'avons
pas trouvé de pointes de flèche en silex ; pour-
tant, Oeil prétend qu'elles ne sont pas rares à la
Sehisié : « Many arrow lipads of flint may be
found by a strict search » ( The itinerary of
Greecc, Londres, 1810, p. 173).
11
ANTIQUITES IÎGIÎJEHNES
La civilisation « égéenne », qui date du com-
mencement de l'âge des métaux, est caractérisée
par le grand emploi qu'elle faisait de l'obsidienne
pour les racloirs, les rasoirs, les couteaux. Cette
obsidienne, qui provenait de Milo, était expédiée
par les habitants de Phylaeopi, non seulement
dans les Cvclades et en Crète, mais dans le Pélo-
ponnèse, la Grèce Centrale, la Thessalie : on a
trouvé des couteaux d'obsidienne, non loin de
Delphes, à Chéronée, àOrchomène, au Ptoïon et,
de l'autre côté du golfe, à Pellènè. M. Cartailhac
(L'Anthropologie, 1903, p. 617) assure en avoir
vu à Delphes même ; nous avouons avoir été
moins heureux que lui.
Le seul témoin de celle période esl une gros-
sière ligure primitive publiée par M. Schmidt.
Fig. 12. Idole «égéenne» en marbre de Paros,
haute de 0,127, trouvée dans l'intérieur ou
LES FOUILLES DE DELPHES
Il n'y a aucune raison de supposer que ces divers
types correspondent à différents moments de l'évo-
lulion : la trouvaille d'Anémodouri ('E(pTi|x. ioy-,
1901, pl. 5) contenait des haches épaisses el des
haches minces.
Trois fragments de haches épaisses. Un esl
remarquable : une l'ace esl plane, l'autre bombée ;
haut. 0,08.
Fig. 7. Trois fragments de haches percées
d'un trou d'emmanchage, à talon presque carré
Eig. 11. Environ 25 pierres plus ou moins
sphériques, avant pu servir de pilons, de percu-
teurs ou de polissoirs ; diam. moyen, 0,055.
Quelques boules plus petites, moins régu-
lières, qui ont pu servir de projectiles.
La période égéenne ou période de l'obsidienne,
ne connaît déjà plus la hache de pierre polie. Nos
haches de pierre sont donc d'une antiquité plus
reculée. Evidemment, les haches non perforées
Fig. 9. Fig. 7.
( type 5 de Blinckenberg) ; haut, de 0,05 à
0,062.
Fig. 8. Fragment de marteau (?) à trou d'em-
manchage ; haut. 0,00.
Fig. 9. Moitié de boule côtelée (8 cannelures
probablement), à trou d'emmanchage; haut.
0,1155. Cette boule, au bout d'un bâton ou d'une
corde, devait servir d'assommoir. Cf. Aih. Mitth.,
1880. ]). 216, et Blinckenberg, op. cil., p. 26 i note).
Fig. 10. Pilon (?) conique; haut. 0,075.
Trois pilons (?) à bout moins pointu que le
précédent ; haut. 0,0-1-0,06.
Fig. s. Fig. lu. Fig. IL.
représentent une phase de développement moins
avancé que les instruments à trou d'ernmanchage,
haches, marteaux ou masses : ceux-ci semblent
devoir être rapportés à la période mnéo-lithique,
où l'homme se sert encore des vieilles armes de
pierre, mais où il commence déjà à tirer parti du
cuivre ou du bronze. On notera que nous n'avons
pas trouvé de pointes de flèche en silex ; pour-
tant, Oeil prétend qu'elles ne sont pas rares à la
Sehisié : « Many arrow lipads of flint may be
found by a strict search » ( The itinerary of
Greecc, Londres, 1810, p. 173).
11
ANTIQUITES IÎGIÎJEHNES
La civilisation « égéenne », qui date du com-
mencement de l'âge des métaux, est caractérisée
par le grand emploi qu'elle faisait de l'obsidienne
pour les racloirs, les rasoirs, les couteaux. Cette
obsidienne, qui provenait de Milo, était expédiée
par les habitants de Phylaeopi, non seulement
dans les Cvclades et en Crète, mais dans le Pélo-
ponnèse, la Grèce Centrale, la Thessalie : on a
trouvé des couteaux d'obsidienne, non loin de
Delphes, à Chéronée, àOrchomène, au Ptoïon et,
de l'autre côté du golfe, à Pellènè. M. Cartailhac
(L'Anthropologie, 1903, p. 617) assure en avoir
vu à Delphes même ; nous avouons avoir été
moins heureux que lui.
Le seul témoin de celle période esl une gros-
sière ligure primitive publiée par M. Schmidt.
Fig. 12. Idole «égéenne» en marbre de Paros,
haute de 0,127, trouvée dans l'intérieur ou