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BRONZES

III

QSTENSJ LES

ItASSINS. VASES ET RÉCIPIENTS DIVERS

1. — Trépieds !.

<>n distingue deux sortes de trépieds, suivant
que la cuve est mobile, ou clouée au support.

La cuve, dans ceux de la première sorte, pose
sur un cercle horizontal qui couronne les pieds;
les deux ;mses sont mobiles dans des bélicres
cf. ]>;ir exemple les reliefs de Médée : Aufsâlze
E.Curtius gewidmet, pl. Il : les appliques qui
portent ces bélicres sonl souvent en forme de
protome, de monstre, etc. : à cet élément de
décoration s'ajoutent généralement des protomes
de griffons, qui font saillie sur la panse, à I exté-
rieur : enfin, le support est susceptible de rece-
voir des ornements variés, appliques, prolomes,
figurines. Le trépied à cuve mobile permettait ;'i
l'art ionien de satisfaire son goût pour I orne-
mentation vivante et touffue. Les ornements qui
décorent les trépieds de celle sorte sonl pris de
la vie, réelle ou fabuleuse. Même le bas du sup-
port y esl quelque chose de vivant, une griffe de
lion, un sabot de cheval.

Tout différent esl le trépied à cuve clou'ée. On
peut l'appeler dorien, pour l'opposer à l'autre.
Les oreilles sonl clouées à la cuve, comme la
cuve aux pieds: elles la dépassent de foule leur
hauteur. L'ensemble esl rigide. La décoration
esl appropriée à celle rigidité. (l'esl une décora-
tion géométrique, qui fait courir sur les oreilles
et les supports ses lilels métalliques, en lignes
droites parallèles, en zigzags, en spirales. Les
pieds, le plus souvent, sonl coupés en bas par
une section nette, posée à même sur le sol.

I. Les ustensiles divers en bronze trouvés dans
la tombe mycénienne à dromos ont été décrits (p. 7—8 )
avec les objets de terre cuite OU autres qui provien-
ne ni de cet le tombe; ils sonl représentés parles ligures
Il n'y avait pas lieu de répéter ici les descri-
ptions : on s'est contenté, pour éviterdes lacunes dans
le catalogue des bronzes, d'indiquer chacun des
objets à son rang dans la série à laquelle il appar-
tient, en renvoyant au texte et aux figures ci-dessus.

Quelquefois l'oreille est surmontée d'un ou deux
chevaux : mais ce n esl qu'une demi-concession
faite à la nature vivante, car ces chevaux sonl
stylisés suivant les conventions de l'arl géomé-
trique. ( les grands trépieds, produits d'une toreu-
Lique patiente et exacte, avaient leur beauté :
la nudité lisse et bombée de la cuve faisait
un contraste heureux avec les galons de
lilels, de zigzags, de spirales, qui couvraient les
plais verticaux des oreilles et du support. Le
trépied « dorien » porte témoignage à sa manière
du goût du génie grec pour les combinaisons de
lignes géométriques : n'est-ce pas le même goût
qu'on retrouve dans les caissons du Parthénon
ou de la Tholos delihique, dans la grecque et le
méandre ?

Il y avait des trépieds de l'une cl de l'autre
sorte dans les sanctuaires archaïques : les uns
servaient à cuire les viandes des repas sacrés:
les autres, à contenir les eaux nécessaires aux
lustrations. A Delphes, le Irépied dorien avait
encore un autre usage : Apollon, et à l'exemple
d'Apollon, la Pythie, quand elle prophétisait,
étaient assis sur un Irépied dorien, dont la cuve

était fermée par un <.....verclè. Le trépied dorien

était donc, à Delphes, doublement sacré :
comme ustensile du culle. cl comme tronc du
dieu prophétique. C'était le symbole de Pytho :
il servait d'armoirie à la ville de Delphes (mon-
naies, briques trouvées dans le sanctuaire; décret
de ïhespies en l'honneur de Delphiens, BCH,
lîS'.H, p. 659 : des trépieds marquaient les
limites du territoire sacré BCH, 1903, p. 108,
I. 30).

A l'époque archaïque, le trépied dorien est
l'ex-VOto préféré du dieu de Delphes. 'Mv tô
7taXaibv to ispiv XcXO'7ij.yi;j.£vov yx~/r/.'jl: ivocÔTiU-ocuv,
oux xvop'.ït'.v. atXXà Xé&v)?t /.-A rotirofff vaXxoù
mmit[\/Àwn (Théopompe, dans Athénée, VI,
p. 232 . Les textes littéraires cl les inscriptions
 
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