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https://doi.org/10.11588/diglit.17170#0042
22 LES FOUILLES DE DELPHES
OBJETS DE PROVENANCE ORIENTALE
Inv. 851. Fig. U<S. En contrebas du Portique rées avaient été trouvées en d'autres points fort
d'Athènes, à droite de la voie sacrée. 28 juil- divers du monde antique : en Basse-Chaldée, à
let 180:5. Larg. 0,10. BCH, 1896, p. 604, pl. Ouarka (Layard, Discpveries, p. 562; Perrot,
XXXI, l. Hisl. de l'Arl. II. p. 670); — en Assyrie, à
Cf. Animal of the hrit. school, V, p. il): Ninive, deux fragments à décoration florale
Heuzey, Cat. des antiq. chaldéennes [gravure à BCH, 1895, pl. XXXI. 2 et 3) et une coquille
la pointe), p. 383; Furtwangler, .4?grma, fig. entière, celle-ci magnifique, décorée des deux
334-335, |). 128. côtés, la charnière sculptée, comme dans la
Coquillè du genre tridacna, décorée sur la coquille de Delphes, en forme de tète [BCH,
l'ace extérieure de dessins incisés, d'un style qui 1896, pl. XXXIl-XXX111 ; les trois pièces sont
n'a rien d'hellénique. au Musée Britannique, Nimroud Gallery ; — en
Un personnage, à gauche, roi ou dieu, à Egypte, à Naucratis (Flinders Pétrie, Naukra-
''/Ml
WÈk
<*■ Fijr. Vis. Fiir. 98 ,i. _1
coiffure large et cylindrique, fait de la main
levée un geste de conjuration, de prière ou
d'accueil sur ce geste, cf. Pottier, Cat., II.
p. 278 : le fond est rempli de lotus, en bouton
ou en fleur. La charnière de la coquille est som-
mairement sculptée en forme de tête humaine
imberbe, dont les veux, comme ceux du person-
nage à la tiare, ressemblent à un poisson, la patte
d oie étant figurée par la queue. La coquille
dans son entier, servait peut-être de patère .
encore aujourd'hui, c'est à une destination ana-
logue ([ue servent les plus grosses tridacnes,
comme l'indique leur nom populaire de béni-
tiers. D'après les naturalistes, cette coquille
serait propre à l'Océan Indien, depuis la mer
Rouge inclusivement jusqu'aux Philippines.
Des coquilles semblables et semblablement déco-
tis, I. p. 35 et pl. XX. 16 et 16 a el à Daphné
Pétrie, Nebesheh and Defenneh, p. 72 ; —à
Egine, dans les fouilles récentes du musée de
Munich Arch. Anzeiger, 1901, p. 131 : Furtwan-
gler, /Egina, p. 127, pl. 108 el 1121; enfin
dans des tombeaux de Gamiros el de \ ulci.
Je persiste à penser, bien qu'on ait critiqué
celte manière de voir (Edgar, Annual, V, p. 49),
que les objets de celte série sont de fabrication,
non pas naucratite Vlallet, Les premiers éta-
blissements îles Grecs en Egypte, p. 202) ou
phénicienne Perrot, Hist. de Varl, 111. p. 860,
suivi par Edgar . mais assyrienne. Les décou-
vertes récentes de Chaldée ont montré que l'art
de travailler les coquilles tridacnes était parlicu-
liér à la Mésopotamie dès l'époque la plus
antique l Heuzey, dans Monuments Piot, VII,
OBJETS DE PROVENANCE ORIENTALE
Inv. 851. Fig. U<S. En contrebas du Portique rées avaient été trouvées en d'autres points fort
d'Athènes, à droite de la voie sacrée. 28 juil- divers du monde antique : en Basse-Chaldée, à
let 180:5. Larg. 0,10. BCH, 1896, p. 604, pl. Ouarka (Layard, Discpveries, p. 562; Perrot,
XXXI, l. Hisl. de l'Arl. II. p. 670); — en Assyrie, à
Cf. Animal of the hrit. school, V, p. il): Ninive, deux fragments à décoration florale
Heuzey, Cat. des antiq. chaldéennes [gravure à BCH, 1895, pl. XXXI. 2 et 3) et une coquille
la pointe), p. 383; Furtwangler, .4?grma, fig. entière, celle-ci magnifique, décorée des deux
334-335, |). 128. côtés, la charnière sculptée, comme dans la
Coquillè du genre tridacna, décorée sur la coquille de Delphes, en forme de tète [BCH,
l'ace extérieure de dessins incisés, d'un style qui 1896, pl. XXXIl-XXX111 ; les trois pièces sont
n'a rien d'hellénique. au Musée Britannique, Nimroud Gallery ; — en
Un personnage, à gauche, roi ou dieu, à Egypte, à Naucratis (Flinders Pétrie, Naukra-
''/Ml
WÈk
<*■ Fijr. Vis. Fiir. 98 ,i. _1
coiffure large et cylindrique, fait de la main
levée un geste de conjuration, de prière ou
d'accueil sur ce geste, cf. Pottier, Cat., II.
p. 278 : le fond est rempli de lotus, en bouton
ou en fleur. La charnière de la coquille est som-
mairement sculptée en forme de tête humaine
imberbe, dont les veux, comme ceux du person-
nage à la tiare, ressemblent à un poisson, la patte
d oie étant figurée par la queue. La coquille
dans son entier, servait peut-être de patère .
encore aujourd'hui, c'est à une destination ana-
logue ([ue servent les plus grosses tridacnes,
comme l'indique leur nom populaire de béni-
tiers. D'après les naturalistes, cette coquille
serait propre à l'Océan Indien, depuis la mer
Rouge inclusivement jusqu'aux Philippines.
Des coquilles semblables et semblablement déco-
tis, I. p. 35 et pl. XX. 16 et 16 a el à Daphné
Pétrie, Nebesheh and Defenneh, p. 72 ; —à
Egine, dans les fouilles récentes du musée de
Munich Arch. Anzeiger, 1901, p. 131 : Furtwan-
gler, /Egina, p. 127, pl. 108 el 1121; enfin
dans des tombeaux de Gamiros el de \ ulci.
Je persiste à penser, bien qu'on ait critiqué
celte manière de voir (Edgar, Annual, V, p. 49),
que les objets de celte série sont de fabrication,
non pas naucratite Vlallet, Les premiers éta-
blissements îles Grecs en Egypte, p. 202) ou
phénicienne Perrot, Hist. de Varl, 111. p. 860,
suivi par Edgar . mais assyrienne. Les décou-
vertes récentes de Chaldée ont montré que l'art
de travailler les coquilles tridacnes était parlicu-
liér à la Mésopotamie dès l'époque la plus
antique l Heuzey, dans Monuments Piot, VII,