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https://doi.org/10.11588/diglit.17170#0047
DEUXIÈME PARTIE
BRONZES
FIGURES
I.—Statuettes très archaïques. Sous le bénéfice de ces remarques prélimi-
naires cl faute d'un autre principe de classement,
Rien de plus délical que l'interprétation des llous rangerons nos statuettes très archaïques
(i après les gestes,
gestes des images primitives. Schliemann voyait
dans les terres-cuites mycéniennes « ;'i cornes »
Perrot, VI, Rg. 342 des représentations de Héra Statuette* ayant les mains ramenées
f$Oo>7t'.;. M. Max. Mayer a reconnu dans ces rt,rs fa poitrine,
« cornes » des bras levés : mais eu raison
de dire que ces bras levés faisaient un geste de Déjà le « statuettes prémycéniennes des Cyçlades
déploration et que ces statuettes étaient des nous montrent des bras croisés Perrot, \ I.
pleureuses? Il est difficile de concilier cette hypo- fig. 331, -VM . des miins jointes contre l;i
thèse avec le fait qu'on ;i trouvé des terres-cuites poitrine A/., (ig. 339 . des poings
de celle sorte à l'Acropole d'Athènes et sous le ramenés près des seins fil., (ig.
temple de Delphes. Le geste des bras levés est-il Wi . (les gestes, que font aussi
un geste d'adoration, comme le veut M. Thiersch des statuettes svriennes très anti-
.h'ifiiui. p. .\~ I ? Mais, comme nous le voyons ques Babelon-Rlanchel. C.;il>. ilcx
fait par une de nos statuettes mycéniennes supra, Médailles, n° 752), ont rappelé à
lig. •>(> qui représente une déesse trônant, et par M. Perrot « la déesse asiatique qui
une terre-cuite de Cnossos qui esi certainement symbolise la fécondité de la nature
une idole Annual, VIII,p.99 .il faut croire que en portant les mains à ses seins ».
ce geste ambigu, qui survit dans le> terres-cuites Je doute qu'il faille être aussi affir-
béotiennés Winler, Die Typen, I, (ili , pouvait malif sur les idées religieuses qqe
être prêté aussi bien à la divinité qu à ses adora- pouvaient avoir les premiers liabi-
trices. tants des Cyclades. Si la théorie de
Dans la plupart des cas. les gestes des images M. Reinach sur l'inexpression des
primitives ne sont pas susceptibles d'une ex'pli- gestes dans l'imagerie primitive a chance d'être
cation précise: elles les font pour l'aire, connue vraie quelque pari, c'est dans le cas de ces
on dit, quelque chose de leurs mains : « le geste mornes statuettes des lombes égéennes.
n'est expressif que dans les œuvres d'art déve- Avec I art mycénien, que personne ne rangera,
loppé; dans les arts primitifs, il est chose inclif- je suppose, parmi les arts primitifs, la question
férente. » S. Reinach, La sculpture en Europe change. Une des idoles féminines de terre cuite.
avant les influences gréco-romaines, p. iS. 7."): trouvées dans la chapelle du palais de la Double-
cf. G'ollignon, Rer. des ét. grecques, 1903, Hache, porte les mains aux seins [Annual, VIII,
p. 308 . P- 99 . Les statuettes mycéniennes d'Abbia IVr-
BRONZES
FIGURES
I.—Statuettes très archaïques. Sous le bénéfice de ces remarques prélimi-
naires cl faute d'un autre principe de classement,
Rien de plus délical que l'interprétation des llous rangerons nos statuettes très archaïques
(i après les gestes,
gestes des images primitives. Schliemann voyait
dans les terres-cuites mycéniennes « ;'i cornes »
Perrot, VI, Rg. 342 des représentations de Héra Statuette* ayant les mains ramenées
f$Oo>7t'.;. M. Max. Mayer a reconnu dans ces rt,rs fa poitrine,
« cornes » des bras levés : mais eu raison
de dire que ces bras levés faisaient un geste de Déjà le « statuettes prémycéniennes des Cyçlades
déploration et que ces statuettes étaient des nous montrent des bras croisés Perrot, \ I.
pleureuses? Il est difficile de concilier cette hypo- fig. 331, -VM . des miins jointes contre l;i
thèse avec le fait qu'on ;i trouvé des terres-cuites poitrine A/., (ig. 339 . des poings
de celle sorte à l'Acropole d'Athènes et sous le ramenés près des seins fil., (ig.
temple de Delphes. Le geste des bras levés est-il Wi . (les gestes, que font aussi
un geste d'adoration, comme le veut M. Thiersch des statuettes svriennes très anti-
.h'ifiiui. p. .\~ I ? Mais, comme nous le voyons ques Babelon-Rlanchel. C.;il>. ilcx
fait par une de nos statuettes mycéniennes supra, Médailles, n° 752), ont rappelé à
lig. •>(> qui représente une déesse trônant, et par M. Perrot « la déesse asiatique qui
une terre-cuite de Cnossos qui esi certainement symbolise la fécondité de la nature
une idole Annual, VIII,p.99 .il faut croire que en portant les mains à ses seins ».
ce geste ambigu, qui survit dans le> terres-cuites Je doute qu'il faille être aussi affir-
béotiennés Winler, Die Typen, I, (ili , pouvait malif sur les idées religieuses qqe
être prêté aussi bien à la divinité qu à ses adora- pouvaient avoir les premiers liabi-
trices. tants des Cyclades. Si la théorie de
Dans la plupart des cas. les gestes des images M. Reinach sur l'inexpression des
primitives ne sont pas susceptibles d'une ex'pli- gestes dans l'imagerie primitive a chance d'être
cation précise: elles les font pour l'aire, connue vraie quelque pari, c'est dans le cas de ces
on dit, quelque chose de leurs mains : « le geste mornes statuettes des lombes égéennes.
n'est expressif que dans les œuvres d'art déve- Avec I art mycénien, que personne ne rangera,
loppé; dans les arts primitifs, il est chose inclif- je suppose, parmi les arts primitifs, la question
férente. » S. Reinach, La sculpture en Europe change. Une des idoles féminines de terre cuite.
avant les influences gréco-romaines, p. iS. 7."): trouvées dans la chapelle du palais de la Double-
cf. G'ollignon, Rer. des ét. grecques, 1903, Hache, porte les mains aux seins [Annual, VIII,
p. 308 . P- 99 . Les statuettes mycéniennes d'Abbia IVr-