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OBJETS PREHISTORIQUES ET ORIENTAUX

p. 7-11; Musée du Louvre, Cal. des antiquités
chaldéennes, p. 383 sq.). M. von Bissing pense
que nos coquilles auraient été gravées en Egypte,
quand celle-ci était sous la domination assyrienne,
c'est-à-dire au VIIIe el au vne siècles.

La forme de la tête et du nez des personnages
gravés sur nos tridacnes, leur chevelure, leur
barbe, leur habillement, le harnachemenl des
chevaux, le motif du chai- lancé au galop (frag-
ment de Ouarka . de l'arbre sacré fragment de
Naucratis; sur ce motif, cf. Pottier, Catalogue,
II. p. 530), le geste du personnage du fragment
delpHîque, tous les détails de la coquille de
Ninive, tout cela, joint à la provenance de la
matière employée, semble bien prouver l'origine
mésopotamienne.

Le rôle des Phéniciens fou des Ioniens a

(.....sisté non pas à graver ces coquilles, niais à

les acheter aux Assyriens et à les exporter dans
l'Ouest, aux vue et vie siècles. De même que les
oeufs d'autruche historiés de Vulci, dont les
dessins sont peut-être non pas phéniciens
niais ioniens (Karo. liull. di palelnol. il..
t. WIY. p. 2 I : de même que les scarabées et
scaraboïdes égyptiens trouvés dans les nécropoles
et les sanctuaires archaïques de la Grèce el de
l'Italie; de même que les patères el boucliers de
style oriental, nos tridacnes à dessins gravés sont
de ces curiosités exotiques comme les marchands
de ces temps là, aussi bien les Ioniens que les
Phéniciens ou les Carthaginois,en avaient dans
leur pacotille el qu'ils répandaient dans le monde
méditerranéen à l'époque de l'archaïsme grec.
L'intérêt des tridacnes gravées semble à peu près
nul pour l'histoire de l'art grec archaïque :
l'ornementation de remplissage de la céramique
corinthienne, l'abondance des lotus et des gre-
nades dans la céramique cyrénéenne, les rapports
de l'art chypriote avec l'art assyrien s'expliquent
par l'influencé de monuments orientaux autre-
ment importants. Il est du reste assez surprenant
qu'à Chypre on n'ait encore trouvé aucune
coquille de ce genre.

Pour la coquille de Delphes, nul doute qu'il
n'y faille voir une offrande. Qu'elle ait été con-
sacrée par un Grec ou par un Barbare, c'est
bien l'un des plus curieux ivaOï.uzTx de ce sanc-

tuaire, où les ex-voto singuliers n'étaient point
rares. Il servait de patère probablement : il
semble en ell'el qu en Grèce, dès l'époque mycé-
nienne, certaines coquilles jouassent un rôle dans
les cérémonies religieuses ; on se rappelle la
pierre gravée mycénienne qui représente une
femme tenant un grand coquillage en forme de
cornet (Evans, dans ././/..S'.. 1901, p. 142,
fig. •_>.">: Pottier, dans Revue de Paris, 1902, I.
p. 849, II. p. 192; Karo, dans Archiv fûr Reli-
gionsioiss., MI. p. 138 . et la coquille de marbre
blanc trouvée à CllOSSOS par M. Evans, Pour
l'époque classique, cf. Aristophane. 'ExxXT|OtàÇou-
soti, 11*33 (description de la npôôeffiç) :

OSaxi; ts y.aTaOo'j ïoûffToaxov ttso tt,; Oupaj.

Les nécropoles de l'Eolide ont donné de nom-
breux coquillages, (pu ax aient été déposés à coté
des morts, comme boites à lard, pense-t-on
[Nécropole île Myrina, index, s. v. coquillages) :
on noiera les patères de bronze eu forme de
coquilles de Saint-Jacques provenant de Cymé
el de Pitana (Joubin, Cal. des bronzes cl
bijoux île Constanlinople, n"s 197 et 11)8 . En
somme, il est possible de considérer les belles
coquilles d'argent de Boscoreale Monuments
/'loi. \ , pl. XXX , qui ont été laites pour servir
simplement de raviers, comme l'aboutissement
artistique d'une très vieille tradition rituelle.

Inv. 1463. Pl. XMII-XX. Au S. du temple
d'Athéna Ergané 19 mai 1903. Diam. 0,17.
Patine vert sombre. Homolle, /terne de fart
ancien cl moderne, 1904, I, p. 14.

Patère à reliefs repoussés, de style oriental. A
l'intérieur, au milieu, une rosace; autour de la
rosace s'ordonne une composition qui représente,
comme la grande Irise de la coupe d'Amathonte
(Perrot, Hisi. de V&rt, III. fig. 547), le siège
d'une forteresse, sujet assyrien par excellence
(Perrot, II. fig. 220 . En haut et en bas. une
tressé courante.

Le château assiégé est sans créneaux de même
le château de la coupe de Prénesté, dans Perrot.
III, fig. 543; au contraire, la ville forte de la
coupe d'Amathonte est crénelée). Il paraît bâti,
en bas et en haut, de pierres de taille; en son
milieu, de briques arrangées en opus reticulalum.
Les assiégés, visibles jusqu'au genou, tirent de
 
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