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https://doi.org/10.11588/diglit.2794#0044
«s-
GAZETTE DES AROENMES
26 Janvier 1916
LA GAZETTE RÉGIONALE
UNE CATASTROPHE A LILLE
La ville de Lille, déjà cruellement éprouvée par le bom-
bardement de vient d'être le théôtrc d'une catastrophe
épouvantable. L'explosion d'un magasin de munitions k
semé U destruction et la mort dans un quartier populeux.
Le ia janvier, vers 3 h, | du matin, une formidable ex-
plosion, semblable à un tremblement do terre, secoua la
ville de fond en comble. Les habitant* affolés crurent a un
nouveau bombardement. Malgré l'heure matinale et 1a dé-
fense da circuler dans les rues avant 6 heures, la foule était
en rumeur, la terreur régnait, on l'Interrogeait anxieuse-
ment. Partout des dégâts, des glaces, de* vitrine*, de* dé-
bris de tous genres gisaient *ur le* trottoirs. Peu de maison*
furent épargnées par la secousse.
On apprit bientôt que le dépôt de munitions situé à l'ar-.
icnal, près la porte de Douai, avait sauté ensevelissant le
personnel et le* factionnaires préposé* à sa garde. Presque
toutes les maisons du quartier étaient éventrée* ou démolies
et de* victimes gisaient sous le* décombres. Ce fut une
consternation générale.
Gomme un ouragan formidable, le déplacement d'air
résultant de l'explosion avait abattu presque tout le quartier
en question. ■■
Le bruit de l'explosion et la secousse furent perçues à
une très grande dislance de Lille; il y eut même des dégâts
dans plusieurs communes de la région.
Les secours furent prompternent organisés. L'autorité
allemande mit immédiatement tout en œuvre pour opérer
avec toute la rapidité que comportait le désastre. 4,5od
pionnier* et soldat* se mirent résolument à l'œuvre avec la
collaboration des pompiers lillois dont l'activité mérite aussi
les plus grands éloges.
Sous la direction des officiers allemands, sollicitée d'ail-
leurs par l'autorité civile, les sauveteurs retirèrent les morts
et les blessés qui étaient ensevelis sous les décombres.
Les médecins civils et les médecins de l'armée allemande
rivalisèrent de dévouement dans ce devoir d'humanité.
Les sauveteurs ont travaillé sans trêve ni repos pendant
une journée entière et, persévérant dan* leurs recherches,
les soldats allemands retirèrent encore 3o victimes.
ioo voitures à deux chevaux des services allemands
étalent mobilisées pour les besoin* du sauvetage et le démé-
nagement des habitants qui avaient échappé k la catastro-
phe. L'autorité militai» offrit non seulement de recueillir
les blessés dans" ses hôpitaux, mais encore d'hospitaliser les
malheureux habitants qui, ayant tout perdu, se trouvaient
■ur la rue, dans le dénûment le plus complet.
On compte a présent 106 morts et un grand nombre de
-blessés. Le bombardement de Lille n'est plus rien à côté de
cette catastrophe.
La ville fit des funérailles aux malheureuses victimes.
Le triste et long cortège défila devant la foule émue, encore
toute palpitante d'angoisse et d'émotion. Le* autorités ci-
viles française* assistaient à la cérémonie. M. Charles De-
lesalle, maire, conduisait le deuil. On remarquait aussi dans
le cortège la présence de Son Excellence von Heînrich, gou-
verneur de Lille, accompagné de se suite et du général von
GraeveniU, commandant de Lille,
Son Altesse Royale le prince Ruppreoht de Bavière
■'était fait représenter par un de se* officiers d'ordonnance.
L'évéque de Lille, Mgr Charrost, donna l'absoute à
l'église et la triste convoi se rendit au cimetière du Sud.
Parmi les nombreuses couronnes déposées sur les tombes,
notons particulièrement celles des autorités allemandes qui,
pleines de compassion, s'associaient a ce grand deuil public.
On ignore encore, h l'heure actuelle, le* causes de l'ex-
plosion mais les effets en sont In, visibles et tristement la-
mentables.
Une nouvelle émotion était réservée aux habitants de
Lille : le jour de l'enterrement de* victimes, les Anglais
voulant sans doute participer, i leur faç«n, à la funèbre cé-
rémonie, envoyaient, en guise da condoléances, des obus
sur la ville. Le fait s'est même renouvelé plusieurs fois sans
causer, heureusement, de grands dégâts. La population est
exaspérée et le mécontentement contre lea Anglais se niant-
feste visiblement.
Lille compte encore, a l'heure actuelle, 160,000 habi-
tants ; c'est la ville la plus importante des poys occupés en
France. Ce bombardement n'a aucune signification prati-
que ; il est plutôt considéré comme un geste rngeur d'im-
puissance militaire. Et plus que jamais, a la suite de ces
tristes événements, on désire à Lille la paix et l'apaisement.
Un Lillois.
L'article ci-dessus se rapporte au communiqué officiel
allemand du 13 janvier (voir au n' i3a de la k Guetta ")■
La liste complète des morts paraîtra, si possible, au pro-
chain numéro de la « Garette ».
MËBICOURT (Pas-de-Calais).
Depuis l'occupation allemande la commune compte
encore à l'heure actuelle 1,271 habitants. Le maire Lefin,
Rameaux, adjoint, Cheneau, conseiller municipal, Pamart,
secrétaire de mairie, Level, employé, sont resté* k leur
poste. L'administration de la commune fonctionne norma-
lement, et ce qui reste d'hommes valides travaillent dans les
mines de Courrièrcs, ou au nettoyage des rues de la com-.
muno.
Les familles des mobilisés touchent mensuellement leurs
allocations et les lois d'assistance sociale (assistance aux
vieillards, aux familles nombreuses, les retraites ouvrières
et paysannes, etc.), sont appliquées aux intéressés. Le* fa-
milles nécessiteuses touchent des secours de chômage, et par
suite du fonctionnement51e» lois, la misère est écartée du
foyer même des pauvres qui trouvent dans le ravitaillement
américain et 1* production régionale une abondance suffi-
sante k l'alimentation.
L'état sanitairo est bon ; et la population attend sans
redouter la misère et les privations la fin de la guerre qua
tout le monde désire.
NESLE (Somme).
Ainsi que toutes les localités qui avoisinent le front,
Ncsle se trouve au point de vue des rapports épislolaircs
avec les parents, amis et connaissances du dehors, dans une
situation exceptionnelle, assez comparable h celle de nau-
fragés jetés dans une île déserte au milieu de l'Océan, Que
deviennent ceux qui nous sont chers et aussi ceux avec les-
quels nous entretenions d'habituelles relations d'affaires P
Un douloureux point d'interrogation se pose.
Puisqu'une occasion nous est offerte do renouer un fil
entre ce» absents et nous, disons d'abord que Ncsle,
« La cité que l'Ingon dam son onde reflète! »
est toujours debout et que son aspect générul ne s'est guère
modifié.
Sans doute certains immeubles, abandonnés un peu i la
légère, dan* le début de la guerre et sous le coup d'une pa-
nique puérile, ont reçu des destinations inattendues. Tel
grand magasin où l'on vendait des denrées coloniales, de
l'épicerie line et ordinaire, de délectables primeurs, des vint
fins et des liqueur» de marque, est devenu un restaurant
pour les militaires, tel autre un bureau de poste ; d'autres
encore, et ce sont les plus nombreux, sont transformés en
caserne» pour ks troupes de passages. Les écoles, ainsi que
d'autres locaux importants, servent de lazarets. Les boutir
quiers, en présence de leur stock, épuisé, Be croisent les bras
faute de pouvoir se réassortir, et le commerce, en dchor» da
celui de* produit» alimentaire», languit lamentablement.
Encore ces denrée* «ont, pour la plupart, fournie* par la
« Commission for Relief in Belgium », mai» leur variété est
fort circonscrite.
PANNES (Meurthe-et-Moselle)
. Le village de Pannes a été occupé par le» armées aile-,
mande* le ao septembre i<ji 4, après un bombardement de
troi* heures, ayant détruit vingt maisons et coûté la vie i
six civils et en avoir blessé trois.
aao habitants étaient présent* lors du bombardement.
ao jeunes hommes de 17 k 45 ans, et î de flo an», sont
fait* prisonnier» civil» le 3o sqitembre et le 10 décembre
1914. - _ \
Le iâ avril igi5, 3g habitant» ont été rapatriés par la
Suisse.
Par les décès survenus la population est réduite à i3o ha-
bitants; les hommes sont occupés au service de l'hygiène
dans le village ; les femmes s'occupent au lessivage du linge
des soldats, qui paye généreusement.
En iji5, lea champs ont été cultivé», ensemencés d'a-
voine et plantés en pommes de terre. La récolte de ces der-
nières a été satisfaisante.
Depuis le mois d'août 1 g 15 la population reçoit par le
district de Longwy (Société d'alimenlalion), la nourriture
qui lui est nécessaire tous les mois. La Commandanlur fait
la distribution de aoo grammes de pommes de terre par tète
et par jour pour le salaire du sarclage et arrachage de ce»
tubercules,
Le santé de« habitants est satisfaisante pour le moment,
ti ce n'est quelques blessé» des derniers bombardements.
Les soldats sont loges chtl les habitants qui trouvent le
moment moins pénible qu'au début de la guerre.
BACHES (Nord).
Les événements qui se sont déroulés depuis le début" de
la guerre sont de peu d'importance et seront relaté» ici de
façon succincte : (jusqu'au ai août inni rien h signaler, à
part un mouvement de véhicule» et chevaux pris par la ré-
quisition française dans les premiers jours ayant suivi
l'ordro de mobilisation.
Dans l'après-midi du "a 4 août, a l'annonce de l'arrivée
des troupes allemandes, la panique s'empara de la popula-
tion et le plus grand nombre s'enfuit de la localité et n'y
revint que le lendemain et jours suivants, après avoir ac-
quis la certitude qu'aucun des habitants restés n'avait été ni
blessé, ni tué : en effet, une avant-garde de cavalerie alle-
mande ne fit que traverser le village sans arrêt ni incident.
Ainsi qu'il put être prévu, les usines de la localité
durent fermer les portes et arrêter toute fabrication, dès le
jour de la mobilisation, le personnel faisant complètement
défaut, appelé la plupart sous les drapeaux. L'usine de pro-
duits réfraclairc» Veuve Ch. Amnnd, l'émaillcrie Emile
Cornet, la fabrique de ciment, la tuilerie chôment depuis le
I* août 1914.
Jusqu'au i" octobre, les événements furent ceux d'une
vie calme et ne méritent aucune mention spéciale; & celte
date, vers midi, les troupe» d'infanterie allemandes entrè-
rent dans le village et une vive fusillade fut échangée k
longue distance toutefois. Un soldat français fut mortelle-
ment atteint ainsi qu'un ouvrier mineur revenant de son
travail ; leur» tombes au cimetière de Radies sont entrete-
nues par la population avec soin.
Quelques habitants, par crainte des troupes allemandes,
s'enfuirent le 1" octobre et ne purent plu» repasser les ligne*
ef réintégrer leur demeure, et il est très regrettable qu'ils
aient quitté, laissant à l'abandon leur propriété.
Les récoltes furent cette année d'un plein rapport, et le
temps favorisa de façon exceptionnelle les travaux agricoles
de rentrée et mise en grenier. Les machines k battre fonc-
tionnèrent sous la direction allemande de façon normale et
régulière.
Galeodrier rétrospectif de la grande guerre
ÎG janvier 1915. — Les Allemands prennent lea hauteurs
h l'ouest de la ferme Creute et à l'est de Hurtebise ainsi que
des pointa d'appui français près de St-Mihiel. Le col d'Usok,
occupé par les Russes depuis le 1" janvier, est reconquis -
par les Austro-Hongrois.
27 janvier f9f5. — Nouvcaui succès allemands sur les
hauteurs de Craonne. Graves pertes françaises en Alsace.
La vallée de Nagy-Ag, dans les Carpathes, est nettoyée des
Russes.
CASSEL-NIEDERZWEHREN
(Suite.)
Dulout Jean, Sarniguet (Hautes-Pyrén.), caporal, Inf. if.
- Gschwind Albert, Paria, infanterie afig.
Camus Charles, Le Mans (Sarthe), sergent, infanterie 117.
Gonnard Jean, Pari», sergent, infanterie 117.
Allion André, Paris, caporal, infanterie i3o.
Quinquet Pierre, Pari», bataillon de chasseurs 58.
Fontaine George», Pari», Infanterie i3o.
Munier Paul, Paris, infanterie a3i.
Le Bigot Eugène, Auhervilliers (Seine), "infanterie 3.
Desust Pierre, St-Aubin-du-Désert (Mayenne), infant, i'o.
Gourmcron Jean, Pauilhac (Gironde), infanterie 4g.
Duval Edmond, Paris, infanterie iSo,
Fromentin Jean, Paris, -infanterie i3o.
Hauquet Octave, Constanllnople (Turquie), infanterie i3o.
Jacqucmot Eugène, Nomeny (Meurthe-et-Moselle), inf, 117.
" Chevalier Alphonse, Chauffeur (Sarthe), infanterie 117,
Edon Louis, St-Martin-de-Conné (Mayenne), infant. l36". -
Foucher Constant, Trans (Mayenne), infanterie i3o.
Léger Michel, St-Germain-le-Guillaume (Mayenne), inf. i33
Rucard Fernimd, Trilh-St-Léger-(Nord), mar.-des-l., art. I.
Brière Adrien, Maisans-Lotltte (S.-et-O.), cap., inf. ter. 96,
Dor Albert, Valenciennes (Nord), infanterie 166.
Visine Charles-Em., Jarville (Meurthe-et-Moselle), Inf, 117.
Perrin Emile, Gentilly (Seine), infanterie i3o.
Dussart Henri, Heria (Nord), Infanteri eia7.
Bounie Antoine, Brivcs (Corrèze), infanterie aoo.
Vigane Auguste, Ampeigné (Mayenne), infanterie i3ô,
Guedon Dominique, Paris, infanterie 1S0.
sfouaux Adestan, Marner» (Sarthe), infanterie territor. 37.
Ferré Albert, Mayenne (Mayenne), Infanterie i3o.
Paaquee Emile, Vincennes (Seine), infanterie territor. aff.
Rué Victor, Sartrouville (Seine-et-Oise), infant, terrlt. a6.
Borrouard Victor, Paris, infanterie 3i5.
Berté Constant, Mayenne (Mayenne), infanterie i3ô.
Boy Joseph, Maisons-Alfort (Seine), infanterie aig.
Ducarme Paul, Bayonne (Basses-Pyrénées), infanterie î-ij.
Bergé Joseph, Puteaux (Seine), infanterie aig.
Dallara Victor, Bagnolet (Seine), infanleria 37.
Leguiader Alexandre, Bougival (Seinc-et-Oise), infant. 10iJ
Bonin P., St Bonnet-de-Bcllac (ilte-V.), serg.-maj,, inf. 33S
Planchord Raym., Chiîleau-Gontier (Mayenne), cap , inf.iai
Boucher Maurice, Mellay-Bur-Maine (Mayenne), inf. 134
Fourmy Louis, Neuilly (SeineL infant.-territoriale 37.
Lausanne Victor, Asnières (Seine), infanterie 33S.
Lcclère Jules, llyds (Allier), infanterie rar.
Bounie Louis, Limoges (Haute-Vienne), caporal, zouaves 3.
Aimé Félix, Cossct le-Vivien (Mayenne), infanterie ia4.
Sourdnlles Paul, Saint Didier (IHe-et-Vilaine), infant. ia4.
Lainé Julien, Alexain (Mayenne), infanterie i3o.
Levrel Auguste, Monlelles (Hle-et-Vilaine), infanterie iïf.
Peltier Jules-Aug., Sl-Marlin-de Corné Mayenne), inf. i3o.
Bernard René, Limoges (Haute-Vienne), cuirassiers 1*
Margerie Wtal, Laval (Mayenne), infanterie ia4.
Beucher Clément, Roisé (Sarthe), infanterie 117.
Guy Auguste, Le Lude {Sarthe), infanterie 117.
Hoger Louis, Vcrncuil-lc-Chétif (Sarthe), infanterie 117.
Ricocé Louis-Joseph, Gouy (Maine-et-Loire), infant. 117.
Mayen Raymond, Paris, infanterie i3o.
Schlesser J. B., Pagny-sur-Moselle (M.-ct-Mos.), inf. 117.
Varé Julien, Adinfer (Pas-de-Calais), infanterie 137.
Bruneau Louis, Suresnes (Seine), infanterie i3o.
Moreau Arsène, St-Clair:d'Alouze (Orue), infanterie i3o.
Ganot Octave, Boissé-le-Sec (Sarthe), infanterie 3i5.
Leroy Pierre, Iyry (Seine), infanterie i3o, ,
Richet Gustave, Vivier»-en-Charnié (Mayenne), inf. 12&.
Mehouin Jo»eph, Colombier (Mayenne), infantcrieiSo.
Mury Joseph, St-Germain-en-Coglcs (IUe-et-VIl.J, Inf. ia4.
Pcllaut Julien, Montrcuil-Bellay (Maine-et-Loire), Inf. 47<
Guy Louis, Paris, infanterie territoriale 26.
Olivier Armand, Gorroy (Mayenne), infant, territor. 16.
Boudier Vital, Pré-en-Pail (Mayenne), infanterie territ. a8.
Bricard Louis, Houx (Eure-et-Loir), infanterie a.
Lubin François, Plofagan (Côtes-du-Nord), infanterie 3.
Tribondeau A., St-Germain-Guillaume (Mayenne), inf. i3ô.
Jamin Armand, Paris, Infanterie i3o.
Cagnard Honoré, Vitry-Port (Seine), infanterie 3i5.
Cïvay Emile, Crué (Mayenne), infanterie i3o.
Germain François, Entranne» (Majenne), infanterie 11 j.
Drouyer Toussaint, St-Jean-sur-Vilainc (Ille-et-V,), Inf. 134.
Lcsné Pierre, Lacroix (Ille-et-Vilaine), infanterie i3o.
Cuvex Michelin-E., Evreux (Eure), adjudant, infanterie 3o.
Rivier-Vicaire Joseph, Grenoble (hère), sergent, infant. 3û.
Fabre Louis, Roquefort-des-Corbières (Aude), cap., inf. 3o.
Dcpery Emile, Scionzier (Haute-Savoie), caporal, inf. 3o.
Teyesïcr Auguste, Bourg-de-Pénge (Drôme), caporal, Inf. 3o.
Sylvestre Michel, Bourg-de-Péage (Drôme), caporal, Inf. 3o.
Jordan Jean, St-Jean-d'Aulph (Ilaulc-Savoie), infant. 3q.
Berger Jean, Morzîne (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Lavanthy François, St-Jean-d'Auliih (llte-Savoie), inf, 3c*.
Curdy Paul, Bernaix (Haute-Savoie), infanterie 36.
Charpy Léon, Monceaux (Isère), infanterie 2a,
Millon Théophile, Monceaux (Isère), infanterie 3o.
Schwartz Marcel, Pari», infanterie 3o.
Godart Jean, Gièrea, près Grenoble (Isère), infanterie i4Ô\
Félix Adolphe, Toncin (Isère), infanterie i4o.
Robert Paul, Vaulnavcy-le-Haut (Isère), infanterie i4o.
Dumas Ferdinand, La Meastre (Ardèchc), infanterie i4o,
Mézin François, La Murelte (Isère), infanterie 3o.
Léard Jean, Jarricr (Savoie), infanterie 3o.
Bouvard Jean, La Roche (Haute-Saioic), infanterie 35.
Carraud Joseph, Bernaix (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Coltin Paul-G.-J., Colombes (Seine), sergent, infanterie a"4-
Batiat Emile, Lyon (Rhône), caporal, in^inleric 7O.
Gauthier Marcel, Annonnay (Ardèche), caporal, inf. 75.
Marais Maurice, N.-D.-dc-Counton (Calvados), cap., inf. 'a'4.
LE MIROIR DE LA PRESSE FRANÇAISE
La « Gazette » a, à plusieurs reprises, signalé le caractère
fantaisiste et tendancieux-, voirt mensonger des informations
que lancent journellement à travers le monde les agences des
Alliés et leurs stations radiographiques de Lyon, Poldhu,
Carnavon, etc. Pour illustrer ce que valent en réalité ces in-
formations, il suffira de remettre sous les y eus de nos lec-
teurs, au jour le jour, Us nouvelles et appréciation! pu-
bliées, il y a un an, par la grande presse parisienne.
27 janvier 1915.
Extraits du « Matin » :
Le -Rouleau à vapeur avance. — La « Rietch » déclara
que les efforts de l'Autriche pour arrêter au dernier moment
Pavance russe en Transylvanie, seront impuissants i
empêcher l'intervention de la Roumanie qui se prépare à
Verniez Jean, Lyon (Rhône), infanterie 75.
Richard Ernest, La Bôté (Mayenne), hussards i4-
Lefebvre Louis, La Haye-du-Theil (Eure), infanterie a4.-
Grenier Joaeph, St-Cyr-de-Salerno (Eure), infanterie a~4.
Lepy Henri, Ernes (Calvados), infanterie a$.
Lefèvre Léon, Villeparuu» (Seine-cC-Marne), infanterie a4.
Vittecoq Louis, Sierville (Calvados), infanterie a4.
Chaudet Henri, L'Abbaye-Damparis (Jura), infanterie a4.
Mallard Louis, Maisons-LafÛtte (Scine-et-Oise), infant. a4.
Rouasel Eugène, St-Cyr-1'Ecole (Seine-et-Oi»e), infant. a4.
Bouiller Maurice, Paris, infanterie a4.
Raynerie Pierre, Lyon (Rhône), infanterie 3o\
Desjardins Jules, St-Gervaïi-d'Asntères (Eure), Infant. a4.
Andrcux Georges, Rupt-sur-Mosclle (Vosegs), infant. i4o<
Thomas Marius, Villeurbanne (Rhône), infanterie 3o. 1
Blé Gaston, Caudebec-les-Elbeuf (Eure), infanterie a4>
Novcry Victor, Paris, infanterie a4-
Patra Hector, St-Egrève (Isère), sergent, Infanterie ââ\
Rolland Albert, Ireaux (Isère), caporal, infanterie 117.
Houillon Louis, Val-d'Ajol (Vosges), caporal, infant; 117.
Bay Louis, Moijé (Savoie), infanterie 3o.
Drogat Désiré, Prelan-Icy-Duga» (Isère), infanterie i4o.
Olier Hilarion, Porte (Drôme), infanterie i4o.
Causse Léon, Lune (Hérault), infanterie i4o.
Debon Hippolyte, Lievoz (Isère), infanterio i4o.
Mouret Joseph, Laval (Isère), infanterie i4o.
Celery Louis, Voreppo (Isère), infanterie i4o.
Dcchaux Antoine, St-Elienne-de-Crossey (Isère), Inf. 140.
Guillaume Louis, Saint-Etienne (Loire), infanterie aa\
Fiurt Louï», Roulages (Isère), infanterie aa.
Vesselier François, Saint-Vulbas (Ain), infanterie 3¥.
Bourgeois Jules, Allinges (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Petit-Jean Génat-Louis, Possy (Haute-Savoie), infant .3o.
Layot Joseph, Paris, infanterie 3o.
Gerfaux Théophile, Serravul (Haute-Savoie), infanicrie 3ô.
Letellier Julien, Manneville-sur-RisIe (Eure), infant. ~a4.
Clarin Auguste, Grand-Lcmp (Isère), infanterie aa.
Orcel Louis, Tullins (Isère), infanterie aa.
Guérin Félix, Sl-Gcorgca-dc-Montaigu (Vendée), inf, 64.
Payiez Théodore, Ver (Oise), infanterie 45.
Gesbert Henry, La Celle St-Cloud (Seine-et-O.), cap., inf. H
Donin Joseph, Jallieu (Isère), Infanterie aa.
Bonnet Adrien, Rouissnrd (Isère), infanterie âï.
Allaguat Antoine, Dolomieu (Isère), infanterie Sa.
Simon François, La Tour-du-I'in (Isère), infanterie aï.
Peillet Joseph, Viriville (Isère), infanterie aa.
Chatel Joseph, Côte-dJIjole (Haute-Savoie), infant, 3o.
Chafford Joseph, St-Jean-Tholonne (Isère), infanterie 3o.
Thévenot Louis, La Tour (Haute-Savoie), infanterio 3o,
Huissend François, Cranves-Salle (Haute-Savoie), inf. 3o.
Mermet Pierre, Panissage (Isère), infanterie 3o.
Chali'lard Louis, Beanne (Savoie), infanterie 3o.
Canaud Joseph, Bernaix (Haute-Savoie), infanterie 3o.
(A suivre.)
occuper cette province. Mais alors même que les Roumains
continueraient h rester passifs, ils couvrent le mouvement
de flanc des armées russes a travers la Hongrie et facilitent
ainsi k tout prendre le règlement /inat avec une des puis-
sances ennemies. — La possibilité de la prompte apparition
de la Roumanie a l'horizon politique- rendra encore plu»
précaire la situation des armées austro-allemandes, car elle
les obligera a opérer sur des lignes Intérieures dans la zona
circonscrite par les Carpathes. Leur quatrième armée sur
laquelle les stratégistes allemands comptent pour repousser
l'avance russe en Bukovine, est une armée qui a été déjk
battue trois fois et qui s'est trois fois retirée si épuisée et si
démoralisée, qu'on ne peut guère compter sur elle pour ac-
complir cette tAche.
VICTIMES DE LEURS COMPATRIOTES
La (i Gazette des Ardennes » publie régulièrement, tout
celle rubrique spéciale, Us noms de personnes civile» fran-
çaises ou belges, tuées ou blessées à l'arrière du front alle-
mand, parle feu de l'artillerie des Alliés ou par les bombes
de leurs propres compatriotes aviateurs.
A HALLU (Somme).
Le 16 janvier 1916.
Lemaître Jeanne, âgée de i4 »ns, grièvement blessée.
A LENS ET BANLIEUE (Pas-de-Calais).
Du 16 au 17 janvier 1916.
Demaltcre Léon, âgé de 10 ans, demeurant Petit-Chemin de
Loos, tué.
SchncI lrma,~âgée de i4 ans, demeurant rue Eugène Bar,
19, tuée.
Carpenlier Nicolas, âgé de 58 ans, demeurant rue de Lié/m,
a5, tué.
Lucas Aline, âgée de_4 ans, demeurant place Cauchy, 35
(Fosse i4)> tuée.
Dewailly Léonle, veuve Marie Anthime, âgée de 73 ans, dej
meurant Grand'PlacC, 35, blessée.
Dewailly Pierre, âgé de 45 ans, demeurant Grand'Place, 35,
blessé.
Desclée-Dcvey Eugénie, âgée de 30 an», demeurant rue
Turenne, 16, blessée.
La femme Lempire Zéphirin, âgée de 70 ans, demeurant rus
du Wetz, blessée.
Lcgrand Charles, âgé de Ci ans, garde civil, demeurant
Chemin du halage, blessé.
La femme Garde Irma, âgée de 4o ans, demeurant rue
Saint-Félix, 18, blessée.
Vânhoutte Isidore, âgé de 5o' ans, demeurant rue du Qua-
torze-Juillet, 17, blessé.
De Minck Mathilde, âgée de 10 ans, demeurant rue de la
Tour d'Auvergne, blessée.
Morcnval Paul, âgé de 9 ans, demeurant Avenue N* 3, ia,
blessé,
A PUNCHY (Somme).
Le i5.janvier 1916.
Rlgaux Louis, âgé de 5o ans, grièvement blessé.
DERNIERES NOUVELLES
AU MONTÉNÉGRO.
( Vienne, 23 janvier 191!-
D'apres 1s bulletin officiel les deux ports d* mer mon-
ténégrins d'Antlvarl et de Dulcigno ont été occupés par Us
troupes autrichienne!.
An moment de mettre sons presse, nooi apprenons
que les villes monténégrines Niltritch, Podgorici, Dani-
lowgrad et Scutari se trouvent entre les mains des
Austro-Hongrois.
Le désarmement des tronpes monténégrines s'opère
en ordre et sans frictions. Les tronpes anatro-hon-
grotses sont bien accueillies dans les diverses localités.
Lea soldats déposent partiellement lea armeg avant
même d'y être conviées, pour renfrer chez eux, selon
la promesse qui leur a été faite.
BOURSE DE PARIS
DU 18 JÀNVIEI1 1916
VALEURS 1 Jur. M Jht. VALEURS 7 Jibt. 1B Jiit,
Marché officiel
rentes FRANÇAISES
3 0,0 libéré.....
88 55
88 55
SOOnon libéré.....
88 GO
88 66
3 O/O..............
63 75
03 ..
3 0/0 amort........
3 t/9 OU amort....
Ch. d. t Etat 4 0,0.
4Ù0 Z
rentes ÉTRANGÈRES
Egjpta tt/%......
87 àÔ
88 50
HpUfSl 3 1/2.......
Japon 1913 5 0/0...
499 V.
508
RuiH 1H80 4 0/O...
— 1889 4 0/0...
— conv 4 0,0..
— 1800 4 0/0...
— t8Ui 3 0/0...
— 1894 3 1/2...
— 1896 3 0,0...
— 1906 5 0/0...
83 50
— 1909 4 1/2...
Scrbo 1913 a O.O...
ACTIONS
BANQUES
Banquo do Fmace .
Omt Ljonnsls....
Buuquc de Taris...
Société générale...
Ilanq. Union Paris.
Cocnpl. d'Lscumiitc.
Crédit Foncier.....
CHEMINS DE FER
ET TRANSPORTS
Hio-Tioto...
Boléo......
BriûDsk____
VALEURS DIVERSES
uni...........I 83 ..I H
s.....................I......I .,
obligations
VILLE DE PARIS
1865 4 0 0......
1871 4 0,0......
1875 4 0,0......
1878...........
1892 2 i -2 0 0..
1896...........
1898 2 0,0 .....
1809 2 0/0.....
1904 21/2 0,0..
1905 2 3/4 0/0..
1910 2 3/4 0,0..
1910 3 0/0.....
1912 3 0;0.....
COMMUNALES
1879 S 60 0,0.
1880 3 0,0...
189! 3 070..,
1892 2 60 0.0.
1899 i 80 0,0.
1906 3 0,0...,
1912 3 0/0...
181 50
FONCIÈRES
1879 3 0,0.....
1883 3 0 0.....
1885 2 00 0 0..
1895 2 60 0/0..
1903 3 0/0. rt.,
1909 3 0/0 ....
1913 3 00.....
1914 4 0/0.....
3::
4»..
CHEMINS DE FER FRANÇAIS
Est 3 0/0.....
Ltoq fusion..
Midi 3 0,0........
— 3 0/0 nour...
Nord 3 00........
0rltfDns3 00 son..
— 3 0/0 qod.t ...
oqm1 300........... 345.. 317.
Marché en Banqua
ACTIONS
Do Bwr» ord.........I 300 .....y
Eaat ftaad.......
Rsod MJq«s...„
Monaco...........
HallzoS...........
114»
GAZETTE DES AROENMES
26 Janvier 1916
LA GAZETTE RÉGIONALE
UNE CATASTROPHE A LILLE
La ville de Lille, déjà cruellement éprouvée par le bom-
bardement de vient d'être le théôtrc d'une catastrophe
épouvantable. L'explosion d'un magasin de munitions k
semé U destruction et la mort dans un quartier populeux.
Le ia janvier, vers 3 h, | du matin, une formidable ex-
plosion, semblable à un tremblement do terre, secoua la
ville de fond en comble. Les habitant* affolés crurent a un
nouveau bombardement. Malgré l'heure matinale et 1a dé-
fense da circuler dans les rues avant 6 heures, la foule était
en rumeur, la terreur régnait, on l'Interrogeait anxieuse-
ment. Partout des dégâts, des glaces, de* vitrine*, de* dé-
bris de tous genres gisaient *ur le* trottoirs. Peu de maison*
furent épargnées par la secousse.
On apprit bientôt que le dépôt de munitions situé à l'ar-.
icnal, près la porte de Douai, avait sauté ensevelissant le
personnel et le* factionnaires préposé* à sa garde. Presque
toutes les maisons du quartier étaient éventrée* ou démolies
et de* victimes gisaient sous le* décombres. Ce fut une
consternation générale.
Gomme un ouragan formidable, le déplacement d'air
résultant de l'explosion avait abattu presque tout le quartier
en question. ■■
Le bruit de l'explosion et la secousse furent perçues à
une très grande dislance de Lille; il y eut même des dégâts
dans plusieurs communes de la région.
Les secours furent prompternent organisés. L'autorité
allemande mit immédiatement tout en œuvre pour opérer
avec toute la rapidité que comportait le désastre. 4,5od
pionnier* et soldat* se mirent résolument à l'œuvre avec la
collaboration des pompiers lillois dont l'activité mérite aussi
les plus grands éloges.
Sous la direction des officiers allemands, sollicitée d'ail-
leurs par l'autorité civile, les sauveteurs retirèrent les morts
et les blessés qui étaient ensevelis sous les décombres.
Les médecins civils et les médecins de l'armée allemande
rivalisèrent de dévouement dans ce devoir d'humanité.
Les sauveteurs ont travaillé sans trêve ni repos pendant
une journée entière et, persévérant dan* leurs recherches,
les soldats allemands retirèrent encore 3o victimes.
ioo voitures à deux chevaux des services allemands
étalent mobilisées pour les besoin* du sauvetage et le démé-
nagement des habitants qui avaient échappé k la catastro-
phe. L'autorité militai» offrit non seulement de recueillir
les blessés dans" ses hôpitaux, mais encore d'hospitaliser les
malheureux habitants qui, ayant tout perdu, se trouvaient
■ur la rue, dans le dénûment le plus complet.
On compte a présent 106 morts et un grand nombre de
-blessés. Le bombardement de Lille n'est plus rien à côté de
cette catastrophe.
La ville fit des funérailles aux malheureuses victimes.
Le triste et long cortège défila devant la foule émue, encore
toute palpitante d'angoisse et d'émotion. Le* autorités ci-
viles française* assistaient à la cérémonie. M. Charles De-
lesalle, maire, conduisait le deuil. On remarquait aussi dans
le cortège la présence de Son Excellence von Heînrich, gou-
verneur de Lille, accompagné de se suite et du général von
GraeveniU, commandant de Lille,
Son Altesse Royale le prince Ruppreoht de Bavière
■'était fait représenter par un de se* officiers d'ordonnance.
L'évéque de Lille, Mgr Charrost, donna l'absoute à
l'église et la triste convoi se rendit au cimetière du Sud.
Parmi les nombreuses couronnes déposées sur les tombes,
notons particulièrement celles des autorités allemandes qui,
pleines de compassion, s'associaient a ce grand deuil public.
On ignore encore, h l'heure actuelle, le* causes de l'ex-
plosion mais les effets en sont In, visibles et tristement la-
mentables.
Une nouvelle émotion était réservée aux habitants de
Lille : le jour de l'enterrement de* victimes, les Anglais
voulant sans doute participer, i leur faç«n, à la funèbre cé-
rémonie, envoyaient, en guise da condoléances, des obus
sur la ville. Le fait s'est même renouvelé plusieurs fois sans
causer, heureusement, de grands dégâts. La population est
exaspérée et le mécontentement contre lea Anglais se niant-
feste visiblement.
Lille compte encore, a l'heure actuelle, 160,000 habi-
tants ; c'est la ville la plus importante des poys occupés en
France. Ce bombardement n'a aucune signification prati-
que ; il est plutôt considéré comme un geste rngeur d'im-
puissance militaire. Et plus que jamais, a la suite de ces
tristes événements, on désire à Lille la paix et l'apaisement.
Un Lillois.
L'article ci-dessus se rapporte au communiqué officiel
allemand du 13 janvier (voir au n' i3a de la k Guetta ")■
La liste complète des morts paraîtra, si possible, au pro-
chain numéro de la « Garette ».
MËBICOURT (Pas-de-Calais).
Depuis l'occupation allemande la commune compte
encore à l'heure actuelle 1,271 habitants. Le maire Lefin,
Rameaux, adjoint, Cheneau, conseiller municipal, Pamart,
secrétaire de mairie, Level, employé, sont resté* k leur
poste. L'administration de la commune fonctionne norma-
lement, et ce qui reste d'hommes valides travaillent dans les
mines de Courrièrcs, ou au nettoyage des rues de la com-.
muno.
Les familles des mobilisés touchent mensuellement leurs
allocations et les lois d'assistance sociale (assistance aux
vieillards, aux familles nombreuses, les retraites ouvrières
et paysannes, etc.), sont appliquées aux intéressés. Le* fa-
milles nécessiteuses touchent des secours de chômage, et par
suite du fonctionnement51e» lois, la misère est écartée du
foyer même des pauvres qui trouvent dans le ravitaillement
américain et 1* production régionale une abondance suffi-
sante k l'alimentation.
L'état sanitairo est bon ; et la population attend sans
redouter la misère et les privations la fin de la guerre qua
tout le monde désire.
NESLE (Somme).
Ainsi que toutes les localités qui avoisinent le front,
Ncsle se trouve au point de vue des rapports épislolaircs
avec les parents, amis et connaissances du dehors, dans une
situation exceptionnelle, assez comparable h celle de nau-
fragés jetés dans une île déserte au milieu de l'Océan, Que
deviennent ceux qui nous sont chers et aussi ceux avec les-
quels nous entretenions d'habituelles relations d'affaires P
Un douloureux point d'interrogation se pose.
Puisqu'une occasion nous est offerte do renouer un fil
entre ce» absents et nous, disons d'abord que Ncsle,
« La cité que l'Ingon dam son onde reflète! »
est toujours debout et que son aspect générul ne s'est guère
modifié.
Sans doute certains immeubles, abandonnés un peu i la
légère, dan* le début de la guerre et sous le coup d'une pa-
nique puérile, ont reçu des destinations inattendues. Tel
grand magasin où l'on vendait des denrées coloniales, de
l'épicerie line et ordinaire, de délectables primeurs, des vint
fins et des liqueur» de marque, est devenu un restaurant
pour les militaires, tel autre un bureau de poste ; d'autres
encore, et ce sont les plus nombreux, sont transformés en
caserne» pour ks troupes de passages. Les écoles, ainsi que
d'autres locaux importants, servent de lazarets. Les boutir
quiers, en présence de leur stock, épuisé, Be croisent les bras
faute de pouvoir se réassortir, et le commerce, en dchor» da
celui de* produit» alimentaire», languit lamentablement.
Encore ces denrée* «ont, pour la plupart, fournie* par la
« Commission for Relief in Belgium », mai» leur variété est
fort circonscrite.
PANNES (Meurthe-et-Moselle)
. Le village de Pannes a été occupé par le» armées aile-,
mande* le ao septembre i<ji 4, après un bombardement de
troi* heures, ayant détruit vingt maisons et coûté la vie i
six civils et en avoir blessé trois.
aao habitants étaient présent* lors du bombardement.
ao jeunes hommes de 17 k 45 ans, et î de flo an», sont
fait* prisonnier» civil» le 3o sqitembre et le 10 décembre
1914. - _ \
Le iâ avril igi5, 3g habitant» ont été rapatriés par la
Suisse.
Par les décès survenus la population est réduite à i3o ha-
bitants; les hommes sont occupés au service de l'hygiène
dans le village ; les femmes s'occupent au lessivage du linge
des soldats, qui paye généreusement.
En iji5, lea champs ont été cultivé», ensemencés d'a-
voine et plantés en pommes de terre. La récolte de ces der-
nières a été satisfaisante.
Depuis le mois d'août 1 g 15 la population reçoit par le
district de Longwy (Société d'alimenlalion), la nourriture
qui lui est nécessaire tous les mois. La Commandanlur fait
la distribution de aoo grammes de pommes de terre par tète
et par jour pour le salaire du sarclage et arrachage de ce»
tubercules,
Le santé de« habitants est satisfaisante pour le moment,
ti ce n'est quelques blessé» des derniers bombardements.
Les soldats sont loges chtl les habitants qui trouvent le
moment moins pénible qu'au début de la guerre.
BACHES (Nord).
Les événements qui se sont déroulés depuis le début" de
la guerre sont de peu d'importance et seront relaté» ici de
façon succincte : (jusqu'au ai août inni rien h signaler, à
part un mouvement de véhicule» et chevaux pris par la ré-
quisition française dans les premiers jours ayant suivi
l'ordro de mobilisation.
Dans l'après-midi du "a 4 août, a l'annonce de l'arrivée
des troupes allemandes, la panique s'empara de la popula-
tion et le plus grand nombre s'enfuit de la localité et n'y
revint que le lendemain et jours suivants, après avoir ac-
quis la certitude qu'aucun des habitants restés n'avait été ni
blessé, ni tué : en effet, une avant-garde de cavalerie alle-
mande ne fit que traverser le village sans arrêt ni incident.
Ainsi qu'il put être prévu, les usines de la localité
durent fermer les portes et arrêter toute fabrication, dès le
jour de la mobilisation, le personnel faisant complètement
défaut, appelé la plupart sous les drapeaux. L'usine de pro-
duits réfraclairc» Veuve Ch. Amnnd, l'émaillcrie Emile
Cornet, la fabrique de ciment, la tuilerie chôment depuis le
I* août 1914.
Jusqu'au i" octobre, les événements furent ceux d'une
vie calme et ne méritent aucune mention spéciale; & celte
date, vers midi, les troupe» d'infanterie allemandes entrè-
rent dans le village et une vive fusillade fut échangée k
longue distance toutefois. Un soldat français fut mortelle-
ment atteint ainsi qu'un ouvrier mineur revenant de son
travail ; leur» tombes au cimetière de Radies sont entrete-
nues par la population avec soin.
Quelques habitants, par crainte des troupes allemandes,
s'enfuirent le 1" octobre et ne purent plu» repasser les ligne*
ef réintégrer leur demeure, et il est très regrettable qu'ils
aient quitté, laissant à l'abandon leur propriété.
Les récoltes furent cette année d'un plein rapport, et le
temps favorisa de façon exceptionnelle les travaux agricoles
de rentrée et mise en grenier. Les machines k battre fonc-
tionnèrent sous la direction allemande de façon normale et
régulière.
Galeodrier rétrospectif de la grande guerre
ÎG janvier 1915. — Les Allemands prennent lea hauteurs
h l'ouest de la ferme Creute et à l'est de Hurtebise ainsi que
des pointa d'appui français près de St-Mihiel. Le col d'Usok,
occupé par les Russes depuis le 1" janvier, est reconquis -
par les Austro-Hongrois.
27 janvier f9f5. — Nouvcaui succès allemands sur les
hauteurs de Craonne. Graves pertes françaises en Alsace.
La vallée de Nagy-Ag, dans les Carpathes, est nettoyée des
Russes.
CASSEL-NIEDERZWEHREN
(Suite.)
Dulout Jean, Sarniguet (Hautes-Pyrén.), caporal, Inf. if.
- Gschwind Albert, Paria, infanterie afig.
Camus Charles, Le Mans (Sarthe), sergent, infanterie 117.
Gonnard Jean, Pari», sergent, infanterie 117.
Allion André, Paris, caporal, infanterie i3o.
Quinquet Pierre, Pari», bataillon de chasseurs 58.
Fontaine George», Pari», Infanterie i3o.
Munier Paul, Paris, infanterie a3i.
Le Bigot Eugène, Auhervilliers (Seine), "infanterie 3.
Desust Pierre, St-Aubin-du-Désert (Mayenne), infant, i'o.
Gourmcron Jean, Pauilhac (Gironde), infanterie 4g.
Duval Edmond, Paris, infanterie iSo,
Fromentin Jean, Paris, -infanterie i3o.
Hauquet Octave, Constanllnople (Turquie), infanterie i3o.
Jacqucmot Eugène, Nomeny (Meurthe-et-Moselle), inf, 117.
" Chevalier Alphonse, Chauffeur (Sarthe), infanterie 117,
Edon Louis, St-Martin-de-Conné (Mayenne), infant. l36". -
Foucher Constant, Trans (Mayenne), infanterie i3o.
Léger Michel, St-Germain-le-Guillaume (Mayenne), inf. i33
Rucard Fernimd, Trilh-St-Léger-(Nord), mar.-des-l., art. I.
Brière Adrien, Maisans-Lotltte (S.-et-O.), cap., inf. ter. 96,
Dor Albert, Valenciennes (Nord), infanterie 166.
Visine Charles-Em., Jarville (Meurthe-et-Moselle), Inf, 117.
Perrin Emile, Gentilly (Seine), infanterie i3o.
Dussart Henri, Heria (Nord), Infanteri eia7.
Bounie Antoine, Brivcs (Corrèze), infanterie aoo.
Vigane Auguste, Ampeigné (Mayenne), infanterie i3ô,
Guedon Dominique, Paris, infanterie 1S0.
sfouaux Adestan, Marner» (Sarthe), infanterie territor. 37.
Ferré Albert, Mayenne (Mayenne), Infanterie i3o.
Paaquee Emile, Vincennes (Seine), infanterie territor. aff.
Rué Victor, Sartrouville (Seine-et-Oise), infant, terrlt. a6.
Borrouard Victor, Paris, infanterie 3i5.
Berté Constant, Mayenne (Mayenne), infanterie i3ô.
Boy Joseph, Maisons-Alfort (Seine), infanterie aig.
Ducarme Paul, Bayonne (Basses-Pyrénées), infanterie î-ij.
Bergé Joseph, Puteaux (Seine), infanterie aig.
Dallara Victor, Bagnolet (Seine), infanleria 37.
Leguiader Alexandre, Bougival (Seinc-et-Oise), infant. 10iJ
Bonin P., St Bonnet-de-Bcllac (ilte-V.), serg.-maj,, inf. 33S
Planchord Raym., Chiîleau-Gontier (Mayenne), cap , inf.iai
Boucher Maurice, Mellay-Bur-Maine (Mayenne), inf. 134
Fourmy Louis, Neuilly (SeineL infant.-territoriale 37.
Lausanne Victor, Asnières (Seine), infanterie 33S.
Lcclère Jules, llyds (Allier), infanterie rar.
Bounie Louis, Limoges (Haute-Vienne), caporal, zouaves 3.
Aimé Félix, Cossct le-Vivien (Mayenne), infanterie ia4.
Sourdnlles Paul, Saint Didier (IHe-et-Vilaine), infant. ia4.
Lainé Julien, Alexain (Mayenne), infanterie i3o.
Levrel Auguste, Monlelles (Hle-et-Vilaine), infanterie iïf.
Peltier Jules-Aug., Sl-Marlin-de Corné Mayenne), inf. i3o.
Bernard René, Limoges (Haute-Vienne), cuirassiers 1*
Margerie Wtal, Laval (Mayenne), infanterie ia4.
Beucher Clément, Roisé (Sarthe), infanterie 117.
Guy Auguste, Le Lude {Sarthe), infanterie 117.
Hoger Louis, Vcrncuil-lc-Chétif (Sarthe), infanterie 117.
Ricocé Louis-Joseph, Gouy (Maine-et-Loire), infant. 117.
Mayen Raymond, Paris, infanterie i3o.
Schlesser J. B., Pagny-sur-Moselle (M.-ct-Mos.), inf. 117.
Varé Julien, Adinfer (Pas-de-Calais), infanterie 137.
Bruneau Louis, Suresnes (Seine), infanterie i3o.
Moreau Arsène, St-Clair:d'Alouze (Orue), infanterie i3o.
Ganot Octave, Boissé-le-Sec (Sarthe), infanterie 3i5.
Leroy Pierre, Iyry (Seine), infanterie i3o, ,
Richet Gustave, Vivier»-en-Charnié (Mayenne), inf. 12&.
Mehouin Jo»eph, Colombier (Mayenne), infantcrieiSo.
Mury Joseph, St-Germain-en-Coglcs (IUe-et-VIl.J, Inf. ia4.
Pcllaut Julien, Montrcuil-Bellay (Maine-et-Loire), Inf. 47<
Guy Louis, Paris, infanterie territoriale 26.
Olivier Armand, Gorroy (Mayenne), infant, territor. 16.
Boudier Vital, Pré-en-Pail (Mayenne), infanterie territ. a8.
Bricard Louis, Houx (Eure-et-Loir), infanterie a.
Lubin François, Plofagan (Côtes-du-Nord), infanterie 3.
Tribondeau A., St-Germain-Guillaume (Mayenne), inf. i3ô.
Jamin Armand, Paris, Infanterie i3o.
Cagnard Honoré, Vitry-Port (Seine), infanterie 3i5.
Cïvay Emile, Crué (Mayenne), infanterie i3o.
Germain François, Entranne» (Majenne), infanterie 11 j.
Drouyer Toussaint, St-Jean-sur-Vilainc (Ille-et-V,), Inf. 134.
Lcsné Pierre, Lacroix (Ille-et-Vilaine), infanterie i3o.
Cuvex Michelin-E., Evreux (Eure), adjudant, infanterie 3o.
Rivier-Vicaire Joseph, Grenoble (hère), sergent, infant. 3û.
Fabre Louis, Roquefort-des-Corbières (Aude), cap., inf. 3o.
Dcpery Emile, Scionzier (Haute-Savoie), caporal, inf. 3o.
Teyesïcr Auguste, Bourg-de-Pénge (Drôme), caporal, Inf. 3o.
Sylvestre Michel, Bourg-de-Péage (Drôme), caporal, Inf. 3o.
Jordan Jean, St-Jean-d'Aulph (Ilaulc-Savoie), infant. 3q.
Berger Jean, Morzîne (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Lavanthy François, St-Jean-d'Auliih (llte-Savoie), inf, 3c*.
Curdy Paul, Bernaix (Haute-Savoie), infanterie 36.
Charpy Léon, Monceaux (Isère), infanterie 2a,
Millon Théophile, Monceaux (Isère), infanterie 3o.
Schwartz Marcel, Pari», infanterie 3o.
Godart Jean, Gièrea, près Grenoble (Isère), infanterie i4Ô\
Félix Adolphe, Toncin (Isère), infanterie i4o.
Robert Paul, Vaulnavcy-le-Haut (Isère), infanterie i4o.
Dumas Ferdinand, La Meastre (Ardèchc), infanterie i4o,
Mézin François, La Murelte (Isère), infanterie 3o.
Léard Jean, Jarricr (Savoie), infanterie 3o.
Bouvard Jean, La Roche (Haute-Saioic), infanterie 35.
Carraud Joseph, Bernaix (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Coltin Paul-G.-J., Colombes (Seine), sergent, infanterie a"4-
Batiat Emile, Lyon (Rhône), caporal, in^inleric 7O.
Gauthier Marcel, Annonnay (Ardèche), caporal, inf. 75.
Marais Maurice, N.-D.-dc-Counton (Calvados), cap., inf. 'a'4.
LE MIROIR DE LA PRESSE FRANÇAISE
La « Gazette » a, à plusieurs reprises, signalé le caractère
fantaisiste et tendancieux-, voirt mensonger des informations
que lancent journellement à travers le monde les agences des
Alliés et leurs stations radiographiques de Lyon, Poldhu,
Carnavon, etc. Pour illustrer ce que valent en réalité ces in-
formations, il suffira de remettre sous les y eus de nos lec-
teurs, au jour le jour, Us nouvelles et appréciation! pu-
bliées, il y a un an, par la grande presse parisienne.
27 janvier 1915.
Extraits du « Matin » :
Le -Rouleau à vapeur avance. — La « Rietch » déclara
que les efforts de l'Autriche pour arrêter au dernier moment
Pavance russe en Transylvanie, seront impuissants i
empêcher l'intervention de la Roumanie qui se prépare à
Verniez Jean, Lyon (Rhône), infanterie 75.
Richard Ernest, La Bôté (Mayenne), hussards i4-
Lefebvre Louis, La Haye-du-Theil (Eure), infanterie a4.-
Grenier Joaeph, St-Cyr-de-Salerno (Eure), infanterie a~4.
Lepy Henri, Ernes (Calvados), infanterie a$.
Lefèvre Léon, Villeparuu» (Seine-cC-Marne), infanterie a4.
Vittecoq Louis, Sierville (Calvados), infanterie a4.
Chaudet Henri, L'Abbaye-Damparis (Jura), infanterie a4.
Mallard Louis, Maisons-LafÛtte (Scine-et-Oise), infant. a4.
Rouasel Eugène, St-Cyr-1'Ecole (Seine-et-Oi»e), infant. a4.
Bouiller Maurice, Paris, infanterie a4.
Raynerie Pierre, Lyon (Rhône), infanterie 3o\
Desjardins Jules, St-Gervaïi-d'Asntères (Eure), Infant. a4.
Andrcux Georges, Rupt-sur-Mosclle (Vosegs), infant. i4o<
Thomas Marius, Villeurbanne (Rhône), infanterie 3o. 1
Blé Gaston, Caudebec-les-Elbeuf (Eure), infanterie a4>
Novcry Victor, Paris, infanterie a4-
Patra Hector, St-Egrève (Isère), sergent, Infanterie ââ\
Rolland Albert, Ireaux (Isère), caporal, infanterie 117.
Houillon Louis, Val-d'Ajol (Vosges), caporal, infant; 117.
Bay Louis, Moijé (Savoie), infanterie 3o.
Drogat Désiré, Prelan-Icy-Duga» (Isère), infanterie i4o.
Olier Hilarion, Porte (Drôme), infanterie i4o.
Causse Léon, Lune (Hérault), infanterie i4o.
Debon Hippolyte, Lievoz (Isère), infanterio i4o.
Mouret Joseph, Laval (Isère), infanterie i4o.
Celery Louis, Voreppo (Isère), infanterie i4o.
Dcchaux Antoine, St-Elienne-de-Crossey (Isère), Inf. 140.
Guillaume Louis, Saint-Etienne (Loire), infanterie aa\
Fiurt Louï», Roulages (Isère), infanterie aa.
Vesselier François, Saint-Vulbas (Ain), infanterie 3¥.
Bourgeois Jules, Allinges (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Petit-Jean Génat-Louis, Possy (Haute-Savoie), infant .3o.
Layot Joseph, Paris, infanterie 3o.
Gerfaux Théophile, Serravul (Haute-Savoie), infanicrie 3ô.
Letellier Julien, Manneville-sur-RisIe (Eure), infant. ~a4.
Clarin Auguste, Grand-Lcmp (Isère), infanterie aa.
Orcel Louis, Tullins (Isère), infanterie aa.
Guérin Félix, Sl-Gcorgca-dc-Montaigu (Vendée), inf, 64.
Payiez Théodore, Ver (Oise), infanterie 45.
Gesbert Henry, La Celle St-Cloud (Seine-et-O.), cap., inf. H
Donin Joseph, Jallieu (Isère), Infanterie aa.
Bonnet Adrien, Rouissnrd (Isère), infanterie âï.
Allaguat Antoine, Dolomieu (Isère), infanterie Sa.
Simon François, La Tour-du-I'in (Isère), infanterie aï.
Peillet Joseph, Viriville (Isère), infanterie aa.
Chatel Joseph, Côte-dJIjole (Haute-Savoie), infant, 3o.
Chafford Joseph, St-Jean-Tholonne (Isère), infanterie 3o.
Thévenot Louis, La Tour (Haute-Savoie), infanterio 3o,
Huissend François, Cranves-Salle (Haute-Savoie), inf. 3o.
Mermet Pierre, Panissage (Isère), infanterie 3o.
Chali'lard Louis, Beanne (Savoie), infanterie 3o.
Canaud Joseph, Bernaix (Haute-Savoie), infanterie 3o.
(A suivre.)
occuper cette province. Mais alors même que les Roumains
continueraient h rester passifs, ils couvrent le mouvement
de flanc des armées russes a travers la Hongrie et facilitent
ainsi k tout prendre le règlement /inat avec une des puis-
sances ennemies. — La possibilité de la prompte apparition
de la Roumanie a l'horizon politique- rendra encore plu»
précaire la situation des armées austro-allemandes, car elle
les obligera a opérer sur des lignes Intérieures dans la zona
circonscrite par les Carpathes. Leur quatrième armée sur
laquelle les stratégistes allemands comptent pour repousser
l'avance russe en Bukovine, est une armée qui a été déjk
battue trois fois et qui s'est trois fois retirée si épuisée et si
démoralisée, qu'on ne peut guère compter sur elle pour ac-
complir cette tAche.
VICTIMES DE LEURS COMPATRIOTES
La (i Gazette des Ardennes » publie régulièrement, tout
celle rubrique spéciale, Us noms de personnes civile» fran-
çaises ou belges, tuées ou blessées à l'arrière du front alle-
mand, parle feu de l'artillerie des Alliés ou par les bombes
de leurs propres compatriotes aviateurs.
A HALLU (Somme).
Le 16 janvier 1916.
Lemaître Jeanne, âgée de i4 »ns, grièvement blessée.
A LENS ET BANLIEUE (Pas-de-Calais).
Du 16 au 17 janvier 1916.
Demaltcre Léon, âgé de 10 ans, demeurant Petit-Chemin de
Loos, tué.
SchncI lrma,~âgée de i4 ans, demeurant rue Eugène Bar,
19, tuée.
Carpenlier Nicolas, âgé de 58 ans, demeurant rue de Lié/m,
a5, tué.
Lucas Aline, âgée de_4 ans, demeurant place Cauchy, 35
(Fosse i4)> tuée.
Dewailly Léonle, veuve Marie Anthime, âgée de 73 ans, dej
meurant Grand'PlacC, 35, blessée.
Dewailly Pierre, âgé de 45 ans, demeurant Grand'Place, 35,
blessé.
Desclée-Dcvey Eugénie, âgée de 30 an», demeurant rue
Turenne, 16, blessée.
La femme Lempire Zéphirin, âgée de 70 ans, demeurant rus
du Wetz, blessée.
Lcgrand Charles, âgé de Ci ans, garde civil, demeurant
Chemin du halage, blessé.
La femme Garde Irma, âgée de 4o ans, demeurant rue
Saint-Félix, 18, blessée.
Vânhoutte Isidore, âgé de 5o' ans, demeurant rue du Qua-
torze-Juillet, 17, blessé.
De Minck Mathilde, âgée de 10 ans, demeurant rue de la
Tour d'Auvergne, blessée.
Morcnval Paul, âgé de 9 ans, demeurant Avenue N* 3, ia,
blessé,
A PUNCHY (Somme).
Le i5.janvier 1916.
Rlgaux Louis, âgé de 5o ans, grièvement blessé.
DERNIERES NOUVELLES
AU MONTÉNÉGRO.
( Vienne, 23 janvier 191!-
D'apres 1s bulletin officiel les deux ports d* mer mon-
ténégrins d'Antlvarl et de Dulcigno ont été occupés par Us
troupes autrichienne!.
An moment de mettre sons presse, nooi apprenons
que les villes monténégrines Niltritch, Podgorici, Dani-
lowgrad et Scutari se trouvent entre les mains des
Austro-Hongrois.
Le désarmement des tronpes monténégrines s'opère
en ordre et sans frictions. Les tronpes anatro-hon-
grotses sont bien accueillies dans les diverses localités.
Lea soldats déposent partiellement lea armeg avant
même d'y être conviées, pour renfrer chez eux, selon
la promesse qui leur a été faite.
BOURSE DE PARIS
DU 18 JÀNVIEI1 1916
VALEURS 1 Jur. M Jht. VALEURS 7 Jibt. 1B Jiit,
Marché officiel
rentes FRANÇAISES
3 0,0 libéré.....
88 55
88 55
SOOnon libéré.....
88 GO
88 66
3 O/O..............
63 75
03 ..
3 0/0 amort........
3 t/9 OU amort....
Ch. d. t Etat 4 0,0.
4Ù0 Z
rentes ÉTRANGÈRES
Egjpta tt/%......
87 àÔ
88 50
HpUfSl 3 1/2.......
Japon 1913 5 0/0...
499 V.
508
RuiH 1H80 4 0/O...
— 1889 4 0/0...
— conv 4 0,0..
— 1800 4 0/0...
— t8Ui 3 0/0...
— 1894 3 1/2...
— 1896 3 0,0...
— 1906 5 0/0...
83 50
— 1909 4 1/2...
Scrbo 1913 a O.O...
ACTIONS
BANQUES
Banquo do Fmace .
Omt Ljonnsls....
Buuquc de Taris...
Société générale...
Ilanq. Union Paris.
Cocnpl. d'Lscumiitc.
Crédit Foncier.....
CHEMINS DE FER
ET TRANSPORTS
Hio-Tioto...
Boléo......
BriûDsk____
VALEURS DIVERSES
uni...........I 83 ..I H
s.....................I......I .,
obligations
VILLE DE PARIS
1865 4 0 0......
1871 4 0,0......
1875 4 0,0......
1878...........
1892 2 i -2 0 0..
1896...........
1898 2 0,0 .....
1809 2 0/0.....
1904 21/2 0,0..
1905 2 3/4 0/0..
1910 2 3/4 0,0..
1910 3 0/0.....
1912 3 0;0.....
COMMUNALES
1879 S 60 0,0.
1880 3 0,0...
189! 3 070..,
1892 2 60 0.0.
1899 i 80 0,0.
1906 3 0,0...,
1912 3 0/0...
181 50
FONCIÈRES
1879 3 0,0.....
1883 3 0 0.....
1885 2 00 0 0..
1895 2 60 0/0..
1903 3 0/0. rt.,
1909 3 0/0 ....
1913 3 00.....
1914 4 0/0.....
3::
4»..
CHEMINS DE FER FRANÇAIS
Est 3 0/0.....
Ltoq fusion..
Midi 3 0,0........
— 3 0/0 nour...
Nord 3 00........
0rltfDns3 00 son..
— 3 0/0 qod.t ...
oqm1 300........... 345.. 317.
Marché en Banqua
ACTIONS
Do Bwr» ord.........I 300 .....y
Eaat ftaad.......
Rsod MJq«s...„
Monaco...........
HallzoS...........
114»