G A Z E1 TE DES ARDENNES
3 Février 1916
rapides. C'est dans ce jour de joie que doit se faire
Vanité de ta nation. . . .
L'avion français est sacré, sa victoire chère entre
tontes.... »
Tandis que le Zeppelin, lorsqu'il t'avist de riposter
avec succès, n'est qu'un criminel pour messieurs le»
Journalistes de Paris I
Mais cette singulière logique a cessé de faire de*
dupes.
EPST SUISSE
Lai prisonniers malades.
À pela da. \nrt,gwpt uégociaiiona entre L'Allemagne et la
France, la proposition du Pape, de soigner le* prisonnier»
malades dan»- le* montagruu- d* Suis» MM eniin réaliséau
Comme toujours la Suis»*; eeUe-fle-de-1» pal*, s'esrdik-larea.
prête à prodiguer les soins de son infatigable charité aux
Enivres victime» de U guerre. Nous donnons lei détails de
première hospitalisation d'apte* te a Journal de Genèw fl"
'du 37 janvier :
« L'hospitalisation a commencé mardi â5 janvier. Le
premier convoi allemand est arrivé en gare de Gornavin par
la train de nuit, qui avait un retard de 3o minutes. Au total
éent homme», dont cinq officiers et un médecin-chef, ce
dernier venant da Baslia. Pamri Tes officiers, l'un avait été
f*U prisonnier au Cameroun.
k Les malade» arrivaient de Lyon où il» avaient été grou-
pes. Trois wagon» de deuxième classe leur étaient réservés.
IU ont été reçus PV 1" Croix-Rouge genevoise, qui le» a
resLaurtfs et leur ■ distribué de» friandises, de» cigares et de»
canne»- Le* wagqna ont été attelé» à l'express de Suisse, qui
est parti a 1 h. ao du malin.
u Meccetdi matin, à 6 h. 16, est arriva à Aigle, venant
dswCowlMca» le premier convoi de cent prisonniers fran-
çaii malade». Le convoi était accompagné depuis Conaianc*
parie major de Bayuicr, médecin à Leysm, toua U direction*
duquel les malade» sont placé*, et de sept médecin» mili-
taire* suisses, auxquels s'était joint, en cours de route, M.
Beau, ambassadeur de France à Berne.
« A leur arrivée, un petit déjeuner- a <té- servi aux ma-
lades ; dee csdeauot et de» souvenirs, leur ont été offerts. La
major de Reynier leur a scnaherté'la bienvenue, puis-M, Beau
a pris a son tour la parole pour leur souhaiter la bienvenu*
au nom du gouvernement français. Pendant le déjeuner,
une foule énorme se pressait aux abords de l'hôtel. Le dé-
part pour Leysin a eu lieu à partir de 10 heures en deux
convois auccessifs.
« Les deux convois sont arrivés à Leysin par un temps
merveilleux, nu moment où le soleil se levsit derrière les
montagnes de» Ormonts.
« Le premier convoi des prisonniers de guerre allemand»
malades destinés à être soignés dans le» sanatoria suisse»
da Davos a passé mercredi mutin à 11 heure» a Landquart.
La convoi était accompagné d'une commission de médecins
militaires suisses.
« Le convoi comprenant quatre officier» et cent sous-
Bffiçiexa et soldats venant de France et accompagné du lieu-
tenant-colonel Nicniiaus et da quatre soldats infirmiers, a
été reçu par la consul allemand de Davos, une délégation
de La Société de secours allemande de Coire et une foule
considérable.
« Les prisonnier» proviennent de dii camps d'interne-
ment différents. Un simple déjeuner leur a été offert à
Landquart.
« Le consul allemand a donné lcctttm-d'un télégramme
•nvoyé nu Conseil fédéra! pour*le remercier de l'accueil ré-
lervé aux soldats allemands et d'un télégramme envoyé à
l'érêque de Coin» pour être adressé au Pape en reconnais-
lance de son intervention en faveur de -t'hospkalisation en ,
finisse des prisonnier» de guerre. »
Lea remercie méats de la France.
M. Cuvinot, sénateur, président du groupe parlementaire
des territoires envahis, a adressé la lettre suivante au prési-
dent de la Confédération suisse :
Paris, le 35 janvier 1916.
Monsieur le président,
Lort des rapalriemen.lt du prinlernpa dernier, i* Qrouoe dee
représentante dei département* envahie a tenu a marquer A vas
eompalriotes toute ta gratitude par te pote unanime de la motion
suivante :
« Les représentants des départements envahis adressent au gou-
vernement et il la population suisses l'expression de leur inaltérable
reconnaissance pour la touchante et -réconfortante réception
qu'ils veulent bien réserver aux Français, retour des prisons
allemandes ou évacués des territoires momentanément en-
vahis. Le souvenir de cette prolonde bonté restera vivace au cœur
de ta France comme Un nouveau et puissant lien noué par l'épreuve
et quïéternisëfta la victoire. >
Le dernier passage des rapatriés vient de nous permettre d'ap-
précier ta constance et la fidélité de vos sentiments de sympathie.
Soyez persuadé que, dans toute la France où les disperse aujour-
d'hui l'adversité, nos malheureux compatriotes sauront dire une
reconnaissance, qui n'est pas due seulement au soucentr de vos
générosités matérielles, mais surtout A la chaleur de l'accueil que
vous acar Qia/i i-au/u leur fÉÊUrMsM et à lÀngûniosité d'une citariU
toute [amtliale. Quand leur petite patrie renaîtra A la vie française.
Us se rappelleront avec émotion qu'ils vous auront dû, après des
mots d'oppression, leur premier frisson de liberté.
Et c'est parce que vous avet su, de si touchante manière, mani-
fester votre respect pour leur infortune que nous tenons, nous leurs
représentants, A adresser une fols de plus, en leur nom, A la nation
suisse compatissante ot généreuse, Ihouunagc dwfidt'le attache-
ment qu'a su créer tanl de délicate sollicitude et d'émouvante fra-
ternité.
Veuille: agréer, etc.
Le président du groupe ;
CUVM&T,
Sénateurs
Le secrétaire:
LUCJ&X HUBkRT,
Sénateur.
Cette loltre pleine de gratitude, que nous reproduisons'
volontiers, ferait encore meilleure impression, si M. Cuvi-
not avait su éviter des mots tels que <c prisons allemandes »,
« oppression », etc.. D'une part ces mots contiennent des.
insînuntioni peu conformes a la vérité et, d'autre part, il»
sont quelque peu déplacés vis-à-vis d'un gouvernement
strictement neutre. Mais admettons que c'est là de la phra-
séologie- enracinée, et oublions eu» mots pour nous joindre,
de notre coté, à ce» remerciements que la Suisse n mérité»
de la part de tous les belligérants.
U* incident.
Le Vj janvier, anniversaire de l'empereur d'Allemagne,
le Consul allemand à Lausanne avait arboré, suivant l'usage,,
le drapeau allemand a une de» fenêtres du consulat. À midi
un attroupement, se composant surtout d'employés de bu-
reaux et de jeunes étudiants, se forma dans la rue Pichard,
où se trouve le consulat, et réclama l'enlèvement du dra-
peau. La police, qui était arrivée immédiatement fut débor-
dée et un jeune homme, monté sur les épaules d'un autre,
réussit à arracher le drapeau allemand, qui fut emporté par
la foule, qui se dispersa après. La police réussiL à s'emparer
du drapeau qu'elle mît en lûrcté.
Tous les journaux suisses, y compris les journaux fran-
cophiles de la Suisse romande, condamnent unanimement
cet incident fâcheux. Ainsi le « Journal de Genève n écrit :
« L'acte est en effet tris regrettable. Il obligera nos auto-
rités à des démarches pénibles? qu'il fallait de toute» façons
leur éviter dans le moment présent. Il n'y a pas pour un
pays de situation intermédiaire entre la paix et la guerre.
Et s'il est enpaix il doit observer scrupuleusement les usages
du temps de paix. Les consuls étrangers ont le droit d'ar-
borer le drapeau de la nation qu'ils représentent et ce dra-
peau doii être- respecté. Le» auteurs de celte gaminerie ont
rendu un mauvais service à leur pays. »
Ce que le « Journal de Genève » ne dit pas, mais ce que
le» journaux de Baie, Zurich et Berne ne dissimulent point,
c'est le fait que cet incident n'a pu se produire qu'a la tuile
dee articles haineux de la n Gazette de Lausanne u, des ca-
lomnies quotidiennes de certains autres journaux de Ge-
nève, Vevey, etc., et des prétendues n critiques » du colonel
Feyler dans de» journaux et revues suisses et étrangers.
Il va sans dire qne personne en Allemagne ne rend le pays
responsable de cette gaminerie, qui, pourtant, au point de
vue du droit des gens, est une violation de la neutralité. En
Allemagne on sait gré au peuple suisse et aux journaux, de
condamner ce méfait et de ne pas cacher leur profonde in-
dignation. Le Conseil fédéral est resté Adèle au principe de
la stricte neutralité dans cette affaire. Voici ce qu'on mande
de Berne :
« Dans une séance extraordinaire tenue cet après-midi,
lt~Conseil fédéral a pris connnaissanea dts tris regrtitaàlei
événements qui se sont produits vers midi et demi devant
le consulat d'Allemagne à Lausanne, et au court desquels
le drapeau a été arraché en même temps que l'écuason
éfoit endommagé.
u Le Conseil fédéral a décidé de déléguer le chef du Dé-
partement politique auprès de M. le ministre d'Allemagne
pour lui exprimer les vifs regrets que lui cause cet Incident.
En même temps, le ministre de Suisse à Berlin a été chargé
télégrapiùqucment de se faire auprès de, l'Office impérial
des affaires étrangères l'interprète des sentiments de répro-
bation da Conseil fédéral.
(i Lets.autorités fédérales Ont pris desmesures pour ouvrir
une enquête pénale contre les coupables. En ce qui con-
cerna Le drapeau du Gonivlat, des- instructions ont été d9A-
nées afin qu'il soit de nouveau liissé et protégé avec toute
la surveillance néte»saire, u
Ces démarches ont été faites, et le gouvernement impé-
rial ellemand a exprimé au CsnwHl fédéral sa vive- satisfac-
tion de ce qu'il n terminé cet incident regrettable d'une
montôresi eerrecte-et ai-prompt*-, fieras n'avons relate cet
ineident que pour montrer une fois déplus où les menées
haineuses de la presse parisirmre, trot lue en Suisse ro-
mande, où la langue lie la population au pays voisin, peu-
vent conduire de» jeunes homme) incapables» de raisonner
eirx-m^mer Ce» faits fâcheux, aiosi que l'attitude correcte
du gouvernement suisse, des journaux cl de la population,
qu'on reconnaît volontiers en Allemagne, auront, espérons-
le du moins, l'effet que MM. Feyler, Rjfcours, SecréUn et
consorts, dont les « impressions neutre» » publiées partout
1 profusion compromettent leur pays, seront un peu plus
prudenla. 1
LA GAPITULATTOÏÏ MONTÉNÉGRINE
Le k FremdenWaft » écrit :
Vienne, 28 janvier 1916.
La forme et le contenu de la convention qui vient d'elce
contractée au sujet de la capitulation de l'armée monténé-
grine, laisse reconnaître en premier lieu la façon chevale-
resque, doat le vainqueur traite le Monténégro- Aucune de
ses prétention» no pourrait être qualifiée d injuste ou d'op-,
primante. 11 fallait évidemment exvger la remise de toutes
leï nrmes ou objets de guerre ; par contre les officiers onl
reçu l'autorisation de porter leur sabre. L'administration du
pays restera, en attendant, dan» les main» de* fonction-
naire» monténégrins et les autorité» militaires austro-hon-
groises pourront à tout moment disposer da leur» services.
Dans l'intérêt du maintien du calme et de l'ordre, les organes
de la police et de la genda^merte-pourrons porter-- de» armes
& feu. Dans la contrée-frontière} ver» t'Aibeitie et le S.nnl-
achat, les hommes de eonfianee-, désignés- parafe gouverne*
ment, pourront également porter un revolver.
Il fut également convenu que tes délégués monténégrins
indiqueraient chaque changemeart éventuel dir'siege drr gou-
vernement, qui se trouve act nettement h Podgoritw. D'api+s
l'ancienne constitution monténégrine, toH» les pouvoirs du
gouvernement passent aux mains du- prinee héritier k partir
du moment où le roi se trouve hors du pays. Eu eas> d'ab-
sence du prince héritier, le» pouvoirs passent auv main? du
mmistere entier. Quelques ministres seulement étant restés
dans le pays, lea deux délégué» ont signé en leur nom le
décret de capitulation. Ce décret est un contrat de guerre,
donc une/convention contractée' par les be Itinérant s pendant
la guerre. De pareils contrats sont signes' par les comman-
dants en chef militaires ; ils ne nécessitent point la ratin?»-
tion des souverains, mais ils n'en comportent pas moins-tous
les engagements et tous les droits des autres contrais d'Etat.
-Bien qu'il n'y ail toujours pas clarté absolue au sujet de la
situation réelle et du rôle des ministres menfrénégrins restés
au pays, il faut pourtant faire remarquer que ces ministres
«ont, vis-à-vis du pays, les réels représentants de l'idée de
capitulation, qu'ils appuient de la façon la plus énergique-
La sitttalion est considérehiemtnt faeilîtéo par celle attitude.
La Bmlin,
Vieane, 2fi janvier 19W.
Nos troupes ont occupé Alésai»-et le px^t ocVriattque
San Giovanni di Mcrtua ; d'rrïiportantff nrrprovKtrmnt*
ments tomtîèrent entre leurs mains.
La situation ou Monlénégro est invariablement
calme. Des nouvelles venant de plusieurs localités du
pays annoncent que la population a préparé à noi
troupes une réception solonneUe. Le chiffre des armei,
rassemblées jusqu'icideuis les dépôts centraux, y comprit
le butin du Lovcen, s'élève à : 314 canons, 50,000 fusils
et 50 mitrailleuses. Le dénombrement n'est pas encore
terminé.
Mystérieuse Interview.
Le « Temps » a fait interviewer le roi de Monténégro dit
son arrivée & Lyon. Le roi Nicolas a déclaré : « Je suis très
_fatigué par le voyage et je souffre d'un accès de fièvre. Mon
premier ministre qui vient d'arriver à Rome, vous parlera
plus longuement que moi. I
M. Miouchckovitch, président du conseil monténégrin,
a, en effet, parlé phre longuement. Son interview eût remptr
presque une colonne entière du « Temps a, — si la censure
n'avait }u$4 bon de remplarer les déclarations ministérielle»
par une lonjve tache blanche qui s'étale ironiquement en
première page du numéro du- 28- janvier.
Que peut bien avoir dit de subversif le premier ministre
monténégrin ?
LA CONFIANCE AUTRICHIENNE
Jetant un coin» d'œil rétrospectif au» lea 18 mois do guerre qui
s« sont écoulés, le • Fremdenblatt 1, de Vianne consiste que Ytx-
reor la pins néfaste, qui a «l*1 commue par les étals defEntentc a
âtè (d eatmer bien auxlcaaaua de si valeur la force de VAutrache-
Hongrie. Le journal écrit î /
11 Précisément parce qn'ùfl «avaient que l'Àtternague était
puissanW, les KUts de J KuU: Oe avalent juré sa perte, Mai»
ils ne noavfuent compter sur une victoire facile, que s'il»
réussissaient à l'isoler, soit en détachant d'elle son albée
i'Autrtehe-**Ortgrh», soit en abattrmt promptemerrl la mo-
narchie. Toutes les espérancee* fondées aussi bien sur tn dé-
fection de l'Autriche-Hongrie que sur sa faiblesse rruirtair»
et 3on peu d'endurance ont été trompées et c'est ce qui a fait
échouer le plnn de nos ennemi*, lequel gtaft, du reste, Habile-
ment comfcmé L'énergie vitale et IVndorance montrées par-
la monarchie auatvo-konfroûw auraient dû: engager les Etat*
de l'Ente-nté Q réfléchir un peu*
«"Da même que l'évaluation erronée des forcée- de
rAutriahe-HoBgrie a déterminé l'Entente a faire la guerre,
de même des idées fausses sur l'efficacité de l'action du
temps les décident A poursuivre la lutte-. Tatidier jjrfm
s'im*jgiÉie; à Pair*, A Londm< et<& Petroguad» qatt-iSsus la
caanpagan iesi longu», pissa i& situation, des aui^ancea ccn>
tralea sora difficile, £'astanxéoùil«.le contraire qui se produit.
Une longue durée de la guerre n'est pas défavorable aux
empires centraux, mais bien aux puissances de l'Entente.
u n aurait fallu nous vaincre'rapidement. Lea puissances*
centrales ont pu, au contraire, vaincre de» groupes d'en-
r."i mu, et en, contenir ri 'autres et les fa tij-aer de telle sorte en
lea repolissant, continuelletnent, que la rupture du front
Yusse, a Goruce, est devenue possible. Cette rupture a créé
la situation que nous développons depuis lors avec l'aide de
nos alliés de l'est.
« Non» ne pouvons poursuivre partout les armées des
pvrissamees de l'Entente, auxquelles leur position géegoapbir
que donne aanj, doute, certain» avantage* ; c'est pourquoi
celles-ci sa refusent à jeter leurs cartes, hien que la partie
soit depuia longtemps perdue. Le temps a d'abord travaillé
pour nous, et maintenant il ne travaille pas pour l'Entente.
n La tentative des Etais de l'Entente d'affamer tes puis-
sances centrales et de le6 abattre, afin de pouroir eiereer
couunodéunant la aoïtruM'du monde, qui aurait été absolue
» apnes le partage de l'empiro ottoman, a défloitiverneni
échoué. Lea opérations que l'on tentera contre nous désor-
mais ne seront plus que des coups isolés qui ne pourront
rien ebanger an résultat final.
u L'entreprise de nos ennemi» était-des ■Vorigme vmée-t
un échec, car eila était basée sur de -fausses suppositions, s
Rappelons que Y* Action Française ■ a elle-même avoué deP
nierenrenl que le» Allié* avoteot c evvtuA ÏAutrkbe au-dca»ous tt*
sa valeur» et que o>tte erreur imita)» pesdil dapui» le début sur
le développement de U guerre. »
Nous publions ci-dessous, en plus de notre «Liste de Prisonniers», une nouvelle liste du deuxième échange de* Grands Blessés français rapatriés et se trouvant actuellement
en France. Cette liste, qui sera continuée, renseignera lesffamilles sur le sort des leurs; c'est poutquoi nous précisons, pour chaque-blessé échangé, le genre d'invalidité dont il est atteint.
Les noms publiés dans-cette rubrique spéciale des rapatriés ne s'ajoutent pas aux chiffres de nos listes régulières et sont déjà compris dans le total des- 285,000 prisonniers français
en Allemagne.
LISTE N° 33 DE BLESSÉS FRANÇAIS RAPATRIÉS
Boncbcron Elle, infanterie 89, fracture cuisse droite et
jambe raide.
Foubart René, infanterie 79, éclat d'obus cuisse droite.
(Wïlmar Julien, caporal, infanterie territoriale a, aveugle^
Gillet Charles, infanterie a3, balle jambe gauche .
Barraud André, infanterie 109, bailcs vessie et bassin.
Vallée Louis, infanterie i36, fracture cuisse ganehe.
Carrure Justin, infanterie 34, tuberculose. /
Pinay Jean, infanterie 98, tuberculose.
Brohon Alphonse, infanterie 67, tuberculose.
Hachet Odapc, infanterie territoriale 10, tuberculose.
Laborde Félix, infanterie coloniale 7, tuberculose.
Herdelhué Yves, infanterie a6a, tuberculose.
Boban Léon, infanterie i53, maladie des reins.
de Genser Em., capitaine, infanterie 74. balle épaule el
genou droit rside.
Taflîn Pierre, capitaine, infanterie 3 la, fracture double
jambe gauche et pied gauche raîde.
Mouton Pierre, licutenaol, infanterie territoriale 18, frac-
ture iibia, maladie d'estomac et des reins, pied droit
paralysé.
DannizeaiT Jules, lieutenant, infanterie 137, balles pied
gauche, genou droit et poitrine.
Lehodcy Lucien, lieutenant, infanterie 71, fracture fémur
gauche, balles jambe droite et cuiase gauche, jambe
gaueue raide.
Roland Inné, lieutenant, infanterie territoriale à, balle ro-
tulp droite, jambe raîde et raccourcie, rhumatismes.
d'Abovill, capitaine, infanterie 117, fracture fémur, mala-
ladie de cœur.
^ïhomn* Nicola?, lieutenant, infanlerie iftû, éclat d'obus
jambe gauche et poitrinaire.
Cunjbii Pj.nl, lieiilfnan.1, infanterie 3, jambe gauclve ampu-
tée et perte du nés.
Sk»i; l'IuUupe, lk-ulevant, tirailleur sénc^aluia 2, rende
gnitf-W raide. a
Huïikilitii! Auguste, Meolfliffltti infanterie iC'i, troubles
msniQiix.
Rt>f Ikjiu, (o/i,Tf,an(jat:l, infanterie cokiBule 2, balle ob-
ditf.it h.
Begon Prr,v-Marie, artillerie lorril&hile ai, troubles men-
Laroche Thomas, infanterie 334, troubles menlaux.
Malgouryres Henri, infanterie a4o, troubles mentaux.
Peyrichan Félix, infanterie i55, troubles mentaux,
Quinart Alfred, infanterie, troubles mentaux.
Grimaux Henri, sergent, infanterie 287, troubles mentaux.
Wîlbert AJbcct, chauffeur, troubles mentaux.
Lecannc Louis-Marie, infanterie â8, troubles mentaux.
Reynouard Edouard, génie 1, troubles mentaux.
Baud Jean-François, iufaa-ttirie 203, troubles mentaux.
Vaissiere Hippolyte, zouaves k, troublvs mentaux.
Pérardel Charles, infanterie ag4, balle intestin.
Colin Prosper, infanlerut 17, pleurésie.
Lépron Théophile, infanterie 68, tuberculose.
Boisseuil Jean-Baptiste, caporal, infanterie 3o8, pouce droit
blessé.
Coussy Antoine, infanterie a5o, éclat d'obus main gauche.
Iîatguzère Jean, infanterie 1a, fracture jambe gauche.
Josset Marcel, hussard- 3, fracture cuisse et blessure genou.
Masson Eugène, infanterie 119, fracture cuisse,
lîeuzard Eugène, infanterie n5, éclat d'obus bras gauche.
Joussei Corleani, sergent, infanterie i3i, fracture jambe
droite.
Salimoji Fernand, infanterie 11, balle genou gauche.
Dcstoi^tbes Jean, infanterie 1, balles cuisses.
Kéransrall Jean-Baptisle, infanterie r, balle jambe droite.
Duver^er Josej'i, infanterie coloniale 1, balle cuisse gauche
Iiuel Pierre, infanterie 89, jambe droite paralysée.
Gai lis Gaétan, infanterie 311, maladie de cœur.
Longuet Charles, infanterie a5i, fracture cheville gauche,
genou rmde, blessure mollet droit.
TaupHi Lucien, infanterie 47, balle hanche gauche et pied
parai yeé.
Mirmee George», infunlcric t\&, fracture» hanche gauche et
tibia.
Billi-mard François, arlihVrie colonial* 3, halles cuisse gau-
che et genou droit.
Potin Charles, infanterie i3i, fracture cuisse droite.
Mathieu CanciUf, infanterie coloniale -3, fracture genou g.
l)ef:iye Jeau-Bitpliste-, infanterie 03, jambe gauche ampwt.
B$th«tsard Fera**/]; infanlerie 40, fmetnre jambe gauche,
llpjuapd Louw, infanterie n3, jambe gauche paralysée.
Savsset nené-, infester» i3i, érlot d'obus jambe gauche.
HnTrrfaM Ceoige», ir,fa-nterie coloniale ^3, fracture tibia dr.
ifowald' Michel, capoinl, infant. 3i, fracture bras gauche.
Castaîng Marc, infanterie ao, balle épaule gauche et bru
paralyse.
Taconne Eugène, infanterie 63, balles cuisse droite, main
droite et épaula gauche, tuberculose.
Marié René, infanterie 36, balle cuiase gauche.
Waroquier Auguste, caporal, infanterie 84, bras gauche pa-
ralysé.
Nolliûre Joseph, infanterie i3o, bras gauche paralysé.
Jan Ange, infanterie terrilor. 85, fracture jambe gatiche.
Guihur Pierre, infanterie 85, fracture cuisse gauche.
Lamoureux Georges, infanterie ifio, fracture genou droit et
genou raide.
Rocher Marcel, infanterie a4, biai gauche paralysé.
Royer Ernest, infanterie 5, balle poitrine.
Lamy Méduic, caporal, mitrailleur 36, bra* gauche ampulé.
FUta Jean, infanterie 11, mains blessées, doigta amputés.
Ralagué Antoine, mitrailleur 11, bras gauche paralysé et
tuberculose.
Moreau Ferdinand, infanterie 307, fracture bras gauche et
main- paralysée.
Soussotte Paul, infanlerie 4g, bras gauche paralysé.
Lebeeu Paul, infanterie 39, fracture^heville.
Bmgevin Edmond, infanterie territoriale 11, éclat d'obus
pied droit.
Dumouchel Henri, artillerie ï, tuberculose.
Wanty llermand, infanterie tciritorïale 4, fracture cuisse
droite.
Lebcau Achille, infanterie territoriale 4, fracture jambe dr.
Le Grand Yves, infanterie 11C, fracture cuisse droite.
Gihnult Michel, infanterie i-ja, balle cuisse et opération 1
la tête.
llalga-nd Joseph, infanterie 65, fiacture cuisse gauche.
Mouillât Jean, infanterie 4^, fracture cheville gauche et
genou raide.
Lévê-quc Jean, infanterie 64. fiaclure cuisse et bras raide.
11 user Ikuri, brigadier, dragons 4i /raclure triple jambe
droite.
Belhouard Ferdinand, infanterie 46, fracture jambe gauche.
Kergus Adrien, infanterie. 45, jambe droite amputée.
Bogaa Alpltonse, infanterie 33, jarobo droite amputée.
Avril Louis, infanterie i36, jambe gauche amputée.
Jouanel Joseph, aouaves a, jambe ga,uche amputée.
Cosquet Jean, infanterie 4S, jambe gaucho ampulcq.
Richard Edmond, caporal, infanterie 115, fraetava cuis»*
gauche
Léveqirc Léon , infanterie 5,-jambe gauche'paralysé*.
Antonena Martin, louaves a, jambe droite amputée.
Clolue Alexandre, artillerie 7, jambe gauche amputée.
Gauthier Joseph, infanterie 70, jambe gauche amputée.
Perrin Alexandre, infanterie 4i, jambe droite amputée.
Lanoa Kisgène, infanterie i5i, jambe*paralyses*.
Godard Félix, infanterie territoriale a4, fracture cuisse el
genou raide.
Àmad Chéri, infanterie terrilorie-te 7, jambe gauche amp.
Leforesticr Aristide, infanterie i36, jambe droite amputée
Glédel Jean, infanterie i3(î, jambe gauche amputée.
Masnon Eugène, infanlerie jambe gauche amputée.
Jourdan Louis, caporal, infanterie 36, balle t5te et coté p*
ralysé.
Parrain Paul, infanterie i36", "hanche gauche démifle
Co&tets Jean, infanterie 18, balle jambe droïte.
Dupany Félix, infanterie 57, balfé hanche gauche.
Pétition François, infanterie 34, balle jambe gaucho.
Paulle Louis, infanterie i5i, perte conde gauche et cr
paralvsée.
Rivet Pmsper, infanterie 77, cuisse amputée.
Robin Pierre, infanlerie 336, pied gauche1 paralysé
Provin Albert, infanterie 110, éclat d'obus jambe.
Fournier Léon, infanterie i45, balle jambe gauche.
Castelain Henri, infanterie i45, balle cheville gauche.
Duprat Joseph, infanterie 18, balle jambe gauche.
Henncquin Louis, infanlerie 67, balles cinsne et rat&H fol
nierc.
Dcrome César, infanlerie ia5, balle cuisse droite.
Poyet Eugène, chasseur à cheval S, balle cuisse gauche.
Plantadit Auguste, infanterie 126, fractures jambe cl bras
gauche.
Prat Paul, infanterie 53, fracture hanche gauche.
Valloiie Camille, zouaves 3, jambe paralysée.
Vidcheinc Edouard, Infanterie 36a, fracture bassin.
Thiébaut Albert, brigadier, artillerie 26, balle vessie et tu-
berculose.
Dcgarre Charles, infanterie ia8, balle main gauche.
Courtcsolle Paul, infanterie 43, fracture cuisse droite.
Louis Jean Ferdinand, infunlerie 169, jambe droite ampul
(A suivre.)
3 Février 1916
rapides. C'est dans ce jour de joie que doit se faire
Vanité de ta nation. . . .
L'avion français est sacré, sa victoire chère entre
tontes.... »
Tandis que le Zeppelin, lorsqu'il t'avist de riposter
avec succès, n'est qu'un criminel pour messieurs le»
Journalistes de Paris I
Mais cette singulière logique a cessé de faire de*
dupes.
EPST SUISSE
Lai prisonniers malades.
À pela da. \nrt,gwpt uégociaiiona entre L'Allemagne et la
France, la proposition du Pape, de soigner le* prisonnier»
malades dan»- le* montagruu- d* Suis» MM eniin réaliséau
Comme toujours la Suis»*; eeUe-fle-de-1» pal*, s'esrdik-larea.
prête à prodiguer les soins de son infatigable charité aux
Enivres victime» de U guerre. Nous donnons lei détails de
première hospitalisation d'apte* te a Journal de Genèw fl"
'du 37 janvier :
« L'hospitalisation a commencé mardi â5 janvier. Le
premier convoi allemand est arrivé en gare de Gornavin par
la train de nuit, qui avait un retard de 3o minutes. Au total
éent homme», dont cinq officiers et un médecin-chef, ce
dernier venant da Baslia. Pamri Tes officiers, l'un avait été
f*U prisonnier au Cameroun.
k Les malade» arrivaient de Lyon où il» avaient été grou-
pes. Trois wagon» de deuxième classe leur étaient réservés.
IU ont été reçus PV 1" Croix-Rouge genevoise, qui le» a
resLaurtfs et leur ■ distribué de» friandises, de» cigares et de»
canne»- Le* wagqna ont été attelé» à l'express de Suisse, qui
est parti a 1 h. ao du malin.
u Meccetdi matin, à 6 h. 16, est arriva à Aigle, venant
dswCowlMca» le premier convoi de cent prisonniers fran-
çaii malade». Le convoi était accompagné depuis Conaianc*
parie major de Bayuicr, médecin à Leysm, toua U direction*
duquel les malade» sont placé*, et de sept médecin» mili-
taire* suisses, auxquels s'était joint, en cours de route, M.
Beau, ambassadeur de France à Berne.
« A leur arrivée, un petit déjeuner- a <té- servi aux ma-
lades ; dee csdeauot et de» souvenirs, leur ont été offerts. La
major de Reynier leur a scnaherté'la bienvenue, puis-M, Beau
a pris a son tour la parole pour leur souhaiter la bienvenu*
au nom du gouvernement français. Pendant le déjeuner,
une foule énorme se pressait aux abords de l'hôtel. Le dé-
part pour Leysin a eu lieu à partir de 10 heures en deux
convois auccessifs.
« Les deux convois sont arrivés à Leysin par un temps
merveilleux, nu moment où le soleil se levsit derrière les
montagnes de» Ormonts.
« Le premier convoi des prisonniers de guerre allemand»
malades destinés à être soignés dans le» sanatoria suisse»
da Davos a passé mercredi mutin à 11 heure» a Landquart.
La convoi était accompagné d'une commission de médecins
militaires suisses.
« Le convoi comprenant quatre officier» et cent sous-
Bffiçiexa et soldats venant de France et accompagné du lieu-
tenant-colonel Nicniiaus et da quatre soldats infirmiers, a
été reçu par la consul allemand de Davos, une délégation
de La Société de secours allemande de Coire et une foule
considérable.
« Les prisonnier» proviennent de dii camps d'interne-
ment différents. Un simple déjeuner leur a été offert à
Landquart.
« Le consul allemand a donné lcctttm-d'un télégramme
•nvoyé nu Conseil fédéra! pour*le remercier de l'accueil ré-
lervé aux soldats allemands et d'un télégramme envoyé à
l'érêque de Coin» pour être adressé au Pape en reconnais-
lance de son intervention en faveur de -t'hospkalisation en ,
finisse des prisonnier» de guerre. »
Lea remercie méats de la France.
M. Cuvinot, sénateur, président du groupe parlementaire
des territoires envahis, a adressé la lettre suivante au prési-
dent de la Confédération suisse :
Paris, le 35 janvier 1916.
Monsieur le président,
Lort des rapalriemen.lt du prinlernpa dernier, i* Qrouoe dee
représentante dei département* envahie a tenu a marquer A vas
eompalriotes toute ta gratitude par te pote unanime de la motion
suivante :
« Les représentants des départements envahis adressent au gou-
vernement et il la population suisses l'expression de leur inaltérable
reconnaissance pour la touchante et -réconfortante réception
qu'ils veulent bien réserver aux Français, retour des prisons
allemandes ou évacués des territoires momentanément en-
vahis. Le souvenir de cette prolonde bonté restera vivace au cœur
de ta France comme Un nouveau et puissant lien noué par l'épreuve
et quïéternisëfta la victoire. >
Le dernier passage des rapatriés vient de nous permettre d'ap-
précier ta constance et la fidélité de vos sentiments de sympathie.
Soyez persuadé que, dans toute la France où les disperse aujour-
d'hui l'adversité, nos malheureux compatriotes sauront dire une
reconnaissance, qui n'est pas due seulement au soucentr de vos
générosités matérielles, mais surtout A la chaleur de l'accueil que
vous acar Qia/i i-au/u leur fÉÊUrMsM et à lÀngûniosité d'une citariU
toute [amtliale. Quand leur petite patrie renaîtra A la vie française.
Us se rappelleront avec émotion qu'ils vous auront dû, après des
mots d'oppression, leur premier frisson de liberté.
Et c'est parce que vous avet su, de si touchante manière, mani-
fester votre respect pour leur infortune que nous tenons, nous leurs
représentants, A adresser une fols de plus, en leur nom, A la nation
suisse compatissante ot généreuse, Ihouunagc dwfidt'le attache-
ment qu'a su créer tanl de délicate sollicitude et d'émouvante fra-
ternité.
Veuille: agréer, etc.
Le président du groupe ;
CUVM&T,
Sénateurs
Le secrétaire:
LUCJ&X HUBkRT,
Sénateur.
Cette loltre pleine de gratitude, que nous reproduisons'
volontiers, ferait encore meilleure impression, si M. Cuvi-
not avait su éviter des mots tels que <c prisons allemandes »,
« oppression », etc.. D'une part ces mots contiennent des.
insînuntioni peu conformes a la vérité et, d'autre part, il»
sont quelque peu déplacés vis-à-vis d'un gouvernement
strictement neutre. Mais admettons que c'est là de la phra-
séologie- enracinée, et oublions eu» mots pour nous joindre,
de notre coté, à ce» remerciements que la Suisse n mérité»
de la part de tous les belligérants.
U* incident.
Le Vj janvier, anniversaire de l'empereur d'Allemagne,
le Consul allemand à Lausanne avait arboré, suivant l'usage,,
le drapeau allemand a une de» fenêtres du consulat. À midi
un attroupement, se composant surtout d'employés de bu-
reaux et de jeunes étudiants, se forma dans la rue Pichard,
où se trouve le consulat, et réclama l'enlèvement du dra-
peau. La police, qui était arrivée immédiatement fut débor-
dée et un jeune homme, monté sur les épaules d'un autre,
réussit à arracher le drapeau allemand, qui fut emporté par
la foule, qui se dispersa après. La police réussiL à s'emparer
du drapeau qu'elle mît en lûrcté.
Tous les journaux suisses, y compris les journaux fran-
cophiles de la Suisse romande, condamnent unanimement
cet incident fâcheux. Ainsi le « Journal de Genève n écrit :
« L'acte est en effet tris regrettable. Il obligera nos auto-
rités à des démarches pénibles? qu'il fallait de toute» façons
leur éviter dans le moment présent. Il n'y a pas pour un
pays de situation intermédiaire entre la paix et la guerre.
Et s'il est enpaix il doit observer scrupuleusement les usages
du temps de paix. Les consuls étrangers ont le droit d'ar-
borer le drapeau de la nation qu'ils représentent et ce dra-
peau doii être- respecté. Le» auteurs de celte gaminerie ont
rendu un mauvais service à leur pays. »
Ce que le « Journal de Genève » ne dit pas, mais ce que
le» journaux de Baie, Zurich et Berne ne dissimulent point,
c'est le fait que cet incident n'a pu se produire qu'a la tuile
dee articles haineux de la n Gazette de Lausanne u, des ca-
lomnies quotidiennes de certains autres journaux de Ge-
nève, Vevey, etc., et des prétendues n critiques » du colonel
Feyler dans de» journaux et revues suisses et étrangers.
Il va sans dire qne personne en Allemagne ne rend le pays
responsable de cette gaminerie, qui, pourtant, au point de
vue du droit des gens, est une violation de la neutralité. En
Allemagne on sait gré au peuple suisse et aux journaux, de
condamner ce méfait et de ne pas cacher leur profonde in-
dignation. Le Conseil fédéral est resté Adèle au principe de
la stricte neutralité dans cette affaire. Voici ce qu'on mande
de Berne :
« Dans une séance extraordinaire tenue cet après-midi,
lt~Conseil fédéral a pris connnaissanea dts tris regrtitaàlei
événements qui se sont produits vers midi et demi devant
le consulat d'Allemagne à Lausanne, et au court desquels
le drapeau a été arraché en même temps que l'écuason
éfoit endommagé.
u Le Conseil fédéral a décidé de déléguer le chef du Dé-
partement politique auprès de M. le ministre d'Allemagne
pour lui exprimer les vifs regrets que lui cause cet Incident.
En même temps, le ministre de Suisse à Berlin a été chargé
télégrapiùqucment de se faire auprès de, l'Office impérial
des affaires étrangères l'interprète des sentiments de répro-
bation da Conseil fédéral.
(i Lets.autorités fédérales Ont pris desmesures pour ouvrir
une enquête pénale contre les coupables. En ce qui con-
cerna Le drapeau du Gonivlat, des- instructions ont été d9A-
nées afin qu'il soit de nouveau liissé et protégé avec toute
la surveillance néte»saire, u
Ces démarches ont été faites, et le gouvernement impé-
rial ellemand a exprimé au CsnwHl fédéral sa vive- satisfac-
tion de ce qu'il n terminé cet incident regrettable d'une
montôresi eerrecte-et ai-prompt*-, fieras n'avons relate cet
ineident que pour montrer une fois déplus où les menées
haineuses de la presse parisirmre, trot lue en Suisse ro-
mande, où la langue lie la population au pays voisin, peu-
vent conduire de» jeunes homme) incapables» de raisonner
eirx-m^mer Ce» faits fâcheux, aiosi que l'attitude correcte
du gouvernement suisse, des journaux cl de la population,
qu'on reconnaît volontiers en Allemagne, auront, espérons-
le du moins, l'effet que MM. Feyler, Rjfcours, SecréUn et
consorts, dont les « impressions neutre» » publiées partout
1 profusion compromettent leur pays, seront un peu plus
prudenla. 1
LA GAPITULATTOÏÏ MONTÉNÉGRINE
Le k FremdenWaft » écrit :
Vienne, 28 janvier 1916.
La forme et le contenu de la convention qui vient d'elce
contractée au sujet de la capitulation de l'armée monténé-
grine, laisse reconnaître en premier lieu la façon chevale-
resque, doat le vainqueur traite le Monténégro- Aucune de
ses prétention» no pourrait être qualifiée d injuste ou d'op-,
primante. 11 fallait évidemment exvger la remise de toutes
leï nrmes ou objets de guerre ; par contre les officiers onl
reçu l'autorisation de porter leur sabre. L'administration du
pays restera, en attendant, dan» les main» de* fonction-
naire» monténégrins et les autorité» militaires austro-hon-
groises pourront à tout moment disposer da leur» services.
Dans l'intérêt du maintien du calme et de l'ordre, les organes
de la police et de la genda^merte-pourrons porter-- de» armes
& feu. Dans la contrée-frontière} ver» t'Aibeitie et le S.nnl-
achat, les hommes de eonfianee-, désignés- parafe gouverne*
ment, pourront également porter un revolver.
Il fut également convenu que tes délégués monténégrins
indiqueraient chaque changemeart éventuel dir'siege drr gou-
vernement, qui se trouve act nettement h Podgoritw. D'api+s
l'ancienne constitution monténégrine, toH» les pouvoirs du
gouvernement passent aux mains du- prinee héritier k partir
du moment où le roi se trouve hors du pays. Eu eas> d'ab-
sence du prince héritier, le» pouvoirs passent auv main? du
mmistere entier. Quelques ministres seulement étant restés
dans le pays, lea deux délégué» ont signé en leur nom le
décret de capitulation. Ce décret est un contrat de guerre,
donc une/convention contractée' par les be Itinérant s pendant
la guerre. De pareils contrats sont signes' par les comman-
dants en chef militaires ; ils ne nécessitent point la ratin?»-
tion des souverains, mais ils n'en comportent pas moins-tous
les engagements et tous les droits des autres contrais d'Etat.
-Bien qu'il n'y ail toujours pas clarté absolue au sujet de la
situation réelle et du rôle des ministres menfrénégrins restés
au pays, il faut pourtant faire remarquer que ces ministres
«ont, vis-à-vis du pays, les réels représentants de l'idée de
capitulation, qu'ils appuient de la façon la plus énergique-
La sitttalion est considérehiemtnt faeilîtéo par celle attitude.
La Bmlin,
Vieane, 2fi janvier 19W.
Nos troupes ont occupé Alésai»-et le px^t ocVriattque
San Giovanni di Mcrtua ; d'rrïiportantff nrrprovKtrmnt*
ments tomtîèrent entre leurs mains.
La situation ou Monlénégro est invariablement
calme. Des nouvelles venant de plusieurs localités du
pays annoncent que la population a préparé à noi
troupes une réception solonneUe. Le chiffre des armei,
rassemblées jusqu'icideuis les dépôts centraux, y comprit
le butin du Lovcen, s'élève à : 314 canons, 50,000 fusils
et 50 mitrailleuses. Le dénombrement n'est pas encore
terminé.
Mystérieuse Interview.
Le « Temps » a fait interviewer le roi de Monténégro dit
son arrivée & Lyon. Le roi Nicolas a déclaré : « Je suis très
_fatigué par le voyage et je souffre d'un accès de fièvre. Mon
premier ministre qui vient d'arriver à Rome, vous parlera
plus longuement que moi. I
M. Miouchckovitch, président du conseil monténégrin,
a, en effet, parlé phre longuement. Son interview eût remptr
presque une colonne entière du « Temps a, — si la censure
n'avait }u$4 bon de remplarer les déclarations ministérielle»
par une lonjve tache blanche qui s'étale ironiquement en
première page du numéro du- 28- janvier.
Que peut bien avoir dit de subversif le premier ministre
monténégrin ?
LA CONFIANCE AUTRICHIENNE
Jetant un coin» d'œil rétrospectif au» lea 18 mois do guerre qui
s« sont écoulés, le • Fremdenblatt 1, de Vianne consiste que Ytx-
reor la pins néfaste, qui a «l*1 commue par les étals defEntentc a
âtè (d eatmer bien auxlcaaaua de si valeur la force de VAutrache-
Hongrie. Le journal écrit î /
11 Précisément parce qn'ùfl «avaient que l'Àtternague était
puissanW, les KUts de J KuU: Oe avalent juré sa perte, Mai»
ils ne noavfuent compter sur une victoire facile, que s'il»
réussissaient à l'isoler, soit en détachant d'elle son albée
i'Autrtehe-**Ortgrh», soit en abattrmt promptemerrl la mo-
narchie. Toutes les espérancee* fondées aussi bien sur tn dé-
fection de l'Autriche-Hongrie que sur sa faiblesse rruirtair»
et 3on peu d'endurance ont été trompées et c'est ce qui a fait
échouer le plnn de nos ennemi*, lequel gtaft, du reste, Habile-
ment comfcmé L'énergie vitale et IVndorance montrées par-
la monarchie auatvo-konfroûw auraient dû: engager les Etat*
de l'Ente-nté Q réfléchir un peu*
«"Da même que l'évaluation erronée des forcée- de
rAutriahe-HoBgrie a déterminé l'Entente a faire la guerre,
de même des idées fausses sur l'efficacité de l'action du
temps les décident A poursuivre la lutte-. Tatidier jjrfm
s'im*jgiÉie; à Pair*, A Londm< et<& Petroguad» qatt-iSsus la
caanpagan iesi longu», pissa i& situation, des aui^ancea ccn>
tralea sora difficile, £'astanxéoùil«.le contraire qui se produit.
Une longue durée de la guerre n'est pas défavorable aux
empires centraux, mais bien aux puissances de l'Entente.
u n aurait fallu nous vaincre'rapidement. Lea puissances*
centrales ont pu, au contraire, vaincre de» groupes d'en-
r."i mu, et en, contenir ri 'autres et les fa tij-aer de telle sorte en
lea repolissant, continuelletnent, que la rupture du front
Yusse, a Goruce, est devenue possible. Cette rupture a créé
la situation que nous développons depuis lors avec l'aide de
nos alliés de l'est.
« Non» ne pouvons poursuivre partout les armées des
pvrissamees de l'Entente, auxquelles leur position géegoapbir
que donne aanj, doute, certain» avantage* ; c'est pourquoi
celles-ci sa refusent à jeter leurs cartes, hien que la partie
soit depuia longtemps perdue. Le temps a d'abord travaillé
pour nous, et maintenant il ne travaille pas pour l'Entente.
n La tentative des Etais de l'Entente d'affamer tes puis-
sances centrales et de le6 abattre, afin de pouroir eiereer
couunodéunant la aoïtruM'du monde, qui aurait été absolue
» apnes le partage de l'empiro ottoman, a défloitiverneni
échoué. Lea opérations que l'on tentera contre nous désor-
mais ne seront plus que des coups isolés qui ne pourront
rien ebanger an résultat final.
u L'entreprise de nos ennemi» était-des ■Vorigme vmée-t
un échec, car eila était basée sur de -fausses suppositions, s
Rappelons que Y* Action Française ■ a elle-même avoué deP
nierenrenl que le» Allié* avoteot c evvtuA ÏAutrkbe au-dca»ous tt*
sa valeur» et que o>tte erreur imita)» pesdil dapui» le début sur
le développement de U guerre. »
Nous publions ci-dessous, en plus de notre «Liste de Prisonniers», une nouvelle liste du deuxième échange de* Grands Blessés français rapatriés et se trouvant actuellement
en France. Cette liste, qui sera continuée, renseignera lesffamilles sur le sort des leurs; c'est poutquoi nous précisons, pour chaque-blessé échangé, le genre d'invalidité dont il est atteint.
Les noms publiés dans-cette rubrique spéciale des rapatriés ne s'ajoutent pas aux chiffres de nos listes régulières et sont déjà compris dans le total des- 285,000 prisonniers français
en Allemagne.
LISTE N° 33 DE BLESSÉS FRANÇAIS RAPATRIÉS
Boncbcron Elle, infanterie 89, fracture cuisse droite et
jambe raide.
Foubart René, infanterie 79, éclat d'obus cuisse droite.
(Wïlmar Julien, caporal, infanterie territoriale a, aveugle^
Gillet Charles, infanterie a3, balle jambe gauche .
Barraud André, infanterie 109, bailcs vessie et bassin.
Vallée Louis, infanterie i36, fracture cuisse ganehe.
Carrure Justin, infanterie 34, tuberculose. /
Pinay Jean, infanterie 98, tuberculose.
Brohon Alphonse, infanterie 67, tuberculose.
Hachet Odapc, infanterie territoriale 10, tuberculose.
Laborde Félix, infanterie coloniale 7, tuberculose.
Herdelhué Yves, infanterie a6a, tuberculose.
Boban Léon, infanterie i53, maladie des reins.
de Genser Em., capitaine, infanterie 74. balle épaule el
genou droit rside.
Taflîn Pierre, capitaine, infanterie 3 la, fracture double
jambe gauche et pied gauche raîde.
Mouton Pierre, licutenaol, infanterie territoriale 18, frac-
ture iibia, maladie d'estomac et des reins, pied droit
paralysé.
DannizeaiT Jules, lieutenant, infanterie 137, balles pied
gauche, genou droit et poitrine.
Lehodcy Lucien, lieutenant, infanterie 71, fracture fémur
gauche, balles jambe droite et cuiase gauche, jambe
gaueue raide.
Roland Inné, lieutenant, infanterie territoriale à, balle ro-
tulp droite, jambe raîde et raccourcie, rhumatismes.
d'Abovill, capitaine, infanterie 117, fracture fémur, mala-
ladie de cœur.
^ïhomn* Nicola?, lieutenant, infanlerie iftû, éclat d'obus
jambe gauche et poitrinaire.
Cunjbii Pj.nl, lieiilfnan.1, infanterie 3, jambe gauclve ampu-
tée et perte du nés.
Sk»i; l'IuUupe, lk-ulevant, tirailleur sénc^aluia 2, rende
gnitf-W raide. a
Huïikilitii! Auguste, Meolfliffltti infanterie iC'i, troubles
msniQiix.
Rt>f Ikjiu, (o/i,Tf,an(jat:l, infanterie cokiBule 2, balle ob-
ditf.it h.
Begon Prr,v-Marie, artillerie lorril&hile ai, troubles men-
Laroche Thomas, infanterie 334, troubles menlaux.
Malgouryres Henri, infanterie a4o, troubles mentaux.
Peyrichan Félix, infanterie i55, troubles mentaux,
Quinart Alfred, infanterie, troubles mentaux.
Grimaux Henri, sergent, infanterie 287, troubles mentaux.
Wîlbert AJbcct, chauffeur, troubles mentaux.
Lecannc Louis-Marie, infanterie â8, troubles mentaux.
Reynouard Edouard, génie 1, troubles mentaux.
Baud Jean-François, iufaa-ttirie 203, troubles mentaux.
Vaissiere Hippolyte, zouaves k, troublvs mentaux.
Pérardel Charles, infanterie ag4, balle intestin.
Colin Prosper, infanlerut 17, pleurésie.
Lépron Théophile, infanterie 68, tuberculose.
Boisseuil Jean-Baptiste, caporal, infanterie 3o8, pouce droit
blessé.
Coussy Antoine, infanterie a5o, éclat d'obus main gauche.
Iîatguzère Jean, infanterie 1a, fracture jambe gauche.
Josset Marcel, hussard- 3, fracture cuisse et blessure genou.
Masson Eugène, infanterie 119, fracture cuisse,
lîeuzard Eugène, infanterie n5, éclat d'obus bras gauche.
Joussei Corleani, sergent, infanterie i3i, fracture jambe
droite.
Salimoji Fernand, infanterie 11, balle genou gauche.
Dcstoi^tbes Jean, infanterie 1, balles cuisses.
Kéransrall Jean-Baptisle, infanterie r, balle jambe droite.
Duver^er Josej'i, infanterie coloniale 1, balle cuisse gauche
Iiuel Pierre, infanterie 89, jambe droite paralysée.
Gai lis Gaétan, infanterie 311, maladie de cœur.
Longuet Charles, infanterie a5i, fracture cheville gauche,
genou rmde, blessure mollet droit.
TaupHi Lucien, infanterie 47, balle hanche gauche et pied
parai yeé.
Mirmee George», infunlcric t\&, fracture» hanche gauche et
tibia.
Billi-mard François, arlihVrie colonial* 3, halles cuisse gau-
che et genou droit.
Potin Charles, infanterie i3i, fracture cuisse droite.
Mathieu CanciUf, infanterie coloniale -3, fracture genou g.
l)ef:iye Jeau-Bitpliste-, infanterie 03, jambe gauche ampwt.
B$th«tsard Fera**/]; infanlerie 40, fmetnre jambe gauche,
llpjuapd Louw, infanterie n3, jambe gauche paralysée.
Savsset nené-, infester» i3i, érlot d'obus jambe gauche.
HnTrrfaM Ceoige», ir,fa-nterie coloniale ^3, fracture tibia dr.
ifowald' Michel, capoinl, infant. 3i, fracture bras gauche.
Castaîng Marc, infanterie ao, balle épaule gauche et bru
paralyse.
Taconne Eugène, infanterie 63, balles cuisse droite, main
droite et épaula gauche, tuberculose.
Marié René, infanterie 36, balle cuiase gauche.
Waroquier Auguste, caporal, infanterie 84, bras gauche pa-
ralysé.
Nolliûre Joseph, infanterie i3o, bras gauche paralysé.
Jan Ange, infanterie terrilor. 85, fracture jambe gatiche.
Guihur Pierre, infanterie 85, fracture cuisse gauche.
Lamoureux Georges, infanterie ifio, fracture genou droit et
genou raide.
Rocher Marcel, infanterie a4, biai gauche paralysé.
Royer Ernest, infanterie 5, balle poitrine.
Lamy Méduic, caporal, mitrailleur 36, bra* gauche ampulé.
FUta Jean, infanterie 11, mains blessées, doigta amputés.
Ralagué Antoine, mitrailleur 11, bras gauche paralysé et
tuberculose.
Moreau Ferdinand, infanterie 307, fracture bras gauche et
main- paralysée.
Soussotte Paul, infanlerie 4g, bras gauche paralysé.
Lebeeu Paul, infanterie 39, fracture^heville.
Bmgevin Edmond, infanterie territoriale 11, éclat d'obus
pied droit.
Dumouchel Henri, artillerie ï, tuberculose.
Wanty llermand, infanterie tciritorïale 4, fracture cuisse
droite.
Lebcau Achille, infanterie territoriale 4, fracture jambe dr.
Le Grand Yves, infanterie 11C, fracture cuisse droite.
Gihnult Michel, infanterie i-ja, balle cuisse et opération 1
la tête.
llalga-nd Joseph, infanterie 65, fiacture cuisse gauche.
Mouillât Jean, infanterie 4^, fracture cheville gauche et
genou raide.
Lévê-quc Jean, infanterie 64. fiaclure cuisse et bras raide.
11 user Ikuri, brigadier, dragons 4i /raclure triple jambe
droite.
Belhouard Ferdinand, infanterie 46, fracture jambe gauche.
Kergus Adrien, infanterie. 45, jambe droite amputée.
Bogaa Alpltonse, infanterie 33, jarobo droite amputée.
Avril Louis, infanterie i36, jambe gauche amputée.
Jouanel Joseph, aouaves a, jambe ga,uche amputée.
Cosquet Jean, infanterie 4S, jambe gaucho ampulcq.
Richard Edmond, caporal, infanterie 115, fraetava cuis»*
gauche
Léveqirc Léon , infanterie 5,-jambe gauche'paralysé*.
Antonena Martin, louaves a, jambe droite amputée.
Clolue Alexandre, artillerie 7, jambe gauche amputée.
Gauthier Joseph, infanterie 70, jambe gauche amputée.
Perrin Alexandre, infanterie 4i, jambe droite amputée.
Lanoa Kisgène, infanterie i5i, jambe*paralyses*.
Godard Félix, infanterie territoriale a4, fracture cuisse el
genou raide.
Àmad Chéri, infanterie terrilorie-te 7, jambe gauche amp.
Leforesticr Aristide, infanterie i36, jambe droite amputée
Glédel Jean, infanterie i3(î, jambe gauche amputée.
Masnon Eugène, infanlerie jambe gauche amputée.
Jourdan Louis, caporal, infanterie 36, balle t5te et coté p*
ralysé.
Parrain Paul, infanterie i36", "hanche gauche démifle
Co&tets Jean, infanterie 18, balle jambe droïte.
Dupany Félix, infanterie 57, balfé hanche gauche.
Pétition François, infanterie 34, balle jambe gaucho.
Paulle Louis, infanterie i5i, perte conde gauche et cr
paralvsée.
Rivet Pmsper, infanterie 77, cuisse amputée.
Robin Pierre, infanlerie 336, pied gauche1 paralysé
Provin Albert, infanterie 110, éclat d'obus jambe.
Fournier Léon, infanterie i45, balle jambe gauche.
Castelain Henri, infanterie i45, balle cheville gauche.
Duprat Joseph, infanterie 18, balle jambe gauche.
Henncquin Louis, infanlerie 67, balles cinsne et rat&H fol
nierc.
Dcrome César, infanlerie ia5, balle cuisse droite.
Poyet Eugène, chasseur à cheval S, balle cuisse gauche.
Plantadit Auguste, infanterie 126, fractures jambe cl bras
gauche.
Prat Paul, infanterie 53, fracture hanche gauche.
Valloiie Camille, zouaves 3, jambe paralysée.
Vidcheinc Edouard, Infanterie 36a, fracture bassin.
Thiébaut Albert, brigadier, artillerie 26, balle vessie et tu-
berculose.
Dcgarre Charles, infanterie ia8, balle main gauche.
Courtcsolle Paul, infanterie 43, fracture cuisse droite.
Louis Jean Ferdinand, infunlerie 169, jambe droite ampul
(A suivre.)