GAZETTE
peu exacts des pertes ennemies. Or ce n'est pn» le cos des
Français qui, loul compte fait, ont perdu jusqu'à ce jour
un terrain HM notable autour de Verdun. On remarquera
que c'est toujoun quand le* Allemands progressent sur un
point que lei communiqués français leur infligent dci pertes
terriMes. Or, c'est «lors précisément que les Fiançais ne
disposent d'aucune donnée exacte I
Un critique militaire français, le général Vcrranx, avoue
d'ailleurs, dons 1' « Œuvre » du >5 avril, son scepticisme à
l'égard de cea é\«luation» fantaisistes. 11 écrit :
« J'ai toujours (té d'avis qu'il fallait être tri» sobre dans
ces estimation».
II Taul se méfier dea impressions des combattants, mau-
Tais estimateurs, à coup sûr. dans l'ambiance du champ de
bataille, et, ensuite, portés a l'exagération quand ils en
reviennent. De deux cadavres superposés, on a vite fait
■a monceau.
Les chefs d'un grade un peu élevé, qui pourraient juger
la situation plus froidement, ne voient qu'un coin très
restreint du champ de bataille, et sont réduits à s'en rap-
porter aux appréciations de leurs subordonnes. »
Ce qui devrait d ailleurs rendre mélianl le plus crédule
lecteur de la presse parisienne, c'est la liés simple considéra- *
tion qu'un commandement tant soit peu capable ne saurait''
persister a conduire aveuglement ton armée il oct h anéan-
tissement certain » qui semblerait inévitable, si let jour-
naux français disaient la vérité! L'armée allemande est dans
l'heureuse situation d'occuper de solide» positions en terri-
toire ennemi. Lea opérations qu'elle entreprend ne lui sont
pat imuoséwa par l'ennemi. Elle en garde l'entière initiative.
Il est donc peu probable — n'est-ce pas ? — qu'elle persiste
à marcher d'hécatombe en hécatombe, et a subir des pertes
a hors de proportion ■ a\ec ses gains, riait que pour faire
plaisir aux journaliste.» de Pans !
Cette dernière légende officielle française, que le simple
bon MM suffit à détruire, vient d'être réfutée dans un exposé
de l'officieuse k ftorddentsche Allgcmeme Zeitung i où il
est dit entre autre :
k Lci articles consolateurs, consacré» par la presse fran-*
çnisr aux sucres allemands devant Verdun, appuient iur les
prétendues m pertes formidables m dont ils auraient été
payés. On ose même prétendre ci et I* que le général Pélam
attirerait sagement l'ennemi d'une position à l'autre, pour
lui causer U plus de perle* pussibU. (I) Le non-sens de cette
affirmation cat évident. On pourrait, 4 la rigueur, l'admettre
si le chef français uvail au moins réussi a maintenir tes
position». Alors on pourrait accepter comme un moyen
d'épuisement la tactique consistant & laisser attaquer tant
cette l'advenaire, en lui infligeant de» pertes sanglantes.
Mais il est évident que le premier devoir de la défense, c'e»t
de maintenir lot positions menacées. Lne défense dont le
but suprême ne aérait pat celui-ci, ne serait qu'une farce.
Rien n'eat donc plut caractéristique pour la titualion diffi-
cile, où te trouvent le» tignea françaises devant Verdun et
ceux qui sont chargé» de uier et de voiler celte situation,
que pareilles inventions insensées. »
La « Norddeutsche A lige même n a donc raison de con-
clure en disant que, plus on aura abusé du mensonge pour
soutenir l'illusion, plus grand et plus terrible sera la catas-
trophe, quand lt vérité apparaîtra.
fM
La Chambre a adopté la proposition de M. André Hon-
norat, tendant i avancer l'heure légale, modifiée par un
amendement de M. Breton.
La proposition de M. Uonnorat tendait à faire décider
par la Chambre cette modification. ,
L'amendement de M. Breton, auquel t'était ralliée la
commission, autorise simplement le gouvernement h cha
ger, par décret, l'heure loyale.
Voici le texte adopté par la Chambre :
n Jusqu'à la fin de l'année, où sera signé le Irnïté de paix,
l'heure légale Dxée par la loi du g murs ifji/i pourra être
modifiée par un décret rendu en conseil des ministres. »
Ce tcxle ne fut adopté qu'après deux longues heures de
discussion presque violente. C'est l'amiral Bienauné qui, toul
en approuvant le* idées d'économie de. M. Uonnorat, a com-
battu le projet. M. Pumlevé, ministi-e de l'instruction pu-
blique, o, par conlre, soulenu vivement lo projet Honnorat-
Breton :
—■ Il y aurait avantage à décaler la vie citadine d'une
heure pendant les long» jours. La proposition de loi permet-
trait de réaliser ce résultat et la population n'en éprouverait
aucune gene.
La réforme a été longtemps discutée en Angleterre.
Af. Chansatng. — Lllo a été déchirée stupide i la Cham-
bre des communes par des esprilt très judicieux.
M. Paintevé. — file a été déclarée admirable par de» es-
prits non moins judicieux.
M. Puech. — A-t-on accepté en Angleterre 'la motion
qu'on nous propos ?
Af. Patnlevi. — Elle a été votée en seconde lecture, mail
elle n'a pas abouti. Cette réforme a moins d'importance pour
l'Angleterre qu'elle n'en a pour la France.
Il semble pourtant que la France est encore souverain»
de ses décidions et n'a point besoin d'avoir la permission an-
glaise, ce que AI. Puech oaraft avoir oublié.) Noua donnons
le compte rendu de celte séance intéressante, où tous le»
partit se trouvaient sens dessus-dessous, d'après l«
n Journal n :
M. Poinlevé a confirmé ensuite les dires de la commis-
lion, k savoir que l'économie réalisée serait au moins de 5o
millions, et qu'en facilitant un meilleur emploi du charbon,
elle- permettrait à des usinée électriques, qui ne le peuvent
actuellement, de fournir aux ateliers qui travaillent pour la
défense nationale la force motrice qui leur manque.
Ecartant le côté scientifique do la question pour n'eu exa-
miner que le point de vue économique, il o montré que l'ar-
tifice constitue par la proposihun devait être complété par
d'autres mesures d'administration ou de police : I
n La plu» grosse économie serait réalisée sur l'éclairage,
familial.
n Etant entendu que cette réforme serait destinée à
s'ajouter à d'autres mesures qui t'imposeront avant la fin dt
la guerre, quelle objection y a-t-il a ce qu'on réduise d'un*
heure par jour la dépense de lumière P
« Les compagnies de chemint de fer, que la gouverne-
ment a consultées, ne sont pat très émues de l'éventualité du
changement d'heure.
« Pour la télégraphie internationale, on constatera sim-
plement une avance d'une heure dans lea transmissions.
« Il rctle une dernière difficulté, celle qui tient au fait
qu'une partie de la population urbaine ou tuburbaine te 1èr»)
avec le soleil. Il faudra prendre des précaution» pour que
cette population ne soit pat contrainte de se lever à la
lumière.
« La proposition, adoptée avec let préoautîoni que j'ai
indiquées, entraînerait des avantages d'économie et d'hy-
giène. (Applaudissements.) »
La cause, après ce discours, paraissait gagnée, et la
Chambre ne demandait qu'à voter.
Mais elle a dû entendra, M. Déguise demander le rejet pur
et simple de la proposition, et M. Chastaing, qui a reproché
au projet de n'avoir ni le mérite de la nouveauté, ni celui
de l'économie.
A partir de ce moment, la Chambre t'est montrée tria
agitée, et c'est au milieu du bruit que M. Chastaing a re-
proché à set collègues les floli de lumière artificielle qui ea
déversent tur eux :
« Alors que nous ne pouvont pas régler notre lumière.
AROENNES
-ons-nous avoir 1k prétention de légiférer pour la France
'-«s } »
ditcussioa s été cnl'm close, et le renvoi, à la commit
sioirrepousȎ par jt>7 von <onlc III.
Mou l'amiral Bieniiimé a reparu avec le contre-projat
suivant :
u Le gouvernement prendra, par voie de décrets ou d'ar-
rêté», toutes mesures utiles, en vue de ut meilleure utilisa-
tion économique de* ressources nationales, pour réglementer
les consommations tant publiques que privée», notamment
en ce qui concerne les produits ou matières premières pro
venant de l'étranger, a
Une discussion de» plus confuses s'est alors engagée.
La commission teceptuit le contre-projet, niai» comme
complément de la proposition Uonnorat.
L'amiral tenait a tnire voter d'abord son contre-projet,
qu'il entendait du resta substituer tu texte de la commission.
De part et d'autre, ou invoquai! le règlement.
Finalement, le contre-projet a été disjoint par 209 von
contre 17a et renvoyé I lt coinmiision, el la proposition
Uonnorat, modifiée comme il Ht dit plus haut, a été adoptée
à main levée.
Pourvu que le Sénat ne fasse plut d'opposition, le gou
vernement est donc u maître de l'heure » Ajoutons que
l'introduction de l'heure d'été est fort probable pour les pujs
scandinun's. En Hongrie, c'est certain. Ln effot, le « Jour-
nal officiel » publie un décret avançant d'une heure
le temps légal du 1" mai au 3o septembre.
EN FRANCE
LE PROBLEME DU COMMANDEMENT.
A la suite de la discussion sur le commandement et le
rajeunissement de» cadre*, qui a eu lieu dernièrement k la
Chambre (voir au n* 176 de la « Gaiette n), kl. Abel Favre,
députa, a présenté une proposition de résolution, aine!
conçue :
« La Chambre invite le gouvernement à user largement
et d'urgence du droit que lui confèrent les lut du 11 avril
i83i, 16 février îgia et ao mars iqi5, de mettre à la retraite
d'office ou de faire passer au cadre de. réserve tous let offi-
ciers jugés inropable» d'exercer un commandement aux ar-
mées. »
L'exposé de» motifs, dont t'accompagne la proposition,
ett intéressant. Vu let énergiques précisions qu'il contient,
le journal français auquel bout empruntons ces délailt, n'a
pu le citer en entier. Mais en voici quelques passages :
« Les fonctions publiques ne sont pat faites pour ceui
qui les oeeupent, mtit exclusivement pour te service de la
dation.
a Tout homme qui, à une heurt quelconque de sa vie, ett
incapable physiquement ou intellectuellement de remplir
utilement sa fonction doit être mit à l'écart et remplacé
tant faiblesse.
« Le maintenir pour quelque motif que ce soit, si haut
placé qu'il soit, est une faute lourde k la charge de ses chefs,
puisqu'il y a préjudice porté à l'intérêt général, préjudice
d'autant plut considérable que la fonction est plus élevée, s
La « Bataille » précise ainsi la portée de cea lignes :
0 D ne s'agit point là, on le conçoit, d'une accusation
d'inctpacité lancée conlre tout let chefs qui, depuis bientôt
deux ans, mènent la lutte pour le salut du payi. Mais qui
oserait nier que vingt-deux mois d'une effroyable guerre
n'ont point amoindri" la rétiltanoe physique ou les moyens
intellectuels de tel ou tel officier qui te fait vieux ?...... »
Nous laissons à nos lecteurs le soin de deviner quel ett
' la chef dont il s'agit principalement dam cette résolution,
comme dans toute» lé» diarusaion* qui ont en Hen i ce sujet.
3« Avril 191B
Le journal cité écrit encore 1
u Au premier plan de» grande* el terribles leçons que
nous inflige la guerre se trouve calle du commandement...
11 [loui le disions au tenlnuain du vote de la Chambra
les événements sont plu» fort* que les hommes ; il f:nidn>
bien qu'on n'attaque au problème qui met en jeu la vie d'
la nation. »
LES FAUX AMIS DE L'ISLAM
Le journal parisien «L'Œuvre» du ab janvier roiB
a publié l'article que voici ;
A propos de no» articles lui
1 Amitié» musulmanes m, nous 1
Etoile rouge u et les
■n* l'article suivant :
Nous sommes, k Tunis, quelques musulman» qui avons
lu I irhcle I' 11 Etoile muge u puni iinn» * L'CEuvre du r«
janvier dernier. iNotii hvoiip également prit connaissance d«
premier numéro des n Amitiés musulmans» », qui nous don-
nent ce conseil ; n Méfier.-vona des faux ami», »
San» trop chercher, nou» avoni découvert que lea faux
amis de l'Ulam sont ceux qui s'efforcent de ridiculiser notre
religion en inaugurant, en plein boulevard, des caricatures
de mosquée» que tes journaux pnii'liiiuent u srnénagée» "t
décorées avec rusmcoup de gunt », Cela signifie qu'elle» sont
meublées de torchère* syrienne.*, de leiupea turquas modes--
nivVa k l'aide d ampoule» électriques, el des mille «t un bi-
brlots de brir-l-hrac oriental que l'on peut se procurer dans
le* bazars des toukt tunisiens Le» •raie» mosquées, celles
dont I entrée est interdite am non musulmans, sont dépouil-
lées di tout ce qui est susceptible de distraire les yeux dea
tidètes, tandis que leurime s'élève ver» le Martre des Monde».
Nous somme* persuadés qu'il n* viont i l'Idée d'aucun
croyant sincère d'sller prier en ce* locaux, simples attrac-
tions exotique* offerte» i U badamtone parisienne Pour at-
tirer le public eu leurs mosquée» profane», las faux unis sW
l'Islam se sont procuré de* auteur*, el dernièrement, afin d»
célébrer Ir mariage d'un interprète arabe avec une uudi-
neUe, ils ont organisé une pompeuse cérémonie cueillie dans
un rituel imaginaire.
lit se aonl fait expédier quelques derviche», recrutés
Allah tait comment, et les ont intronisés preHret mnhomé-
tant. lit n'ign MA pourtant pas que l'Idée cléricale est
essentiellement nu 11 -musulmane, que I' m Imsm 11 lui m>ine
n est point un priHre, qu'il peut être rsmpttré, en ni*' d'ab-
sence,, par le premier venu parmi les assistants, puisque tes
fonction» consistent simplement k rentier ias eouiwtca k
haute et intelligible voix. Point d'étjlise d»tv aotre religion
les cidis, les mufti», le cheikh et nlam lui-même, ne aorrt
que des légistes et n'ont aucune autorité sur lea fidèle».
Mai», pour le» besoin* de leur ahiurdt politique culo-
niale, le» faux amis de l'Ulun veulent nous imposer un
clergé. Si, un jour, leur» louches manœuvra réussissaient,
les crovanlt en seraient quittes poui prier, chez eux el les
frocardi officiel» se trouveraient condamné» t exécuter leurs
simagrées devant le» colonne» riw mosc^éssi désertes.
Parmi le» faux ami* de l'Islam, H faut ranger les politi-
ciens qui ont voté un crédil de cinq nsHt mitl* frenrs po*»r
construire deux 11 fondnuhs », n la Mcc.qm.*, sachant fort hk-n
pourtant que le gouvernement tau m- larseen pat éVTdt-r
cm liotellerie*. 5'ils voulaient tinc-èreinent faire ceuvre pie,
lia devraient plutôt veiller i a- que i'-s pèlerin» qui te ren-
dent aux lieux laints ne soient pas entassés, comme du bé-
tail, en d'infects bateaux et à oc qu'ils ne soient pas molest**
par l'équipage durant la traversée.
Faux omis de ITsIam également les dirigeants qui se pro-
posent ds nommer eu/memes quatre délégués indi^nei
Parmi les soldats français tombés er, captivité allemande, un certain nombre de blessés et de malades ont succombé malgré les soins dont ils lurent entourés. La « Gatette i
continue a publier la liste de ces victimes du devoir. Un certain nombre de ces décédés s'étant toutefois trouvés lors de leur capture dans un état rte farbless© exeîunrtt
toute possibilité de lea interroger, il n'a pas été possible d'établir exactement leur identité. Daas ces cas la « Gazette » publiera les donaées (matricules, etc.) qu'il aura été
possible de recueillir. ,
LISTE N" 22 DE PRISONNIERS DE GUERRE FRANÇAIS DÉCÉDÉS DANS LES HOPITAUX ALLEMANDS
WITTENBERG
Bernard Jean, chasseurs 91.
Beuriot Maurice, Sotte vil le-Ics-Roucn (S.-Inf.), hussards 3.
Blieeq Fortuné, Mons-Bauber (Somme), infant, territ. i«.
Braquet Jean, Ancilhnn (Hautes-Pyrénées), infant. 83.
Bretsche Jean, Notrc-Darnc (Landes), irifanterie 88.
Caillet Charles, Amiens (Somme), formation n'ayant pu
être établie.
Chavaunes Georges, Manthore-CIermont, infanterie- ijo.
Chameau Sylvain, Montcnet, chasseur» alpins 11.
Chevalier Louis, Boussc (Sarthe), infanterie io4.
Clément I/onard, Paris, infanterie ga.
Golias Jean, Touloid-Turellï, infanterie i^8.
Common Philibert, bataillon de mitrailleurs 21.
Conduchcl Pierre, Grigourac-Sainl-Deni», uifcnterie çj.
Cordoitnes Gaston, Fives-Lille (Nord), Infanterie 137.
Derbréc Pierre, Saint-Germain (Mayenne), infant, terril. a6.~
Duplomb Jean-Marie, Planjoy (Loire), chast. alpins 61.
Fcrtillet Françoli, Saint Ma lo (Illc ct-Vilaine), infant, a/17.
Gosschn .Ïean-Baptisle, AircI (Martche), infanterie i36.
Gousseau Pierre, Pary (Nièvre), infanlerie 69.
Guilloi» Frédéric, Amien» (Somme), infant, territoriale i^,
Ha\ard Henri, St-Sauveur (Kure-et-Loire), infanterie roi.
Hirschy Louis, Paris, infanterie 38.
Jobert Emile, La Chapelle-Monthodon (Aisne), inf. 89.
Labié Jean, Pallard (Garonne), infanterie ao.
Lefage Jean, infanterie 30.
Larde Amédée, Herlincourt (Pas-de-Calais), inf. îerrit. 16.
Lecadre Louis, Passy (Paris), infanterie 69.
Lefèvrc Albert, Linsal, infanlerie territoriale 1.
Lejeiiue Jules, Poisy (Haute-Saioie), infanterie C9.
Lenfle Haymnnd, Amiens (Somme), infanterie 12.
Lenglé Léon, Saint Amand, formation n'ayant pu être
établie. .
Loriot Krnest, Pari», infanterie 26.
Lubra Jules-Charles, Magenta (Marne), infanterie 39C1.
Mignon Kdmond, Héiouville (Oise), infanterie 11.
Pcrluly Eugène, Renage (Isirc), infanterie 69.
Poilprc Crncst, infanterie io3.
Privai Charles, sergent, infanterie 7.
Bodier Denis, Saint-Christophe, 'ohaiteurs 11.
Rossignol Louis, Saint-Samson (Sarthe), infant, territ. a8.
Toubrel Fernand, Saint-Servan (Illc-cl-Vilaine), médecin,
formation n'ayant pu être établie.
Trinquardt Alfred, Paria, infanterie 69.
Trilschlcr V., Kerfeuteun (Finistère), médecin, inf. col.
Turpin Emile, St-Herblain (Seine-Inférieure), infanlerie A4>
L'uni Emile, Parîa, infanterie territoriabj i/t.
Vanbasch Lucien, infanterie 81.
Vandamme Louis, Lille (Nord), infanterie 3/j8.
Vflbert Jules, Rubempré (Somme), formation n'ayant pm
êlre établie.
WORKS
Bonté Léonard, Marcq (Nord), infanterie 337.
Coulomb Antoine-Marins, Six-Fours-(Var), infanterie ni.
ZOSSEN
Aiboudc Ben Mohamed, Fizoui (Algérie), tirailleurs 5.
Amiot Hippolyte, Cherbourg (Manche), caporal, infant. rô3.
Amard Théophile, Senlis (Oise), artillerie t.
Arreslat Pierre, Capdrot (Dordognc), infanterie 136.
Bargue Antoine, Compreïgnac (Huule-Vicnne), infant.-a38<
Belaidi Salah, Conslantinc (Algérie), cap., tirailleurs 3.
Bertrand Clurle», Paris, infanterie coloniale ai.
Binet Léon, Paris, infanterie 367.
Boquet Pascal, Auligny (Seine-Inférieure), caporal, inf. 139,
Brau Victor, Bèfres (Pyrénées), infanterie coloniale 3.
Brtizew Jean, Fargnes (Lot-et-Garonne), infanterie 11,
Cabo Tonhim, infanterie 78.
Caillaud François, Saint-Viaud (Loire-Inférieure), inf. i3^.
Caion Albert, infanterie territoriale 10.
Chuquet Alfred, Sauhrigitcs (Landes), infanterie lig,
Darccl Malhurin, Quessoy (Cotes-du-Nord), infanterie 71,
Dtulel Auguste, Poix (Marne), infanterie 160.
Desseaux, Ma comme (Seine-Inférieure), infanterie 3g.
Driza Ziadc, Alger (Algérie), spahis 3.
tirouai Y\cb, Le FaonSl (Morbihan), infanterie 163,
Dumonllieil Jo?eph, CIiileuu-Frosuc, infanterie 27^.
Durand Edouard, infanterie 3o6.
Fayoulcl Georges, Paii«, infanterie 11-.
Gerhirdi François, Toulon (Var), brigadier, chas, à chev. ai.
Géneni Louit, Lille (Nord), infanterie a.
Giard Mariu», Certier-Ie-Petit (Oise), infanterie 3g.
Girano Pierre-Mari», infanterie 3i6.
Grafteaux Alphonse, Deville (Ardennes), infant, territ. {B.
Granjon Auguste, Baugaignclef (Loire), infanterie 398.
Guilloux J.-B., Hontertelot (istorbihan), caporal, inf.
Hammich Ben Tahar, Moillot-Conitantine (Algérie), tir. I.
Herni Cher Ben Bou Henni, Matagenea (Algérie), tîrall. s.
Jacquin Emile, Chembéry (Savoie), infanterla i.'.o.
Jantn Louit, infanterie 1S0.
Kubert Julea, Hautmont (Nord), infanterie iq6.
Lcachi Ismal, Merouana (Algérie), tirailleurs 7.
Le Gorgu Raphaël, infanterie 119.
Le Lièvre Mathurio, Rohan (Morbihan), infanterie 3f6.
Le Pallec Malhurin, infanterie 116.
Lemonnter Paul, N«uviIle-en-Beaumont (Manche), inf. a5.
Le Sech Alcxii, infanterie ig.
Loric Marcel, Vannei (Morbihan), infanterie 6a.
Lucat Paul, Crwsville (Seine-Inférieure), infanterie 3ag".
Lucas Léon-Firmin, Cliponville (Seine-Inférieure), inf. if.
Mabrouk Ben El Hadj, Djamal (Tunisie), tirailleurs à.
Mahé Bemtrd, Vertaillei (Seine-et-Oise), infanterie 6a.
Massa Eugène, zouaves 11.
Mesguine Omar, Fedj ont Sallah (Algérie), tirailleurs 3.
Molat Remy, Brive (Corrèie), infanterie 78.
Mohamed Ben Lahiachi, Abda (Maroc), tirailleurs 3.
Morice Eugène, Neulliac (Morbihan), infanterie 3i8.
Moussaoui Mohamed, Akbou (Algérie), tirailleurs 7.
Petit François, Ladapayre (Creuse), infanterie* 378.
PcratLéon, artillerie 36.
Péquel Jean, Itraux (Ardennes), artillerie 45.
Philippart Auguste, Saint-Evron (Orne), infanterie io4.
Piel Lucien, infanterie territoriale 28.
Raudler Louis, L'Islc siir-Tarn (Tarn), sergent, infant. 3as.
Ricau Auguste, Aurient (Basses-Pyrénées), infanterie ta.
Richard Paul, Fngnon (Ardennes), inf.mterie 36i.
Sadieki, tu.. 7.
Salins Gabriel, Poligny (Jura), infanterie 'il.
Seghir Mohamed, Sousse (Tunisie), tirailleurs &.
Sonlat Jean, Tressillat (Creuse), infanterie 27S.
Thierry Jean, infanterie rj.
Tougard Charles, WatUnMlle (Seine-Inférieutn), infant %
Valsemay GuUlsume, Clorbec (Calvtdoa), infanterie 129.
Vin Paryi Florimond-Pierre lillefNord), infanterie 11g.
ZÀBERN
Baudoin Auguste, Rouvroy (Ardfiiiics), in'i nt colon 6.
Batin Arthur, Pierrefitte, infanterie !•»,
Bourboo Henri, Arpajon (Cantal), infanterie 93.
Brugiiregarde Henri, Charbreloche ^Puy-de-Dôme), inf.
Chapuis Louis, Baireguy (Côle-d'Orj, cha»». J pied 3
Châtelain Jean, Saint-Doulchnrd (Cher), infanterie g5.
Oelmaa' Jean, matricule : Carrasoonns, aSfi
Durbet^Philippe, Croix (Savoie), Infanterie cot->nin!e *.
Fosse Msrcel-G., 1* Possession ll.â h»,m ton), cap , mf. m
Gainier Georges, Huisse.au sur Mann > 1 Loiret), infant 39
Petitoollin Théoduie, Lacroix (Meuaej, infanterie 160.
Silvain Simon, Nevers (Ni^vrej Inlanttril W.
ZWEiBt* JtCXKN
Ardouin Jean-Maurice, PjuiII..i iJin ndr Inf eo!,-i|]
Barc Emile, Bcna*scy (Vienne), idfantrvtt n3.
Bernard Myrtil, Charroux (Vienn*), nifanUrie n3?
Borain Albert-Bcnoni, Le L it ,.u 'N-irdi, serpent, tuf
Bruneau Joseph, Somt-Lyc .Loud . jntastl ru- 76.
de Vilhet Jacques, Puymeia* ("saucHiac), mf irtlene jt
Gratsaut Jean, Puivert (Autle>. tarTsliterie io.
Jeannot Jean, Nevers (Kii-n*), infanterie af. "
Lansioux Constant Berlrj i' idi, infanterie 8^7.
Lelong Charles, Plombièn-* (Vot 1), nsfanteess n'
Lombard Georges, BuTerulIct fMeuse), infanlerh i5<'
Niceron Léon, infontcrie m
Nury Georges, Darbres (Ardèche), infanterie 58.
Plantiers André, Montpellier (lli'i.mitj, InTartterte 1"
Samama Pierre, Qrcnade fHaiiti f.î renne), infanterii! Ôt
ZVVÎCKAU \9.
Bellin Lnraul, Maigell (Saum el l u.iei, uif-mUiie 1B0.
Delerue Edouard, Lille (Nordt mfunterie territoriale a.
Mineboit Julien, Audruieq (Pas de Calai»), infanterie 8.
Peltier Adrien, Evreux (Eure), infanterie a36.
peu exacts des pertes ennemies. Or ce n'est pn» le cos des
Français qui, loul compte fait, ont perdu jusqu'à ce jour
un terrain HM notable autour de Verdun. On remarquera
que c'est toujoun quand le* Allemands progressent sur un
point que lei communiqués français leur infligent dci pertes
terriMes. Or, c'est «lors précisément que les Fiançais ne
disposent d'aucune donnée exacte I
Un critique militaire français, le général Vcrranx, avoue
d'ailleurs, dons 1' « Œuvre » du >5 avril, son scepticisme à
l'égard de cea é\«luation» fantaisistes. 11 écrit :
« J'ai toujours (té d'avis qu'il fallait être tri» sobre dans
ces estimation».
II Taul se méfier dea impressions des combattants, mau-
Tais estimateurs, à coup sûr. dans l'ambiance du champ de
bataille, et, ensuite, portés a l'exagération quand ils en
reviennent. De deux cadavres superposés, on a vite fait
■a monceau.
Les chefs d'un grade un peu élevé, qui pourraient juger
la situation plus froidement, ne voient qu'un coin très
restreint du champ de bataille, et sont réduits à s'en rap-
porter aux appréciations de leurs subordonnes. »
Ce qui devrait d ailleurs rendre mélianl le plus crédule
lecteur de la presse parisienne, c'est la liés simple considéra- *
tion qu'un commandement tant soit peu capable ne saurait''
persister a conduire aveuglement ton armée il oct h anéan-
tissement certain » qui semblerait inévitable, si let jour-
naux français disaient la vérité! L'armée allemande est dans
l'heureuse situation d'occuper de solide» positions en terri-
toire ennemi. Lea opérations qu'elle entreprend ne lui sont
pat imuoséwa par l'ennemi. Elle en garde l'entière initiative.
Il est donc peu probable — n'est-ce pas ? — qu'elle persiste
à marcher d'hécatombe en hécatombe, et a subir des pertes
a hors de proportion ■ a\ec ses gains, riait que pour faire
plaisir aux journaliste.» de Pans !
Cette dernière légende officielle française, que le simple
bon MM suffit à détruire, vient d'être réfutée dans un exposé
de l'officieuse k ftorddentsche Allgcmeme Zeitung i où il
est dit entre autre :
k Lci articles consolateurs, consacré» par la presse fran-*
çnisr aux sucres allemands devant Verdun, appuient iur les
prétendues m pertes formidables m dont ils auraient été
payés. On ose même prétendre ci et I* que le général Pélam
attirerait sagement l'ennemi d'une position à l'autre, pour
lui causer U plus de perle* pussibU. (I) Le non-sens de cette
affirmation cat évident. On pourrait, 4 la rigueur, l'admettre
si le chef français uvail au moins réussi a maintenir tes
position». Alors on pourrait accepter comme un moyen
d'épuisement la tactique consistant & laisser attaquer tant
cette l'advenaire, en lui infligeant de» pertes sanglantes.
Mais il est évident que le premier devoir de la défense, c'e»t
de maintenir lot positions menacées. Lne défense dont le
but suprême ne aérait pat celui-ci, ne serait qu'une farce.
Rien n'eat donc plut caractéristique pour la titualion diffi-
cile, où te trouvent le» tignea françaises devant Verdun et
ceux qui sont chargé» de uier et de voiler celte situation,
que pareilles inventions insensées. »
La « Norddeutsche A lige même n a donc raison de con-
clure en disant que, plus on aura abusé du mensonge pour
soutenir l'illusion, plus grand et plus terrible sera la catas-
trophe, quand lt vérité apparaîtra.
fM
La Chambre a adopté la proposition de M. André Hon-
norat, tendant i avancer l'heure légale, modifiée par un
amendement de M. Breton.
La proposition de M. Uonnorat tendait à faire décider
par la Chambre cette modification. ,
L'amendement de M. Breton, auquel t'était ralliée la
commission, autorise simplement le gouvernement h cha
ger, par décret, l'heure loyale.
Voici le texte adopté par la Chambre :
n Jusqu'à la fin de l'année, où sera signé le Irnïté de paix,
l'heure légale Dxée par la loi du g murs ifji/i pourra être
modifiée par un décret rendu en conseil des ministres. »
Ce tcxle ne fut adopté qu'après deux longues heures de
discussion presque violente. C'est l'amiral Bienauné qui, toul
en approuvant le* idées d'économie de. M. Uonnorat, a com-
battu le projet. M. Pumlevé, ministi-e de l'instruction pu-
blique, o, par conlre, soulenu vivement lo projet Honnorat-
Breton :
—■ Il y aurait avantage à décaler la vie citadine d'une
heure pendant les long» jours. La proposition de loi permet-
trait de réaliser ce résultat et la population n'en éprouverait
aucune gene.
La réforme a été longtemps discutée en Angleterre.
Af. Chansatng. — Lllo a été déchirée stupide i la Cham-
bre des communes par des esprilt très judicieux.
M. Paintevé. — file a été déclarée admirable par de» es-
prits non moins judicieux.
M. Puech. — A-t-on accepté en Angleterre 'la motion
qu'on nous propos ?
Af. Patnlevi. — Elle a été votée en seconde lecture, mail
elle n'a pas abouti. Cette réforme a moins d'importance pour
l'Angleterre qu'elle n'en a pour la France.
Il semble pourtant que la France est encore souverain»
de ses décidions et n'a point besoin d'avoir la permission an-
glaise, ce que AI. Puech oaraft avoir oublié.) Noua donnons
le compte rendu de celte séance intéressante, où tous le»
partit se trouvaient sens dessus-dessous, d'après l«
n Journal n :
M. Poinlevé a confirmé ensuite les dires de la commis-
lion, k savoir que l'économie réalisée serait au moins de 5o
millions, et qu'en facilitant un meilleur emploi du charbon,
elle- permettrait à des usinée électriques, qui ne le peuvent
actuellement, de fournir aux ateliers qui travaillent pour la
défense nationale la force motrice qui leur manque.
Ecartant le côté scientifique do la question pour n'eu exa-
miner que le point de vue économique, il o montré que l'ar-
tifice constitue par la proposihun devait être complété par
d'autres mesures d'administration ou de police : I
n La plu» grosse économie serait réalisée sur l'éclairage,
familial.
n Etant entendu que cette réforme serait destinée à
s'ajouter à d'autres mesures qui t'imposeront avant la fin dt
la guerre, quelle objection y a-t-il a ce qu'on réduise d'un*
heure par jour la dépense de lumière P
« Les compagnies de chemint de fer, que la gouverne-
ment a consultées, ne sont pat très émues de l'éventualité du
changement d'heure.
« Pour la télégraphie internationale, on constatera sim-
plement une avance d'une heure dans lea transmissions.
« Il rctle une dernière difficulté, celle qui tient au fait
qu'une partie de la population urbaine ou tuburbaine te 1èr»)
avec le soleil. Il faudra prendre des précaution» pour que
cette population ne soit pat contrainte de se lever à la
lumière.
« La proposition, adoptée avec let préoautîoni que j'ai
indiquées, entraînerait des avantages d'économie et d'hy-
giène. (Applaudissements.) »
La cause, après ce discours, paraissait gagnée, et la
Chambre ne demandait qu'à voter.
Mais elle a dû entendra, M. Déguise demander le rejet pur
et simple de la proposition, et M. Chastaing, qui a reproché
au projet de n'avoir ni le mérite de la nouveauté, ni celui
de l'économie.
A partir de ce moment, la Chambre t'est montrée tria
agitée, et c'est au milieu du bruit que M. Chastaing a re-
proché à set collègues les floli de lumière artificielle qui ea
déversent tur eux :
« Alors que nous ne pouvont pas régler notre lumière.
AROENNES
-ons-nous avoir 1k prétention de légiférer pour la France
'-«s } »
ditcussioa s été cnl'm close, et le renvoi, à la commit
sioirrepousȎ par jt>7 von <onlc III.
Mou l'amiral Bieniiimé a reparu avec le contre-projat
suivant :
u Le gouvernement prendra, par voie de décrets ou d'ar-
rêté», toutes mesures utiles, en vue de ut meilleure utilisa-
tion économique de* ressources nationales, pour réglementer
les consommations tant publiques que privée», notamment
en ce qui concerne les produits ou matières premières pro
venant de l'étranger, a
Une discussion de» plus confuses s'est alors engagée.
La commission teceptuit le contre-projet, niai» comme
complément de la proposition Uonnorat.
L'amiral tenait a tnire voter d'abord son contre-projet,
qu'il entendait du resta substituer tu texte de la commission.
De part et d'autre, ou invoquai! le règlement.
Finalement, le contre-projet a été disjoint par 209 von
contre 17a et renvoyé I lt coinmiision, el la proposition
Uonnorat, modifiée comme il Ht dit plus haut, a été adoptée
à main levée.
Pourvu que le Sénat ne fasse plut d'opposition, le gou
vernement est donc u maître de l'heure » Ajoutons que
l'introduction de l'heure d'été est fort probable pour les pujs
scandinun's. En Hongrie, c'est certain. Ln effot, le « Jour-
nal officiel » publie un décret avançant d'une heure
le temps légal du 1" mai au 3o septembre.
EN FRANCE
LE PROBLEME DU COMMANDEMENT.
A la suite de la discussion sur le commandement et le
rajeunissement de» cadre*, qui a eu lieu dernièrement k la
Chambre (voir au n* 176 de la « Gaiette n), kl. Abel Favre,
députa, a présenté une proposition de résolution, aine!
conçue :
« La Chambre invite le gouvernement à user largement
et d'urgence du droit que lui confèrent les lut du 11 avril
i83i, 16 février îgia et ao mars iqi5, de mettre à la retraite
d'office ou de faire passer au cadre de. réserve tous let offi-
ciers jugés inropable» d'exercer un commandement aux ar-
mées. »
L'exposé de» motifs, dont t'accompagne la proposition,
ett intéressant. Vu let énergiques précisions qu'il contient,
le journal français auquel bout empruntons ces délailt, n'a
pu le citer en entier. Mais en voici quelques passages :
« Les fonctions publiques ne sont pat faites pour ceui
qui les oeeupent, mtit exclusivement pour te service de la
dation.
a Tout homme qui, à une heurt quelconque de sa vie, ett
incapable physiquement ou intellectuellement de remplir
utilement sa fonction doit être mit à l'écart et remplacé
tant faiblesse.
« Le maintenir pour quelque motif que ce soit, si haut
placé qu'il soit, est une faute lourde k la charge de ses chefs,
puisqu'il y a préjudice porté à l'intérêt général, préjudice
d'autant plut considérable que la fonction est plus élevée, s
La « Bataille » précise ainsi la portée de cea lignes :
0 D ne s'agit point là, on le conçoit, d'une accusation
d'inctpacité lancée conlre tout let chefs qui, depuis bientôt
deux ans, mènent la lutte pour le salut du payi. Mais qui
oserait nier que vingt-deux mois d'une effroyable guerre
n'ont point amoindri" la rétiltanoe physique ou les moyens
intellectuels de tel ou tel officier qui te fait vieux ?...... »
Nous laissons à nos lecteurs le soin de deviner quel ett
' la chef dont il s'agit principalement dam cette résolution,
comme dans toute» lé» diarusaion* qui ont en Hen i ce sujet.
3« Avril 191B
Le journal cité écrit encore 1
u Au premier plan de» grande* el terribles leçons que
nous inflige la guerre se trouve calle du commandement...
11 [loui le disions au tenlnuain du vote de la Chambra
les événements sont plu» fort* que les hommes ; il f:nidn>
bien qu'on n'attaque au problème qui met en jeu la vie d'
la nation. »
LES FAUX AMIS DE L'ISLAM
Le journal parisien «L'Œuvre» du ab janvier roiB
a publié l'article que voici ;
A propos de no» articles lui
1 Amitié» musulmanes m, nous 1
Etoile rouge u et les
■n* l'article suivant :
Nous sommes, k Tunis, quelques musulman» qui avons
lu I irhcle I' 11 Etoile muge u puni iinn» * L'CEuvre du r«
janvier dernier. iNotii hvoiip également prit connaissance d«
premier numéro des n Amitiés musulmans» », qui nous don-
nent ce conseil ; n Méfier.-vona des faux ami», »
San» trop chercher, nou» avoni découvert que lea faux
amis de l'Ulam sont ceux qui s'efforcent de ridiculiser notre
religion en inaugurant, en plein boulevard, des caricatures
de mosquée» que tes journaux pnii'liiiuent u srnénagée» "t
décorées avec rusmcoup de gunt », Cela signifie qu'elle» sont
meublées de torchère* syrienne.*, de leiupea turquas modes--
nivVa k l'aide d ampoule» électriques, el des mille «t un bi-
brlots de brir-l-hrac oriental que l'on peut se procurer dans
le* bazars des toukt tunisiens Le» •raie» mosquées, celles
dont I entrée est interdite am non musulmans, sont dépouil-
lées di tout ce qui est susceptible de distraire les yeux dea
tidètes, tandis que leurime s'élève ver» le Martre des Monde».
Nous somme* persuadés qu'il n* viont i l'Idée d'aucun
croyant sincère d'sller prier en ce* locaux, simples attrac-
tions exotique* offerte» i U badamtone parisienne Pour at-
tirer le public eu leurs mosquée» profane», las faux unis sW
l'Islam se sont procuré de* auteur*, el dernièrement, afin d»
célébrer Ir mariage d'un interprète arabe avec une uudi-
neUe, ils ont organisé une pompeuse cérémonie cueillie dans
un rituel imaginaire.
lit se aonl fait expédier quelques derviche», recrutés
Allah tait comment, et les ont intronisés preHret mnhomé-
tant. lit n'ign MA pourtant pas que l'Idée cléricale est
essentiellement nu 11 -musulmane, que I' m Imsm 11 lui m>ine
n est point un priHre, qu'il peut être rsmpttré, en ni*' d'ab-
sence,, par le premier venu parmi les assistants, puisque tes
fonction» consistent simplement k rentier ias eouiwtca k
haute et intelligible voix. Point d'étjlise d»tv aotre religion
les cidis, les mufti», le cheikh et nlam lui-même, ne aorrt
que des légistes et n'ont aucune autorité sur lea fidèle».
Mai», pour le» besoin* de leur ahiurdt politique culo-
niale, le» faux amis de l'Ulun veulent nous imposer un
clergé. Si, un jour, leur» louches manœuvra réussissaient,
les crovanlt en seraient quittes poui prier, chez eux el les
frocardi officiel» se trouveraient condamné» t exécuter leurs
simagrées devant le» colonne» riw mosc^éssi désertes.
Parmi le» faux ami* de l'Islam, H faut ranger les politi-
ciens qui ont voté un crédil de cinq nsHt mitl* frenrs po*»r
construire deux 11 fondnuhs », n la Mcc.qm.*, sachant fort hk-n
pourtant que le gouvernement tau m- larseen pat éVTdt-r
cm liotellerie*. 5'ils voulaient tinc-èreinent faire ceuvre pie,
lia devraient plutôt veiller i a- que i'-s pèlerin» qui te ren-
dent aux lieux laints ne soient pas entassés, comme du bé-
tail, en d'infects bateaux et à oc qu'ils ne soient pas molest**
par l'équipage durant la traversée.
Faux omis de ITsIam également les dirigeants qui se pro-
posent ds nommer eu/memes quatre délégués indi^nei
Parmi les soldats français tombés er, captivité allemande, un certain nombre de blessés et de malades ont succombé malgré les soins dont ils lurent entourés. La « Gatette i
continue a publier la liste de ces victimes du devoir. Un certain nombre de ces décédés s'étant toutefois trouvés lors de leur capture dans un état rte farbless© exeîunrtt
toute possibilité de lea interroger, il n'a pas été possible d'établir exactement leur identité. Daas ces cas la « Gazette » publiera les donaées (matricules, etc.) qu'il aura été
possible de recueillir. ,
LISTE N" 22 DE PRISONNIERS DE GUERRE FRANÇAIS DÉCÉDÉS DANS LES HOPITAUX ALLEMANDS
WITTENBERG
Bernard Jean, chasseurs 91.
Beuriot Maurice, Sotte vil le-Ics-Roucn (S.-Inf.), hussards 3.
Blieeq Fortuné, Mons-Bauber (Somme), infant, territ. i«.
Braquet Jean, Ancilhnn (Hautes-Pyrénées), infant. 83.
Bretsche Jean, Notrc-Darnc (Landes), irifanterie 88.
Caillet Charles, Amiens (Somme), formation n'ayant pu
être établie.
Chavaunes Georges, Manthore-CIermont, infanterie- ijo.
Chameau Sylvain, Montcnet, chasseur» alpins 11.
Chevalier Louis, Boussc (Sarthe), infanterie io4.
Clément I/onard, Paris, infanterie ga.
Golias Jean, Touloid-Turellï, infanterie i^8.
Common Philibert, bataillon de mitrailleurs 21.
Conduchcl Pierre, Grigourac-Sainl-Deni», uifcnterie çj.
Cordoitnes Gaston, Fives-Lille (Nord), Infanterie 137.
Derbréc Pierre, Saint-Germain (Mayenne), infant, terril. a6.~
Duplomb Jean-Marie, Planjoy (Loire), chast. alpins 61.
Fcrtillet Françoli, Saint Ma lo (Illc ct-Vilaine), infant, a/17.
Gosschn .Ïean-Baptisle, AircI (Martche), infanterie i36.
Gousseau Pierre, Pary (Nièvre), infanlerie 69.
Guilloi» Frédéric, Amien» (Somme), infant, territoriale i^,
Ha\ard Henri, St-Sauveur (Kure-et-Loire), infanterie roi.
Hirschy Louis, Paris, infanterie 38.
Jobert Emile, La Chapelle-Monthodon (Aisne), inf. 89.
Labié Jean, Pallard (Garonne), infanterie ao.
Lefage Jean, infanterie 30.
Larde Amédée, Herlincourt (Pas-de-Calais), inf. îerrit. 16.
Lecadre Louis, Passy (Paris), infanterie 69.
Lefèvrc Albert, Linsal, infanlerie territoriale 1.
Lejeiiue Jules, Poisy (Haute-Saioie), infanterie C9.
Lenfle Haymnnd, Amiens (Somme), infanterie 12.
Lenglé Léon, Saint Amand, formation n'ayant pu être
établie. .
Loriot Krnest, Pari», infanterie 26.
Lubra Jules-Charles, Magenta (Marne), infanterie 39C1.
Mignon Kdmond, Héiouville (Oise), infanterie 11.
Pcrluly Eugène, Renage (Isirc), infanterie 69.
Poilprc Crncst, infanterie io3.
Privai Charles, sergent, infanterie 7.
Bodier Denis, Saint-Christophe, 'ohaiteurs 11.
Rossignol Louis, Saint-Samson (Sarthe), infant, territ. a8.
Toubrel Fernand, Saint-Servan (Illc-cl-Vilaine), médecin,
formation n'ayant pu être établie.
Trinquardt Alfred, Paria, infanterie 69.
Trilschlcr V., Kerfeuteun (Finistère), médecin, inf. col.
Turpin Emile, St-Herblain (Seine-Inférieure), infanlerie A4>
L'uni Emile, Parîa, infanterie territoriabj i/t.
Vanbasch Lucien, infanterie 81.
Vandamme Louis, Lille (Nord), infanterie 3/j8.
Vflbert Jules, Rubempré (Somme), formation n'ayant pm
êlre établie.
WORKS
Bonté Léonard, Marcq (Nord), infanterie 337.
Coulomb Antoine-Marins, Six-Fours-(Var), infanterie ni.
ZOSSEN
Aiboudc Ben Mohamed, Fizoui (Algérie), tirailleurs 5.
Amiot Hippolyte, Cherbourg (Manche), caporal, infant. rô3.
Amard Théophile, Senlis (Oise), artillerie t.
Arreslat Pierre, Capdrot (Dordognc), infanterie 136.
Bargue Antoine, Compreïgnac (Huule-Vicnne), infant.-a38<
Belaidi Salah, Conslantinc (Algérie), cap., tirailleurs 3.
Bertrand Clurle», Paris, infanterie coloniale ai.
Binet Léon, Paris, infanterie 367.
Boquet Pascal, Auligny (Seine-Inférieure), caporal, inf. 139,
Brau Victor, Bèfres (Pyrénées), infanterie coloniale 3.
Brtizew Jean, Fargnes (Lot-et-Garonne), infanterie 11,
Cabo Tonhim, infanterie 78.
Caillaud François, Saint-Viaud (Loire-Inférieure), inf. i3^.
Caion Albert, infanterie territoriale 10.
Chuquet Alfred, Sauhrigitcs (Landes), infanterie lig,
Darccl Malhurin, Quessoy (Cotes-du-Nord), infanterie 71,
Dtulel Auguste, Poix (Marne), infanterie 160.
Desseaux, Ma comme (Seine-Inférieure), infanterie 3g.
Driza Ziadc, Alger (Algérie), spahis 3.
tirouai Y\cb, Le FaonSl (Morbihan), infanterie 163,
Dumonllieil Jo?eph, CIiileuu-Frosuc, infanterie 27^.
Durand Edouard, infanterie 3o6.
Fayoulcl Georges, Paii«, infanterie 11-.
Gerhirdi François, Toulon (Var), brigadier, chas, à chev. ai.
Géneni Louit, Lille (Nord), infanterie a.
Giard Mariu», Certier-Ie-Petit (Oise), infanterie 3g.
Girano Pierre-Mari», infanterie 3i6.
Grafteaux Alphonse, Deville (Ardennes), infant, territ. {B.
Granjon Auguste, Baugaignclef (Loire), infanterie 398.
Guilloux J.-B., Hontertelot (istorbihan), caporal, inf.
Hammich Ben Tahar, Moillot-Conitantine (Algérie), tir. I.
Herni Cher Ben Bou Henni, Matagenea (Algérie), tîrall. s.
Jacquin Emile, Chembéry (Savoie), infanterla i.'.o.
Jantn Louit, infanterie 1S0.
Kubert Julea, Hautmont (Nord), infanterie iq6.
Lcachi Ismal, Merouana (Algérie), tirailleurs 7.
Le Gorgu Raphaël, infanterie 119.
Le Lièvre Mathurio, Rohan (Morbihan), infanterie 3f6.
Le Pallec Malhurin, infanterie 116.
Lemonnter Paul, N«uviIle-en-Beaumont (Manche), inf. a5.
Le Sech Alcxii, infanterie ig.
Loric Marcel, Vannei (Morbihan), infanterie 6a.
Lucat Paul, Crwsville (Seine-Inférieure), infanterie 3ag".
Lucas Léon-Firmin, Cliponville (Seine-Inférieure), inf. if.
Mabrouk Ben El Hadj, Djamal (Tunisie), tirailleurs à.
Mahé Bemtrd, Vertaillei (Seine-et-Oise), infanterie 6a.
Massa Eugène, zouaves 11.
Mesguine Omar, Fedj ont Sallah (Algérie), tirailleurs 3.
Molat Remy, Brive (Corrèie), infanterie 78.
Mohamed Ben Lahiachi, Abda (Maroc), tirailleurs 3.
Morice Eugène, Neulliac (Morbihan), infanterie 3i8.
Moussaoui Mohamed, Akbou (Algérie), tirailleurs 7.
Petit François, Ladapayre (Creuse), infanterie* 378.
PcratLéon, artillerie 36.
Péquel Jean, Itraux (Ardennes), artillerie 45.
Philippart Auguste, Saint-Evron (Orne), infanterie io4.
Piel Lucien, infanterie territoriale 28.
Raudler Louis, L'Islc siir-Tarn (Tarn), sergent, infant. 3as.
Ricau Auguste, Aurient (Basses-Pyrénées), infanterie ta.
Richard Paul, Fngnon (Ardennes), inf.mterie 36i.
Sadieki, tu.. 7.
Salins Gabriel, Poligny (Jura), infanterie 'il.
Seghir Mohamed, Sousse (Tunisie), tirailleurs &.
Sonlat Jean, Tressillat (Creuse), infanterie 27S.
Thierry Jean, infanterie rj.
Tougard Charles, WatUnMlle (Seine-Inférieutn), infant %
Valsemay GuUlsume, Clorbec (Calvtdoa), infanterie 129.
Vin Paryi Florimond-Pierre lillefNord), infanterie 11g.
ZÀBERN
Baudoin Auguste, Rouvroy (Ardfiiiics), in'i nt colon 6.
Batin Arthur, Pierrefitte, infanterie !•»,
Bourboo Henri, Arpajon (Cantal), infanterie 93.
Brugiiregarde Henri, Charbreloche ^Puy-de-Dôme), inf.
Chapuis Louis, Baireguy (Côle-d'Orj, cha»». J pied 3
Châtelain Jean, Saint-Doulchnrd (Cher), infanterie g5.
Oelmaa' Jean, matricule : Carrasoonns, aSfi
Durbet^Philippe, Croix (Savoie), Infanterie cot->nin!e *.
Fosse Msrcel-G., 1* Possession ll.â h»,m ton), cap , mf. m
Gainier Georges, Huisse.au sur Mann > 1 Loiret), infant 39
Petitoollin Théoduie, Lacroix (Meuaej, infanterie 160.
Silvain Simon, Nevers (Ni^vrej Inlanttril W.
ZWEiBt* JtCXKN
Ardouin Jean-Maurice, PjuiII..i iJin ndr Inf eo!,-i|]
Barc Emile, Bcna*scy (Vienne), idfantrvtt n3.
Bernard Myrtil, Charroux (Vienn*), nifanUrie n3?
Borain Albert-Bcnoni, Le L it ,.u 'N-irdi, serpent, tuf
Bruneau Joseph, Somt-Lyc .Loud . jntastl ru- 76.
de Vilhet Jacques, Puymeia* ("saucHiac), mf irtlene jt
Gratsaut Jean, Puivert (Autle>. tarTsliterie io.
Jeannot Jean, Nevers (Kii-n*), infanterie af. "
Lansioux Constant Berlrj i' idi, infanterie 8^7.
Lelong Charles, Plombièn-* (Vot 1), nsfanteess n'
Lombard Georges, BuTerulIct fMeuse), infanlerh i5<'
Niceron Léon, infontcrie m
Nury Georges, Darbres (Ardèche), infanterie 58.
Plantiers André, Montpellier (lli'i.mitj, InTartterte 1"
Samama Pierre, Qrcnade fHaiiti f.î renne), infanterii! Ôt
ZVVÎCKAU \9.
Bellin Lnraul, Maigell (Saum el l u.iei, uif-mUiie 1B0.
Delerue Edouard, Lille (Nordt mfunterie territoriale a.
Mineboit Julien, Audruieq (Pas de Calai»), infanterie 8.
Peltier Adrien, Evreux (Eure), infanterie a36.