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https://doi.org/10.11588/diglit.2794#0230
1" Mal 1916
CEUX DD FRONT ET CEUX DE LU PRESSE
Le n Populaire du Centres du 18 avril a publié le pCUt article
tpia voici :
Les psychologues qui essaient dès maintenant, ou qui
tenteront plus'tard, de reconstituer les traits prineJpaux de
l'état d'âme des civil» et celui des soldats au front devront
no point se borner, dans leurs recherches, à feuilleter nos
grands quotidiens. A do très rares exceptions près — il
serait même facile de préciser — tous les organes a grand
tirage se sont évertues a nous représenter l'existence, lea
mœurs et le caractère de3 » poilus «■ t>ous un jour fantasma-
gorique.
Prenant pour << choses vécues ■■ toutes les calembredaines
et les sottes inventions de reportages inventés, de feuilletons
écrits les pieds dans les pantoufles, nombre de lecteurs se
sont Imaginés que la vie dans les tranchées était des plus
agréables. Les « boyaux n leur apparaissaient comme des
■alons où l'on causait des théâtres et de la mode, et où,
entre deux discussions philosophiques, l'on jouait à la ma-
nille lorsqu'on ne songeait pas à jouer quelque jour aux
Allemands imbéciles. Les obus et les marmites n'étaient
bons qu'a secouer le tympan, et c'est tout juste si on n'arri-
vait pas a les comparer aux » tonnerres » des coulisses dont
les enfants seuls peuvent s'efirayer.
Cette conception ilupide de l'existence des « poilus » a
d'autant plus gagné dans la crédulité des lecteurs que les
caricaturistes — jaloux sans doute des littérateur» de guerre
a tant la ligne — se sont plus 4 esquisser des silhouettes de
soldats grotesques pareil aux « Dumanet n et aux «> Pitou a
auxquels nous avaient habitués les -*cies des calés-concerts.
11 n'est point, dons le môme ordre d'idées, jusqu'à ces
dessins d'une indigence lamentable qui essaient de ridicu-
liser les Allemands erî les représentant en des altitudes d'un
mauvais goût attristant, qui n'aient contribué a répandre,
ces fâcheuses légendes.
De tels écrits et de telles images ne font point que contre-
dire a la vérité et offenser notre goût artistique. Ensemble,
récits et dessins traduisent une bassesse d'âme et une pau-
vreté d'esprit contre laquelle notre réélit fierté et notre sens
critique se doivent de protester hautement.
Ce n'est point relever le moral des avils ni exulter le
courage héroïque des « poilus » que de berner les uns par
des histoires hôtes à faire pleurer et de représenter les
autres bous des traits aussi proches de la vénlé que peuvent
l'être les ii capucinades " de certain académicien journaliste.
LA GAZETTE RÉGIONALE
LA GUERRE ET LE THEATRE.
Un correspondant français de Cille nous écrit :
Li guerre a eu sa répercussion sur le texte de certaines
pièces ; on en a exclu tout ce qui cite l'Allemagne. Dan»
tous les cas, c'est bien mesquin. Jugez de la faç"ii dont, à
Paris, ou » épure » jusqu'à Victor Hugo !
A la Comédie-Française, dans Ruy Blas, au deuxième
acte, au lieu de :
■ Pas un livre allemand, tout en langue espagnole >.
la Reine dit :
■ Pas un livre plaisant, tout en langue espagnole ».
Plus loin, la Reine a à dire :
f Quo aa suis-je encore, moi qui craina tous ces grands ■
■ Dans ma bonne Allemagne, avec me» bons parents >. ,
Elle dit maintenant, au dernier ver» :
< Loin d'ici, loin de tous, avec me» bons parents ».
Au troisième acte de VAventurière, Clorinde a à dire ;
■ Mon père Ulrich, n'est pas un bourgeois de Munich ».
Actuellement, Munich est remplacé par Madrid.
Et par suite le vers :
« Rien n'est plus naturel, chez un noble Allemand ».
devient celui-ci ; ,
#Rien n'est plus naturel chez un fier Castillan».
HAMMELBURG VBAYERN
(Prisonniers interne» cet temps derniers.)
(Suite.)
Morin Clément, Nozé <Orne}, Inf. territ 31.
Mouton Edouard, St-Mcnehould (Marne), inf. 303.
Moyaux Alphonse, Valencriennes (Nord), inf. 366.
Muet Ernest, GuerponU (Meuse), inf. 364.
Nartnl Louis, Paris, inf. territ. 31.
Navi-t Julien, Pas-St-Lhômer (Orne), inf. territ. 31.
Neveu Adrien, St-NIcolas-des-Bois (Orne), inf. territ. SL
Neveu Léon, Contest (Mayenne), Inf. 330.
Neveu Patrice, St-Germain-le-Guillaume (Mayenne), inf. 130,
Nésan Protais, Horpa (Mayenne), inf. 330.
Nicolas Albert, Saulmory [Meuse), Inf. 364.
Nikel Emile, Paris, sergent, inf. territ 31.
Nobis Eugène, Champsecret (Orne), inf. territ. 31.
Nobis Emile, Madré (Mayenne), inf. 330.
Normand Alexandre, Belléme (Orne), inf. 303.
Normand Charles, Paris, inf. 303.
Nourry Pierre, Retiers (Ille-et-Vilaine), inf. 330.
Olivier Georges, Chailloué [Orne), Inf. territ. 31.
Oriiont René, Bals (Ille-et-Vilaine), Inf. 303.
Pagnier Robert, Paris, cap., Inf. 303.
Patin» Edouard, Pré-St-Gervais (Seine), inf. 364.
Pamart Léonard, Quimalng (Nord), Inf. 364.
(Pannier Jean, Placé (Mayenne), lnî. 330.
Paquet Victor, La Roche-Mabille (Orne), Inf. 303..
Parisot Albert, MonUerés-s.-Saulx (Meuse), inf. 864.
Pasquet Gaston, Paris, inf. 303.
Pssty Jules, La.Landc-a.-Eure (Orne), Inf. 303„
Paugouel Jules, La Chapclle-Huon (Sarthe), inf. 330.
Paulin Maurice, Paris, sergent, inf. 330.
Pavot Albert, Wignehies (Nord), Inf. 364.
Pénn Louis, Condé-e.-Sarthe (Orne), Inf. 303.
Péguenet Gustave, Paris, inf. 303.
Plié Arsène, Echauffour (Orne), inf, territ 31.
Pelletier Joseph, Coton (Orne), cap., inf. 303.
Pérignon Albert, Paris, inf. 364.
Perignon Clotaire, Samogneux (Meuse), inf. 166.
IV r in H Anatole, Pans, inf. territ 31.
Penaud Philippe, St-Laurent (Ain), inf. 166.
rarrin Charlss, Reims (Marne), inf. 364.
ftslier Eiuest, St-Cûnérô (Mayenne), Inf. 330.
Petit Georges, Pans, inf. 303.
Mit Nestor, Hautvillers (Marne), inf. 303,
Petit Julos-André, Courbevoie (Sfine), Inf. 364.
PotH Jules-Louis, Revigny (Meute), caporal, Inf. 166-
Bfahult Mnrius, Paris, inf. 303.
Philippe Henri, Pans, inf. territ 31.
ptgeard Hyacinthe, Nojîenl-le-Rûlrou (Eure-el-Lolre), Inf. 81.
Pilule Jules, Notrc-Dame-d'Aspres^ (Orne), inf. territ 31.
Piii iult Marcel, Paris, cap., inf. 330.
PîncliOD Louis, Si-Quentin (Aisne), inf. 354.
Pinson Louis, Chaleau-Gonlier (Ille-et-Vilaine), inf. 330,
Lls lUlciu.uirh *ont iK'.umiiip menu cxi'ltiiif;. Ils jouent
en ce moment, an théâtre de Lille, c'csI-.Vdîrc pendant la
guerre, devant des soldais allemands, les Précieuses Ridicules
de Molière.
Pour eux, l'art n'a pas de patrie ; ils jouent ce qui est
beau, sans se préoccuper de l'origine de la pièce. Jaune
mieux cclu I
BRtTftRES-ET-MONTBfiRADLT (Aisne).
Depuis septembre s914 Bruyères vit disparaître subite-
ment quelques habitants en dehors de ceux qui furent en-
levés par leur grand âge, la maladie ou d'incurables infir-
mités.
Le 16* octobre a noire réveil nous apprenions avec une
douloureuse surprise la inoit a 4a ans de M. Carcelle, le
sympulhique notaire qui avait rendu de grands services aux
habitants ; en quelques minutes une congestion cérébrale
l'avait enlevé ù l'affection de sn famille.
Le 9 janvier igi5, avec- un non moins douloureux élon-
nement nous parvenait la nouvelle de la mort survenue
« aux champs D d'un habitant de vieille et respectable Bouche
bruyéroise, M. Emilien Demessc, qui, après une vie d'hon-
nête et consciencieux labeur s'était sans bruit retiré des
affaires et aussi de la vie publique, ayant été très longtemps
conseiller municipal.
Deux autres Bruyérois, qui chacun>dtns leur modeste
sphère surent aussi remplir • leurs devoirs de citoyens et
rendre service à leurs compatriotes, disparurent en quelques
minutes. Ce furent MM. Meurice dit Noré et Arsène Blan-
chet père. Les circonstances de la guerre contribuèrent bien
certainement à hàlcr la Cn de ces honorables habitants.
CUINGY (Nord).
La commune n'a pas souffert du combat livré aux envi-
rons de Douai les 1" et 2 octobre , mais le château, dit
Château Dronsart, a été incendié.
La commune compte encore actuellement 1,340 habi-
tants. Sauf quelques familles qui prises de panique, ont pris
la fuite le ai août et le 1" octobre, toute la population est
restée calme et il ne s'est produit aucun incident lors de l'in-
vasion le 2 octobre 191j.
Le maire, M. flobaut, ayant été mobilisé au début de la
guerre, et l'adjoint, M. G. Bucliet étant parti le a4 août, c'est
M. Henri Cogez, conseiller municipal, qui a recueilli la
lourde charge d'administrer la commune pendant ces temps
difficiles. Il est secondé dans sa lâche par les conseillers mu-
nicipaux restés dans la commune et par le secrétaire de la
mairie.
Les instituteurs et institutrices sont restés à leur poste ;
les classes ont pu être ouvertes et fonctionnent à peu près
normalement. L'instituteur et sa fille font classe à l'école des
garçons, l'institutrice et sa nièce a l'école des filles ; l'école
privée a aussi été. réouverte.
L'état sanitaire eBt resté excellent et le nombre des décès
peu élevé. Les docteurs allemands prodiguent gratuitement
leurs soins aux civils qui en ont besoin.
Toute la population valide est occupée i divers travaux
sous la direction de l'autorité allemande et grâce aux salaires
payés par la commune, la misère ne s'est pas encore trop fait
sentir.
La commune, comme toutes les communes du paya oc-
cupé, est ravitaillée par le comité hispano-américain ; les ha-
bitants n'ont pas encore manqué de l'indispensable ; mais la
viande se fait rare, et certaines denrées telles que le sucre,
le savon font défaut ou sont d'un prix inabordable.
Les relations des occupés avec les occupants sont cor-
rectes et lea habitants n'ont pas à se plaindre des soldats.
LE CATELET (Aisne).
La guerre n'a pas sensiblement modifié l'aspect des diffé-
rentes communes du canton du Catelet et de leurs terri-
toires. Les seules remsrques que l'on puisse faire sur ce point
sont celles-ci : dans plusieurs régions, des arbres do toute
essence ont été coupés, les uns pour faire du bois de chauf-
fage, les autres pour divers autres usages ; d'autre part, sur
la route nationale de Cambrai a ChAlons-sur-Marne, dans ton
parcours du terroir de Belleuglisc, quelques maisons, sans
grande valeur du reste, ont souffert des luttes, des 37 et a8
Pirault Joseph, SL-Gerniain-le-Guiilaume (Mayenne), inf. 330.
Pirlou Franjpis, St-Clet (Côtes-du-Nord), inf. territ 31.
Pivard "Louis, La, Chapelle-Souëf (Orne), inf. territ. 31*
Planchât Alfred, Grazay (Mayenne), inf. 330.
Plaquin Louis, Paris, inf. 303.
Plein Albert, Angres (Maine-et-Loire), cap-, inf. 330.
Poiley Amand, Ste-Scolasse-s.-Sarthe), (Orne), Inf. 303.
Poilvert Alcide, Champsquyon (Marne), Inf. 364.
Poirier Ernest, La-Ferrière-Bochard (Orne), Inf. 303.
Poirier Françoié, Gohory (Eure-et-Loire), inf. 330.
Poirier Célestin, Paris, cap., inf. territ 31.
Polte Ernest, S t-Ouen-l'Aumône (Seine-et-OlBe), serg., Inf. 51
Poquet Léon, Courcelle (Aisne), inf. 303.
Polliard Gustave, Chatillon-s.-Oise (Aisne), aerg., inf. 364.
Portant Alfred, Longny (Orne), inf. territ 31.
Porteneuve Arthur, St-Ouen-de-Minbié (Sarthe), inf. 303..
Portier Emilien, St-Ouen (Seine), int territ 31.
Postel Adolphe, Paris, inf. territ. 31.
Pottier Valentin, Angers (Maine-et-Loire), inf. 303.
Poul Jean, Romagnô (Ille-et-Vilaine;, inf. 330.
Fouloin Louis, Waziers- (Nord), inf. 166.
(Poulet Gaston, Caudry (Nord), inf. 364.
Pouillot Emile, St-Maurice-s.-Huisnes (Orne), inf. 303.
Poupard Emilien, Courtonie-le-Vieux (Orne), Inf. territ. 31.
Poussant Charles, Reims (Marne), cap., inf. 364.
Pouteau Eugène, Placé (Mayenne), aerg., inf. 330.
Pouteau Auguste, Mayenne (Mayenne), Inf. 330.
Pouteau Victor, Alexain (Mayenne), inf. 330.
Payât Joseph, Montcherelle par Stc-Scolas (Orne), inf. 303.
Prévôt Victor, Iwuy (Nord), inf. 36t.
Prin Louis, Le Gâteau (Nord) ,inf. 364.
Pringuez Gaston, Levallois-Ferret (Seine), inf. 330.
Procureur Jean-Baptiste, Odoniê (Nord), Inf. 166.
Prodeau Eugène, Reims (Marne), serg., Inf. 864.
Provost Eugène, Vilry (Seine), adjudant, inf. territ. SI.
Pruvost Henri, Houvln-Houvigneul (Pas-de-Calais), inf. 31.
Pruvot Eugène, Montlgny.en-Arrouaix (Aisne), Inf. 361.
Puechberty Emile, Severac-te-Chateau (Aveyron), Inf. 3G4.
Pujol Raymond, Fenouillet (Hte-Garonne), inf. 160.
Quentin Alfred, St-Cyr-la-Rosière (Orne), Inf. 303
Quillet Grégoire, Montchevrel (Orne), inf. territ. 31.
Qulllemel Alphonse, Marchamvile (Orne), inf. territ. 31.
Rabardy Edouard, Paris, cap., inf. 330.
Racinet Etienne, Brejolle (Eure-et-Loire), inf territ. 31.
Radigue Georges, La Poctc (Mayenne), inf. 330.
Raguet Flerre, Nouart (Ardennes), inf. 3ili.
Rairnbauld Célestin, Cossé-la-Vivien (Mayenne), inf 3C.3.
Ramage, Albert, Lonray (Orne), inl. 303.
Rainon Eugène, Le Rlmny (Mayenne), cap., inf. 330
Ravô Constant, Placé (Mayenne), inf. 330.
Rebours Alexandre, ChMUlon-a.-ColmoM (Mayenne), inf. 803
Rimon Henry, Magenta (Marne), inl. 166.
Remlon Remy, Reims (Marne), inf. 303.
Renionde Pierre, Ambnères (Mayenne), Inf. 303.
août 19114, entre Anglais et Allemands et entre Allemands et
Français.
Le service de lu voirie est effectué comme en temps nor-
mal. Les cantonniers, payés par l'autorité allemande, sont à
leur poste et travaillent comme d'uBage ; aussi les rua et
roules sont-elles généralement propres I Bien entendu, la
série de gel et de dégel, que nous avons traversée, les a dé-
gradées beaucoup.
L'étal de santé des habitants du canton est satisfaisant,
malgré l'hiver et son humidité malsaine continuelle. La
mortalité est niovciine. On ne signale pas d'épidémie. Un
docteur allemand, appartenant à la Commaiidanture du Ca-
telet, ainsi que les docteurs Capart, de Montbréhain, et Ky-
priotis, de Bcaurevoir, donnent leurs soins aux malades.
Dans toutes les communes du canton, les écoles sont
ouvertes ; là où instituteurs ou institutrices manquaient, des
personnes de bonne volonté, qualifiées pour remplir ces fonc-
tions, les ont remplacés, de sorte que l'instruction des en-
fants ne souffre pas. La Commandanturc y lient d'ailleurs la
math. Maîtres et maîlresses sont également rémunérés par
l'autorité allemande.
NAOllOY (Aisne).
Il y eut bulaille, mais bataille peu importante à Nauroy,
entre Allemands et Anglais, le 37 août 1914. Elle dura à
peine trois heures et ne fut pas meurtrière. Les Anglais oc-
cupaient le village et les Allemands cherchèrent seulement
à les en déloger a coups de canon. Aussi bien les obus se
mirent-ils à pleuvoir sur tous les points du pays. Fort heu-
reusement les dégâts causés aux habitations furent insigni-
fiants. On a cependant a déplorer, comme un grand mal-
heur, la destruction de la broderie Boudoux frères qui
occupait en temps de paix presque toute la population ou-
vrière et qui fut, dès l'ouverture du combat, la proie des
Uammes dans lesquelles elle s'abîma tout entière.
Ce jour-la fut un jour d'épouvante pour les habitants.
Dès le mutin, quand la nouvelle se répandit que l'ennemi
approchait, on fut saisi de peur ; peu après, quand on an-
nonça qu'il se rangeait en bataille, la panique jette la plu-
part hors de leur maison et la fuite folle emporte la masse.
Sept cents partent à toutes jambes et voluiit plutôt qu'Us 11c
marchent, droit devant eux, h travers champs, sans savoir
où ils vont ; ils fuient et c'est tout. Une vieille femme
qu'une balle égarée a frappée, est retrouvée de-^ jours après
étendue sur le sol. Des sept cents qui quittèrent leur pays,
quarante-deux sont encore au delà du front ; les autres re-
vinrent peu a peu, à des intervalles divers, regrettant vive-
ment leur émigration.
Les habitants restés chez eux passèrent dans leur cave la
durée de la bataille, lis en sortent dès qu'ils la croient
achevée et treinblunts. Ils reçoivent pour les loger leurs hôles
inattendus et non invités.
Depuis lors Nauroy est du nombre des pays occupés et il
est traité comme tel. Il est régi par une commandanturc,
soumis aux réquisitions, aux impôts, etc.
Nul ne se plaint ici ni de l'administration ni de l'armée
allemandes ; et on a avec les troupes des rapports convena-
bles et dignes.
Tout va ton train, non pas a souhait, mais comme cela
peut aller, comme cela va en pays occupé, l a vie n'a ni l'ac-
tivité joyeuse ni l'éclat, ni l'uisance qu'elle avait autrefois :
tout est réduit, on végète plutôt qu'on ne vit ; on prend
courageusement son parti d'un tel état et on attend et on
souhaite ardemment qu'il finisse.
Quant à la subsistance de la population, elle est ration-
née mais suffisante.
L'autorité civile et l'autorité religieuse marchent d'un
commun accord et travaillent, chacune selon ses moyens,
pour améliorer la situation des habitants.
. Si la joie s disparu de Nauroy, cependant il en vient quel-
ques rayons bien doux de temps en temps, et l'on sait gré iV
l'autorité allemande qui en est cause. Qui dira le tressaille^
ment que produit chez les parents, chez les amis, chez tous
la nouvelle, la bonne nouvelle reçue d'un tel, d'un tel en-
core, prisonniers en Allemagne, lesquels disent en leur lan-
gage : a Ne vous bilez pas sur nous ; nous sommes bien ;
nous ne manquons de rien, sinon de la liberté et on nous
envoie des paquets de nombreux endroits. » Puis Ha rensei-
gnent sur d'autres camarades, sur d'autres compatriotes,
encore sur la terre de France. On lit, on relit, on se transmet
Renard, Edouard, Pans, inf. 364.
Rénaux Marcel, Rai-Aube (Orne), inf. 3U3.
Renoullin Jean-Louis, La Brosv-ex-Montenay (M.), inf. 303,
Renoult Henri, St-Ouez-des-Toits (Mayenne), inf. 330.
Retourné Léon, Marcoussis (Seine-et-Oise), inf. 303.
Retaux Jules, Montgarault (Orne), inf. 303.
Ribot Jules, Pariaf inf. 330.
Richard François, Wargnies-lc-Grand (Nord), inf. 364.
Richard Victor, St-Julien-du-Terroux (Mayenne), inf. 330.
Rick Georges, Paris, serg., inf. 303.
Rlcordeau Clovis, St-Elier-les-Bois (Orne), inf. territ. 31.
Riéme Charles, Pans, serg., inf. 166.
Rlet Emile, Alençon (Orne), inf. 303.
Rfgaud Paul, Paris, maréchal-des-logis, artill. 69.
Ripaux Paul, Viguières-la-Dancelle (Mayenne), Inf. 330.
Rivière Ferdinand, Bazochcs-s.-HoSne (Orne), serg., inf. 303.
Robert René, Reims (Marne), inf. 864. .
Roboam Louis, Le Mans (Sarthe), cap., inf. 303.
Roger Jean, St-Cloud (Seine), inf. 880.
Roland Arthur, Ronsies (Nord), cap., inf. 303.
Roland Gustave, Elinoourt (Nord), aerg., inf. 364,
Ronoin Maurico, La Rigolle près Mortàgne (Orne), Inf. 303.
Rouchery Jules, La Neuville-Ouaset (Aisne), serg., Inf. 364,
Rouger Vital, Livré (Mayenne), serg., inf. 330.
Rouland Hippolyte, Arcueïl-Cachan (Seine), inf. 330.
Rouland Joseph, Ivré-l'Evequc (Sarthe), inl. territ. 31.
Rousseau Emile, Mauves (Orne), inf, territ 31.
Rousseau Fernand, Leschelles (Aisne), inf. 864.
Rousseau Joseph, La Guerche-de-Bretugne (I.-et-V.J, inf. 330
Roussillon Henri, Paris, inf. ternit. 81.
Royer Edouard, St-Pierre-la-Cour (Mayenne), serg., inf. 330.,
Rouzier Jérosime, Villepail (Mayenne), inf. 330.
Ruffier Louis, St-Quentin (Aisne), inf. 364.
Ruelle Auguste, Aboncourt (Hte-Saône), inf. 330.
Russcau Désiré, St-Quentin-de-Blavon (Orne), inf. S30.
Sablé Octave, Champgeneteux (Muyenne), inf. 830.
Saillant Joseph, Flanches ^Orue), cap., inf. territ. 31.
Saint René, Chantilly (Oise), cap., inf. 36.!.
Ste-Croix Charles, Laxou (Meurthe-el-Moselle), inf. 364.
Saunois Gaston, Sedan (Ardennes), serg., inf. .166.
Schmldt Gaston, Biencourt (Meuse), inf. 354.
Séguin Auguste, Villeneuve-s.-Tarn (Tarn), serg., inf. terr. 31
Seunn Anatole, lgé (Orne), inf. territ. 31.
Sirou Georges, Barville (Orne), inf. 303.
Sirou Jules, Paris, inf. 303.
Soli^nae Louis, Vilry (Seine), serg , inf. 303,
Sotlmu Edmond, Muubcuge (Nord), inf. 361.
Sr.ucliu Théophile, Le Luard (Sarthe), inf. 330.
Soulif Jean, Chainpgeneteux (Muyenne), inf. 830
Spilmont Guslave, Wignehies (Nord), inf. 304.
SurmonL Marcel, Soulitré (Sarthe), inf. 303.
Taftoreau Constant, Onulrecieux (Sarthe), inf. territ 31.
Talbot Jules, St-PauMe-Gaultier (Sarthe), cap., Inf. 330.
Taillandier Pierre, Pailley (Ille-et-Vilaine), inf. 830.
leurs lettres ou leurs caries et on pleure des larmes de joïe
en pensaut aux choses qu'elles rappellent.
Que n'a-t-on des eiens en pays occupé des nouvelles
comme celles qui nous viennent des nôtres captifs ? Mais,
pointant, grico à la Chronique régionale de la « Gazttte »
on peut communiquer cn quelque façon d'un pays à l'autre,
au moyen de nouvelles générales qu'on publie, chacun Bur
sa localité. Là encore est une faveur que nous accorde l'au-
torité allemande et dont nou« devons profiter et être recon-
naissants.
Un fait paitîculier a Nauroy et qui est à signaler. Grâce
m à la bienveillance de l'autorité, M. le Curé a pu envoyer son
neveu, élève au Grand Séminaire de Soissons, achever ses
éludes au Grand Séminaire de Namur ; puis un enfant d*
onze an», Jean Obert, commencer les siennes au Petit Sémi-
naire de la rnéme ville. 11b sont là-bas, le premier depuis
juin, le second depuis octobre rgr5. L'abbé EmiU Poquîs s
reçu le sous-diaconat a No?l et il recevra, après le diaconat
an temps de Pâques, la prêtrise à la Trinité. Ces deux élèves
furent courageux pour partir et quel tragique et émouvant
souvenir ils conserveront toute leur vie, d'avoir Tun fini,
l'autre commencé ses études ecclésiastiques durant la grande
guerre, non pas dans leur diocèse, non pas même en France,
mais sur la terre étrangère ! **
Souhaitons en finissant que pour Nauroy, que pour tous
pays en guerre, cette année apporte enfin la Paix I
VICTIMES DE ItEURS COMPATRIOTES
- La a Gazette des Ardennes m publie régulièrement, sous
cette rubrique spéciale, les noms de personnes civiles fran-
çaises ou belges, tuées ou blessées à l'arrière du front alle-
mand, par le feu de l'artilleiie des Alliés pu par les bombtt
de leurs propres compatriotes aviateurs.
A HATTENGOURT (Somme).
Le a3 avril 1916.
La femme Boitcl Marie, âgée de 55 ans, tuée.
Poict Julie, âgée de 61 ans, blessée.
A PUNCHY (Somme).
Le 19 auril *igi6.
Folirnicr Anna, légèrement blessée.
DERNIERES NOUVELLES
LA CAPITULATION DE KUT-JEL-AMARA*
L'armée anglaise, enfermée par les Turcs k Kul-el-
Amara, a été obligée de se rendre à la vaillante armée
assiégeante. Fins de 13,000 hommes de troupes an-
glaises sont prisonniers des Tares.
Pour caractériser l'importance de cet événement, il suf-
fira de citer le jugement du a Temps ». Dans un article sur
ls « Campagne britannique en Mésopotamie », publié le 17
avril 1916, par le grand journal parisien, le lieutenant-co-
lonel Boissonnet terminait en disant :
« Le général Townshend est bloqué i Kut-el-Amara de-
puis quatre mois et demi____ Ls chute de Kut-el-Amara
serait un événement très grave.
LES TROUBLES EN IRLANDE.
La Havo, 28 avril îgiti.
D'après l'Agence Keuter, M. Asquith a déclaré que la
situation en Irlande ruts grave. Les insurgés occupent tou-
jours d'importants édifices à Dublin, ou l'on continue 1 se?
battre dans les rues. Le mouvement insurrectionnel semble
s'étendre, et la loi de la guerre vient d'être proclamée.
Le bruit court que Lord Kitchener aurait été nommé vice-
roi d'Irlande. Nous reproduisons sous toutes réserves cette
nouvelle lancée par le « New-York Herald ».
En raison des précautions prises par la censure an-
glaise, il est clair que la vérité complète sur les événements
d'Irlande a quelque peine a percer. Le gouvernement de
Londres s'efforce d'atténuer lea choses, au point que même
le « Times » se plaint de l'incertitude qui règne.
UNE EXPLOSION.
Le a avril une grave explosion a'est produite dans une fa-
brique de munitions à Kent. Ce n'est que maintenant que le
gouvernement anglais avoue officiellement que ioti per-
sonnes ont été tuées et 66 blessées.
Tarrieu Paul, Longwy [Meurthe-etrMoaelle), serg., inf. 303.
Tassdn Jules, Houda^nville {Meuse}, inf. 364
Taupin Jules, Ldgnères-la-Doucelle (Mayenne), inf. 330.
Tellier Alfred, St-Leu (Seine-et-Oise)» cap., inf. territ. 31.
Tesaier Alexandre, Carrirèe-5.-Seine (Sedne-et-Oise), inf. 330.
Thérm Louis, Gémages, Orne), inf. territ 31.
Théry Georges, Paria, inf. 330,
Tlic.-mères Joseph, Pierrefitte (Calvados), inf. 330.
Theulot François, St-Germoin-d'Auxerre (Mayenne), inf. 330
Thévenon Alph., Villeneuve-Triage (Seine-et-Oise), inl. 303.
Thiourt Gustave, Chauny (Aisne), cap.,, inf. 330.
Thomas Georges, Nantes (Loire-Inférieure), serg., inf. ter. SI
Thoumin Jules, Paris, Inf. 303.
Thuleau Alexandre, Courcité (Mayenne), inf. 330.
Thudlliez André, St-Michel-Sougland (Aisne), inf. 361
Tlrot Elie, Marcillé (Mayenne), inf. 330.
Tisserand Lucien, Neuville-Day (Ardennes), inf. 364.
Tockert Jules-René, Savonmères-enPertois (Meuse), inf. 361.
Tonneau François, Billy-Montigny (Pas-de-Calais), inf. 361
Touchard Eugèrie, Mauves (Orne), inf. 303.
Touchard Henri, Paris, inf. territ. 31.
Touchard Jean,*Villanée (Ille-et-Vilaine), inf. 330.
Toulon Eugène, Longeville (Meuse), cap., inf. 303.
Toutain Léon, Trémont (Orne), ùif. territ. 31.
Tremblay Armand, Brctoncellea (Orne), inf. 303.
Tribouillard François, Javron (Mayenne), inf. 330.
Tribolet Jean, Paris, cap., inf. 330.
Tnguel P., St-Bertbevin-la-Tamicie (Mayenne), inf. 330
Trouvé Fernand, Bordeaux (Gironde), inf. 303.
Tudoce Alexandre, Vingt-Hanaps (Orne), Inf. territ. 31.
Turgné Paul, Cugné {Charente), inf. 166. »
Vaché Jolie, Hautmont-St-Rémy (Nord), cap., inf. 365.
Valet Gustave, Tourouvre (Orne), inf. 303.
Vanter Gustave, Paria, cap., Inf. 303.
Vaudron Francis, Alençon (Orne), inf. territ. SI.
Vaugon Ernest, La Lacelle (Orne), Inf. 364.
Vautier Louis, Villedommonge (Marne), inf. 364
Vavaaseur Lucien, Paris, Inf. territ. 31.
Véner Charles, Paris, serg., Inf. 330.
Veinaod Albert, Coulsoro (Nord), inf. 364.
.Venel Emflo, Aron (Mayenne), inf. 330.
Verncrey Auguste, Paris, cap., InfT territ. 31.
Verrier Brneat, Mahéru (Orne), Inf. 303.
Vie Charles, Paria, Inf. 330.
Viel Ferdinand, Confltns-Ste-Honorine (S.-el-0.), inf
VUlaJn Arthur, St-Quentin (Aisne), inf_ 364.
Vlncant Louis, Nantarre (Selne)4nf. 364.
Vitrao Théodore, Paria, inf. territ. 31.
Wagner Gaspard, Paris, inf. territ 31.
Wagner Ferdinand, Paria, inf. 330.
Waflet Edmond, Cambrai (Nord), cap., inf, 360
Waneasa Ernest, Veisly (Nord), inf. 364.
ZUpparlen Henry, Milan (Italie), inf. 166.
Zwahlen Ulrich, iParïs, serg., inf. territ. 31.
CEUX DD FRONT ET CEUX DE LU PRESSE
Le n Populaire du Centres du 18 avril a publié le pCUt article
tpia voici :
Les psychologues qui essaient dès maintenant, ou qui
tenteront plus'tard, de reconstituer les traits prineJpaux de
l'état d'âme des civil» et celui des soldats au front devront
no point se borner, dans leurs recherches, à feuilleter nos
grands quotidiens. A do très rares exceptions près — il
serait même facile de préciser — tous les organes a grand
tirage se sont évertues a nous représenter l'existence, lea
mœurs et le caractère de3 » poilus «■ t>ous un jour fantasma-
gorique.
Prenant pour << choses vécues ■■ toutes les calembredaines
et les sottes inventions de reportages inventés, de feuilletons
écrits les pieds dans les pantoufles, nombre de lecteurs se
sont Imaginés que la vie dans les tranchées était des plus
agréables. Les « boyaux n leur apparaissaient comme des
■alons où l'on causait des théâtres et de la mode, et où,
entre deux discussions philosophiques, l'on jouait à la ma-
nille lorsqu'on ne songeait pas à jouer quelque jour aux
Allemands imbéciles. Les obus et les marmites n'étaient
bons qu'a secouer le tympan, et c'est tout juste si on n'arri-
vait pas a les comparer aux » tonnerres » des coulisses dont
les enfants seuls peuvent s'efirayer.
Cette conception ilupide de l'existence des « poilus » a
d'autant plus gagné dans la crédulité des lecteurs que les
caricaturistes — jaloux sans doute des littérateur» de guerre
a tant la ligne — se sont plus 4 esquisser des silhouettes de
soldats grotesques pareil aux « Dumanet n et aux «> Pitou a
auxquels nous avaient habitués les -*cies des calés-concerts.
11 n'est point, dons le môme ordre d'idées, jusqu'à ces
dessins d'une indigence lamentable qui essaient de ridicu-
liser les Allemands erî les représentant en des altitudes d'un
mauvais goût attristant, qui n'aient contribué a répandre,
ces fâcheuses légendes.
De tels écrits et de telles images ne font point que contre-
dire a la vérité et offenser notre goût artistique. Ensemble,
récits et dessins traduisent une bassesse d'âme et une pau-
vreté d'esprit contre laquelle notre réélit fierté et notre sens
critique se doivent de protester hautement.
Ce n'est point relever le moral des avils ni exulter le
courage héroïque des « poilus » que de berner les uns par
des histoires hôtes à faire pleurer et de représenter les
autres bous des traits aussi proches de la vénlé que peuvent
l'être les ii capucinades " de certain académicien journaliste.
LA GAZETTE RÉGIONALE
LA GUERRE ET LE THEATRE.
Un correspondant français de Cille nous écrit :
Li guerre a eu sa répercussion sur le texte de certaines
pièces ; on en a exclu tout ce qui cite l'Allemagne. Dan»
tous les cas, c'est bien mesquin. Jugez de la faç"ii dont, à
Paris, ou » épure » jusqu'à Victor Hugo !
A la Comédie-Française, dans Ruy Blas, au deuxième
acte, au lieu de :
■ Pas un livre allemand, tout en langue espagnole >.
la Reine dit :
■ Pas un livre plaisant, tout en langue espagnole ».
Plus loin, la Reine a à dire :
f Quo aa suis-je encore, moi qui craina tous ces grands ■
■ Dans ma bonne Allemagne, avec me» bons parents >. ,
Elle dit maintenant, au dernier ver» :
< Loin d'ici, loin de tous, avec me» bons parents ».
Au troisième acte de VAventurière, Clorinde a à dire ;
■ Mon père Ulrich, n'est pas un bourgeois de Munich ».
Actuellement, Munich est remplacé par Madrid.
Et par suite le vers :
« Rien n'est plus naturel, chez un noble Allemand ».
devient celui-ci ; ,
#Rien n'est plus naturel chez un fier Castillan».
HAMMELBURG VBAYERN
(Prisonniers interne» cet temps derniers.)
(Suite.)
Morin Clément, Nozé <Orne}, Inf. territ 31.
Mouton Edouard, St-Mcnehould (Marne), inf. 303.
Moyaux Alphonse, Valencriennes (Nord), inf. 366.
Muet Ernest, GuerponU (Meuse), inf. 364.
Nartnl Louis, Paris, inf. territ. 31.
Navi-t Julien, Pas-St-Lhômer (Orne), inf. territ. 31.
Neveu Adrien, St-NIcolas-des-Bois (Orne), inf. territ. SL
Neveu Léon, Contest (Mayenne), Inf. 330.
Neveu Patrice, St-Germain-le-Guillaume (Mayenne), inf. 130,
Nésan Protais, Horpa (Mayenne), inf. 330.
Nicolas Albert, Saulmory [Meuse), Inf. 364.
Nikel Emile, Paris, sergent, inf. territ 31.
Nobis Eugène, Champsecret (Orne), inf. territ. 31.
Nobis Emile, Madré (Mayenne), inf. 330.
Normand Alexandre, Belléme (Orne), inf. 303.
Normand Charles, Paris, inf. 303.
Nourry Pierre, Retiers (Ille-et-Vilaine), inf. 330.
Olivier Georges, Chailloué [Orne), Inf. territ. 31.
Oriiont René, Bals (Ille-et-Vilaine), Inf. 303.
Pagnier Robert, Paris, cap., Inf. 303.
Patin» Edouard, Pré-St-Gervais (Seine), inf. 364.
Pamart Léonard, Quimalng (Nord), Inf. 364.
(Pannier Jean, Placé (Mayenne), lnî. 330.
Paquet Victor, La Roche-Mabille (Orne), Inf. 303..
Parisot Albert, MonUerés-s.-Saulx (Meuse), inf. 864.
Pasquet Gaston, Paris, inf. 303.
Pssty Jules, La.Landc-a.-Eure (Orne), Inf. 303„
Paugouel Jules, La Chapclle-Huon (Sarthe), inf. 330.
Paulin Maurice, Paris, sergent, inf. 330.
Pavot Albert, Wignehies (Nord), Inf. 364.
Pénn Louis, Condé-e.-Sarthe (Orne), Inf. 303.
Péguenet Gustave, Paris, inf. 303.
Plié Arsène, Echauffour (Orne), inf, territ 31.
Pelletier Joseph, Coton (Orne), cap., inf. 303.
Pérignon Albert, Paris, inf. 364.
Perignon Clotaire, Samogneux (Meuse), inf. 166.
IV r in H Anatole, Pans, inf. territ 31.
Penaud Philippe, St-Laurent (Ain), inf. 166.
rarrin Charlss, Reims (Marne), inf. 364.
ftslier Eiuest, St-Cûnérô (Mayenne), Inf. 330.
Petit Georges, Pans, inf. 303.
Mit Nestor, Hautvillers (Marne), inf. 303,
Petit Julos-André, Courbevoie (Sfine), Inf. 364.
PotH Jules-Louis, Revigny (Meute), caporal, Inf. 166-
Bfahult Mnrius, Paris, inf. 303.
Philippe Henri, Pans, inf. territ 31.
ptgeard Hyacinthe, Nojîenl-le-Rûlrou (Eure-el-Lolre), Inf. 81.
Pilule Jules, Notrc-Dame-d'Aspres^ (Orne), inf. territ 31.
Piii iult Marcel, Paris, cap., inf. 330.
PîncliOD Louis, Si-Quentin (Aisne), inf. 354.
Pinson Louis, Chaleau-Gonlier (Ille-et-Vilaine), inf. 330,
Lls lUlciu.uirh *ont iK'.umiiip menu cxi'ltiiif;. Ils jouent
en ce moment, an théâtre de Lille, c'csI-.Vdîrc pendant la
guerre, devant des soldais allemands, les Précieuses Ridicules
de Molière.
Pour eux, l'art n'a pas de patrie ; ils jouent ce qui est
beau, sans se préoccuper de l'origine de la pièce. Jaune
mieux cclu I
BRtTftRES-ET-MONTBfiRADLT (Aisne).
Depuis septembre s914 Bruyères vit disparaître subite-
ment quelques habitants en dehors de ceux qui furent en-
levés par leur grand âge, la maladie ou d'incurables infir-
mités.
Le 16* octobre a noire réveil nous apprenions avec une
douloureuse surprise la inoit a 4a ans de M. Carcelle, le
sympulhique notaire qui avait rendu de grands services aux
habitants ; en quelques minutes une congestion cérébrale
l'avait enlevé ù l'affection de sn famille.
Le 9 janvier igi5, avec- un non moins douloureux élon-
nement nous parvenait la nouvelle de la mort survenue
« aux champs D d'un habitant de vieille et respectable Bouche
bruyéroise, M. Emilien Demessc, qui, après une vie d'hon-
nête et consciencieux labeur s'était sans bruit retiré des
affaires et aussi de la vie publique, ayant été très longtemps
conseiller municipal.
Deux autres Bruyérois, qui chacun>dtns leur modeste
sphère surent aussi remplir • leurs devoirs de citoyens et
rendre service à leurs compatriotes, disparurent en quelques
minutes. Ce furent MM. Meurice dit Noré et Arsène Blan-
chet père. Les circonstances de la guerre contribuèrent bien
certainement à hàlcr la Cn de ces honorables habitants.
CUINGY (Nord).
La commune n'a pas souffert du combat livré aux envi-
rons de Douai les 1" et 2 octobre , mais le château, dit
Château Dronsart, a été incendié.
La commune compte encore actuellement 1,340 habi-
tants. Sauf quelques familles qui prises de panique, ont pris
la fuite le ai août et le 1" octobre, toute la population est
restée calme et il ne s'est produit aucun incident lors de l'in-
vasion le 2 octobre 191j.
Le maire, M. flobaut, ayant été mobilisé au début de la
guerre, et l'adjoint, M. G. Bucliet étant parti le a4 août, c'est
M. Henri Cogez, conseiller municipal, qui a recueilli la
lourde charge d'administrer la commune pendant ces temps
difficiles. Il est secondé dans sa lâche par les conseillers mu-
nicipaux restés dans la commune et par le secrétaire de la
mairie.
Les instituteurs et institutrices sont restés à leur poste ;
les classes ont pu être ouvertes et fonctionnent à peu près
normalement. L'instituteur et sa fille font classe à l'école des
garçons, l'institutrice et sa nièce a l'école des filles ; l'école
privée a aussi été. réouverte.
L'état sanitaire eBt resté excellent et le nombre des décès
peu élevé. Les docteurs allemands prodiguent gratuitement
leurs soins aux civils qui en ont besoin.
Toute la population valide est occupée i divers travaux
sous la direction de l'autorité allemande et grâce aux salaires
payés par la commune, la misère ne s'est pas encore trop fait
sentir.
La commune, comme toutes les communes du paya oc-
cupé, est ravitaillée par le comité hispano-américain ; les ha-
bitants n'ont pas encore manqué de l'indispensable ; mais la
viande se fait rare, et certaines denrées telles que le sucre,
le savon font défaut ou sont d'un prix inabordable.
Les relations des occupés avec les occupants sont cor-
rectes et lea habitants n'ont pas à se plaindre des soldats.
LE CATELET (Aisne).
La guerre n'a pas sensiblement modifié l'aspect des diffé-
rentes communes du canton du Catelet et de leurs terri-
toires. Les seules remsrques que l'on puisse faire sur ce point
sont celles-ci : dans plusieurs régions, des arbres do toute
essence ont été coupés, les uns pour faire du bois de chauf-
fage, les autres pour divers autres usages ; d'autre part, sur
la route nationale de Cambrai a ChAlons-sur-Marne, dans ton
parcours du terroir de Belleuglisc, quelques maisons, sans
grande valeur du reste, ont souffert des luttes, des 37 et a8
Pirault Joseph, SL-Gerniain-le-Guiilaume (Mayenne), inf. 330.
Pirlou Franjpis, St-Clet (Côtes-du-Nord), inf. territ 31.
Pivard "Louis, La, Chapelle-Souëf (Orne), inf. territ. 31*
Planchât Alfred, Grazay (Mayenne), inf. 330.
Plaquin Louis, Paris, inf. 303.
Plein Albert, Angres (Maine-et-Loire), cap-, inf. 330.
Poiley Amand, Ste-Scolasse-s.-Sarthe), (Orne), Inf. 303.
Poilvert Alcide, Champsquyon (Marne), Inf. 364.
Poirier Ernest, La-Ferrière-Bochard (Orne), Inf. 303.
Poirier Françoié, Gohory (Eure-et-Loire), inf. 330.
Poirier Célestin, Paris, cap., inf. territ 31.
Polte Ernest, S t-Ouen-l'Aumône (Seine-et-OlBe), serg., Inf. 51
Poquet Léon, Courcelle (Aisne), inf. 303.
Polliard Gustave, Chatillon-s.-Oise (Aisne), aerg., inf. 364.
Portant Alfred, Longny (Orne), inf. territ 31.
Porteneuve Arthur, St-Ouen-de-Minbié (Sarthe), inf. 303..
Portier Emilien, St-Ouen (Seine), int territ 31.
Postel Adolphe, Paris, inf. territ. 31.
Pottier Valentin, Angers (Maine-et-Loire), inf. 303.
Poul Jean, Romagnô (Ille-et-Vilaine;, inf. 330.
Fouloin Louis, Waziers- (Nord), inf. 166.
(Poulet Gaston, Caudry (Nord), inf. 364.
Pouillot Emile, St-Maurice-s.-Huisnes (Orne), inf. 303.
Poupard Emilien, Courtonie-le-Vieux (Orne), Inf. territ. 31.
Poussant Charles, Reims (Marne), cap., inf. 364.
Pouteau Eugène, Placé (Mayenne), aerg., inf. 330.
Pouteau Auguste, Mayenne (Mayenne), Inf. 330.
Pouteau Victor, Alexain (Mayenne), inf. 330.
Payât Joseph, Montcherelle par Stc-Scolas (Orne), inf. 303.
Prévôt Victor, Iwuy (Nord), inf. 36t.
Prin Louis, Le Gâteau (Nord) ,inf. 364.
Pringuez Gaston, Levallois-Ferret (Seine), inf. 330.
Procureur Jean-Baptiste, Odoniê (Nord), Inf. 166.
Prodeau Eugène, Reims (Marne), serg., Inf. 864.
Provost Eugène, Vilry (Seine), adjudant, inf. territ. SI.
Pruvost Henri, Houvln-Houvigneul (Pas-de-Calais), inf. 31.
Pruvot Eugène, Montlgny.en-Arrouaix (Aisne), Inf. 361.
Puechberty Emile, Severac-te-Chateau (Aveyron), Inf. 3G4.
Pujol Raymond, Fenouillet (Hte-Garonne), inf. 160.
Quentin Alfred, St-Cyr-la-Rosière (Orne), Inf. 303
Quillet Grégoire, Montchevrel (Orne), inf. territ. 31.
Qulllemel Alphonse, Marchamvile (Orne), inf. territ. 31.
Rabardy Edouard, Paris, cap., inf. 330.
Racinet Etienne, Brejolle (Eure-et-Loire), inf territ. 31.
Radigue Georges, La Poctc (Mayenne), inf. 330.
Raguet Flerre, Nouart (Ardennes), inf. 3ili.
Rairnbauld Célestin, Cossé-la-Vivien (Mayenne), inf 3C.3.
Ramage, Albert, Lonray (Orne), inl. 303.
Rainon Eugène, Le Rlmny (Mayenne), cap., inf. 330
Ravô Constant, Placé (Mayenne), inf. 330.
Rebours Alexandre, ChMUlon-a.-ColmoM (Mayenne), inf. 803
Rimon Henry, Magenta (Marne), inl. 166.
Remlon Remy, Reims (Marne), inf. 303.
Renionde Pierre, Ambnères (Mayenne), Inf. 303.
août 19114, entre Anglais et Allemands et entre Allemands et
Français.
Le service de lu voirie est effectué comme en temps nor-
mal. Les cantonniers, payés par l'autorité allemande, sont à
leur poste et travaillent comme d'uBage ; aussi les rua et
roules sont-elles généralement propres I Bien entendu, la
série de gel et de dégel, que nous avons traversée, les a dé-
gradées beaucoup.
L'étal de santé des habitants du canton est satisfaisant,
malgré l'hiver et son humidité malsaine continuelle. La
mortalité est niovciine. On ne signale pas d'épidémie. Un
docteur allemand, appartenant à la Commaiidanture du Ca-
telet, ainsi que les docteurs Capart, de Montbréhain, et Ky-
priotis, de Bcaurevoir, donnent leurs soins aux malades.
Dans toutes les communes du canton, les écoles sont
ouvertes ; là où instituteurs ou institutrices manquaient, des
personnes de bonne volonté, qualifiées pour remplir ces fonc-
tions, les ont remplacés, de sorte que l'instruction des en-
fants ne souffre pas. La Commandanturc y lient d'ailleurs la
math. Maîtres et maîlresses sont également rémunérés par
l'autorité allemande.
NAOllOY (Aisne).
Il y eut bulaille, mais bataille peu importante à Nauroy,
entre Allemands et Anglais, le 37 août 1914. Elle dura à
peine trois heures et ne fut pas meurtrière. Les Anglais oc-
cupaient le village et les Allemands cherchèrent seulement
à les en déloger a coups de canon. Aussi bien les obus se
mirent-ils à pleuvoir sur tous les points du pays. Fort heu-
reusement les dégâts causés aux habitations furent insigni-
fiants. On a cependant a déplorer, comme un grand mal-
heur, la destruction de la broderie Boudoux frères qui
occupait en temps de paix presque toute la population ou-
vrière et qui fut, dès l'ouverture du combat, la proie des
Uammes dans lesquelles elle s'abîma tout entière.
Ce jour-la fut un jour d'épouvante pour les habitants.
Dès le mutin, quand la nouvelle se répandit que l'ennemi
approchait, on fut saisi de peur ; peu après, quand on an-
nonça qu'il se rangeait en bataille, la panique jette la plu-
part hors de leur maison et la fuite folle emporte la masse.
Sept cents partent à toutes jambes et voluiit plutôt qu'Us 11c
marchent, droit devant eux, h travers champs, sans savoir
où ils vont ; ils fuient et c'est tout. Une vieille femme
qu'une balle égarée a frappée, est retrouvée de-^ jours après
étendue sur le sol. Des sept cents qui quittèrent leur pays,
quarante-deux sont encore au delà du front ; les autres re-
vinrent peu a peu, à des intervalles divers, regrettant vive-
ment leur émigration.
Les habitants restés chez eux passèrent dans leur cave la
durée de la bataille, lis en sortent dès qu'ils la croient
achevée et treinblunts. Ils reçoivent pour les loger leurs hôles
inattendus et non invités.
Depuis lors Nauroy est du nombre des pays occupés et il
est traité comme tel. Il est régi par une commandanturc,
soumis aux réquisitions, aux impôts, etc.
Nul ne se plaint ici ni de l'administration ni de l'armée
allemandes ; et on a avec les troupes des rapports convena-
bles et dignes.
Tout va ton train, non pas a souhait, mais comme cela
peut aller, comme cela va en pays occupé, l a vie n'a ni l'ac-
tivité joyeuse ni l'éclat, ni l'uisance qu'elle avait autrefois :
tout est réduit, on végète plutôt qu'on ne vit ; on prend
courageusement son parti d'un tel état et on attend et on
souhaite ardemment qu'il finisse.
Quant à la subsistance de la population, elle est ration-
née mais suffisante.
L'autorité civile et l'autorité religieuse marchent d'un
commun accord et travaillent, chacune selon ses moyens,
pour améliorer la situation des habitants.
. Si la joie s disparu de Nauroy, cependant il en vient quel-
ques rayons bien doux de temps en temps, et l'on sait gré iV
l'autorité allemande qui en est cause. Qui dira le tressaille^
ment que produit chez les parents, chez les amis, chez tous
la nouvelle, la bonne nouvelle reçue d'un tel, d'un tel en-
core, prisonniers en Allemagne, lesquels disent en leur lan-
gage : a Ne vous bilez pas sur nous ; nous sommes bien ;
nous ne manquons de rien, sinon de la liberté et on nous
envoie des paquets de nombreux endroits. » Puis Ha rensei-
gnent sur d'autres camarades, sur d'autres compatriotes,
encore sur la terre de France. On lit, on relit, on se transmet
Renard, Edouard, Pans, inf. 364.
Rénaux Marcel, Rai-Aube (Orne), inf. 3U3.
Renoullin Jean-Louis, La Brosv-ex-Montenay (M.), inf. 303,
Renoult Henri, St-Ouez-des-Toits (Mayenne), inf. 330.
Retourné Léon, Marcoussis (Seine-et-Oise), inf. 303.
Retaux Jules, Montgarault (Orne), inf. 303.
Ribot Jules, Pariaf inf. 330.
Richard François, Wargnies-lc-Grand (Nord), inf. 364.
Richard Victor, St-Julien-du-Terroux (Mayenne), inf. 330.
Rick Georges, Paris, serg., inf. 303.
Rlcordeau Clovis, St-Elier-les-Bois (Orne), inf. territ. 31.
Riéme Charles, Pans, serg., inf. 166.
Rlet Emile, Alençon (Orne), inf. 303.
Rfgaud Paul, Paris, maréchal-des-logis, artill. 69.
Ripaux Paul, Viguières-la-Dancelle (Mayenne), Inf. 330.
Rivière Ferdinand, Bazochcs-s.-HoSne (Orne), serg., inf. 303.
Robert René, Reims (Marne), inf. 864. .
Roboam Louis, Le Mans (Sarthe), cap., inf. 303.
Roger Jean, St-Cloud (Seine), inf. 880.
Roland Arthur, Ronsies (Nord), cap., inf. 303.
Roland Gustave, Elinoourt (Nord), aerg., inf. 364,
Ronoin Maurico, La Rigolle près Mortàgne (Orne), Inf. 303.
Rouchery Jules, La Neuville-Ouaset (Aisne), serg., Inf. 364,
Rouger Vital, Livré (Mayenne), serg., inf. 330.
Rouland Hippolyte, Arcueïl-Cachan (Seine), inf. 330.
Rouland Joseph, Ivré-l'Evequc (Sarthe), inl. territ. 31.
Rousseau Emile, Mauves (Orne), inf, territ 31.
Rousseau Fernand, Leschelles (Aisne), inf. 864.
Rousseau Joseph, La Guerche-de-Bretugne (I.-et-V.J, inf. 330
Roussillon Henri, Paris, inf. ternit. 81.
Royer Edouard, St-Pierre-la-Cour (Mayenne), serg., inf. 330.,
Rouzier Jérosime, Villepail (Mayenne), inf. 330.
Ruffier Louis, St-Quentin (Aisne), inf. 364.
Ruelle Auguste, Aboncourt (Hte-Saône), inf. 330.
Russcau Désiré, St-Quentin-de-Blavon (Orne), inf. S30.
Sablé Octave, Champgeneteux (Muyenne), inf. 830.
Saillant Joseph, Flanches ^Orue), cap., inf. territ. 31.
Saint René, Chantilly (Oise), cap., inf. 36.!.
Ste-Croix Charles, Laxou (Meurthe-el-Moselle), inf. 364.
Saunois Gaston, Sedan (Ardennes), serg., inf. .166.
Schmldt Gaston, Biencourt (Meuse), inf. 354.
Séguin Auguste, Villeneuve-s.-Tarn (Tarn), serg., inf. terr. 31
Seunn Anatole, lgé (Orne), inf. territ. 31.
Sirou Georges, Barville (Orne), inf. 303.
Sirou Jules, Paris, inf. 303.
Soli^nae Louis, Vilry (Seine), serg , inf. 303,
Sotlmu Edmond, Muubcuge (Nord), inf. 361.
Sr.ucliu Théophile, Le Luard (Sarthe), inf. 330.
Soulif Jean, Chainpgeneteux (Muyenne), inf. 830
Spilmont Guslave, Wignehies (Nord), inf. 304.
SurmonL Marcel, Soulitré (Sarthe), inf. 303.
Taftoreau Constant, Onulrecieux (Sarthe), inf. territ 31.
Talbot Jules, St-PauMe-Gaultier (Sarthe), cap., Inf. 330.
Taillandier Pierre, Pailley (Ille-et-Vilaine), inf. 830.
leurs lettres ou leurs caries et on pleure des larmes de joïe
en pensaut aux choses qu'elles rappellent.
Que n'a-t-on des eiens en pays occupé des nouvelles
comme celles qui nous viennent des nôtres captifs ? Mais,
pointant, grico à la Chronique régionale de la « Gazttte »
on peut communiquer cn quelque façon d'un pays à l'autre,
au moyen de nouvelles générales qu'on publie, chacun Bur
sa localité. Là encore est une faveur que nous accorde l'au-
torité allemande et dont nou« devons profiter et être recon-
naissants.
Un fait paitîculier a Nauroy et qui est à signaler. Grâce
m à la bienveillance de l'autorité, M. le Curé a pu envoyer son
neveu, élève au Grand Séminaire de Soissons, achever ses
éludes au Grand Séminaire de Namur ; puis un enfant d*
onze an», Jean Obert, commencer les siennes au Petit Sémi-
naire de la rnéme ville. 11b sont là-bas, le premier depuis
juin, le second depuis octobre rgr5. L'abbé EmiU Poquîs s
reçu le sous-diaconat a No?l et il recevra, après le diaconat
an temps de Pâques, la prêtrise à la Trinité. Ces deux élèves
furent courageux pour partir et quel tragique et émouvant
souvenir ils conserveront toute leur vie, d'avoir Tun fini,
l'autre commencé ses études ecclésiastiques durant la grande
guerre, non pas dans leur diocèse, non pas même en France,
mais sur la terre étrangère ! **
Souhaitons en finissant que pour Nauroy, que pour tous
pays en guerre, cette année apporte enfin la Paix I
VICTIMES DE ItEURS COMPATRIOTES
- La a Gazette des Ardennes m publie régulièrement, sous
cette rubrique spéciale, les noms de personnes civiles fran-
çaises ou belges, tuées ou blessées à l'arrière du front alle-
mand, par le feu de l'artilleiie des Alliés pu par les bombtt
de leurs propres compatriotes aviateurs.
A HATTENGOURT (Somme).
Le a3 avril 1916.
La femme Boitcl Marie, âgée de 55 ans, tuée.
Poict Julie, âgée de 61 ans, blessée.
A PUNCHY (Somme).
Le 19 auril *igi6.
Folirnicr Anna, légèrement blessée.
DERNIERES NOUVELLES
LA CAPITULATION DE KUT-JEL-AMARA*
L'armée anglaise, enfermée par les Turcs k Kul-el-
Amara, a été obligée de se rendre à la vaillante armée
assiégeante. Fins de 13,000 hommes de troupes an-
glaises sont prisonniers des Tares.
Pour caractériser l'importance de cet événement, il suf-
fira de citer le jugement du a Temps ». Dans un article sur
ls « Campagne britannique en Mésopotamie », publié le 17
avril 1916, par le grand journal parisien, le lieutenant-co-
lonel Boissonnet terminait en disant :
« Le général Townshend est bloqué i Kut-el-Amara de-
puis quatre mois et demi____ Ls chute de Kut-el-Amara
serait un événement très grave.
LES TROUBLES EN IRLANDE.
La Havo, 28 avril îgiti.
D'après l'Agence Keuter, M. Asquith a déclaré que la
situation en Irlande ruts grave. Les insurgés occupent tou-
jours d'importants édifices à Dublin, ou l'on continue 1 se?
battre dans les rues. Le mouvement insurrectionnel semble
s'étendre, et la loi de la guerre vient d'être proclamée.
Le bruit court que Lord Kitchener aurait été nommé vice-
roi d'Irlande. Nous reproduisons sous toutes réserves cette
nouvelle lancée par le « New-York Herald ».
En raison des précautions prises par la censure an-
glaise, il est clair que la vérité complète sur les événements
d'Irlande a quelque peine a percer. Le gouvernement de
Londres s'efforce d'atténuer lea choses, au point que même
le « Times » se plaint de l'incertitude qui règne.
UNE EXPLOSION.
Le a avril une grave explosion a'est produite dans une fa-
brique de munitions à Kent. Ce n'est que maintenant que le
gouvernement anglais avoue officiellement que ioti per-
sonnes ont été tuées et 66 blessées.
Tarrieu Paul, Longwy [Meurthe-etrMoaelle), serg., inf. 303.
Tassdn Jules, Houda^nville {Meuse}, inf. 364
Taupin Jules, Ldgnères-la-Doucelle (Mayenne), inf. 330.
Tellier Alfred, St-Leu (Seine-et-Oise)» cap., inf. territ. 31.
Tesaier Alexandre, Carrirèe-5.-Seine (Sedne-et-Oise), inf. 330.
Thérm Louis, Gémages, Orne), inf. territ 31.
Théry Georges, Paria, inf. 330,
Tlic.-mères Joseph, Pierrefitte (Calvados), inf. 330.
Theulot François, St-Germoin-d'Auxerre (Mayenne), inf. 330
Thévenon Alph., Villeneuve-Triage (Seine-et-Oise), inl. 303.
Thiourt Gustave, Chauny (Aisne), cap.,, inf. 330.
Thomas Georges, Nantes (Loire-Inférieure), serg., inf. ter. SI
Thoumin Jules, Paris, Inf. 303.
Thuleau Alexandre, Courcité (Mayenne), inf. 330.
Thudlliez André, St-Michel-Sougland (Aisne), inf. 361
Tlrot Elie, Marcillé (Mayenne), inf. 330.
Tisserand Lucien, Neuville-Day (Ardennes), inf. 364.
Tockert Jules-René, Savonmères-enPertois (Meuse), inf. 361.
Tonneau François, Billy-Montigny (Pas-de-Calais), inf. 361
Touchard Eugèrie, Mauves (Orne), inf. 303.
Touchard Henri, Paris, inf. territ. 31.
Touchard Jean,*Villanée (Ille-et-Vilaine), inf. 330.
Toulon Eugène, Longeville (Meuse), cap., inf. 303.
Toutain Léon, Trémont (Orne), ùif. territ. 31.
Tremblay Armand, Brctoncellea (Orne), inf. 303.
Tribouillard François, Javron (Mayenne), inf. 330.
Tribolet Jean, Paris, cap., inf. 330.
Tnguel P., St-Bertbevin-la-Tamicie (Mayenne), inf. 330
Trouvé Fernand, Bordeaux (Gironde), inf. 303.
Tudoce Alexandre, Vingt-Hanaps (Orne), Inf. territ. 31.
Turgné Paul, Cugné {Charente), inf. 166. »
Vaché Jolie, Hautmont-St-Rémy (Nord), cap., inf. 365.
Valet Gustave, Tourouvre (Orne), inf. 303.
Vanter Gustave, Paria, cap., Inf. 303.
Vaudron Francis, Alençon (Orne), inf. territ. SI.
Vaugon Ernest, La Lacelle (Orne), Inf. 364.
Vautier Louis, Villedommonge (Marne), inf. 364
Vavaaseur Lucien, Paris, Inf. territ. 31.
Véner Charles, Paris, serg., Inf. 330.
Veinaod Albert, Coulsoro (Nord), inf. 364.
.Venel Emflo, Aron (Mayenne), inf. 330.
Verncrey Auguste, Paris, cap., InfT territ. 31.
Verrier Brneat, Mahéru (Orne), Inf. 303.
Vie Charles, Paria, Inf. 330.
Viel Ferdinand, Confltns-Ste-Honorine (S.-el-0.), inf
VUlaJn Arthur, St-Quentin (Aisne), inf_ 364.
Vlncant Louis, Nantarre (Selne)4nf. 364.
Vitrao Théodore, Paria, inf. territ. 31.
Wagner Gaspard, Paris, inf. territ 31.
Wagner Ferdinand, Paria, inf. 330.
Waflet Edmond, Cambrai (Nord), cap., inf, 360
Waneasa Ernest, Veisly (Nord), inf. 364.
ZUpparlen Henry, Milan (Italie), inf. 166.
Zwahlen Ulrich, iParïs, serg., inf. territ. 31.