2* Année. — N- 267.
Charleville, le 24 Septembre 1916.
Gazette
JOURNAL DES PATS OCCUPÉS PARAISSANT QUATRE FOIS PAR SEMAINE
On s'ubonno dans tous I«-s bureaux de poste
LE SANG DE LA FRANGE
Au moment même où les hommes d'Etats t'espon-
■ablei de U politique française et à leur tète M. Briand
lui-miîme, iirivi de ses licteur» et de sus prétoriens,
Wi journaliste» de le presse gouvernementale et na-
tionaliite, proclament une foia de plus la guerre à ou-
trance,- c'est-à-dire juequa cette défaite allemande
tant de fois promise et saut cesse ajournée par Ira
prophètes de l'Entente, à oe moment niÊme l'opinion
du pays semble se rendre enfin compte de la grandeur
du deuil que lui impose cette politique belliqueuse
qu'on lui demande de pousser « jusqu'au bout».
Cette émotion, qui ae fait aentir jusque dun» U
presse la mieux pensante, a été suscitée par le projet
gouvernemental tendant à soumettre à une nouvelle
visite médicale les hommaa définitivement exemptés
et réformés après toute une série d'examens médicau»
qu'on pouvait croire concluants^
Le u Temps » s'est efforcé d'expliquer les nécessi-
ta* réclamant cette mesure :
m Un gouvernement prévoyant, écrivait-il le 7 septem-
bre, doit sans cette veiller au recrutement et à h prépara-
Lion de nouveaux combattants. Surtout à la veille des efforts
décisifs il peut être nécessaire de rafratebir, au moyen de
nouveaux élément*, des troupaa fatiguées par un long sé-
jour sur la ligne de feu. Dana ce dessein, ou préparerait,
, dit-on, au ministère de la guerre, un projet tendant s sou-
mettrfe à une nouvelle visite médicale les exemptés et les
réformés. Sur l'utilité et l'efficacité d'un semblable projet,
11 y aurait bien des réwrvca à faire, mais la censure, après
l'avoir tolérée chez d'autres, nous en interdit la publica-
tion. Nous n'insisteront donc pas......»
D'autres journaux, qui sentent de plus près la
grande douleur du peuple, se sont exprimés avec plus
de franchise que le grand organe oflicieux de la bour-
geoisie nationaliste et de son gouvernement. C'est
ainsi que M. Jean Goldsky contait dernièrement dans
le » Bonnet Rouge » la douloureuse scène que voici :
« L'autre jour, dans mon bureau, un homme vêtu
de noir me contait sa navrante histoire.
« J'avais trois jits, me disail-il. Deux ont été tués,
te troisième, blessé deux fois, va repartir dans quel-
ques jours. Je suis sdr qu'il ne reviendra pas! »
Et te pauvre'homme, entre deux sanglots, maudis-
•ail ceux qu'il appelait les responsable* de cette guerre,
ajustant, lui auisi, aux pires blasphèmes, les plu*
injustes accusations.
Or, et c'est ce qui justifie pleinement M. Raffîn-
Dugens, ils sont nombreux, ceux qui, dans le peuple,
ont souffert au paroxysme de la guerre, quand, ailleurs,
on en souffrait moins.
tl est facile, lorsqu'on est dans un bureau confor-
table, ou qu'on voyage, entouré de toutes les pré-
venances et de tous les honneurs, de France en Italie
el d'Italie en Angleterre, de prêcher la guerre à outran-
ce et de dénoncer comme traîtres tous ceux dont le
cteur t'est ému des-infortunes coudoyées. Mais lors-
qu ou sent profondément, intensément, tout ce mar-
lyrologe immense, il n'est paa toujours possible d*
garder son sang-froid et d'êtrejiinplein eut juate. »
II suflira à nos lecteurs de se consulter eux-mêmes
tl de regarder autour d'eux pour sentir profondément
quelle cet la véritable voix du peuple, celle de ce père
nccdidé de douleur ou celle de ces politiciens" et jour-
nalisles, dont les phrases tonitruantes n'expriment
que leur haineuse impuissance et leur incurable pré-
somption.
Le problème de la vie nationale, compromise par
U leruble saignée, dépasse d'ailleurs lee douleurs in-
dividuelles. U est de taille à préoccuper tous ceux qui
songent à l'avenir du peuple français. Sous le titre :
« La Part de la France », M. Maurice de Walefle, dont
le fougueux nationalisme est connu, a publié !am
\ - Action » (20 août.) un article auquel nous emprun-
tons les méditations suivantes :
« L'idée de soumettre nos réformés militaires à une
révision médicale a été accueillie fraîchement par l'opinion
publique. Si fraîchement que les bureaux ont aussitôt fait
déclarer qu'il ne s'agissait là que d'un projet vague, sur
lequel d ailleurs les Chambres auraient le dernier mot,
puisqu'il faut une loi pour défaire ce que la loi Dalbiez avait
établi.
Yimporte I On avoue qu'il y t un projet. Il suïlit. Du
coup, le soupçon de vitalité économique qui recommençait
timidement à animer les veines de la rrance, personne ter-
riblement anémiée, et qui aurait pourtant besoin du se re-
faire du s.nig, s'arrête 1 Comment voulez vous que les ré-
formés, donl le sort est ainsi remit eu question Ions lea six
mon, te lurent à aucun travail sérieux i Ils ont rouvert
leurs ateliers ou leurs comptoirs, s t ■ ont reprit le liaruaii
du labeur quotidien, noué det relations, formé des projets
d'association, bail de* [dans, engagé des dépérîtes. . . Crac 1
\ous immobilisez tout cela. Chacun sait que, si une nou-
velle révision était ordonnée, les rnedenri- auraient la con-
signe de prélever un certain pourcentage de récupérés.
Ils prendraient ceux dont le* tares sont moins visibles,
eu a qui la vie du fojer aura rendu une. apparence de imité.
Que la vie militaire toit destinée 1 faire réapparaître
rapidement les intirmités pour lesquelles ces anciens soldats
avaient été reformés, c'est ce dont 011 ne peut douter, à
moins de douter de l'intelligence ou de la probité des tori-
s*-ili médicaux qui les avaient taja, par deux fou, estimés
Impropres au
leur a*si'i habile pour tromper déjà une demi douzaine de
majors, auquel rua il s du génie, et il continuera 1
Cependant nos importation*, pour les six premiers mois
de cetle année, déplissent de ai-pt milliards le chiffre de nos
exportations, al l'on annonce l'arrivée en septembre d'une
commission d'ingénieurs et de financiers américains qui,
gonflés do notre or, viennent étudier sur pince la inisn un
valeur de In Franco nu bénéfice du capital transatlantique
dont vous rt moi, domain, turmiH les pal™ prolétaires.
Certes, il y n la guerre I Pour Btipinenler d'un gramme
le plateau du la balance OÙ se pose notre destin, noua devons
abandonner notre dernier sou comme notre dernier homme, u
M. de Willette exprime bien lVspoir que u le jour
de U victoire (I), quand on compnreru les effectifs mis
en ligne pour établir la port de chacun dans le succès
final, les morls aussi compteront w. Mais qu'en ssit-
11 ? Au lendemain de ces années de carnage et
d'épuisemenl, n'est-ce pas la vie seule qui comptera?
Grâce a la marée montante de sa nombreuse et vigou-
reuse jeunesse, l'Allemagne verra se combler rapide-
ment les vides creusés dans les rangs de ses travail-
leurs-soldats. Tandis que la France ? Comment
pourrait-elle, même upris l'improbable victoire que
lui promettent ses gouvernants, vaincre l'implacable
loi de la nature? Comment échappera-t-«He à la tu-
telle économique et politique de son alliée l'Angle-
terre qui, elle, se sera montrée incomparablement
plus économe de son sang ?
Cette nouvelle menace qui .plane sur l'avenir de
la France ne peut échapper qu'aux aveugles complets.
U suffit d'un minimum de clairvoyance pour la voir
grandir de jour en jour;
Pour y parer il n'y a qu'un moyen ; empêcher que
la France se saigne davantage. Mais comment y arri-
ver, sinon en songeant à faire cette paix dont les diri-
geants de Paria affirment ne rien vouloir entendre,
tant que l'Allemagne ne sera pas vaincue, écrasée,
réduite à demander grâce, — vagueet fol espoir, dont
la réalisation ne semble pas prochaine I
Que faire alors P Comment épargner au peuple,
français; les suprêmes sacrifices P M. Charles Hum-
berl, sénateur et directeur du • n Journal », appelle de
tous ses vœux une plus intime coopération des Alitée,
a Mettons en comman nos réserves d'hommes »,
t'écrie-t-il. De toutes "les nations alliées, c'est elle «la
moins riche en hommes, celle dont la natalité est la
.plus faible. Et c'est elle qui, de toutes, a fourni pro-
portionnellement le plus grand riombre de soldats ».
Faut-il aggraver encore cette anomalie P demande M.
Uumbert aux alliés de la Fra'noe.
Mais, ce faisant, il oublie que ces Alliés ont eux-
mêmes leur propre tâche à remplir, étant eux-mêmes
fort loin de leurs propres buts de guerre. Aucun d'eux
n'est dans une situation lui permettant de négliger
ses propres intérêts pour sortir la France d'une situa-
tion douloureuse, certes, mais qui n'est que la consé-
quence de la politique de ses gouvernants.
Ce sont là les « circonstances » dont parle M. Mor- -
timer-Mégrcl, en écrivant dans T a Œuvre » du 29 août
les lignes que voici :
a En France, les circonstances nous ont imposé de tenir,
tendis que nos alliés se préparaient ; elles nous ont imposé
un effort de deux années qui a fait l'admiration du monde,
mais qui nous a contraints à mobiliser tous nos hommes
depuis dix-neuf jusqu'à cinquante ans. On a d'abord appelé
loua ceux qui étaient valides ; puis on a révisé les réformés
an 1914 , encore en août, et voici qu'on veut appauvrir à
stouveau ces réserves humaines déjà si pauvres, qui n'ont
plu» aucune valeur militaire,, mais par contre constituent
le fond, l'ossature de l'activité économique du pays. QeUf
politique d'épuisement à Jet continu n'eet-elle pas contraire
à celle qu'impose un exact souci des Intérêts 4e la France t a
Tout cela était i prévoir. Pourquoi les politiciens
français ne l'oni-Us pas prévu avant d'engager li des-
tinée du pays dans le jeu des alliances antiailcman4»i,
dont la catastrophe européenne n'est que l'aboutisse-
ment faut ?
En face des formidubles responsabilités dont il
faudra un jour rendre compte, l'on conçoit la crulntf)
«tes cercles nationalistes françaii. On conçoit qu'il
•'obstinent à ne pas écouter la voix de la destinée. Uq
comprend qu'ils se refusent à entendre la question
Ironique et cruelle que le grand bltfkuspearv mit Jadis
sur les livres d'un de tes béros les plus purement
anglais, le fameux Jeen'inns-Terre apostrophant 1«
roi de France ;
« France, hast thou yel mors blond ta coW avuiy ? »
m France, as-tu encore du sang à gnsplllei P H
BULLETINS OFFICIELS ALLEMANDS
Ici la censure a mis un blanc. Mais elle a laissé
continuer M. de Waleffe :
■ U n'y a pas un réformé- sur cent, d[ peut-être sur nulle,
tjui puisse faire un combattant, et affronter l'hiver dsna les
lemnobées, à moins devoir été depuis dtux ans un >......v
tirtnU QsjftftlM flairai, >t 'U lepiambri iww.
Théâtre de tu uaerre à l'Uurst.
Oroupe d'aimée du krunprlitz Uupprnhl de thmifie.
Au Nord de lu Somme lit huliilllii t du nouveau D'prll.
Apns avoir tenu d'une façon Continue In feu d" leur <"
tlllena, las frangins iiltaqiienml ls liK'Hi de i Ininlilu» Mail-
•oint ; ils n'eurent aucun 11100*1 ; pus plu* qun le* Anttlsla,
qui tentèrent une poussée prés lin (lourerditllo,
On mande sprnt coup qui, dam la nuit du si su us sep-
tembre, des athi'jiipa piirllxllrn uni-U im ., oui. Mé repoimsAM
pris du la forme. Mouquol rt prêt de Ouri HHle.
Au fioul de la fjomm» mina avons nlmllu, au inuilml
aérien, n appareils mnimli.
Théâtn de la atterre a l'ail.
aVoupi farmêi du }r[<hmtrérl,td frime l énpnld <U ttatttèrt,
Vrh* d« Koryttll'a d» forlr.» nllii'l..... ni»i» /■> I.....Mmit.
1 Front tin oVifi'/fil de mmilviie Archiduc Charles.
i Au ISoid dru Ciirpullu'h mn un cliongi-rnent.
I Diius les CarpulliiH 1rs combiil* cuit diminué d'intensité.
Quelques poussées ennemies restèrent sans succès.
F.n Transylvanie , ■»
; Des-deux côtes de Ileriiioniislndt (Nagy Szcbcn) deux
djvixioua roumaines environ allai)lièrent, hlles fttreXlt re-
p(jus(-cc» pur uns délaohementé de couverlure, uvec de tris
irripoil.inles [ni Ici aurifiante»; en contre «(laquant nous
avons fuil prisonniers 6 oflii nva Dali hommes, Près de
Stl.-Junosliugy nous uvona riimeué en arrière, pendant la
nuit, no* propres postes 1-e col du Volcan est pria pnr nous
et maintenu coulie dei tentatives de reprise ennemies.
Théâtre de la guerre aux balkuns, • ' .
; . Groupe d'armée du fcldmaiéchal von Muchensen.
Duns lu Dobtoudjl des poussées roumaines aux itbords
du Danube cl au Nord-Ouest de Topruiia sont rejelées.
front de Macédoine.
Vaines tenlalives d'attaque eiuiemjes et, par endroits,
vive canonnade. Te teTTlil) uu Sud de la lïesalica -^-Vlanina,
jusqu'au Krusu Bslken, est évueue par I adversaire.
BULLETINS OFFICIELS FRANÇAIS
Pairie, ls septembre 1916, soir.
Au Nord do la Suinmc, use atLaque vivement uicuec nous a
rendus aiallcca d un uu'ud do U'antlic^a a doux cents
mùtrca environ au bud do Lomtdes Cette oyéraucn noua a valu
u;io cmguanLaiiii; de prisoiuuers* donl deux officiers. La lutte
d'arldlerio su maintient violenta dans les secteurs de la roule de
Bctliune. Au Sud de la bomtne, tu combat a est poursuivi' avse
acliarnorannl daua Dcnictoua. Nutro miauLene, aprfia avoir tn-
Inve le village el caylure les derniers dolenseurs, a pousse tat
•I6rnents avancés ju»(|ii i» un kiluinélre environ tu*Sud dans la
direction d'AblauiLourl. Des opérations simultanées noua ont per-
mis d'enlever une tranchée a lOuesl dllorguy, de enasoer l'enne-
mi do iroia potiU boiâ a\i Sud-Eet de Deniéepurt et d'occuper plu-
sieurs IranthecB au bud-Outst. Le chittre des prisonniers validas
ftiU dans les deux journées des 17 el IB dans ce secteur dépasse
actuellement seize ceins, donl vingt-cinq officiers. En Cbampagiia,
estez grande activité des deux artilleries dans la région i l'Oueal
de la route Souaiil-SomiUO^Fy. Sur la rive gauche de la Meuta,
noua noua tomincs empares d'une tranchée allemande aur les
pCnlea Sud du Mort-Homme. Quelques prisonniers sont resté»
eatro nos mains. Journée calme sur le reste du front.
Pans, 19 septembre 1916, 3 heures.
' Sur le front de la Somme le mauvais Lempa a gene les opéra-
tions. Au cours de la nuit, noua avoua réalisé quelques progrès
à l'Ëat de Berny et lait'des priéoiuusre, Ln Champagne, le bom-
bardement dirige hier par l'ennemi aur nos positions a l'Ouest tl
S l'Est de la route Snuain-Soiiiine-I'y s est accru en fin do soirée at
S Été. suivi de plusieurs teolativea &ti AHemands, notamment dant
ie lecteur russe sur lequel cinq attaques successives ont été pro-
noncées. Pailuul nos tus de bamge et nos feux de mitradleuses
ont arrCté l'adversaire qui a subi des perles sérieuses. Quelques
prisonniers sont restés entre nos mains. Sur la rive gauche de la
Meuse, un coup de main allemand sur un de nos petits postes au
Nord d'Avocourt el deux contre-altaques sur la, tranchée conquise
.par nout hier sur les peoiea Sud du Mort-Homme ont complète-
ment éeboué. A I Ouest de Poiit-à-Mousson, un détachement en-
nemi qui tentait d aborder nos positions tu Nord de Flircy a été
sVIepersâ i «oups de fusil.
BULLETINS OFFICIELS ANGLAIS
(front occidental.)
Londres, 18 septembre 1910, 11 h. soir.
Au Sud de l'Ancre, nus troupes ont eu aujourd'hui un nouveeu
succès: «Le Quadnlaiere », ouviage tortillé entre Gmchy el le
bois des Bouleaux, qui avait résisté jusqu ici, a été pris d assaut.
.0 yi résulte une svance d environ un kdotnètre sur un front de
élut de ttize cents méiret ; au cours do celte bnllanle opèraUon,
tous avons fait de nombreux prisonniers el pria tepl milrailleusea.
Une eoulro-sttaque allemande au Nord de Fiers s été repoutaée
avec pertes at nous avons tncore progressé aur ce pour.. Daa
troupes ennemies masseos pour une cuutro-atttque t Morvtl et
Lesbosuii ont élé pnsoa sous le feu de notre artillerie et dit-
perstai. Aux canons déjà signalés dans les comptes rendus pré-
cédents, Il faut ajouter les .nuuvelles pi isot suivîmes : cinq obu-
alers lourds, deux cru uns de cauipague, bruis gros mortien de
tranchées at trois kgura, plus seiit uutrailleusea. Le lotal du
prisonniers latte dans loi dernières viugl-quatre heures est de dix
eiflcitrs el cinq cents nommes. Aviation nés active hier ; plu-
sieurs spporeilt ennemis ont été aballus, quatre det notret mtn-
fueut.
Londres, 11) lepleiuhro 1910, 10 h. 60 malin.
Par tuito do la pluie, qui n i cessé tfc tomber avec violence au
eourt dss deridèrea viugt-quitre heures, It niualion fénèrsle n'a
Silbl suoune modincullnu nntahle. l^s dé tache menu uni ptnttrè
BUT trois polnla dsna lea Irnndiées ennenuos vers Hiclicbourf-
l'Avoué. Ils ont rsiiieiié un eerliUl nombre ds prisonniers et une
sniti ulllnusu après tvuu' lad subu di a pertes S Iadversaire et n'en
evoir éprouvé sui-mtntes qus de très lèaôres. t)e|iuis le dernier
soi.Hi'.i ,1 |,n'. cinq do 110» muni» ne ■•oui pas rentrés.
DANS LES BALKANS
ruine avons 111011I1
qiios M WHl pus de u
"it c'[ini|i da lu Qttioyu
ull'eiisivi.1 UiihIo IlllUI,'(l
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fnni M mand, o'esl 1
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l. a savoir lu pence du
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< n iiiundre lo salut. L'cn-
1 ni un 1 ii unfurlaDt 1 «>r-
uuuvtill ijuc iiiiiii lier rondeinsot I
di 1111 ni, < n eltvl, uiati pus pank te
1 I tiinu u itiUlillUitt coniptail Jouer en
lIiVIiUi', < .ni ilnii. In DiilmMidja que
ici les Huila AvriHtiuuatt LiiiportanUi
ik> 'l'ai ion1 I<iiIj,iihi Ium m alli'niiinde
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rives du Danube menacées. Tout trafic entre Bucarest et la
Sud-F>t fut interrompu et une panique s'empara de la
population danubienne, d'autant plus "que, vu le manque
àf chemins de fer, les routes n'avaient pas tsf'dé à Être en-
combrées dé fuyards.
L' u Information » (de Bruxelles) constate que l'Entente-
ne poraisenit pat ae douter de ce qui est arrivé. L'invasion de
la Dobroudja par-les Allemands et les Bulgares a élé pour
elle une surprise, une désillusion (le mot revient dans tous
les journaux), un n mauvais début», écrit le s Manchester
Guardian n ; elle pourrait, dit le « Temps », compromettre la
campagne des Balkans.
Après la prise de Tutrakan, avant celle de Silislrie,- la
public de l'Entente pouvait encore se laisser bercer par un
bulletin rouinuin manifestement faux, annonçant la
reprise de Dobritch. Et en effet, d'autree journaux
français, « la plupart 11, dit M. Hervé, faisaient croire à leura
lecteurs que la chute de Toutrakan n'avait aucune impor-
tance. Dans lt n Liberté M. Ardouin DumareL disait, le
9 Septembre, que Silistno était bien plus importante, initia
que les Russes y seraient les premiers et refouleraient les
Bulgares. Or le même jour Silislrie était pnse I En outre,
Dobritch et toute la partie de li Dobroudja enlevée en ii/i.i
aux Bulgares, soit plus de dix mille kilomètres carrés, »■ Ut
à-dire plus du tiers de la Belgique, étaient occupes eir.d'X
jours par les troupes centrales^ platées sous le conunandi>
ment supérieur du feldmaréchal von Mnukensen.
Dans sa désillusion morale et tactique le h Genevois »,
dont l'attachc-meul à la cause de l'Entente est connu, a
même laissé entendre que la Russie sexntdenH vouloir lais-
ser humilier ls Roumanie, pour lui imposer ensuite la
renonciation a certaines conditions qu'il a fallu lui consentir
pour la déterminer à entrer en guerre.
Ce serait là un procédé employé souvent par 1 Angleterre
vis-à-vis de tes alliés, après les avoir poussés en avant. Le»
journaux français et autres, qui ont félicité la houuiaine
d'avoir si bien trompé, par ses négociations, les puissante*
centrales dont elle restait formellement ['datée, trouveront
■ans doute, au fond, que tous les moyens sont bons à !Vguid
d'un acolyte ayant mérité pareil compliment 1____
La prise de failutrie et le très sensible raccourcissement
du front entre la mer et le Danube, que leur victoncuïe
offensive a procuré aux Bulgares et à leurs allies optant
dana la Dobroudja, constituent de très important» uvtiuI,i"l-s
stratégiques, vu qu'ils consolident reniarquaWemenl le
flanc bulgare contre toute offensive de ce côte. Ur, l éUit
précisément d'une attaqué russo-ioumaine par la DobroudjaC
menaçant le aobde pont balkanique jeté entre l'irtlêmakrue:
tt la Turquie, que beaucoup dé strulèges parviens atten-
daient le meilleur résultat. Pour le moment, le foidmaréchal
de Macltensen a mis un verrou à ces espoirs j
Le « Vateriand » (de Lucerne), organe prin. ipal de* cas
tholiques suisses, estime que «la ttouiname p*r,nt de>..,r
_payer cher sa résolution térnéiaiie d intervenu sans m en-
silé dans cette guerre terrible. Dix jours après sa déctataiiWû
de guerre, la barrière de fer était busee, nui diivail [. 1 m. ,
aux entreprises de bennemi le pays situé itre le Danuiic ef-
la mer. Avec Tutrakan tomba lu pnneipale tfite de p.un,
e« qui ouvre aux Allemands £t au.i Bulgares le plus court-
•faemin praticable' vers la capitale roumaine- Leg yoil <
maîtres de la forteresse de Silislrie, située à cinquante kifct>
mètres plus en aval.
«La Dobroudja est le corridor par lequel la Hus#tt < u ".t
finétrer dans les Balkajis, pour y conquérir ta capst^c
turque, longuement convoitée par-elle. La rapide tnau iie
victorieuse des Germano-Bulgares l'a réveillée on èremeiit de
set aimable rêve. Cette offensive prompte a puur les vanï-.
cmeun une signification doublement importante - elle lient
l'influence russo-roumaine éloignée du terrain d'opeialmns
du général Sarrail et diminue ta pression supportée par
l'aile d'extrême-droite des Austro-Hongrois. Elle a purêsuiS
ment développé la confiance réciproque eiïtre tel cheis el
lea troupes dans le camp germano-bulgare. Ane de tels
chefs et de telles troupes on peut, se dit on, risquer même
les coups les plus hardis. C'est là un facteur nioial de haute
valeur ... u
Aussi le journal iniiiUire russe « Rusxbfilnuahd 11 ne
sache-t-il pas sa désillusion :
«Lorsque la Roumanie est entrée eu lue, ou Fondait en
Russie de arandee espérances sur son intervention. On
s'imaginait, entre autre, que lea communications des Puis-
sances centrales avec l'Orient allaient être coupées sans
retard.
Aujourd'hui que Tutrakan el Silîslria sont tombées et
que les premiers combats dans la Di>ljioudja n'ont pas ré-
pondu à notre attente, il faut reconn-rtlrt que ce but ns sera
oui atteint de si tôt, bien que lainue du géneial barruil
fasse tout ce qu elle peut pour adleger DOtK situation dans
La Dobroudja. Dbas cette région, l'ennemi dispose de forces
extrêmement Importantes, de sorte que la retraite de notre
front est devenue une nécessité stratégique. Jusqu'à piésenl,
U n'est pas possible de dire quelle aéra 1 importance du rac-
courcissement de la ligne de bataille. ...» _
Ces désillusions, la Quadruple-l nknte ou plus exacte-
ment la France el l'Angleterre s'effornnl de les faire payer
à la pauvre Grèce innocente. -11 est jutle de constater que
la Ru.<siû se tient à l'écart du lu brutale intrigi» qui 4e joue
actuolleinent à Salonique et qui cherche a s emparer
d'Athènes, où la noble et virile figure du roi Çoncsaatba)
«sle le grand soutien de l'indcpenduiue grecque, menacée
par les «protecteurs des faibles ». 3ous*préteaUe de 11 ga-
rantie* s pour la sécurité des troupes alliées déli.uquées
'Jadis à Saiouique contre tout droit et en violation jiaijnmle
st< la lOUVarsÙneU grecque, l'Entente use de tous les moyens
pour ramener au pouvoir M. Vénizélos, dont elb attend la
réalisation de son but unique et suprême : 1 entrée de la
Gréât mal traitée et dépossédée pur elle dans l'aventure que
le général Sarrail ne semble pas capable, maigre toutes lee
grandes prophéties de la presse parisienne et les promesses
teites à la Roumanie, d'affionlcr seul avec les forces donl
U dlapoea.
* Dana l' « Œuvre » du 17 septembre, M. "Henri Powi
kTOua cyniquement ces nobles desseins n protecteurs » :
«Il nous suffit d'exiger et d'imposer — uns escadres
sont SUOOrc devant Athènec — l'application immédiate et
ngouieuto de la Constitution (!}, et la retour au pouvoir de
M, Vcnlicloti Le reste dccoulera de soi.
Il n'y a pas d'obstacle m d'argument*qui tienne: cettt
lois-ci (ItilMoiiH-en avec la clique d'Athènes. »
L hypocrisie de celle campagne de violence menée août
couleur de « protwtion'» contre lindé|fendunee du peuple
grac <•-[ sain exemple dans iHieloire, C'est la fable du loup
Charleville, le 24 Septembre 1916.
Gazette
JOURNAL DES PATS OCCUPÉS PARAISSANT QUATRE FOIS PAR SEMAINE
On s'ubonno dans tous I«-s bureaux de poste
LE SANG DE LA FRANGE
Au moment même où les hommes d'Etats t'espon-
■ablei de U politique française et à leur tète M. Briand
lui-miîme, iirivi de ses licteur» et de sus prétoriens,
Wi journaliste» de le presse gouvernementale et na-
tionaliite, proclament une foia de plus la guerre à ou-
trance,- c'est-à-dire juequa cette défaite allemande
tant de fois promise et saut cesse ajournée par Ira
prophètes de l'Entente, à oe moment niÊme l'opinion
du pays semble se rendre enfin compte de la grandeur
du deuil que lui impose cette politique belliqueuse
qu'on lui demande de pousser « jusqu'au bout».
Cette émotion, qui ae fait aentir jusque dun» U
presse la mieux pensante, a été suscitée par le projet
gouvernemental tendant à soumettre à une nouvelle
visite médicale les hommaa définitivement exemptés
et réformés après toute une série d'examens médicau»
qu'on pouvait croire concluants^
Le u Temps » s'est efforcé d'expliquer les nécessi-
ta* réclamant cette mesure :
m Un gouvernement prévoyant, écrivait-il le 7 septem-
bre, doit sans cette veiller au recrutement et à h prépara-
Lion de nouveaux combattants. Surtout à la veille des efforts
décisifs il peut être nécessaire de rafratebir, au moyen de
nouveaux élément*, des troupaa fatiguées par un long sé-
jour sur la ligne de feu. Dana ce dessein, ou préparerait,
, dit-on, au ministère de la guerre, un projet tendant s sou-
mettrfe à une nouvelle visite médicale les exemptés et les
réformés. Sur l'utilité et l'efficacité d'un semblable projet,
11 y aurait bien des réwrvca à faire, mais la censure, après
l'avoir tolérée chez d'autres, nous en interdit la publica-
tion. Nous n'insisteront donc pas......»
D'autres journaux, qui sentent de plus près la
grande douleur du peuple, se sont exprimés avec plus
de franchise que le grand organe oflicieux de la bour-
geoisie nationaliste et de son gouvernement. C'est
ainsi que M. Jean Goldsky contait dernièrement dans
le » Bonnet Rouge » la douloureuse scène que voici :
« L'autre jour, dans mon bureau, un homme vêtu
de noir me contait sa navrante histoire.
« J'avais trois jits, me disail-il. Deux ont été tués,
te troisième, blessé deux fois, va repartir dans quel-
ques jours. Je suis sdr qu'il ne reviendra pas! »
Et te pauvre'homme, entre deux sanglots, maudis-
•ail ceux qu'il appelait les responsable* de cette guerre,
ajustant, lui auisi, aux pires blasphèmes, les plu*
injustes accusations.
Or, et c'est ce qui justifie pleinement M. Raffîn-
Dugens, ils sont nombreux, ceux qui, dans le peuple,
ont souffert au paroxysme de la guerre, quand, ailleurs,
on en souffrait moins.
tl est facile, lorsqu'on est dans un bureau confor-
table, ou qu'on voyage, entouré de toutes les pré-
venances et de tous les honneurs, de France en Italie
el d'Italie en Angleterre, de prêcher la guerre à outran-
ce et de dénoncer comme traîtres tous ceux dont le
cteur t'est ému des-infortunes coudoyées. Mais lors-
qu ou sent profondément, intensément, tout ce mar-
lyrologe immense, il n'est paa toujours possible d*
garder son sang-froid et d'êtrejiinplein eut juate. »
II suflira à nos lecteurs de se consulter eux-mêmes
tl de regarder autour d'eux pour sentir profondément
quelle cet la véritable voix du peuple, celle de ce père
nccdidé de douleur ou celle de ces politiciens" et jour-
nalisles, dont les phrases tonitruantes n'expriment
que leur haineuse impuissance et leur incurable pré-
somption.
Le problème de la vie nationale, compromise par
U leruble saignée, dépasse d'ailleurs lee douleurs in-
dividuelles. U est de taille à préoccuper tous ceux qui
songent à l'avenir du peuple français. Sous le titre :
« La Part de la France », M. Maurice de Walefle, dont
le fougueux nationalisme est connu, a publié !am
\ - Action » (20 août.) un article auquel nous emprun-
tons les méditations suivantes :
« L'idée de soumettre nos réformés militaires à une
révision médicale a été accueillie fraîchement par l'opinion
publique. Si fraîchement que les bureaux ont aussitôt fait
déclarer qu'il ne s'agissait là que d'un projet vague, sur
lequel d ailleurs les Chambres auraient le dernier mot,
puisqu'il faut une loi pour défaire ce que la loi Dalbiez avait
établi.
Yimporte I On avoue qu'il y t un projet. Il suïlit. Du
coup, le soupçon de vitalité économique qui recommençait
timidement à animer les veines de la rrance, personne ter-
riblement anémiée, et qui aurait pourtant besoin du se re-
faire du s.nig, s'arrête 1 Comment voulez vous que les ré-
formés, donl le sort est ainsi remit eu question Ions lea six
mon, te lurent à aucun travail sérieux i Ils ont rouvert
leurs ateliers ou leurs comptoirs, s t ■ ont reprit le liaruaii
du labeur quotidien, noué det relations, formé des projets
d'association, bail de* [dans, engagé des dépérîtes. . . Crac 1
\ous immobilisez tout cela. Chacun sait que, si une nou-
velle révision était ordonnée, les rnedenri- auraient la con-
signe de prélever un certain pourcentage de récupérés.
Ils prendraient ceux dont le* tares sont moins visibles,
eu a qui la vie du fojer aura rendu une. apparence de imité.
Que la vie militaire toit destinée 1 faire réapparaître
rapidement les intirmités pour lesquelles ces anciens soldats
avaient été reformés, c'est ce dont 011 ne peut douter, à
moins de douter de l'intelligence ou de la probité des tori-
s*-ili médicaux qui les avaient taja, par deux fou, estimés
Impropres au
leur a*si'i habile pour tromper déjà une demi douzaine de
majors, auquel rua il s du génie, et il continuera 1
Cependant nos importation*, pour les six premiers mois
de cetle année, déplissent de ai-pt milliards le chiffre de nos
exportations, al l'on annonce l'arrivée en septembre d'une
commission d'ingénieurs et de financiers américains qui,
gonflés do notre or, viennent étudier sur pince la inisn un
valeur de In Franco nu bénéfice du capital transatlantique
dont vous rt moi, domain, turmiH les pal™ prolétaires.
Certes, il y n la guerre I Pour Btipinenler d'un gramme
le plateau du la balance OÙ se pose notre destin, noua devons
abandonner notre dernier sou comme notre dernier homme, u
M. de Willette exprime bien lVspoir que u le jour
de U victoire (I), quand on compnreru les effectifs mis
en ligne pour établir la port de chacun dans le succès
final, les morls aussi compteront w. Mais qu'en ssit-
11 ? Au lendemain de ces années de carnage et
d'épuisemenl, n'est-ce pas la vie seule qui comptera?
Grâce a la marée montante de sa nombreuse et vigou-
reuse jeunesse, l'Allemagne verra se combler rapide-
ment les vides creusés dans les rangs de ses travail-
leurs-soldats. Tandis que la France ? Comment
pourrait-elle, même upris l'improbable victoire que
lui promettent ses gouvernants, vaincre l'implacable
loi de la nature? Comment échappera-t-«He à la tu-
telle économique et politique de son alliée l'Angle-
terre qui, elle, se sera montrée incomparablement
plus économe de son sang ?
Cette nouvelle menace qui .plane sur l'avenir de
la France ne peut échapper qu'aux aveugles complets.
U suffit d'un minimum de clairvoyance pour la voir
grandir de jour en jour;
Pour y parer il n'y a qu'un moyen ; empêcher que
la France se saigne davantage. Mais comment y arri-
ver, sinon en songeant à faire cette paix dont les diri-
geants de Paria affirment ne rien vouloir entendre,
tant que l'Allemagne ne sera pas vaincue, écrasée,
réduite à demander grâce, — vagueet fol espoir, dont
la réalisation ne semble pas prochaine I
Que faire alors P Comment épargner au peuple,
français; les suprêmes sacrifices P M. Charles Hum-
berl, sénateur et directeur du • n Journal », appelle de
tous ses vœux une plus intime coopération des Alitée,
a Mettons en comman nos réserves d'hommes »,
t'écrie-t-il. De toutes "les nations alliées, c'est elle «la
moins riche en hommes, celle dont la natalité est la
.plus faible. Et c'est elle qui, de toutes, a fourni pro-
portionnellement le plus grand riombre de soldats ».
Faut-il aggraver encore cette anomalie P demande M.
Uumbert aux alliés de la Fra'noe.
Mais, ce faisant, il oublie que ces Alliés ont eux-
mêmes leur propre tâche à remplir, étant eux-mêmes
fort loin de leurs propres buts de guerre. Aucun d'eux
n'est dans une situation lui permettant de négliger
ses propres intérêts pour sortir la France d'une situa-
tion douloureuse, certes, mais qui n'est que la consé-
quence de la politique de ses gouvernants.
Ce sont là les « circonstances » dont parle M. Mor- -
timer-Mégrcl, en écrivant dans T a Œuvre » du 29 août
les lignes que voici :
a En France, les circonstances nous ont imposé de tenir,
tendis que nos alliés se préparaient ; elles nous ont imposé
un effort de deux années qui a fait l'admiration du monde,
mais qui nous a contraints à mobiliser tous nos hommes
depuis dix-neuf jusqu'à cinquante ans. On a d'abord appelé
loua ceux qui étaient valides ; puis on a révisé les réformés
an 1914 , encore en août, et voici qu'on veut appauvrir à
stouveau ces réserves humaines déjà si pauvres, qui n'ont
plu» aucune valeur militaire,, mais par contre constituent
le fond, l'ossature de l'activité économique du pays. QeUf
politique d'épuisement à Jet continu n'eet-elle pas contraire
à celle qu'impose un exact souci des Intérêts 4e la France t a
Tout cela était i prévoir. Pourquoi les politiciens
français ne l'oni-Us pas prévu avant d'engager li des-
tinée du pays dans le jeu des alliances antiailcman4»i,
dont la catastrophe européenne n'est que l'aboutisse-
ment faut ?
En face des formidubles responsabilités dont il
faudra un jour rendre compte, l'on conçoit la crulntf)
«tes cercles nationalistes françaii. On conçoit qu'il
•'obstinent à ne pas écouter la voix de la destinée. Uq
comprend qu'ils se refusent à entendre la question
Ironique et cruelle que le grand bltfkuspearv mit Jadis
sur les livres d'un de tes béros les plus purement
anglais, le fameux Jeen'inns-Terre apostrophant 1«
roi de France ;
« France, hast thou yel mors blond ta coW avuiy ? »
m France, as-tu encore du sang à gnsplllei P H
BULLETINS OFFICIELS ALLEMANDS
Ici la censure a mis un blanc. Mais elle a laissé
continuer M. de Waleffe :
■ U n'y a pas un réformé- sur cent, d[ peut-être sur nulle,
tjui puisse faire un combattant, et affronter l'hiver dsna les
lemnobées, à moins devoir été depuis dtux ans un >......v
tirtnU QsjftftlM flairai, >t 'U lepiambri iww.
Théâtre de tu uaerre à l'Uurst.
Oroupe d'aimée du krunprlitz Uupprnhl de thmifie.
Au Nord de lu Somme lit huliilllii t du nouveau D'prll.
Apns avoir tenu d'une façon Continue In feu d" leur <"
tlllena, las frangins iiltaqiienml ls liK'Hi de i Ininlilu» Mail-
•oint ; ils n'eurent aucun 11100*1 ; pus plu* qun le* Anttlsla,
qui tentèrent une poussée prés lin (lourerditllo,
On mande sprnt coup qui, dam la nuit du si su us sep-
tembre, des athi'jiipa piirllxllrn uni-U im ., oui. Mé repoimsAM
pris du la forme. Mouquol rt prêt de Ouri HHle.
Au fioul de la fjomm» mina avons nlmllu, au inuilml
aérien, n appareils mnimli.
Théâtn de la atterre a l'ail.
aVoupi farmêi du }r[<hmtrérl,td frime l énpnld <U ttatttèrt,
Vrh* d« Koryttll'a d» forlr.» nllii'l..... ni»i» /■> I.....Mmit.
1 Front tin oVifi'/fil de mmilviie Archiduc Charles.
i Au ISoid dru Ciirpullu'h mn un cliongi-rnent.
I Diius les CarpulliiH 1rs combiil* cuit diminué d'intensité.
Quelques poussées ennemies restèrent sans succès.
F.n Transylvanie , ■»
; Des-deux côtes de Ileriiioniislndt (Nagy Szcbcn) deux
djvixioua roumaines environ allai)lièrent, hlles fttreXlt re-
p(jus(-cc» pur uns délaohementé de couverlure, uvec de tris
irripoil.inles [ni Ici aurifiante»; en contre «(laquant nous
avons fuil prisonniers 6 oflii nva Dali hommes, Près de
Stl.-Junosliugy nous uvona riimeué en arrière, pendant la
nuit, no* propres postes 1-e col du Volcan est pria pnr nous
et maintenu coulie dei tentatives de reprise ennemies.
Théâtre de la guerre aux balkuns, • ' .
; . Groupe d'armée du fcldmaiéchal von Muchensen.
Duns lu Dobtoudjl des poussées roumaines aux itbords
du Danube cl au Nord-Ouest de Topruiia sont rejelées.
front de Macédoine.
Vaines tenlalives d'attaque eiuiemjes et, par endroits,
vive canonnade. Te teTTlil) uu Sud de la lïesalica -^-Vlanina,
jusqu'au Krusu Bslken, est évueue par I adversaire.
BULLETINS OFFICIELS FRANÇAIS
Pairie, ls septembre 1916, soir.
Au Nord do la Suinmc, use atLaque vivement uicuec nous a
rendus aiallcca d un uu'ud do U'antlic^a a doux cents
mùtrca environ au bud do Lomtdes Cette oyéraucn noua a valu
u;io cmguanLaiiii; de prisoiuuers* donl deux officiers. La lutte
d'arldlerio su maintient violenta dans les secteurs de la roule de
Bctliune. Au Sud de la bomtne, tu combat a est poursuivi' avse
acliarnorannl daua Dcnictoua. Nutro miauLene, aprfia avoir tn-
Inve le village el caylure les derniers dolenseurs, a pousse tat
•I6rnents avancés ju»(|ii i» un kiluinélre environ tu*Sud dans la
direction d'AblauiLourl. Des opérations simultanées noua ont per-
mis d'enlever une tranchée a lOuesl dllorguy, de enasoer l'enne-
mi do iroia potiU boiâ a\i Sud-Eet de Deniéepurt et d'occuper plu-
sieurs IranthecB au bud-Outst. Le chittre des prisonniers validas
ftiU dans les deux journées des 17 el IB dans ce secteur dépasse
actuellement seize ceins, donl vingt-cinq officiers. En Cbampagiia,
estez grande activité des deux artilleries dans la région i l'Oueal
de la route Souaiil-SomiUO^Fy. Sur la rive gauche de la Meuta,
noua noua tomincs empares d'une tranchée allemande aur les
pCnlea Sud du Mort-Homme. Quelques prisonniers sont resté»
eatro nos mains. Journée calme sur le reste du front.
Pans, 19 septembre 1916, 3 heures.
' Sur le front de la Somme le mauvais Lempa a gene les opéra-
tions. Au cours de la nuit, noua avoua réalisé quelques progrès
à l'Ëat de Berny et lait'des priéoiuusre, Ln Champagne, le bom-
bardement dirige hier par l'ennemi aur nos positions a l'Ouest tl
S l'Est de la route Snuain-Soiiiine-I'y s est accru en fin do soirée at
S Été. suivi de plusieurs teolativea &ti AHemands, notamment dant
ie lecteur russe sur lequel cinq attaques successives ont été pro-
noncées. Pailuul nos tus de bamge et nos feux de mitradleuses
ont arrCté l'adversaire qui a subi des perles sérieuses. Quelques
prisonniers sont restés entre nos mains. Sur la rive gauche de la
Meuse, un coup de main allemand sur un de nos petits postes au
Nord d'Avocourt el deux contre-altaques sur la, tranchée conquise
.par nout hier sur les peoiea Sud du Mort-Homme ont complète-
ment éeboué. A I Ouest de Poiit-à-Mousson, un détachement en-
nemi qui tentait d aborder nos positions tu Nord de Flircy a été
sVIepersâ i «oups de fusil.
BULLETINS OFFICIELS ANGLAIS
(front occidental.)
Londres, 18 septembre 1910, 11 h. soir.
Au Sud de l'Ancre, nus troupes ont eu aujourd'hui un nouveeu
succès: «Le Quadnlaiere », ouviage tortillé entre Gmchy el le
bois des Bouleaux, qui avait résisté jusqu ici, a été pris d assaut.
.0 yi résulte une svance d environ un kdotnètre sur un front de
élut de ttize cents méiret ; au cours do celte bnllanle opèraUon,
tous avons fait de nombreux prisonniers el pria tepl milrailleusea.
Une eoulro-sttaque allemande au Nord de Fiers s été repoutaée
avec pertes at nous avons tncore progressé aur ce pour.. Daa
troupes ennemies masseos pour une cuutro-atttque t Morvtl et
Lesbosuii ont élé pnsoa sous le feu de notre artillerie et dit-
perstai. Aux canons déjà signalés dans les comptes rendus pré-
cédents, Il faut ajouter les .nuuvelles pi isot suivîmes : cinq obu-
alers lourds, deux cru uns de cauipague, bruis gros mortien de
tranchées at trois kgura, plus seiit uutrailleusea. Le lotal du
prisonniers latte dans loi dernières viugl-quatre heures est de dix
eiflcitrs el cinq cents nommes. Aviation nés active hier ; plu-
sieurs spporeilt ennemis ont été aballus, quatre det notret mtn-
fueut.
Londres, 11) lepleiuhro 1910, 10 h. 60 malin.
Par tuito do la pluie, qui n i cessé tfc tomber avec violence au
eourt dss deridèrea viugt-quitre heures, It niualion fénèrsle n'a
Silbl suoune modincullnu nntahle. l^s dé tache menu uni ptnttrè
BUT trois polnla dsna lea Irnndiées ennenuos vers Hiclicbourf-
l'Avoué. Ils ont rsiiieiié un eerliUl nombre ds prisonniers et une
sniti ulllnusu après tvuu' lad subu di a pertes S Iadversaire et n'en
evoir éprouvé sui-mtntes qus de très lèaôres. t)e|iuis le dernier
soi.Hi'.i ,1 |,n'. cinq do 110» muni» ne ■•oui pas rentrés.
DANS LES BALKANS
ruine avons 111011I1
qiios M WHl pus de u
"it c'[ini|i da lu Qttioyu
ull'eiisivi.1 UiihIo IlllUI,'(l
résultat déolall qu on
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1 ni un 1 ii unfurlaDt 1 «>r-
uuuvtill ijuc iiiiiii lier rondeinsot I
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1 I tiinu u itiUlillUitt coniptail Jouer en
lIiVIiUi', < .ni ilnii. In DiilmMidja que
ici les Huila AvriHtiuuatt LiiiportanUi
ik> 'l'ai ion1 I<iiIj,iihi Ium m alli'niiinde
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rives du Danube menacées. Tout trafic entre Bucarest et la
Sud-F>t fut interrompu et une panique s'empara de la
population danubienne, d'autant plus "que, vu le manque
àf chemins de fer, les routes n'avaient pas tsf'dé à Être en-
combrées dé fuyards.
L' u Information » (de Bruxelles) constate que l'Entente-
ne poraisenit pat ae douter de ce qui est arrivé. L'invasion de
la Dobroudja par-les Allemands et les Bulgares a élé pour
elle une surprise, une désillusion (le mot revient dans tous
les journaux), un n mauvais début», écrit le s Manchester
Guardian n ; elle pourrait, dit le « Temps », compromettre la
campagne des Balkans.
Après la prise de Tutrakan, avant celle de Silislrie,- la
public de l'Entente pouvait encore se laisser bercer par un
bulletin rouinuin manifestement faux, annonçant la
reprise de Dobritch. Et en effet, d'autree journaux
français, « la plupart 11, dit M. Hervé, faisaient croire à leura
lecteurs que la chute de Toutrakan n'avait aucune impor-
tance. Dans lt n Liberté M. Ardouin DumareL disait, le
9 Septembre, que Silistno était bien plus importante, initia
que les Russes y seraient les premiers et refouleraient les
Bulgares. Or le même jour Silislrie était pnse I En outre,
Dobritch et toute la partie de li Dobroudja enlevée en ii/i.i
aux Bulgares, soit plus de dix mille kilomètres carrés, »■ Ut
à-dire plus du tiers de la Belgique, étaient occupes eir.d'X
jours par les troupes centrales^ platées sous le conunandi>
ment supérieur du feldmaréchal von Mnukensen.
Dans sa désillusion morale et tactique le h Genevois »,
dont l'attachc-meul à la cause de l'Entente est connu, a
même laissé entendre que la Russie sexntdenH vouloir lais-
ser humilier ls Roumanie, pour lui imposer ensuite la
renonciation a certaines conditions qu'il a fallu lui consentir
pour la déterminer à entrer en guerre.
Ce serait là un procédé employé souvent par 1 Angleterre
vis-à-vis de tes alliés, après les avoir poussés en avant. Le»
journaux français et autres, qui ont félicité la houuiaine
d'avoir si bien trompé, par ses négociations, les puissante*
centrales dont elle restait formellement ['datée, trouveront
■ans doute, au fond, que tous les moyens sont bons à !Vguid
d'un acolyte ayant mérité pareil compliment 1____
La prise de failutrie et le très sensible raccourcissement
du front entre la mer et le Danube, que leur victoncuïe
offensive a procuré aux Bulgares et à leurs allies optant
dana la Dobroudja, constituent de très important» uvtiuI,i"l-s
stratégiques, vu qu'ils consolident reniarquaWemenl le
flanc bulgare contre toute offensive de ce côte. Ur, l éUit
précisément d'une attaqué russo-ioumaine par la DobroudjaC
menaçant le aobde pont balkanique jeté entre l'irtlêmakrue:
tt la Turquie, que beaucoup dé strulèges parviens atten-
daient le meilleur résultat. Pour le moment, le foidmaréchal
de Macltensen a mis un verrou à ces espoirs j
Le « Vateriand » (de Lucerne), organe prin. ipal de* cas
tholiques suisses, estime que «la ttouiname p*r,nt de>..,r
_payer cher sa résolution térnéiaiie d intervenu sans m en-
silé dans cette guerre terrible. Dix jours après sa déctataiiWû
de guerre, la barrière de fer était busee, nui diivail [. 1 m. ,
aux entreprises de bennemi le pays situé itre le Danuiic ef-
la mer. Avec Tutrakan tomba lu pnneipale tfite de p.un,
e« qui ouvre aux Allemands £t au.i Bulgares le plus court-
•faemin praticable' vers la capitale roumaine- Leg yoil <
maîtres de la forteresse de Silislrie, située à cinquante kifct>
mètres plus en aval.
«La Dobroudja est le corridor par lequel la Hus#tt < u ".t
finétrer dans les Balkajis, pour y conquérir ta capst^c
turque, longuement convoitée par-elle. La rapide tnau iie
victorieuse des Germano-Bulgares l'a réveillée on èremeiit de
set aimable rêve. Cette offensive prompte a puur les vanï-.
cmeun une signification doublement importante - elle lient
l'influence russo-roumaine éloignée du terrain d'opeialmns
du général Sarrail et diminue ta pression supportée par
l'aile d'extrême-droite des Austro-Hongrois. Elle a purêsuiS
ment développé la confiance réciproque eiïtre tel cheis el
lea troupes dans le camp germano-bulgare. Ane de tels
chefs et de telles troupes on peut, se dit on, risquer même
les coups les plus hardis. C'est là un facteur nioial de haute
valeur ... u
Aussi le journal iniiiUire russe « Rusxbfilnuahd 11 ne
sache-t-il pas sa désillusion :
«Lorsque la Roumanie est entrée eu lue, ou Fondait en
Russie de arandee espérances sur son intervention. On
s'imaginait, entre autre, que lea communications des Puis-
sances centrales avec l'Orient allaient être coupées sans
retard.
Aujourd'hui que Tutrakan el Silîslria sont tombées et
que les premiers combats dans la Di>ljioudja n'ont pas ré-
pondu à notre attente, il faut reconn-rtlrt que ce but ns sera
oui atteint de si tôt, bien que lainue du géneial barruil
fasse tout ce qu elle peut pour adleger DOtK situation dans
La Dobroudja. Dbas cette région, l'ennemi dispose de forces
extrêmement Importantes, de sorte que la retraite de notre
front est devenue une nécessité stratégique. Jusqu'à piésenl,
U n'est pas possible de dire quelle aéra 1 importance du rac-
courcissement de la ligne de bataille. ...» _
Ces désillusions, la Quadruple-l nknte ou plus exacte-
ment la France el l'Angleterre s'effornnl de les faire payer
à la pauvre Grèce innocente. -11 est jutle de constater que
la Ru.<siû se tient à l'écart du lu brutale intrigi» qui 4e joue
actuolleinent à Salonique et qui cherche a s emparer
d'Athènes, où la noble et virile figure du roi Çoncsaatba)
«sle le grand soutien de l'indcpenduiue grecque, menacée
par les «protecteurs des faibles ». 3ous*préteaUe de 11 ga-
rantie* s pour la sécurité des troupes alliées déli.uquées
'Jadis à Saiouique contre tout droit et en violation jiaijnmle
st< la lOUVarsÙneU grecque, l'Entente use de tous les moyens
pour ramener au pouvoir M. Vénizélos, dont elb attend la
réalisation de son but unique et suprême : 1 entrée de la
Gréât mal traitée et dépossédée pur elle dans l'aventure que
le général Sarrail ne semble pas capable, maigre toutes lee
grandes prophéties de la presse parisienne et les promesses
teites à la Roumanie, d'affionlcr seul avec les forces donl
U dlapoea.
* Dana l' « Œuvre » du 17 septembre, M. "Henri Powi
kTOua cyniquement ces nobles desseins n protecteurs » :
«Il nous suffit d'exiger et d'imposer — uns escadres
sont SUOOrc devant Athènec — l'application immédiate et
ngouieuto de la Constitution (!}, et la retour au pouvoir de
M, Vcnlicloti Le reste dccoulera de soi.
Il n'y a pas d'obstacle m d'argument*qui tienne: cettt
lois-ci (ItilMoiiH-en avec la clique d'Athènes. »
L hypocrisie de celle campagne de violence menée août
couleur de « protwtion'» contre lindé|fendunee du peuple
grac <•-[ sain exemple dans iHieloire, C'est la fable du loup