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8" Année.
N- 316.
Tirapo : 140.000 Exomplairps.
Charlerille, le (9 niVrrnhre 1916.
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U£JUU lu 1
JOUBNAX DES PAY3 OCCUPÉS PARAISSANT QUATRE FOIS PAR SEMAINE
Ou s'abonne dans tous les bureaux de poste
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Premiers échos de la noie de Paix
I. V«ti française st «nclataee.
Les gouvernements de la Quadruple Entente ce ccan-
••rtent. Interpelle k la Chambre de Itonie, M. Sonnino
■ demandé qu'on n'inaiatit paa. • Dana une matière
•uaal délicate, a dit la ministre, 11 est 1res imporUnt
arue les allies procèdent en parfait accord, non eeule-
, ment dam la aubstance et quant au fond, ce qui va
tana dire, maia même dana le* nuancea de forme. Cela
eeçail Impossible ai chacun roulait sussitot, a priori,
neoifeater ses impressions psi ticulières. a
A Paria, il. Briand, tout en «e montrant un peu
■soins réservé dans le ton, ne a>st paa moins gardé de
préciser Is réponse que préparent collectivement les
gouvernements de l'Entente-
Celle réponse. l'Allemagne et les Alliés l'attendent
avec calme, prêts k entrer an pourparlers, maia non
Iboios décidés a continuer la guerre avec vigueur et
■cuiliance, ai telle est la volonté de leurs adverse ires,
Entrs temps la presse alliée commente l'événement
a as façon. Les vingt-huit uioie de guerre ont prouvé
ajua es n'est pas cette presse irresponsable qui écrit 1 his-
toire. Les événements n'ont 'fait que démentir jusqu'ici
ses prophéties des stratèges en chambre de Paria et de
Londres. Un aurait donc tort d'exagérer 1s portée de
leurs commentaires, qui ne sont jamais l'expression
d un jugement culme et sain.
L esprit de tendance, l'élit d'unie surexcité qui ca-
ractérise cette presse ds Paris, de Londres, de llunie,
' «te... se retrouve dans l'accueil qu'elle a fait a lu note
des Puissances centrale». Comuient pourrait-on s'en
étonner t Comment cette presse pourrait-elle, d'un
jour à l'autre, changer de ton, abandonner 6cs légendes
de haine "t échanger ses illusions contre une concep-
tion plus calme et plu» réelle? Voilà trop longtemps
qu'elle promet a ses Lecteurs la dé/ai te allemande sans
c< »er ajournée; voilà trop longtemps qu'elle accable le
peuple aifemand de aea malédictions, réclamant a
grand cris son * châtiment »; voilà trop longtemps
qu'elle sème ainsi s pleine main la haine et la chimère I
A force d'avoir dit et écrit que l'Allemagne veut
■«servir l'fcurope, beaucoup ont Oui par y croire. D'au-
bes ont peur du jour où il faudra rendre des comptes
aux peuples désabusés, auxquels on s promit monts et
Iiicrveillea. .Ce sont ta des obstacles psychologiques dif-
ficiles ù surmonter. 11 faudra Lieu, pourtant, qu'un jour
au les surmonte. —
Mais, en attendant que ta lumière se fasse, la grande
preass belliqueux des pays alliés s'efforce de rendre
plus profondes encore lea ténèbres où ae débat l'Eu-
rope. Au discours plein de force cl de modération, dana
lequel le Chancelier slletnand s expliqué le sens de la
proposition de paix faite par lea Puissance! cenltalcs,
elle a répondu tout d'abord par dea invectives et des in-
Bipuaiions. a>
l-a fameux « Daily Mail» a poussé ce cri de rage:
« M île Helhrnann-ljollweg n'a pas plus de droit à une
réponse qu'un bandit armé ayant pénétré dans une mai-
son privée. Lea alliés ne savent pas de paix possible avec
ta nation de tigres et d'assassins, etc... »
En France, l'académicien Cupua fait écjio k l'insulte
anglaise en écrivant ;
« Il n'y aura, chez nos altiéa et cher noua, qu'un ri-
•enement de mépris; pas même de la colère, la ma-
nœuvre est d'une gro^icrçlé. qui arrête l'indignation, m
Nous notona ces propos, impassiblement, aacbant
bien que l'insulte n'est pas i'trme des forts, ni celle
. sWa Justes I
Dana ceux des journaux allié* qui ne ae bornent pas
à Invectiver l'adversaire, une double lendance se précise.
Lee uns reprennent la vielle légende de'l'Allemagne
épuisée, affamée, demandant la poix par crainte de La
défaite. Le « Malin » est de ceu\-Ia. Ecoutons-le :
riJUlLI LfON DE L-t tGAZhTÏK ARDEKMMt 80
le ski « le mm
Par Pierre Mucl.
Un rugissement de fureur éclata dana la gorge du
ÉUeér&Me. il voulut se ruer sur la, jeune fille. Le bras
«W M oouman le retiut. -
■ llaJ:-muuel!j u'a pas encore piononce, — dit-il
ett mauvais français. — Ceci «st sans importance. —
jVaoeule-l-elle, i ii ou nuu Y
— J si cepte, — ht Alice, — niais à une condition.
— .tjuelle condition 'f r"" 4 a. *
_: ciue je Isuceiai la massage moi-mênio et qu il
■ae sera permis d'y joindre quelques mots de ma uiam
pour inou fieie ? s . .
4." Anglais, rogue et gourmn, acquiesça à la requête
de la prwonuièra A lie* tint parole et rédigea, sous sa
Seiéti l'avertissement cunimnuitone, auquel «Ile
SjovU les lignas adress ée a son-frère. Klle enferma le
message- daim le tube et 1» souda elle-même.
Lmijuii* Uertrtlnt apparut ftv-deaeiii de Lfrient,
après se* diverses étapes sur La oôte, alicbjgan-iyrreJ
eut un mot Kroca : '
« Monsieur. — dit-il * Wno.lman, — ne penses-'
vous ps* que nous p-iuiiiMiia eliaiger mademoiselle de
porte! elle-même noms message ? »
L'Anglais ne comprit pna U fixa sur son mterlo-
eutcur des que dilatait une vnn stupéfaction.
• line vuulrt-voua ilim, llictuguii ? — deuiMiida-
a^jl. — l'i, ti?udriez-\ou* nous faire stt.'rrir au milieu
du camp euui'ii.i ''
— l'afi le !..(jius Ju ni'uule, — fit 1^ traitiv nvf>e un
ctos rire. — Mms imm pottrrions lier le eac au cou de
psodestotsella d* Jautqont *t 1 envoyer rulrouvur nuu
(rata pai La inêiua ahaanio t|uu notre cuuunuiiiLation. »
Et, d'une mimique siui»Uémeut expressive, il com-
pléta une penaée duj4 trop explicite dana ses ternies.
* «M l'A... .,;■-(> n'avait paa la certitude qus la prin-
temps lu] amènera des dccepUons cruelles , al elle savait,
somma alla prétend, A a ea pouvoir douter, qu'elle »a
enrepistror de nouveaux auccès, on peut croire earie peine
su'elle n'envl»nyr,iit paa autre chose que la continuation
4« la guerre Jusqu'à sa victoire définitive. ■
Ce point de vue est non seulement le plua puéril,
mais aussi le plus lourd de responsabilité. Au teinle-
niain de la défaite roumaine, il est probable que le pu-
blic du u Malin « lui-même o'avalera pus sans méfiance
ee canard réchauffé Un grand journal neutre, dont
l'objectivité est connue, les « Rosier Nuchnchtcn »,
souligne combien il serait dangereux de croire l'AHe-
mngne k bout de force. Le journal rappelle la-lettre
Scrite par Napoléon, le 30 novembre lStG, au bivouac
d** Brurnn, laquelle commençait ainsi « Mcjisieur
Tallcjrand, je désire faire la pnix rapidement. » Ce dé-
sir de paix n'empêcha pas l'empereur de remporter peu
aprèa sa plus grande victoire d'Au&terlitx 1
Non, termine le journal auisse :
« C'est le droit du fort, conscient de sa /orce, de
tendre une main conciliante. Libre ù l'adversaire de
la repousser, ti ta convtclion politique le lut con-
teille. Mais il teratl peu sage de faire de l'ironie sur
ce geste el d'y coir un, témoignage de fatblcsse. »
L'autre tendance qui ae dessine dans la presse alliée
est plus prononcée et plue générale. Elle consiste à dé-
noncer la proposition allemande comme un piège. C'est
JI Briand lui-même qui a lancé ce mot d'ordre, en don-
nant connaissance à la Chambre de la proposition des
Puissances Centrales. Qu'il ajl cru devoir s cette occa-
sion rejeter sur l'Allemagne toute la lesponsabililé de
h* gucire, ne noua émeut pas. 11 était dans sou rûle.
M. Briand s'est exprimé ilnei :
« L'Allemagne nous envoie À travers l'espace certaines
paroles sur lesquelles je dois mt prononcer____
« J'ai Le devoir, dés maintenant, de réagir contre un
empoisonnement possible de mou pays....
» Alors que la Belgique est envahie, que la Serbie set
envahie, à ce moment des parolea viennent qui peuvent
Jeter le trouble.
u C'est un moment redoutable. C'est la même cri qui est
poussé pour tromper les neutres.
« C'est toujuum ce cri : uuus sommes les victimes.
« A ce crime, uh I DUflaLeurs, je veux répondre encore :
non vous n'êtes pus les vous des lea agresseurs.
Le sang est sur vu* têtes ; U u est pas sur les* nôtres.
« J'ai le droit de dénoncer celte manœuvre et ce pièce.
u J'ai pour de. utr de mettre mou paya en garda. Je
suis bien sur de sou patriotlwne, de sa perspicacité. Mais
J'eJ le droit de dire : U y a la une ruse, une tentative pour
dissocier <ee Ailles.
u Ja Lernniiu en disant : La ItépuLlique Frauçaise, en
cette cucoustauie, ne fera pas moins que la. Convention I •
Faire comme la Convention, c'est aussi le cri qui
tJectrise Hervé. La paix lui fait peur :
« Alors, ce serait la paix, la paix allemande I L'Alle-
magne sortirait do Is bagarra n.c ta gloire d'avoir seuls,
4 -l'aide de quelques vassaux, tenu tête & toute l'Europe.
•i Afin de montrer eux Allemands que nous ne sommes
pas aussi crétins qu'ils le supposent, j'espera bien qus
notre gouvernement, reprenant le mot de ia Convention,
en l'accommodant aux circonstances actuelles, leur cura
pour toute réponse: « La itepuniique n'accepte pas de
causer de paix, tant que l'ennemi occupe une seule p&r-
eeiie de son ierriloure~ou du iciiiione de ses Allies. »
Le ti Temps » se montre particulièrement hargneux:
« Dos radios allemauae ont donc annoncé a l'univers
quo le chancelier avait saiol lea neutrea d'une note destines
aux puy» ennemis pour les informer que l'Allemagne of-
frait de parler de paix. Un se Uumpu k Lierlin kl l'on
compte sur ltmpie^sion produite par cette nouvello sen-
setionelle pour ébranler La détermination des alliés____
L'Allemagne vient proclamer qu'elle est prête 4 ouvrir des
négociations de paix, et ello invite lea omea 4 la suivre
sur ce terrain mouvant.
u Cette imprecioion vouluo carnetérise le pi£ge qui nous
est tendu. U_ue sous 1 Iiupreasum des persptKUvus de paix
agitées. par l'ennemi devant Isa yaux du monde meurtri
par vingt-huit mois de guerre, L'riprlt de guerre des tilles
se détende, et l'on ne tunlera pis a comprendre qu'il ae
s'agit ici que d'une tentative d'obtenir par la ruse le profit
fu'on n'est pis certain d« gagner par I»* arme* Ont par
Le discussion qu'on connaîtrait ce que signifiant les propo-
sitions ■ propres k servir de bn*e a rétablissement d"'ine
paix durable », s! des pourparlers venaient paralyser I ac-
tion guerrière des alliés
j ■ Le but que l'Allemagne poursuit, c'est de désarmer
'les alliés pour les meure ensuite eout sou Joug (1)
' « Le geste de l'Allemagne, calculé comme toutes les
fourberies teutonnes, b la fols insinuant et menaçant, os
'détournera aucun des alliés du but qu'il poursuit Liés par-
la déclaration de Londres, Ils sont inaccessibles aux invites
.sournoises ou officielles de l'ennemi Ils n'y voient qu'un
guat-speus et une fourberie nouvelle. »
Même note dana le « Figaro :
■ Parle-t-elle de conditions T Car tout est 14. Nous
aussi, nous voulons la poix Mais la nôtre, pas la leur
Quelles sont donc les conditions de I Allemagne T Hien de
précis Ella nous fait transmettre- seulement que ses pré-
tentions seront modérées et nuus propose ~d arrêter les
hostilités eu attendant qu'elle Les mette au point Lee que
, nous aurons déposé lea armes, dés qus l'image de la paix
: aura accompl' dans lea cerveaux son œuvre troublante et
qu'il se aéra formé eu France, en Russie, en Angleterre,
un paiti pacifiste, Ilots l'Allemagne uoua fixera sur lea
conditions qu aujourd tiui elle qualifia ds a modérées ». Il
sera trop tard pour les repousser,
ïel ul le piège I u
Lu « Presse » écrit :
« Naturellement, dans ce document, M. de Belhmann-
Hoilwcg, avec uno hubiletô cousus do très gros 111 blanc,
déclare que l'Allemagne, qui n'a pas été responsable de ta
! guerre, ne le sera pas davantage de sa prolongation et,
naturellement, pour que cette responsabilité cesse, U faut
que les propositions fuites soient acceptables. •
u Lilss le seraient, d uprès ceux qui les tout. Le tout est
de savoir si elles le sont pur ceux auxquels on les (ait. «
M. Clemenceau, lui, est tranchant et railleur,
comme toujours :
« Ils ont une assez beile h carte de guerre u, pour iê
moment, j'en convins, et ne demanderaient pas mieux que
de faire Oharlernagne. Nous, noua sommes en fonds de
ressources de toute nature, en fonds d'assurance, en fonds
d'iieroiâuie, en fonds ne moral a truvers tout____
h El puis, quést-ce que cela: ■■ ues propositions pour
. des négociations » T Lueurs un tour de votre aac, Quand
1 vous nous icrez des « propositions pour la paix u, avec ds
I beaux paragraphes bien aulnes, U ne nous faudra paa
longtemps pour savoir ce que cela seul due. ti c est is
paix française, nous pourrona nous entendra, m c est votre
, paix allemande, cumme il est trop certain, voua vous
. égosillerez eu v&in 4 crier « Kamaradea ». Nous n'ap-
* proeberons paa ». K ,
(Quiconque a lu sans parti-pris le discours du Chan-
( celier et le texte de la note des Puissances centrales se
rappellera que cclics-ci declaicnt que leuis négociateurs
apporteront a la coilterence Uca piuposiUona qui pour-
ront, k leur avis, former la base d'une paix européenne
équitable et durable.
Le Chancelier a, en outre, déclaré nettement que
I les Puissances centrales font une'gueire de défense et
qu'cllca n'ont pus et n'ont jamais eu l'intention de bri-
aei l'cxi-tcnrc des autres nations. Mais qu'auraient A
gagner- les pourparlers entre hommes d'Llat responsa-
bles, si le* propositions aeiieuses qui devront en tonner
I !o base étaient livrées préalablement a la presse irrespon-
sable ?
Si les gouvernements de l'Entente veulent iincère-
' icent connaître lea propositions de-l'Allemagne, ils ont
le moyen de se renseigner.
Notons qu'un journal de Paris, 1' « Humanité », met
, les gouvernements en garde contre les conseils des par-
tisans de la guerre a tout prix. Le grand organe aoeïa-
, l^te publie un article de son directeur, M. Uenaudel,
' où noua lisons :
ii Le gouvernement n'a pas voulu donner au Parlement
I sutre chose que « des impressions -, reservant sans doute
'pour uns heure où U serait plua complètement Informé un
'. échange d'explicationa qui ne peut pai être écarb! par i*
rr d nût de - in,'.jt> grossur » dont on i/tigns sa nota s&s>
mandé. •
* Pour nous, c'est une occasion nouvelle de regretter que
•être gouvernement, que les gouvernements alliée, n'aient
sas eu supît de leurs buts de guerre, pour employer l'ex-
presttlon consacrée, dit depuis longtemps leurs intentions...
a 81 nous l'avions fait, c'est nos adversatrsa qui, loin de
peuvolr nous tendre un plége, seraient eux-mêmes obligés
U s'expliquer. Mais rien n'est encore perdu. Les Alliés
»ont recevoir Is document des empire» centraux Noue
espérons que leur rapide concert pcraifttre d opposer au
ebancelier de Bethmsnn-Hijllwcg les répliquée qui con-
viennent Celles-ci devront prouver eux neutrea, aux
peuples et aux «oldeta des pays alliés, comme dee pays
ennemis, que si isa gouvernements alliés sont décidés 4 ne
pas se laisser duper (mit des offie» Un précises. Us ne sont
na« prétt i »ë couvrir du crime de /aire durer inutilement
k cauistrophs t., .
■ Et nous le répétons encore: une telle attitude sera
pour iee Aillés uon une cause de faiblesse, mais une cause
sa réconfort et d activité morale. *
Dans le « Bonnet liuuge h également, le général N,
publie un article fortement censure, qui apostrophe
ajiisi Is presse nationaliste :
« L'événement était prévu , 1a situation le dictait, et
l'indignation ds ia grande presse ne se concevrait paa, si
le giand public n'était habitué A ce ton d'êctutppés de
cabanon, ... * * ■ ~
Ce ton de la grande presse parisienne esl-U Vraiment
l'expression du sentiment du peuple limitais t H sembla
rluiot qu'il soit dicté par la vieille habitude de prendra
u mut, d'ordre à Londres l
Car c'est d'outie-Alatiche que uuue viennent les pirei
explubions de colère. Les iiupét ia listes anglais tremblent
an songeant que leurs Allies continentaux pourraient
enfin vouloir savoir pourquoi ils se bjlleot «t ai les
conditions des Puissances centrales sont vraiment in*
acceptables pour eux-
A cette occasion, les journaux de lord NorlhcliuV
ont étalé, avec une franchise dont on leur saura gré,
L-ur politique de haine et de jalousie qui a toujours
vise et qui vise encore l'anéantissement de l'Allemagne*
Dans cette presse il n'est même.pas question de «piegea<
Elle réclame le refus tout court t cou tons le « Times n |
« Les Alliés doivent absolument rejeter toute idée (la
iGCaiji.uj auus une lOTlue quciLOiitjue cl a ou quelle
vienne, aussi longtemps que la base des négociation* n'est
pas .e triomphe du droit sur U fores il) . .
h Les propositions ds paix elleniaudes sont absolument
Inconciliables avec le but pour lequel noua combattons... a
Ce but de l'impérialisme anglais, quel eet-il î
Le « Daily Cliroiuclcn, nous l'apprend avec uns
•ymque franchise :
a L'Allemagne peut avoir la paix, si ello le àéeire, maie
à nos conditions, yuant 4 nous, nous avoue toujours de>
mandé et nous demandons encore te desarrusmênt de la
machine de guerre prussienne, la reddition ou la étsimetion
de xu manne et ds ia totuLtté de ion artuUne. u
Dans le « Morning Post », même but :
u Les Alliés lu tient pour avoir la pouvoir as OMtfrauuim
tAUemaone à te soumettre à de leikvi condinoil^ qu'ail* iot|
pusa, pendant plusieurt gûneruixuns, bois d étal de menaces1
et de dùvuaier l'Europe. 11 n'y s qu une fuçoii, st p«s deux,
Se mettre tin 4 cette guerre : C'aii de détruire is puissance
militaire de i'Allemagne sur mer et sur ten*. .. »
Ainsi parle la presse impéiialiste anglaise, affichant
sans vergogne sa volonté d'asseoir l'hégémonie bri»
U unique aur lea ruines d'une hurope épuisée et d'une
Allemagne désarmée. La situation militaire permet
heureusement de sourire de ces rodomontades. Maia
il est bon que le parti belliqueux d'outre-Manche étala
ainsi eux yeux du monde ses intentions brutales, aur
un ton que Le journal hollandais » A'ieuto» ixin den
Uug» vient de taxer de « langage d'aliénée*. U est
bon i|ue l'Europe sache pourquoi les fsiseurt de la
guerre déte « de droit et de civilisation m veulent k tout
prix que celle-cf continue 1
Lea hommes qui .l'entouraient n'avaiont pas la
eceur tendre. L u assassinat de pins ou de môme n'était
pas pour Les eiluroucher.
ht, pouitant, dovaut cette, odieuse plaidunterie, ile
•aient, tous les truie, le mémo geote de rtpulaiua.
< Je vois, — dit Alice, avec un aourirw d tcraaant
mépris,
que
l seul avez eu l'ideo d'i
BTÙnSK monsieur Tyrrel.
U oodmaji, honteux quo la jeune fille» eût fait la
leçon au niKitiabie, crut devuir y joindre la aienne. U
s'écria ;
a Voua oubliez, monsieur, que, dana le message,
nous déclarons précisément qu»* la vie de cette per-
sonne nous répond de celle d'Aylosfordi'
— llah ! — répliqua cyniquement le coquin, —
itesrvuus esses naît pour conserver quelque illuaion à
cm .ujeJ.P 11 y a vingt-quatre heures, au moine, qu'Av-
l«:iioiil doit dormir quelque part, sous l'eau, avec douje
balles dans le corps. Jeumont n'a pas du 1s faire lan-
guir, s
Lu se borna lo dialogue. D'un geste biof et cassant,
l'Anglais aiguilia 4 lyrrel que tout était uUt sur ce
sujet. ,
L'ue heure plus tard, In nuit fuite, le ballon au-
■ trait tn communications avec le « U eeler s qui sta-
tionnait, par ordio, dans la haie de tjuilwron.
Apres quelques allies et venues commandées par la
prudLuce, laciosirit prit teice aur l'îlot désert de ilé-
îi-uan, en face de Ventrée du Uorblhan. Ce fut là
qu Alice fut débarquée de La nacelle pour ae voir em-
barquer de nouveau sur la « \l'celer ».
Vit, néanmoins, le départ ne a'efTcctua point tout
.de suite.
Le t pécheur k la n^B^e > et l'aérostat repapuèrent
les abords de Lorient où ils passèrent cette secoude
journée a prendra les communications de l'escadie an-
glaise et de son chef, tjuaud Ua quittèrent le théâtre
de la bataille de Cruix, co fut pour s'éloigner vers le
Nord, suivi!*, a leur insu, par le « 1 tngewt s que goa-
vei uait le vigilant Durée.
VA, maintuutint, la j^une fille, à peine sortie du pe-
sant eoiuint'Ll ou l'avait jetée le fatigue des dernières
heures, était inoutoe sur le pont. Debout, à l'arriére,
* elle regardait fuir les côtes de Prunes, la terre de la
^putrie. ■
Ues soupirs amers soulevaient sa poitrine quelle
cumpiimait a deux mains, des lurmes Ululaient ses
_j pauoiei^a, qu eilt* reiouiait heroiquen*uul, auu ue*ue
_. puint uonuei aux enn^iu.a déloyaux el ln^olonU le speû-
j taciu ne son aureuse uouleur.
' il jr avj.ii mis. asuuaxues aujourd'hui qu'a la suite
' d'une violation du droit due ^ens, 4 la lavo'ur d Un
^ Crime de uruit commun, cil» «tait prisonnière dus Au-
' gieai, de ces Anglais que sou père lui avait appria des
, 1 enlanee a hau, que aon fiere combattait un heiue.
9 bon £ràraï Ua e tait-il , à cette bouie, le vaillant
I Philippe |! Wue laisuinl.' Ouel nouvel exploit ajuutmic-
esil e la série de ces laits d armes dont élis éveil pu es>
I tendre le récit de la bouche même, ds ia bouche hai-
: neuie et eniiotJce dô ses aUveiaaires Y
Cher r/hilippa I il y avait trois mois qu'elle ne
, l'a-voit revu, a t«t-a-dire depuis le jour un, prévoyant la
- guerre imminunte, le jeune oommaudant du « i en-
^y*.-ur s avait eouuuit lui-meuie sa su;ur eu ce manoir ds
famille, «tir Les uuiue de la rivière d Auiuy, ou iL avsut
""tout tiaD de la Clone Cu suiute, mais ou la venpeonca
d un traître avait su Lu découvrir et l'arracher.
IS Cher Philippe I i'eut-èlre, a cette même heure, l'iins
nlcereu, le cu;ur plein du ruge et d'anyuisso, sougeuit-il
' lui-même à sa saur, victime d un rapt uLiominaoTe, aux
ruses habiles, aux prodiges d'audace qui pourraient es-
euier sa délivrance !
L']t l'enfant a beau faire, m raidir, dans aon stolt-
eislne aitecte, tendre toutes les fibreB de son utdomptsbLa
...énorgie, ello ne peut empêcher une humide buée d'obs-
eurcir sss prunelles et lea larmes elles-mêmes de jaillir
de dessous ses paupières,
i « Philippe, Philippe, mon frère, ori *s-tu ? — gé-
i mit-ollo. — Alun Lien I Ne le revenais je jamais t »
Tout 4 coup, elle tressaille; sou co'ur ct'sse de bat-
tre. Un instant elle demeure comme prive* de mouve-
ment.
Sa main fiévreuse se porte 4 ses yeux pour y écrasai
les larmes qui veulent sortir malgrs elle; sou regard se
fait ardent et aigu.
Kst-wlle doue 1m jouet d'une hallucination^ la vie*
aUne ne quelque prodigieux mirage r
Laà, ut, a quelque cent meUes wn arrière, sous 1*
veuiL, dsuis Le sillage même du OaUment qui la porta,
ell« a tu tortir de L eau un objet lumineux, dont elle ne
uout ■ expliquer La nature. LeLu ies»eiiibie a en pname
de verre couronné d'une calotte de tnetul, cela se :noutt
saoule et deacend au bout d'une tigo_ Lt, malgré la vi»
ieese du ■ U etler s, 1 objet maintient ett distsuos.
Uu moment, Alice se ngui» que s'est quelque appât
fixe par lea matelots 4 l'aniere ahu de prendre quelque)
gros poisson, peut-être le fnr en crochet d un gros ha»
meçou auquel viendra a'em brocher un squale on un
suarsouin.
Mais non. L'objet ne suit pas Le hatoan à La remon
ejus. tomme s'il devinait La pensée de la jeune fille, la
voila qui meut an sens upposu; qui pa*e* 4 baburd|
puis a tribord, l-.t Alice, liuletunte, sait avec une
aiixn té croissante lea déplacements de otite ehose mya*
tArieuse.
L'a pressentiment vague relivut sur ses livres isj
question qu'elle est prête i poser 4 l'homme qui tient
U barre et qui, Lm, n'a rien vu.
Et, •omlain, La lumière se fait dans son esprit. Ella
a devine, compris. Un cri de joie a failli monter de soa
Saur à sas lèvres.
Klle s invoqué Dieu tout 4 l'heure. Dieu le en tenu
due, Ui»u I'» exaucée, st lui donne un signe d'espoih
Philippe, c* Philippe qu'elle appelait: e* Philippe don!
elle e prouonoé le nom dans uu a&uglot, U est 14, tout
près d elle. "
Elis se souvient maintenant; elle se rappelle las)
dessins, les graphiques. Les plans qu'elle voyait dana le
tabiaet ds truvail, dans La ahsvnibrS de son frère, à
Pins, «t euaai pondant un voyuire qu'elle ât, voilà trois
ans, sveo lui, eu Lspagne^ eux Iles It&i< ares. Un jour,
somme il lui expliquait le saeesJÙsme .!">* sous-marins,
elle ninltiplia ses questions en lui déeignsiat du doigt lst
figure d'un kiosque au-dessus duquel s'élevait une
enrUj d« paratonnerre surmonté d'un objet snalogua à
eelui-oi.
(A -ulcrc.J
8" Année.
N- 316.
Tirapo : 140.000 Exomplairps.
Charlerille, le (9 niVrrnhre 1916.
Q U Q il* f û
Où -JLLju
U£JUU lu 1
JOUBNAX DES PAY3 OCCUPÉS PARAISSANT QUATRE FOIS PAR SEMAINE
Ou s'abonne dans tous les bureaux de poste
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Premiers échos de la noie de Paix
I. V«ti française st «nclataee.
Les gouvernements de la Quadruple Entente ce ccan-
••rtent. Interpelle k la Chambre de Itonie, M. Sonnino
■ demandé qu'on n'inaiatit paa. • Dana une matière
•uaal délicate, a dit la ministre, 11 est 1res imporUnt
arue les allies procèdent en parfait accord, non eeule-
, ment dam la aubstance et quant au fond, ce qui va
tana dire, maia même dana le* nuancea de forme. Cela
eeçail Impossible ai chacun roulait sussitot, a priori,
neoifeater ses impressions psi ticulières. a
A Paria, il. Briand, tout en «e montrant un peu
■soins réservé dans le ton, ne a>st paa moins gardé de
préciser Is réponse que préparent collectivement les
gouvernements de l'Entente-
Celle réponse. l'Allemagne et les Alliés l'attendent
avec calme, prêts k entrer an pourparlers, maia non
Iboios décidés a continuer la guerre avec vigueur et
■cuiliance, ai telle est la volonté de leurs adverse ires,
Entrs temps la presse alliée commente l'événement
a as façon. Les vingt-huit uioie de guerre ont prouvé
ajua es n'est pas cette presse irresponsable qui écrit 1 his-
toire. Les événements n'ont 'fait que démentir jusqu'ici
ses prophéties des stratèges en chambre de Paria et de
Londres. Un aurait donc tort d'exagérer 1s portée de
leurs commentaires, qui ne sont jamais l'expression
d un jugement culme et sain.
L esprit de tendance, l'élit d'unie surexcité qui ca-
ractérise cette presse ds Paris, de Londres, de llunie,
' «te... se retrouve dans l'accueil qu'elle a fait a lu note
des Puissances centrale». Comuient pourrait-on s'en
étonner t Comment cette presse pourrait-elle, d'un
jour à l'autre, changer de ton, abandonner 6cs légendes
de haine "t échanger ses illusions contre une concep-
tion plus calme et plu» réelle? Voilà trop longtemps
qu'elle promet a ses Lecteurs la dé/ai te allemande sans
c< »er ajournée; voilà trop longtemps qu'elle accable le
peuple aifemand de aea malédictions, réclamant a
grand cris son * châtiment »; voilà trop longtemps
qu'elle sème ainsi s pleine main la haine et la chimère I
A force d'avoir dit et écrit que l'Allemagne veut
■«servir l'fcurope, beaucoup ont Oui par y croire. D'au-
bes ont peur du jour où il faudra rendre des comptes
aux peuples désabusés, auxquels on s promit monts et
Iiicrveillea. .Ce sont ta des obstacles psychologiques dif-
ficiles ù surmonter. 11 faudra Lieu, pourtant, qu'un jour
au les surmonte. —
Mais, en attendant que ta lumière se fasse, la grande
preass belliqueux des pays alliés s'efforce de rendre
plus profondes encore lea ténèbres où ae débat l'Eu-
rope. Au discours plein de force cl de modération, dana
lequel le Chancelier slletnand s expliqué le sens de la
proposition de paix faite par lea Puissance! cenltalcs,
elle a répondu tout d'abord par dea invectives et des in-
Bipuaiions. a>
l-a fameux « Daily Mail» a poussé ce cri de rage:
« M île Helhrnann-ljollweg n'a pas plus de droit à une
réponse qu'un bandit armé ayant pénétré dans une mai-
son privée. Lea alliés ne savent pas de paix possible avec
ta nation de tigres et d'assassins, etc... »
En France, l'académicien Cupua fait écjio k l'insulte
anglaise en écrivant ;
« Il n'y aura, chez nos altiéa et cher noua, qu'un ri-
•enement de mépris; pas même de la colère, la ma-
nœuvre est d'une gro^icrçlé. qui arrête l'indignation, m
Nous notona ces propos, impassiblement, aacbant
bien que l'insulte n'est pas i'trme des forts, ni celle
. sWa Justes I
Dana ceux des journaux allié* qui ne ae bornent pas
à Invectiver l'adversaire, une double lendance se précise.
Lee uns reprennent la vielle légende de'l'Allemagne
épuisée, affamée, demandant la poix par crainte de La
défaite. Le « Malin » est de ceu\-Ia. Ecoutons-le :
riJUlLI LfON DE L-t tGAZhTÏK ARDEKMMt 80
le ski « le mm
Par Pierre Mucl.
Un rugissement de fureur éclata dana la gorge du
ÉUeér&Me. il voulut se ruer sur la, jeune fille. Le bras
«W M oouman le retiut. -
■ llaJ:-muuel!j u'a pas encore piononce, — dit-il
ett mauvais français. — Ceci «st sans importance. —
jVaoeule-l-elle, i ii ou nuu Y
— J si cepte, — ht Alice, — niais à une condition.
— .tjuelle condition 'f r"" 4 a. *
_: ciue je Isuceiai la massage moi-mênio et qu il
■ae sera permis d'y joindre quelques mots de ma uiam
pour inou fieie ? s . .
4." Anglais, rogue et gourmn, acquiesça à la requête
de la prwonuièra A lie* tint parole et rédigea, sous sa
Seiéti l'avertissement cunimnuitone, auquel «Ile
SjovU les lignas adress ée a son-frère. Klle enferma le
message- daim le tube et 1» souda elle-même.
Lmijuii* Uertrtlnt apparut ftv-deaeiii de Lfrient,
après se* diverses étapes sur La oôte, alicbjgan-iyrreJ
eut un mot Kroca : '
« Monsieur. — dit-il * Wno.lman, — ne penses-'
vous ps* que nous p-iuiiiMiia eliaiger mademoiselle de
porte! elle-même noms message ? »
L'Anglais ne comprit pna U fixa sur son mterlo-
eutcur des que dilatait une vnn stupéfaction.
• line vuulrt-voua ilim, llictuguii ? — deuiMiida-
a^jl. — l'i, ti?udriez-\ou* nous faire stt.'rrir au milieu
du camp euui'ii.i ''
— l'afi le !..(jius Ju ni'uule, — fit 1^ traitiv nvf>e un
ctos rire. — Mms imm pottrrions lier le eac au cou de
psodestotsella d* Jautqont *t 1 envoyer rulrouvur nuu
(rata pai La inêiua ahaanio t|uu notre cuuunuiiiLation. »
Et, d'une mimique siui»Uémeut expressive, il com-
pléta une penaée duj4 trop explicite dana ses ternies.
* «M l'A... .,;■-(> n'avait paa la certitude qus la prin-
temps lu] amènera des dccepUons cruelles , al elle savait,
somma alla prétend, A a ea pouvoir douter, qu'elle »a
enrepistror de nouveaux auccès, on peut croire earie peine
su'elle n'envl»nyr,iit paa autre chose que la continuation
4« la guerre Jusqu'à sa victoire définitive. ■
Ce point de vue est non seulement le plua puéril,
mais aussi le plus lourd de responsabilité. Au teinle-
niain de la défaite roumaine, il est probable que le pu-
blic du u Malin « lui-même o'avalera pus sans méfiance
ee canard réchauffé Un grand journal neutre, dont
l'objectivité est connue, les « Rosier Nuchnchtcn »,
souligne combien il serait dangereux de croire l'AHe-
mngne k bout de force. Le journal rappelle la-lettre
Scrite par Napoléon, le 30 novembre lStG, au bivouac
d** Brurnn, laquelle commençait ainsi « Mcjisieur
Tallcjrand, je désire faire la pnix rapidement. » Ce dé-
sir de paix n'empêcha pas l'empereur de remporter peu
aprèa sa plus grande victoire d'Au&terlitx 1
Non, termine le journal auisse :
« C'est le droit du fort, conscient de sa /orce, de
tendre une main conciliante. Libre ù l'adversaire de
la repousser, ti ta convtclion politique le lut con-
teille. Mais il teratl peu sage de faire de l'ironie sur
ce geste el d'y coir un, témoignage de fatblcsse. »
L'autre tendance qui ae dessine dans la presse alliée
est plus prononcée et plue générale. Elle consiste à dé-
noncer la proposition allemande comme un piège. C'est
JI Briand lui-même qui a lancé ce mot d'ordre, en don-
nant connaissance à la Chambre de la proposition des
Puissances Centrales. Qu'il ajl cru devoir s cette occa-
sion rejeter sur l'Allemagne toute la lesponsabililé de
h* gucire, ne noua émeut pas. 11 était dans sou rûle.
M. Briand s'est exprimé ilnei :
« L'Allemagne nous envoie À travers l'espace certaines
paroles sur lesquelles je dois mt prononcer____
« J'ai Le devoir, dés maintenant, de réagir contre un
empoisonnement possible de mou pays....
» Alors que la Belgique est envahie, que la Serbie set
envahie, à ce moment des parolea viennent qui peuvent
Jeter le trouble.
u C'est un moment redoutable. C'est la même cri qui est
poussé pour tromper les neutres.
« C'est toujuum ce cri : uuus sommes les victimes.
« A ce crime, uh I DUflaLeurs, je veux répondre encore :
non vous n'êtes pus les vous des lea agresseurs.
Le sang est sur vu* têtes ; U u est pas sur les* nôtres.
« J'ai le droit de dénoncer celte manœuvre et ce pièce.
u J'ai pour de. utr de mettre mou paya en garda. Je
suis bien sur de sou patriotlwne, de sa perspicacité. Mais
J'eJ le droit de dire : U y a la une ruse, une tentative pour
dissocier <ee Ailles.
u Ja Lernniiu en disant : La ItépuLlique Frauçaise, en
cette cucoustauie, ne fera pas moins que la. Convention I •
Faire comme la Convention, c'est aussi le cri qui
tJectrise Hervé. La paix lui fait peur :
« Alors, ce serait la paix, la paix allemande I L'Alle-
magne sortirait do Is bagarra n.c ta gloire d'avoir seuls,
4 -l'aide de quelques vassaux, tenu tête & toute l'Europe.
•i Afin de montrer eux Allemands que nous ne sommes
pas aussi crétins qu'ils le supposent, j'espera bien qus
notre gouvernement, reprenant le mot de ia Convention,
en l'accommodant aux circonstances actuelles, leur cura
pour toute réponse: « La itepuniique n'accepte pas de
causer de paix, tant que l'ennemi occupe une seule p&r-
eeiie de son ierriloure~ou du iciiiione de ses Allies. »
Le ti Temps » se montre particulièrement hargneux:
« Dos radios allemauae ont donc annoncé a l'univers
quo le chancelier avait saiol lea neutrea d'une note destines
aux puy» ennemis pour les informer que l'Allemagne of-
frait de parler de paix. Un se Uumpu k Lierlin kl l'on
compte sur ltmpie^sion produite par cette nouvello sen-
setionelle pour ébranler La détermination des alliés____
L'Allemagne vient proclamer qu'elle est prête 4 ouvrir des
négociations de paix, et ello invite lea omea 4 la suivre
sur ce terrain mouvant.
u Cette imprecioion vouluo carnetérise le pi£ge qui nous
est tendu. U_ue sous 1 Iiupreasum des persptKUvus de paix
agitées. par l'ennemi devant Isa yaux du monde meurtri
par vingt-huit mois de guerre, L'riprlt de guerre des tilles
se détende, et l'on ne tunlera pis a comprendre qu'il ae
s'agit ici que d'une tentative d'obtenir par la ruse le profit
fu'on n'est pis certain d« gagner par I»* arme* Ont par
Le discussion qu'on connaîtrait ce que signifiant les propo-
sitions ■ propres k servir de bn*e a rétablissement d"'ine
paix durable », s! des pourparlers venaient paralyser I ac-
tion guerrière des alliés
j ■ Le but que l'Allemagne poursuit, c'est de désarmer
'les alliés pour les meure ensuite eout sou Joug (1)
' « Le geste de l'Allemagne, calculé comme toutes les
fourberies teutonnes, b la fols insinuant et menaçant, os
'détournera aucun des alliés du but qu'il poursuit Liés par-
la déclaration de Londres, Ils sont inaccessibles aux invites
.sournoises ou officielles de l'ennemi Ils n'y voient qu'un
guat-speus et une fourberie nouvelle. »
Même note dana le « Figaro :
■ Parle-t-elle de conditions T Car tout est 14. Nous
aussi, nous voulons la poix Mais la nôtre, pas la leur
Quelles sont donc les conditions de I Allemagne T Hien de
précis Ella nous fait transmettre- seulement que ses pré-
tentions seront modérées et nuus propose ~d arrêter les
hostilités eu attendant qu'elle Les mette au point Lee que
, nous aurons déposé lea armes, dés qus l'image de la paix
: aura accompl' dans lea cerveaux son œuvre troublante et
qu'il se aéra formé eu France, en Russie, en Angleterre,
un paiti pacifiste, Ilots l'Allemagne uoua fixera sur lea
conditions qu aujourd tiui elle qualifia ds a modérées ». Il
sera trop tard pour les repousser,
ïel ul le piège I u
Lu « Presse » écrit :
« Naturellement, dans ce document, M. de Belhmann-
Hoilwcg, avec uno hubiletô cousus do très gros 111 blanc,
déclare que l'Allemagne, qui n'a pas été responsable de ta
! guerre, ne le sera pas davantage de sa prolongation et,
naturellement, pour que cette responsabilité cesse, U faut
que les propositions fuites soient acceptables. •
u Lilss le seraient, d uprès ceux qui les tout. Le tout est
de savoir si elles le sont pur ceux auxquels on les (ait. «
M. Clemenceau, lui, est tranchant et railleur,
comme toujours :
« Ils ont une assez beile h carte de guerre u, pour iê
moment, j'en convins, et ne demanderaient pas mieux que
de faire Oharlernagne. Nous, noua sommes en fonds de
ressources de toute nature, en fonds d'assurance, en fonds
d'iieroiâuie, en fonds ne moral a truvers tout____
h El puis, quést-ce que cela: ■■ ues propositions pour
. des négociations » T Lueurs un tour de votre aac, Quand
1 vous nous icrez des « propositions pour la paix u, avec ds
I beaux paragraphes bien aulnes, U ne nous faudra paa
longtemps pour savoir ce que cela seul due. ti c est is
paix française, nous pourrona nous entendra, m c est votre
, paix allemande, cumme il est trop certain, voua vous
. égosillerez eu v&in 4 crier « Kamaradea ». Nous n'ap-
* proeberons paa ». K ,
(Quiconque a lu sans parti-pris le discours du Chan-
( celier et le texte de la note des Puissances centrales se
rappellera que cclics-ci declaicnt que leuis négociateurs
apporteront a la coilterence Uca piuposiUona qui pour-
ront, k leur avis, former la base d'une paix européenne
équitable et durable.
Le Chancelier a, en outre, déclaré nettement que
I les Puissances centrales font une'gueire de défense et
qu'cllca n'ont pus et n'ont jamais eu l'intention de bri-
aei l'cxi-tcnrc des autres nations. Mais qu'auraient A
gagner- les pourparlers entre hommes d'Llat responsa-
bles, si le* propositions aeiieuses qui devront en tonner
I !o base étaient livrées préalablement a la presse irrespon-
sable ?
Si les gouvernements de l'Entente veulent iincère-
' icent connaître lea propositions de-l'Allemagne, ils ont
le moyen de se renseigner.
Notons qu'un journal de Paris, 1' « Humanité », met
, les gouvernements en garde contre les conseils des par-
tisans de la guerre a tout prix. Le grand organe aoeïa-
, l^te publie un article de son directeur, M. Uenaudel,
' où noua lisons :
ii Le gouvernement n'a pas voulu donner au Parlement
I sutre chose que « des impressions -, reservant sans doute
'pour uns heure où U serait plua complètement Informé un
'. échange d'explicationa qui ne peut pai être écarb! par i*
rr d nût de - in,'.jt> grossur » dont on i/tigns sa nota s&s>
mandé. •
* Pour nous, c'est une occasion nouvelle de regretter que
•être gouvernement, que les gouvernements alliée, n'aient
sas eu supît de leurs buts de guerre, pour employer l'ex-
presttlon consacrée, dit depuis longtemps leurs intentions...
a 81 nous l'avions fait, c'est nos adversatrsa qui, loin de
peuvolr nous tendre un plége, seraient eux-mêmes obligés
U s'expliquer. Mais rien n'est encore perdu. Les Alliés
»ont recevoir Is document des empire» centraux Noue
espérons que leur rapide concert pcraifttre d opposer au
ebancelier de Bethmsnn-Hijllwcg les répliquée qui con-
viennent Celles-ci devront prouver eux neutrea, aux
peuples et aux «oldeta des pays alliés, comme dee pays
ennemis, que si isa gouvernements alliés sont décidés 4 ne
pas se laisser duper (mit des offie» Un précises. Us ne sont
na« prétt i »ë couvrir du crime de /aire durer inutilement
k cauistrophs t., .
■ Et nous le répétons encore: une telle attitude sera
pour iee Aillés uon une cause de faiblesse, mais une cause
sa réconfort et d activité morale. *
Dans le « Bonnet liuuge h également, le général N,
publie un article fortement censure, qui apostrophe
ajiisi Is presse nationaliste :
« L'événement était prévu , 1a situation le dictait, et
l'indignation ds ia grande presse ne se concevrait paa, si
le giand public n'était habitué A ce ton d'êctutppés de
cabanon, ... * * ■ ~
Ce ton de la grande presse parisienne esl-U Vraiment
l'expression du sentiment du peuple limitais t H sembla
rluiot qu'il soit dicté par la vieille habitude de prendra
u mut, d'ordre à Londres l
Car c'est d'outie-Alatiche que uuue viennent les pirei
explubions de colère. Les iiupét ia listes anglais tremblent
an songeant que leurs Allies continentaux pourraient
enfin vouloir savoir pourquoi ils se bjlleot «t ai les
conditions des Puissances centrales sont vraiment in*
acceptables pour eux-
A cette occasion, les journaux de lord NorlhcliuV
ont étalé, avec une franchise dont on leur saura gré,
L-ur politique de haine et de jalousie qui a toujours
vise et qui vise encore l'anéantissement de l'Allemagne*
Dans cette presse il n'est même.pas question de «piegea<
Elle réclame le refus tout court t cou tons le « Times n |
« Les Alliés doivent absolument rejeter toute idée (la
iGCaiji.uj auus une lOTlue quciLOiitjue cl a ou quelle
vienne, aussi longtemps que la base des négociation* n'est
pas .e triomphe du droit sur U fores il) . .
h Les propositions ds paix elleniaudes sont absolument
Inconciliables avec le but pour lequel noua combattons... a
Ce but de l'impérialisme anglais, quel eet-il î
Le « Daily Cliroiuclcn, nous l'apprend avec uns
•ymque franchise :
a L'Allemagne peut avoir la paix, si ello le àéeire, maie
à nos conditions, yuant 4 nous, nous avoue toujours de>
mandé et nous demandons encore te desarrusmênt de la
machine de guerre prussienne, la reddition ou la étsimetion
de xu manne et ds ia totuLtté de ion artuUne. u
Dans le « Morning Post », même but :
u Les Alliés lu tient pour avoir la pouvoir as OMtfrauuim
tAUemaone à te soumettre à de leikvi condinoil^ qu'ail* iot|
pusa, pendant plusieurt gûneruixuns, bois d étal de menaces1
et de dùvuaier l'Europe. 11 n'y s qu une fuçoii, st p«s deux,
Se mettre tin 4 cette guerre : C'aii de détruire is puissance
militaire de i'Allemagne sur mer et sur ten*. .. »
Ainsi parle la presse impéiialiste anglaise, affichant
sans vergogne sa volonté d'asseoir l'hégémonie bri»
U unique aur lea ruines d'une hurope épuisée et d'une
Allemagne désarmée. La situation militaire permet
heureusement de sourire de ces rodomontades. Maia
il est bon que le parti belliqueux d'outre-Manche étala
ainsi eux yeux du monde ses intentions brutales, aur
un ton que Le journal hollandais » A'ieuto» ixin den
Uug» vient de taxer de « langage d'aliénée*. U est
bon i|ue l'Europe sache pourquoi les fsiseurt de la
guerre déte « de droit et de civilisation m veulent k tout
prix que celle-cf continue 1
Lea hommes qui .l'entouraient n'avaiont pas la
eceur tendre. L u assassinat de pins ou de môme n'était
pas pour Les eiluroucher.
ht, pouitant, dovaut cette, odieuse plaidunterie, ile
•aient, tous les truie, le mémo geote de rtpulaiua.
< Je vois, — dit Alice, avec un aourirw d tcraaant
mépris,
que
l seul avez eu l'ideo d'i
BTÙnSK monsieur Tyrrel.
U oodmaji, honteux quo la jeune fille» eût fait la
leçon au niKitiabie, crut devuir y joindre la aienne. U
s'écria ;
a Voua oubliez, monsieur, que, dana le message,
nous déclarons précisément qu»* la vie de cette per-
sonne nous répond de celle d'Aylosfordi'
— llah ! — répliqua cyniquement le coquin, —
itesrvuus esses naît pour conserver quelque illuaion à
cm .ujeJ.P 11 y a vingt-quatre heures, au moine, qu'Av-
l«:iioiil doit dormir quelque part, sous l'eau, avec douje
balles dans le corps. Jeumont n'a pas du 1s faire lan-
guir, s
Lu se borna lo dialogue. D'un geste biof et cassant,
l'Anglais aiguilia 4 lyrrel que tout était uUt sur ce
sujet. ,
L'ue heure plus tard, In nuit fuite, le ballon au-
■ trait tn communications avec le « U eeler s qui sta-
tionnait, par ordio, dans la haie de tjuilwron.
Apres quelques allies et venues commandées par la
prudLuce, laciosirit prit teice aur l'îlot désert de ilé-
îi-uan, en face de Ventrée du Uorblhan. Ce fut là
qu Alice fut débarquée de La nacelle pour ae voir em-
barquer de nouveau sur la « \l'celer ».
Vit, néanmoins, le départ ne a'efTcctua point tout
.de suite.
Le t pécheur k la n^B^e > et l'aérostat repapuèrent
les abords de Lorient où ils passèrent cette secoude
journée a prendra les communications de l'escadie an-
glaise et de son chef, tjuaud Ua quittèrent le théâtre
de la bataille de Cruix, co fut pour s'éloigner vers le
Nord, suivi!*, a leur insu, par le « 1 tngewt s que goa-
vei uait le vigilant Durée.
VA, maintuutint, la j^une fille, à peine sortie du pe-
sant eoiuint'Ll ou l'avait jetée le fatigue des dernières
heures, était inoutoe sur le pont. Debout, à l'arriére,
* elle regardait fuir les côtes de Prunes, la terre de la
^putrie. ■
Ues soupirs amers soulevaient sa poitrine quelle
cumpiimait a deux mains, des lurmes Ululaient ses
_j pauoiei^a, qu eilt* reiouiait heroiquen*uul, auu ue*ue
_. puint uonuei aux enn^iu.a déloyaux el ln^olonU le speû-
j taciu ne son aureuse uouleur.
' il jr avj.ii mis. asuuaxues aujourd'hui qu'a la suite
' d'une violation du droit due ^ens, 4 la lavo'ur d Un
^ Crime de uruit commun, cil» «tait prisonnière dus Au-
' gieai, de ces Anglais que sou père lui avait appria des
, 1 enlanee a hau, que aon fiere combattait un heiue.
9 bon £ràraï Ua e tait-il , à cette bouie, le vaillant
I Philippe |! Wue laisuinl.' Ouel nouvel exploit ajuutmic-
esil e la série de ces laits d armes dont élis éveil pu es>
I tendre le récit de la bouche même, ds ia bouche hai-
: neuie et eniiotJce dô ses aUveiaaires Y
Cher r/hilippa I il y avait trois mois qu'elle ne
, l'a-voit revu, a t«t-a-dire depuis le jour un, prévoyant la
- guerre imminunte, le jeune oommaudant du « i en-
^y*.-ur s avait eouuuit lui-meuie sa su;ur eu ce manoir ds
famille, «tir Les uuiue de la rivière d Auiuy, ou iL avsut
""tout tiaD de la Clone Cu suiute, mais ou la venpeonca
d un traître avait su Lu découvrir et l'arracher.
IS Cher Philippe I i'eut-èlre, a cette même heure, l'iins
nlcereu, le cu;ur plein du ruge et d'anyuisso, sougeuit-il
' lui-même à sa saur, victime d un rapt uLiominaoTe, aux
ruses habiles, aux prodiges d'audace qui pourraient es-
euier sa délivrance !
L']t l'enfant a beau faire, m raidir, dans aon stolt-
eislne aitecte, tendre toutes les fibreB de son utdomptsbLa
...énorgie, ello ne peut empêcher une humide buée d'obs-
eurcir sss prunelles et lea larmes elles-mêmes de jaillir
de dessous ses paupières,
i « Philippe, Philippe, mon frère, ori *s-tu ? — gé-
i mit-ollo. — Alun Lien I Ne le revenais je jamais t »
Tout 4 coup, elle tressaille; sou co'ur ct'sse de bat-
tre. Un instant elle demeure comme prive* de mouve-
ment.
Sa main fiévreuse se porte 4 ses yeux pour y écrasai
les larmes qui veulent sortir malgrs elle; sou regard se
fait ardent et aigu.
Kst-wlle doue 1m jouet d'une hallucination^ la vie*
aUne ne quelque prodigieux mirage r
Laà, ut, a quelque cent meUes wn arrière, sous 1*
veuiL, dsuis Le sillage même du OaUment qui la porta,
ell« a tu tortir de L eau un objet lumineux, dont elle ne
uout ■ expliquer La nature. LeLu ies»eiiibie a en pname
de verre couronné d'une calotte de tnetul, cela se :noutt
saoule et deacend au bout d'une tigo_ Lt, malgré la vi»
ieese du ■ U etler s, 1 objet maintient ett distsuos.
Uu moment, Alice se ngui» que s'est quelque appât
fixe par lea matelots 4 l'aniere ahu de prendre quelque)
gros poisson, peut-être le fnr en crochet d un gros ha»
meçou auquel viendra a'em brocher un squale on un
suarsouin.
Mais non. L'objet ne suit pas Le hatoan à La remon
ejus. tomme s'il devinait La pensée de la jeune fille, la
voila qui meut an sens upposu; qui pa*e* 4 baburd|
puis a tribord, l-.t Alice, liuletunte, sait avec une
aiixn té croissante lea déplacements de otite ehose mya*
tArieuse.
L'a pressentiment vague relivut sur ses livres isj
question qu'elle est prête i poser 4 l'homme qui tient
U barre et qui, Lm, n'a rien vu.
Et, •omlain, La lumière se fait dans son esprit. Ella
a devine, compris. Un cri de joie a failli monter de soa
Saur à sas lèvres.
Klle s invoqué Dieu tout 4 l'heure. Dieu le en tenu
due, Ui»u I'» exaucée, st lui donne un signe d'espoih
Philippe, c* Philippe qu'elle appelait: e* Philippe don!
elle e prouonoé le nom dans uu a&uglot, U est 14, tout
près d elle. "
Elis se souvient maintenant; elle se rappelle las)
dessins, les graphiques. Les plans qu'elle voyait dana le
tabiaet ds truvail, dans La ahsvnibrS de son frère, à
Pins, «t euaai pondant un voyuire qu'elle ât, voilà trois
ans, sveo lui, eu Lspagne^ eux Iles It&i< ares. Un jour,
somme il lui expliquait le saeesJÙsme .!">* sous-marins,
elle ninltiplia ses questions en lui déeignsiat du doigt lst
figure d'un kiosque au-dessus duquel s'élevait une
enrUj d« paratonnerre surmonté d'un objet snalogua à
eelui-oi.
(A -ulcrc.J