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Gazette des Ardennes: journal des pays occupés — Januar 1916 - Dezember 1916

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https://doi.org/10.11588/diglit.2794#0397
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14 .Juillet 1910

LISTE

CONTI

400

IS

tes Mais erj [fite des

(Reproduction strictement interdite)

dMpmi te endroits où as trouvcni les prisonniers dont les dqbs suivant. — Le total des nom: patirts lusqu'auloum'oul se monte à environ 267,250.

Total des prisonniers français internés en Allemagne ! 345,000.

Ift tfâûl BIS FM» CMSTIHS

D'après an faux bruit répandu en France, il
existerait des prisonniers français dont les noms ne
sont pas publiés et axixquels il serait interdit d'écrire
à-leurs faKiilUn en Fmncc, Pour détruire une. fois pour
toute cetl? tendancieuse légende, nous déclarons
expressément ceci :

Tous les prisonniers français sont autorisés à écrite
àleurs famUh's, dès crue les circonstances le permettent.
Ucwrs noms sont, en outre, publiés aussi rapidement
que possible dans la « Gazelle dos Ardannes ». Il est à
remarquer, cependant, ejnic celte publication ne peut
toujours se faire aussitôt après la tiOpture et qu'en
raison du chiffre très élevé des 345,ooo prisonniers
français internés aujourd'hui en Allemagne, on ne
saurait bien entendu garantir, maigri les soins
consciencieux avec lesquela Us listes sont dressées,
Qu'elles ne contiennent aucune lacune.

Ces réserves faites, nous affirmons à nouveau, on
réplique à l'insinuâtron d'après laquelle beaucoup de
noms de prisonniers ne seraien-t pas portés à la con-
naissance de la France, qae tous les officiers et soldats
français disparus, qui n'ont pas renseigné leur famille
*ur leur captivité et dont les noms ne figurent pas non
plus dans les listes de la « Gratte de* Aîdennea », dont
la publication continue régulièrement, sont à classer
ptjrmi Us vêtîmes dont on ne petit que déplorer la
mort.

ZOSSEN

(Suiieo

Dasson Achille, Gournay-cn-Bray (Serine-InL), cap., inî. 12%.

Lelabouner Lucien, Vanves (Seine), cap., inj. 117.

Rousseau Joa., Moisdon-la-Rivière (Loire-Inf.), cap., tnf. 138.

BÛver Marcel, Paris, cap., inf. terriL 26. /

Paillasson Rapt., Colombes (Seine), cap., HE S80.

Seubeau Jean, Fourqtiea (Lot-et-Gar.), cap., inf. col. U.

Masauric Auguste, Montpellier (Hérault), eop., chnss. Bé.

GSary Pierre, Egtelons (Corrctc), oap., hif. 44.

rlelchel Robert, Paris, brigadier, huesord 8.

Glsquet Paul, Vcrneml-Grend (Meuse), oap., Inf. col. JB.

Abry Louis, Lure (Hte-Saône), cap., Inî. col. SI.

Piihae Jules, Lyon (Rhône), cap., inf. et.;. 23.

Dreylous Charles,. Paria, cap , tut territ. 26.

Georges Pierre, Chalons-s.-Marne (Marne), cap., lnf. 106.

Lecarîré Joseph, Cnarentpn (Semé), oap., inf. 316.

Noûct Eugène, Rohen (Merbihan), cap., inf. SIC

Mont Pierre, Paria, cap., inL W7.

LeflBoh Jules, Gorvetto (MorbiJian), ml S&6

Coudray Léon, Sèves (Seine-et-Oise), inf.

Btenard Auguste, Cosse-en-Cliampagne (Mayenne), inf. 11F

Lecomle Marcel, Paria, hussard S.

Roquetan Gaston, Rouen (Seme-Inf.), inf 38.

Hory François, l'une, ml terril. 36.

Benoit Clutrles, Parts, zouavat l.

Srouxel Mathurin, Plumclec (Morbihan), inf. 316.

Gatraveau François, Angers (Maine-et-Loire), inf. Slfl.

Chanton Joseph, Pans, inf. 278.

Robert Emile, Maie ville (Loire-Inf.), inf. 316,

Mathieu Emile, Susy.en-Bray (Seine-et-Oise), inf 278.

Brocard Louis, Paris, inf. 894.

Michel Julien, Broix-le-l*Horrae (Loire), génie 7.

Delills Eugène, Lorient (Marbihan), inf. 262.

Simon Lucien, Ampus (Var), inf. col. 22.

Dubois Gustave, Arques (Pas-de-Calais), inf. 191.

Teboul Marcel, Tunis (Tunisie), rouaves 4.

Barbottin Philippe, Marquette (Nord), inf. territ. 2.

Bréda Emile, Marquette (Nord), inf. 2.

Gillet Marcel, Paris, lnf. 278.

Cummel Yves, Clichy tSetne), lnf 2G2.

Denoyelie Emile, Valenciennes (Nord), inf territ. 2.

Parent Louis, Donchy (Nord), mf. terriL 2.

Deriique Nicolas, Emcrchicaurl (Nord), inf. territ. 2.

Martenat Léon, Abinln (Jura), inf. 44.

Nicolier Louis, Chaffoïs (Doubs), inf. 00.

Soumier Philippe, Couleuvre (Allier), zouaves 2.

Lefauchaux François, HernAe (Mayenne), inf. terril. 26

Leborgne Jean, Taupon (Morbihan), inf. 31 G.

Lefaucheux François, Hernée (Moyenne), lnf. territ. 28.
Jacquier Joseph, St-Elienne-de-Sl-Geoirs (Isère), zouaves 8.

Ratio Gaston, Salon (Bouches du-Rhônc), im*. 40.

Royer Henri, St-Rémy-dcs-Monts (Sarthe), inf. 3t9.
Landrès Jean-B., Pouillon (Tendes), inf. 34.
Lemay Achille, Valenciennes (Nord), inf. territ. 2.
Fontaine Jules, Billy-Mnntigny (Pas-de-Calais), lnf. territ. fe.

Michel Jean-B., Hergnies (Nord), inf. ttrrit. 2.
Maillard Henri, Hergnies (Nord), inf. territ 2,
Montigny Fernand, Hergnies (Nord), inf. territ. 2.
YtMer Georges, Valenciennes (Nord), inf. territ, 2.
Vémat Henri, Haspres (Nord), Inf. terril, t.
Stiévenard Désiré, Valenciennes (Nord), inf. territ. 2.
Thoumi* Guillaume, Solignac (Hte-Vienne), inf. 276.
Thiéry Formin, Julien-Rupt (Vosges), tftf. 85.
«âv»t Clément, Neuvflry (Nord), inf. 14S.
Caron Lucien, Vfnersbretormeux (Somme), inf. MB.
Bigot Georges, Sàlly-le-Guillaume (Sarthe), inf. 130.
Riche Victor, Bruay-s.-Escaut (Nord), inf: col. 2.
Le Jeancour Alexandre, Lorient (Morbihan), inf. 19.
Martin Louis, Charleville (Ardennes), inf. terril. 46.
Triart Jettn-B., Landrichamps (Ardennes), douanier.
Alix Alphonse, Irodoner Ille-et-Vilaine), inf. 262.
Dubois Adrien, SUlervé (Cdtes*ôU'Nord), inf. col. L
Luc Victor, Saumes (Meurthe-et-Mostule), inf. 164.
Amîce Toussaint, Plouisy (Côtes-du-Nord), inf. 8M.
Bavre] Aimé, St-Hippolyte (Doubs), inf. 44.
Billard Eugène, Fontenay (Jura), inf. 44.
Bernigot Jean-B., Jayat (Ain), inf. t&.
Buisson Jean, Vannes (Morbihan), inf. 316.
Buis Jean-B., St-Didié-d'-Aussiat (Ain), inf. 44.
Blancbot Léon, St^union (Hte-Vienne), inf. 883.
Cazaubon Joseph, Levignon (Landes), inf. 144.
Vaccin Arthur, Avelny (Nord), înf. terril. 2.
Blondiauic Joseph, Axgicourt (Aiane), loi. territ. 10.

Lévèque Louis, Si-Maurice (Nord), inf. 29.

Bo.ssuvre Piem, Furnes (Belgique), inf. 148.

Berteaux Emile, Saullaln (Nord), inf. 87.

Cnomettun Marceau, Cnssin (Bouches-du-Rhone), inf ooL 8,

Chnpollin Jean, Lyon (Rhône), inf. col. 22.

Chcoal-'ui Emmanuel, St-Jacut (Morbihan), bit 316.

Cinq-Jours Joseph, Mimizan (Landes), [nf. 48.

Dehricjkef Octave, Douchy (Nord), inf. 127.

Déluge François, Limoges (Hrtule-Vienno), inf. 338

Duchesnes François, SL-Gorgon (Morbihan), inf. 316,

Fontaine Auguste, Gafll (IUc-el-Vilaine), inf. 262.

Gallien Félix, St-Mars-s.-Fulaie (Mayenne), inf. territ. 86,

Héligon Francis, Plpriac (llle-et-Vil aine), inf. 2.

Jouan Lc*on, Massillac (Loire-Infériaure), inf. 137.

Loucha Emile, Pari», lnf. 18.

Lnscaux Germain, Douzenac (Corrtzo), inf. 108.

Lemonnier Paul, Paris, inf. 25.

Marrant Henri, Tourcoing (Nord), înf. 110.

Rampnoux Michel, Busserolles (Bordogne), inf. 268.

Guillaume Gustave, Mouzac (Moum), art 5

Bruot Marcel, Ste-Snzannc (Doubs), inf 44.

Nevez Jean, Plabennec (Finistère), inf. 219.

Malterre Auguste, Peyrat-Ia-Norière (Creuse), inf. 181

Mario René, Caen (Calvados), inf. 85.

Moulinard Martial, Chofsy-le-Roi (Seine), inf. 243.

Pérono Vincent, Plescop (Morbihan), inf. col. 2.

Le Mer Guillaume, Goimillau (Finistère), inf. 19.

Moreau Alphonse, NieuI-le-Virouil (Charente-Inf ), lof 88.

Mériguet Gaston, Cognac (Charente), inf. 33.

Nouvel Frédéric, Sl-Martin-Decublé (Orne), inf. 31B.

Papillon Alphonse, Marias-Vergnier (Eure), inf. M.

Pigot Charles, Sedan (Ardennes), inf. 1«rrit. M.

Rault Louis, SUBrieuc (Côtes-du-NoM), inf. 18.

Ruault Joeeph, Juvigne (Mayenne), lnf. 117.

Robert Constant, Breuvihen (Hls-Saone), inf. «4.

R*trtine Fsrnand, St-Sylvaln (Calvados), tnf. !S6.

Radigoet Joiien, Cheux (Calvados), lnf. 5.

Rigollet Antoine, Le Creusot (Saône-et-Loire), carr> rouaves t

Bagot Antojne, Boulogne-s.-Mer (PM-de-Calaat), laf, «.

Thomas Armand, Loyal (Morbihan), inf. 62.

Tancrez Maurice, Violiainea (Pas-de-Calais), inf. 7.

Hellio Joseph, Plaine-Baule (Côte-du-Nord), inf. W.

Joubert Jean, Toulouse (Lot-et-Garonne), tnf. SA.

Guillemet Louis, Nevet (Finistère),, taf. ooL 8.

Gonnot Alfred, Paris, inf. 278. •

Ladoubé André, Honneur (Galvadoe), inf. 188.

Garnier Louis, Nessaillss (Seine-et-Oise), inr. 147.

Vlgnon Jean, Tarins (Hte-Garonne), hussard 10.

Dclnaine Aimé, Rouhaix (Nord), inr. 84.

Desmot François, Roubaix (Nord), art. 4t.

Tronel Pierre, Ferrier-le-Pelite (Nord), inf. 284.

Pujo Jean, Tarbea (Hte-Pyr.), art 84.

Volbeok Charles, Condekerquc-Branche (Nord), Inr, 147.

Lobreck Auguste, Dunkerque (Nord), inf. 147.

Heberl Emile, Paris, art 4ft

Halias Jacques, PlomHn (Finistère), art. 27.

Labordcin Jean, Coussm-Marmande (Lot-et-Gar.), hnss. 10.

Olivry Auguste, Rouyac (Côtes-du-Nord), inf. 247.

Jumcl Marce', Franvillers (Somme), lnf. 128.

Demont Ernest, Ambernac (Charente), inf. 107.

Lattre Jeen, Limoges (Hte-Vienne), inf. 100.

Lobit A bel, Avie-s.-Adour (Tendes), int col. 3.

Personne Victor, Pleuc (CôLca-du-Nord), inf, 247.

Lafarge Jusbn, Bouscat (Gironde), lnf. 12C.

'Desmaret Auguste, Paris,'inf. 91.

Ponchelet Louis, Gargan-Llvry (Seine-el-Oise), lnf. Pi.

Deconincq Désiré, Armentieres (Nord), inf. 74.

Dupré Fernand, Armentières (Nord), inf. 33.

Delaunay Jean, Miniac (Ille-et-Vilaine), inf. 202.

Dumas Octave, St-Bonnet (Charente-Inf.), inf. 6.

Dertin Marcel, Questrcville (Seine-Inf.), lnf. 329.

Gravelaan Auguste, Mesnle-la-Verrie (Vendée), inf. 03.

Michaud Denoyer, Bordeaux (Gironde), inf. 90.

Descrambes Gaston, Berannc (Gironde), huss. 10.

Duffau André, Caudéran-Bordeaux (Gironde), hus-i. 10.

Julien Salomon, Peyptn (Bouches-du-Rhône), inf. col 4.

Chapdelaine Marcel, Lyon (Rhône), inf. 202.

Demathleu Jean-Marie, Darnelz (Corrète), inf. 100.

Marthcl Eugène, Paria, inf. 202.

Blanchard Jean, Cliauché (Vendée), lnf. 293.

Canitte Frédric, BÔne (Algérie), zouav. 4.

Burlot Pierre, St-Ntcolas-du>Peleme (Côtes-du-Nora), inf. 2W.

DupLre Ferand, Roubaix (Nord), ni. 84.

Toupard Albert, Chattllon-sur-Indre (Indre), arlil 18.

Guegucn Pisrre, Le Trévoux (Finistère), chass. 2,

Patris Constant, Paris, mf. 45.

Proisy Lucien, Reims (Marne), inf. 147.

Loubens Louis, Ligneux (Dordogne), inf. 80.

Roland Marins, Lezignan (Aude), inf. col. 24.

Lefebvre Alexandre, Oloué-sar-Erdre (Loire-Infér.), tnf. 135.

Beyssac François, Allassac (Corrèze), ïonav. 4.

Serva Henri, Sataetgtaies-des-Mourges (Hérault), fnf. col. 8.

Gérard Louis, VSeux-Vy-s.-Couesnon (Tfle-et-Vilaine), cinr. 2.

Thibault Henri, Argenteuil (Seine-et-Oise), lnf. 51.

Legrand Eugène, Abbeville (Somme), inf. 128.

Deflenelle GilbeTl, Bertanflles (Sonune), kut 128.

Menvills Jenn-Marie, Castillan (Gironde), fait col. 24.

Lestages Louis, Poyome (Landet), fait 49.

Marqulsset Léon, Paris, inf- 128.

Sourgens Jean, Leveignac (Landes), Inf. 18.

Gadré Georgee, Bavsuae (Somme), tof. Iffi.

Guillement Auguste, St-Sauveur (Eure-et-Loire), inf. 128.

Jacques Louis, Escarbotîn (Somme), inf. 128.

Gazin Raoul, Are-en-Ré (Charente-Infer.), fait, col 84.

Bourreau Gaston, Meussac-Eehebnme (Cher -Inf.), lnf col. 21

Péry Edmond, Besançon (Doubs), inf. ccû. M.

Adam Marcel, Harcourt (Eure), lnf. 23.

Paaquier Paul, Cherbourg (Manche), lnf. col. 1.

Dutoit Albert, Dunkerque (Nord), inf. terr. 8.

Lofïret Léon, Paris, Inf. col. 21.

Nollot Georges, Vandomc (Loir-et-Cher), *nf. col. 81.

Bourron Gabriel, St-Morillon (Gironde), inf. col. 21.

Agatoé Marcel, Versailles (Seine-et-Oise), inf. col. 1.

Delaine Augusla, Haut£-Epina (Oia«), chaas. fi.

Rauffy Joseph, St-Gory-de-Chalma (Dordogne), inf, 326.

(A talvrt.)

sition de aampagne, U plus avancée ii l'Ouest, en territoire
oonquia, dans uue région qui ne présente pas une valeur
stratégique spéciale : sa possession ne menace directement
ni Csjaiï ni Paris, ni aucun groupe fortifié ; elle ne com-
prend pas non plus d'ouvrage permanent moderne, Verdun
au contraire est le rodait prmeiptl de U défense française.
L'effet mors! de sa prrte serait gTand, quoien» d« notes
officieuses françaises aient soin de l'atténuer à l'avance po«r
le cai où la forteresse viendrait à tomber. Il en résulterait
pour lei Allemands une recliGcation extrêmement avanta-
geuse de leur Kgne, et une garantie, déjà en partie acquise
paris conquête de plusieurs torts, contre une offensive fran-
çaise de ce cfjlé.

Au point de vue stratégique générai, les Alliés déclarent
se trouver maintenant partout dans l'offensive : ce serait
une nouvelle phase de is guerre, imposant n l'état-major
allemand un problème tout différent des précédents.

CeMe affirmation est contestable. Au début de la guerre,
l'offensive-des Alliés a été générale : Les Français tentèrent
d'occuper lii Lorraine et l'Alsace pour réaliser leur rive ; on
Prusse Orientale et en Galicie, los Russes, qui avaient mobi-
lité à L'avance, attaquaient, de même qu'en Bosnie les Serbes
et les Monténégrins.

Maia il faut considérer surtout la eituation de Tan der-
nier, du moi» de juin. L'Italie était en pleine offensive, lfcs
Français et les Anglais poursuivaient la leur en Artois, sans
grand résultat il est vrai, et d'après toute la presse alliée, les
Russes s'étaient ressaisis après leur déroute du Donna joli
et reprenaient l'attaque. On w souvient aussi do1 la h débau-
che de munitions » attribuée alors unanimement aux troupes
russes, en contradiction xvec les assenions alléguées plus
tard, pour expliquer leurs défaites.

La situation n'est donc pas si nouvelle. Rappelons encore
que l'automne dernier l'armée irançeise pénétra en Macé-
doine (il est vrai qu'elle fut repouasée par iea Bulgares), en
même temps que les Anglais et le» Français entreprenaient
leur double attaque en Artois et en Champagne, et que le»
Italiens tentaient leur seconde et leur troisième offensive sur
l'Isonzo.

Les étots-mojors centraux ont donc dû faire face anté-
rieurement déjà à dei situations analogues. -

Une rètlexion d'ordre général s'impose encore à propos
'de la bataille de 1s Somme. Si l'entreprise doit continuer 4
emporter des position», morceau par morceau, par une
série de luttes locales d'artillerie et d'infanterie, il est clair
que le» localius u visitées » de cette manière ne présenteront
plu» que des monceaux de ruine» Cette perspective de des-
truction a fond de partie» du territoire français est-elle des-
tinée h se réaliser dans une large mesure ? Encore une fois,
lst movens de délivrance consistent ici A anénntir les objets
a délivrer : a propter vilam, vilce perdere causas ». La gé-
néralisation de ce système donnerait a réfléchir.

LA PRESSE AXjLIëE ET l'OFFENSIVE.

La presse anglaise éprouve le besoin d'expliquer la dis-
proportion existant enlie le» gains de terrain réalisés pen-
dant le» premiers jours do l'offensive par le» troupes fran-
çaises et l'arrêt que subit l'offensive sur le front anglais. La
u'Weslminstur Gazette» résume ainsi ces explications:

* Le commu'niqMé français semi-officiel a expliqué que
notre 'avance était pkis lente que celle ârs /'Vnnçojs, parce
.que nous avons en face du nous des masses de troupes hclu-
coup pins considérables et parce que l'ennemi dispose à l'ar-
rière des Lignes silures sur noire front de moyens de com-
munication beaucoup pljs rapides. »

Officiellement on u adcjplé en France la version asmglalse.
Mai» cela n'empêche pas certains journalistes de laisser en-
tendre eux Aurais qu'on ne serait pas niché de le» voir se
dépêcher. Le u ranp : » lui-même écrit (8 juillet) :

« Ce ralentit te ment momentané de notre offensive s'im-
poie par la n&cetstti d'attendre que la ligne britannique, en
•yant de lïirueJIe la notre dessine un saillant très accentué,
■ft Oay-né du terrain.. Nous arrivons, en onlre, devant la

vallée de le. Somme, remplie de tourbière» entre Gléry et
Péronne et canalisée au sud de Péronnc, qui constitue un
obstacle difficile à aborder de front...... »

Le « Temps » »'e»t permis d'ajouter quele-ne» remarque»,
sans doute subversives, puisque la censure les a coupe*».

Dans 1' « Eclair » du 7 juillet le général Perrot est
encore plus net. Il écrit :

c Le dernier communiqué français ne enentionme aucun
progrès au nord de la Somme. Cela s'explique : 14 nous *e
tenons que a à 3 kilomètres de front et nou» ne pouvon»
avançai- que si l'aite droite anglaise, déjà en arrière, ovuncé
également, sinon nous serons pris de flanc et coincés contre
H 'Somme.

Les journaux anglais se félicitent, en général, de ce que
lee opérations sont conduite» posément, avec une sage lenteur

qui en assurera U continuité.

C'est un peu aussi ce que disent, de leur côté, les journaux
Italiens et même quelques journalistes en France.

Je ne pu» être de cet avis. Pour réussir, une offensive
doit être conduite très vigoureusement, sinon, il est de toute
évidence que l'on donne à l'ennemi tout le temps voulu pour
amener des renforts et remplacer par de nouvelles organi-
sations défensives, les positions perdues. . . .

Quoi qu'il en soit, a notre avis, l'avance de l'armée fran-
çaise, ei rapide et si fructueuse qu'elle ait été dans Isa trais
premiers jours de bataille, »era forcément arrêtée, si nos
ailiêt ne parviannent pas à progresser plus rapidement.... »

11 ressort de ces remarques du général Perrot qu'on
escomptai! évidemment une progression beaucoup pies ra-
pide et que le but poursuivi d'ipassait de loin les progrès
réalisés à U suite de la cahonnade irrésistible qui inaugura
celte « grande offensive u.

Car c'eat bien de la grande offensive atliée qu'il s'agit,
de celle qu'on an-nonce et qu'on prépare depuis lëohec de
Champagne. L' « Humanité » (7 juillet) le dît clairement :

n L'adversaire est fort. Le» Alliés vaincront 1 la seule
condition que leur ténacité continue, «'exerce inns arrêt,
■ans laisser k l'adversaire le moyen de se ressaisir......

« S'il en était autrement, nous serions encore en face
d'une de ces offensive» partielles, locales, dont on nom a
promit qu'elles ne te reproduiraient plus, parce que si bril-
lantes soient-elles, les sacrifices qu'elles imposent ne valant
pas un progrès qui ne laisse pn» encore prévoir la fin.

a Celte foi», il faut aller vert la fin. Je dirai même qut
l'honneur anglais y est attaché. »

Attendons avec calme la suite des événements.

LES PERTES ALLIES.

Jusqu'ici le plus clair des résultats de cette « Offensive des
offensives u est l'importance de* perte? dont le» troupes d'as-
saut payèrent le» gains de terrain réalisés k la suite du bou-
leversement des premières tranchées allemandes pftr leur
formidable artillerie. Fidèle a sa méthode, te gouvernement
français fait le silence autour de» graves perte» françaises,
tandis que le» Anglais étalent les leurs avec complaisance.
11» s'en servent pour expliquer la lenteur qu'on leur reproche.
Le uTinies», par exemple, donne une deicriplion détaillée
du feu concentré de l'artillerie allemande et des terribles
mitrailleuses cachées qui constituent aux yeux du journal
anglais une nouvelle méthode de guerre.

LA GUERRE NAVALE

Miss au point.
Les journaux sMemsatli publient la note effteteNe «uivanin :
Suivnnt une informaliou ReUtCr du 6 ou du 7 juillet,
l'amiral .lellicoc, da^is son rapport, aurait estimé les pertes

allemandi.-sd.ins la btvt.ulle navnle du Skwgerrak comme suit :
Trois navires de ligna du type dreadWHtght, un navira
de ligne du type k De^h^hland », cinq croiseurs léger», six

torpilleurs, un sous-maria, qui, tous, auraient été vu» cou-
lant, plus deux navires de ligne, un navire de li|rne du type
dreadnoug-ht, et trois torpilleurs auraient été visiblement

■i grièvement endommagés que leur rentrée au port psrass-
■ait donteuee.

Par contre, le 4 juin, l'amirauté anglaise s'exprimait
ainsi : « Les pertes anglaises ont été lourdes, le» pertes de
l'ennemi sont sérieuses. Il y a au mojn» un croiseur da
combat anéanti et un nuire sérieusement endommagé. On
annonçait qu'un cuirassé a été coulé pendant la combat dt
nuit par un de nos destroyers et doux croiseurs légers, md»
hors de combat, ont probablement coulé. Le chiffra exact
des destroyers mis hors de combat pendant la bataîlle na
peut être donné avec certitude, mai» il doit être élevé. »

En fait on sait que les pertes totales de ls flotte de haute
mer allemande pendant les combsts du 3i mai et du f* juin,
ainsi que pendsnt le temps qui s'est écoulé depuis, ont été
d'un oroiseur de batailla, un navire de ligne déjà ancien,
quatre petits croiseurs et cinq torpilleurs.

Lee exploita d'un croiseur anstro-honorols.

Vienne, 10 juillet 1910 (Officiel).
De grand matin, notre croiseur u Novara * a rencontré,
dans le détroit d'Otrante, un groupe de>quatre — ou, d'sprte
les déclarations identiques des prisonniers — de cinq va-
peurs de surveillance anglais armés. Le s Novara s le» dé-
truisit tous à coups de canons. Les vapeun coulèrent en
flammes, trois après l'explosion da leurs chaudières. Le
a /Vouant » ne put ssuver que neuf Anglais appartenant au
équipages des vapeurs coulés.

La prouesee de I' a U 88 a.

On se rappelle que ce sous-marin est rentré indemne de
Cartbagène dans ton port d'attache. A ce propos une cor-
respondance allemande publie les remarques suivante» :

« Cet exploit forme une nouvelle feuille de gloire dan*)
l'histoire de nos sous-marin», car la course était longue, et
l'ennemi se tenait aux aguets pour détruire le vaillant sous-
marin. La longueur totale du parcours était de i,6i3 millet
de mer (Carthsgène-Gib relier : a3g millet, Gibraltar-Do ver :
i.aaS millet, Dover-Wilhclmahaven par le canal d« la
Manche : 33i milles). Pendant touta U durée dt cette course
la sous-marin fut assiégé et poursuivi par la meute des des-
troyers ennemis, qui connaissaient exactement l'heure du
départ et la route du sous-marin qui, par ordre dt l'Empe-
reur, avait porté une lettre su Roi d'Espagne et avait k
bord toutes sortes dt médicaments pour nos troupes de
Gameroum, Interné» en Espagne.

is Eu face de nombreux ennemi» il quitta le port de Car-
thag&ne, après avoir accompli ponctuellement sa tâche, et
arriva min et sauf à son port de destination. D na négligée
poLnt d« couler en route un vapeur armé français, 1*
« Hérault * «t do rtmener un canon comme butin de guerre.

• On ne sera pa» étonné de ce que la pressa française
commente cette prouesse dt façon psrticullèrement Tenl-
meuse, mats le comble, c'est qu'un de ces journaux s le
triste courage de demander que les sous-marins allemands
soient privés du délai de vingt-quatre heure» dt séjour en
port neutre, délai garanti par lt droit des geus, parce gu*
les règlements du drvtt de» ijen» n'auraient pa* dt validité
pour les « pirate» » I Si on pense aux nombreuse» violations
du droit des gens commise» par l'Angleterre et 1a France,
on pourra passer dédaigneusement sous silence cette propo-
sition v chevaleresque t. u

Des avions de marine sur la cote anglaise.

BerUa, 11 Juillet lvlt (Officiel}.

Dan» ls nuit du 9 au 10 juillet deux avion» dt marine
allemand» ont bombardé copieusement les installation» de
port et les ouvrages de côte de Harwlch et de Dover.

EN IRLANDE

L' s Union télégraphique » d'Amsterdam apprend de
source autorisée que de grandes manifestation» en faveur
dt Sir Roger Casement ont eu lieu ver» la fin de la temains
passée, k Dublin et dan» d'autres villes d'Irlande. A Dublin,
il s'est produit des rencontres sanglantes entre les manifes-
tants et le» soldats anglais. Une société irlandaise inconnue,
probablement composée de membres du Sinn-yam qui ont
échappé lors des dernières répressions, a distribué psrlout
des pamphlet», dan» lesquels on conjure les Irlandais de
tuer sans pitié tout Anglais qui se trouvera en territoire
irlsndaia, la jour où 1 Angleterre oserait faire exécuter
Csseraent. Il est interdit par les autorité» anglaises de col-
porter ls pétition en faveur do Casoment, toutefois elle
circule de porte en porte et sursît déjà recueilli des milliers
de signatures.

Le « Daily Telegraph » apprend de Dublin que le rap-
port dt Is commission chargée de l'enquête sur les Musse
da la révolte irlandaise, t provoqué un grand méconlcnto-
ment dan» les milieux nationaliste». On craint que ce rap-
port n'influenot défavorablement les négociation» au sujet
du Home Rule. La situation en Irlande n'est pas salis
faisante, parlicultorement dans l'Ouest et dans le Sud. Un
■oldat, montant la garde devant la centrale électrique de
Dublin, a été blessé grièvement k ls jambe d'un coup de
fusil bu cour» dt ls journée de mardi. A ce moment plu-
sieurs coup» da feu ont été entendus.

NOUVELLES DIVERSES

Les allocations aux lamines des prisonniers civils
Le « Peiil Parisien a public la note suivante :

On s'était demandé si le» familles des civils des régions
envahies emmené» en captivité en Allemagne et pomont,
de co fait, être considérées comme ayant perdu leur soutien,
au même titre que les familles de mobilisés, ne devaient pas,
en conséquence, êlre admises également au bénéfice des aU_
location» dan» les même* conditions que ces dernières.

La loi du 9 avril io.i5, déclare a ce sujet le ministre ds
l'intérieur, a expressément prévu que le bénéfice de h loi
du 6 août idi4 doit être étendu k toute famille nécessiteuse
' dont le soutien indispensable aura été tué ou emmené en
captivité au cours de» événements de guerre, ou qui, se
trouvant en territoire ennemi au rUOmtsat de» hostilités,
aura été retenu comme prisonnier.

Pauvre Sénat I Pauvres républicains I

Le* institution» parlementaires ne sont pas du goût de
tout le monde. Qu'on en juge d'après les lignes suivantes,
que nous trouvons dans 1' k Action Française a :

v Le Comité secret de la Chambre s tourné en os de
boudin. Celui du Sénaf aura le même wrf, erec le surcroît
dt déconvenue qu'apportent l'âge et I*» infirmités. Même
grimpée sur le dos d'Accsmbray, grimpé hii-nifine sur le
do» de Brizon, la ganache Clemenceau ne décrochera pjs les
étoile». La turbulence de ce macrobttr devient aussi comique
que dégoûtante, en face des exploits incomparables de la
Somme et do Verdun. Les Allemands ne renonceront pas
pour cela' k tenter quelque perturbation, par le moyen du
papier imprimé, qui demeurera k leur disposition, lanl qu'on
n'aura pa» coffré............1

(Suit le nom du rédacteur en chef d'un journal qui a la
guigne de déplaire aux nationalistes intégraux.)
 
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