18 Février 191»
LA GAZETTE REGIONALE
BOURGOGNE (Marne).
% Dcccmbic 1915.
L'enterrement d'un brave. —■ Parmi les nombreuses
tombes militaires qui. depuis quinze mois, ont transformé
l'aspect de notre, cimetière, on en remarque une qui porte
l'inscription suivante due à l'autorité allemande : « Marie
Peragallo, sergent, i27* de ligne, 6* compagnie, iO août
19i5. — /I mourut pour sa pairie. »
Ce jeune homme, tombé bravement dans les environs,
fut, par sei adversaires témoins de sa vaillance, jugé digne
d'una sépulture spéciale et transféré par eux à Bourgogne
pour être inhumé le ia août dans la section affectée aux sol-
dats français.
M. le Commandant de place, accompagné de son sous-
officier secrétaire, représentait à la cérémonie l'autorité alle-
mande. L'n piquet d'une trentaine d'hommes rendait les
honneurs militaires.
Devant la tombe, M. le Maire prit la parole en ces termes
pour remercier le commandement allemand en la personne
de *08 représentants et saluer la dépouille mortelle de ce
héros :
K Monsieur le Commandant de place,
u Messieurs,
« Je mis profondément reconnaissant a M. le Comman-
dant qui a demandé que k sous-officier français que nous
accompagnons à sa dernière demeuru soit inhumé dans le
cimetière de Bourgogne. Cela honore autant celui qui a ex-
primé ce désir que celui qui en est l'objet, et prouve que
de part et d'autre on sait reconnaître et on respecte la valeur
de» adversaires qui tombent en faisant leur devoir pour leur
patrie.
« Je salue en la personne do ce bravo, que je ne connais
pas, que je n'ai jamais vu, mai» auquel je tien» à rendre
hommage, tous ceux qui meurent, amie ou ennemis, pour
la grandeur de leur pays.
«(En attendant l'heure bénie de la réconciliation des
nations, j'adresse a nouveau mes remerciements au comman-
dement allemand pour son geste délicat et généreux et je
m'incline avec émotion devant la tombe de c« brave enfant
de notre sol. »
Ayant lui et avant les prières liturgique», M. le Curé-
doyen de Bourgogne avait également prononcé quelques pa-
roles émue» et éloquentes de circonstance.
Ce témoignage officiel d'estime donné à un ennemi brave
et loyal honore autant, comme l'a dit M. le Maire, celui qui
en fut l'objet que ceux qui le lui rendirent.
BRUÏÈRBS-ET-MOPiTÉBAULT (Aisne).
Décembre 1815.
La petite ville de Bruyère», agréablement placée à 6 kU
lomètres de Laon, comptait à la déclaration de guerre,
d'après le dernier recensement ofGciel, 9^6 habitants. Fin
d'août 1914, en voyant l'exode de» Belges et des population»
du nord de l'Aisne qu'on peut évaluer h 4,000 personnes,
go Bruyérois environ n'expatrièrent.
Depuis le a septembre igi4 la ville est occupée par le»
Allemands. Certes l'existence n'y a pas toujours été couleur
de rose, le» débuts furent difficile». Allemands et Français
se regardaient un peu en chien» de jaïence, comme on dit
vulgairement. Mais grâce à la municipalité qui est restée
■ur la brèche et s'est tenue constamment à la hauteur des
événement», on a pu trouver le modus vivendi avec l'auto-
rité militaire. Les Bruyéroîi qu'une boutade historique a
dénommés jadis Les Loups, sont demeuré» calmes, cour-
tois, respectueux et dignes, conscients de leur délicate *i-
t nation.
La vie a Bruyère» est celle dea pays occupés, décrite déjà
plusieurs fois dan» la « Gazelle ». Tous les magasin» «ont
restés ouverts, mais le commerce y devient presque nul par
suite du manque de marchandises et cependant lea habitants
des pays voisins viennent encore le» mercredi, samedi et
dimanche pour y acheter quelques broutille». Notre marché
du vendredi qui, quelques semaines après l'occupation, avait
voulu, tel le phénix, renaltre'de ses cendre», a de nouveau
vécu. Nous reviendrons ultérieurement sur la question du
marché qui est d'ailleura très importante.
Bruyère» qui avait déjà enregistré dan» les fastes de son
CASSEL-NIEDERZWEHREN
(Suite.)
Laborde Auguste, Montreuil (Seine), caporal, infont. a4.
Loyauté Jean, infanterie a4.
Loyauté Edmond, H. Ville (Eure), infanterie a4.
Lemetteil Ernest, Rouen (Seine-Inférieure), infanterie ai,
Lucotle Paul, Riville (Seine-Inférieure), infanterie iag.
Ledentu François, Bolbcc (Seine-Inférieure), cap., inf. aa4.
De Maupa» Jean, Paris, brigadier, cuirassiers g.
Maillard Baoul, Ernes (Calvados), infanterie 101.
Mariage Henri, Boubaix, maréchal-des-logis, cuirassiers g.
Martinais Joseph, Nancy (Meurthe-et-Moselle), infant. 37.
Meyer Xavier, Trith-Saint-Légcr (Nord), infanterie 33a.
Milon Paul, Beine (Marne), infanterie 33a.
Meurillon P., Comincs (Nord), maréchal-logis, cuiras». 9.
Michclas Eugène, La Rochelle (Drôme), infanterie 5a.
Mellé Gaston, Rambouillet (S.-et-Oise), caporal, infant. a4-
Mollin Maur., La Chapelle-St-Martin (Savoie), cap., inf. 3o.
Mercier François, Labasti (Isère), infanterie aa.
Malosane Frédéric, infanterie 75.
Malacourt Autiste, Annonay (Ardèche), infanterie 75.
Moulin-TraforL Léon, Grenoble (Isère), infanterie i4o.
Marmonier Claude, Serezin (Isère), infanterie aa.
Marlineau Léon, Saint-Malo-du-Bois (Vendée), infant. 84,
Mollard Pierre, Four (Isère), infanterie aa.
Marquet Jean-Baptiste, Vénérieu (Isère), infanterie 33,
Maugendre Joseph, Paris, infanterie a8.
Motte Henri, Bernay (Eure), caporal, infanterie a4.
Madévery Henri, Sannois (Seinc-et-Oise), infanterie a4.
Morcl Auguste, Puris, infanterie s4.
Mora Joseph, Etrambières (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Maisonnase Jean, Lyon (Rhône), infanterie 75.
Magnet Uysse, Meymnns (Drôme), caporal, infanterie 75.
Morin Clément, Aubigny (Calvados), infanterie a4.
Marie Edmond, Caudebcc (Seine-Inférieure), infanterie a4.
Maillavin Johannès, Panissières (Loire), infanterie -jb.
Marécat Alexandre, Sanvic (Seine-Inférieure), infant, afl.
Mallet F.ançois, Mont-Covert (Seine-Inférieure), infant. a4.
Montiez Joseph, Malville (Eure), infanterie ai,
Moirez Jean, Villers-Bretomieux (Somme), infanterie 128.
Mercier Julien, Blanzy-sur-Presles (Seinc-Infér.), inf. asj,
Hortreux Gédéon, Amiens (Somme), infanterie 13.
Martel Pierre, EtcubTlC (Haute-Loire), infanterie aa.
H^nnUt Henri, Barlin (Pas-dl-Colais), infanterie 267".
Mourant Albert, Firniouviile (Eure), caporal, inf. col. 43.
Rivet Jules, Paris, brigadier, cuirassiers g.
Nicolas Eugène, Sainte-Galle» (Drôme), infanterie 5a.
Nicoud Elic, Viriville (Isère), seqgent, infanterie 3o.
Niiolas George», infanterie 19.
Nogret Lucien, Granchain (Eure), caporal, infanterie H.
Mardin GwtOfl, Mèuleq (Seine-el-Oise), infanterie aa4.
Olivier Jacques, Coupy-Bcllegarde (Ain), infanterie 5a.
Ollannicr P.-Pierre, Lorettc (Loire), infanterie 76.
histoire le séjour dans ses murs du roi Henri IV et de la reine
Blanche de Caslille, a vu passer S. M. le Kaiser le dimanche
a5 octobre IOiaj<
La mortalité n'a pas député la moyenne, nous n'a von»
pas eu de maladies opidémiques grâce aux mesures do pro-
preté et dlngiènn, mais par contre nous avons enregistré
quelques morts subites.
Nous attendons patiemment la venue de temps meilleurs.
Chaque matin après avoir échangé le traditionnel « bon-
jour », on ne parle plus comme autrefois de la pluie et Ju
beau temps, mais on se pose de plus graves questions :
Quand iiniru la guerre ? En avons-nous encore pour long-
temps ? et l'on passe se rendant a sca occupations journa-
lières.
CÀMPHIN-EN-PÉVÉ1E (Nord).
Décembre 1915.
La coquille de NoU. — Chaque année, le jour de Noël,
il est d'usage que les boulangers donnent à leur clientèle une
CBpèce de gâteau ; c'est ce qu'on appelle la coquille de Noël.
Cette année, le Comité de district serait heureux de nous
témoigner d'une façon concrète les sentiments qui l'unissent
aux familles de notre région. Pour cela, il nous offre de
perpétrer la tradition de ces vieux usages dont la coquille de
Noël est une des coutumes.
Le Comité de district a décidé de nous offrir un de ces
gâteaux, c'est-à-dire qu'il propose aux communes de déli-
vrer gratuitement 100 grammes de farine par l'intermédiaire
du magasin régional. Notre Comité n'aurait plu» qu'à s'en-
tendre avec les boulangers pour la fabrication des coquilles.
II ne suffirait, pour cela, que de réunir les membres du
conseil et de s'entendre.
Pour ma part je proposerai, au iieu de l'introduction des
menus ingrédients qui rendent les coquilles plus belles et
plu» agréables, d'ajouter quelque» grammes de farine aux
100 grammes que le comité nous offre aussi gracieusement
et de fabriquer tout simplement du pain, c'est-à-dire un
nombre égal de pain au nombre d'habitani» et d'introduire
dan» la distribution du vendredi aaj décembre, un supplé-
ment de paîn qui remplacerait avec un avantage pour chaque
habitant la coquille traditionnelle.
Malgré les soucis de l'heure présente, je pense que tous
mes concitoyens se joindront à moi pour remercier le comité
d'alimentation ainsi que le comité local de la manière dont
il» veillent avec des sentiments fraternels pour noua assurer
un minimum d'approvisionnement.
Enfin, que nous ayons du pain ou la coquille, puissions-
nous tous en le goûtant songer à ceux qui n'ont cessé de
veiller sur noua et k minuit, tandis que les cloche» « se tai-
ront », tout en pensant aux absents, songeons auasl au con-
cours fraternel et incessant du comité.
Les semailles. — Je yous ai parlé dernièrement des se-
mailles, j'y reviens encore aujourd'hui. Beaucoup de culti-
vateur» ont profité de ces quelques jours de grand vent qui
ont séchés les terre» lea moins détrempées pour reprendre
la semaille du blé qui avait été interrompue. Malgré cette
reprise assez conséquente, beaucoup des blés resteront encore
à semer, un grand nombre de terres ayant été submergées
•ont encore trop humides et les blés, trop riche» en farine,
qui seraient confiés à ce» terrains, pourriraient avant la ger-
mination. La »cmaille de ce blé sera reportée en février pro-
chain.
LA PHOTO D'IDENTITÉ.
A Charleville, à l'angle des rues Thiers et avenue de le
Gare, adossé aux magasins de la « Belle Jardinière », est un
cadre aux couleurs allemandes. Là, l'autorité militaire affiche
les décisions qu'elle porte à 1a connaissance du public ; et
aussi, de temps en temps,1 de» pages de journaux de Pari»
dont la lecture, par comparaison, désille les yeux à beau-
coup d' « occupés «f qui voient comment, en France, on
renseigne no» compatriotes sur notre sort, et comment l'on
donne à des faits précis des allure» ultra-fantaisistes.
Devant ce cadre, il y a toujours des lecteur», car poux
les d non obstinés » c'est un critérium de la situation.
Il y a quelque temps, un plus grand public encore sa
pressait là. L'honneur de l'affichage était une page originale
d'un journal français illustré, le bien connu a Miroir ».
Cette page reproduisait une scène de photographie, or-
donnée par le» autorités allemandes, pour l'établissement
des carte» d'identité, ce qui a le don de faire bondir d'indi-
Ouine Jules, Pavilly (Seine-Inférieure), infanterie a4.
Plumai! Joseph, Bazouge» (Mayenne), caporal, infant. io4.
Pérèa Loui», Maiclacq (Basses-Pyrénées), infanterie la.
Pécoul Hector, Thieuloye-L'Ablaye (Somme), infant. la.
Persan Eugène, Dampierre (Marne), chasseur» alpin» ag,
Picquart J.-Benoît, Roche-la-Molière (Loire), Infant. a5a.
Porte Alphonse, Brtoude (Haute-Loire), infanterie a5a.
Petit Mariua, infanterie a5a.
Penet Eugène, Lcn» (Pas-de-Calais), cuirassiers 9.
Pelissier Jean-Baptiste, Saint-Etienne (Loire), infant. 75.
Porcher Auguste, Chauvé (Loire-Inférieure), infanterie 81.
Pain Antoine, Vinay (Isère), caporal, infanterie 3o.
Pin J.-Antoine, Lyon (Rhône), caporal, infanterie 3o.
Ferralon Alphonse, Lea Avenière» (Isère), caporal, inf. 23.
Pimbonnct Constant, Levallois-Pcrret (Seine), infanterie aa.
Pascalis Paul, Saint-Juste-Claix (Isère), infanterie aa.
Pajaud Jean, Saint-Just-Chaleyssins (Isère), infant, aa.
Piette Louis, La Capelle (Aisne), infanterie 10.
Perron Henri, Virieu-sur-Bourbre (Isère), infanterie aa.
Perret Jules, Coucy (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Perrin Constant, La Molte-d'Aveillan (Isère), infanterie 34o.
Payet Jules, Bcllemont-Chavannes (Isère), infanterie 399.
Petit Gahricl, Paris, caporal, infanterie a4.
Picrrehuinbert J.-Louis, Bourgoin (Isère), infanterie aa.
Pécoud Joseph, Combles (Somme), infanterie 1a.
Prunget Auguste, La Roche-Villebon (Seinc-et-O.), inf. a4-
Palieson René, Paris, infanterie s4.
Pouchet Louis, Aupreville-la-Campagnc (Eure), inf. a4.
Poislbeau Ernest, Paris, infanterie 84.
Perfus Louis, Loches (Indre-et-Loire), infanterie 68.
Pcrmingeat Joseph, Beaumont-les-Valeiue (Drôme), inf. 78.
Planque Célestin, Tiberville (Eure), infanterie 34.
Peillex Célestin, Maxilly (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Pinget Raphaël, infanterie 3o.
Pimbonnct Joseph, Levallois-Perret (Seine), infanterie aa.
Pierre André, La Salle (Vosges), chasseurs alpins 3i.
Quilant Victor, Beaueamp-te-Vieux (Somme), infanterie ra.
Rigoudy Edouard, Vienne (Isère), caporal, infanterie 5a.
Robert Pierre, Lyon (Rhône), infanterie r4o.
Richard Albert, St-Florent-sur-Auzonnet (Gard), inf. 5a.
Ravoux Gustave, Sainte-Jalles (Drôme), infanterie 5a.
Ricci Fidèle, Sospel (Alpes-Marit.), chasseurs alpins 47.
Rimbaud Pierre, Héry-sur-Ugine (Savoie), infanterie i4ô*.
Rict Raymond, Saint-Maurice (Orne), infanterie io3.
Roux François, Dieulefll (Drôme), caporal, infanterie 3o.
Ribei Julien, Lyon (Rhône), infanterie 3o.
Rivoire Jean, Serezin (Isère), infanterie 32.
Rivcron Marius, Grenoble (Isère), infanterie i4ô.
Réal Régis, Tussy (Haute-Savoie), Infanterie i4o.
Raynaud Joseph, Avenière» (Isère), infanterie 33.
Raynaud Jean, Lyon (Rhône), infanterie aa.
Rétrif Pierre, Luiuseric (Mayenne), infanterie 117.
Raphaël Gabriel, Sainl-Valérien (Vendée), infanterie 84.
Richard Constant, La Vincère (Vendée), infanterie 84.
gnation Teinte le « Miroir », qui ne lefiêle rien t Formalité
simple, à laquelle tout le monde s'est soumis de bon cceur,
formalité nécessaire, due ù la situation spéciale où notre
gouvernement nous lai--e el dont l'utilité a été comprise de
tous.
Dans les villages ou les villes, ce fut même une sorte de
récréation, une k diversion » certainement. L'opérateur
allemand, d'une patience rare, permettait aux loustics de
donner libre cours à leur verve, jusqu'au moment où ce»
gais personnages prenaient, u leur tour, une pose plus ou
moins avantageuse à leur physique. Les lazzis allaient leur
train, les remarques se croisaient.
ChOM dont nous avons tous compris la délicatesse, l'au-
torité allemande, comme pour éloigner toute idée de « fi-
chage a à remis aux mairies les photoa pour les cartes
d'identité que ces dernières ont confectionné avec les inté-
ressés eux-iuèincs, sans visa allemand.
Personne ne s'est senti amoindri, on a compris que la
substitution d'une personne en cas de flagrant délit était
devenue impossible.
A Paris on peut se gausser; ne faut il pas détourner l'at-
tention d'un peuple aveugle, trouver un dérivatif à la ten-
sion de ce peuple, tenu comme en laisse, en essayant de lui
faire croire que ses compatriotes sont traités comme du
bétail par les « Boches » ?
N'était-ce pas très intéressant, et de bonne guerre, de
montrer les 11 occupés » dans des poses blessantes, qui leur
donnaient quelque vague ressemblance avec les volaille»
dans des épinelte?, ou à des magots chinois en vente sur les
rayons d'un magasin d'articles de fantaisie I
Aux pays occupés ces calembredaines ne trouvent pas
d'écho, nous avons celui du canon depuis dix-huit moi» bien-
tôt, cela nous suffit mal heureusement.
C'est enfantin, cet esprit inspiré par un gouvernement
qui s'obstine ù faire.... l'autruche, qui sombre dan» le»
« plumitifs » en essayant d'imposer leurs canards qui ne
peuvent prendre le lîl de l'eau, non le fil du sérieux, ni dé-
tourner la pensée des occupés delà réalité u non Iruquable»
pour nos journalistes farouches.
Vos k truquages » auxquels vous réduit une alliance vé-
reuse, restent sans succès ; l'espoir dan» le succès diminue
ici; vos tentatives font comprendre ce que, il y a deux ans,
on eût dû comprendre dans l'intérêt et de la Patrie et de
l'Humanité, aidé en cela par une presse que l'on pouvait
encore croire revéche à la servitude.
Après l'exposition de la scène du n Miroir », le» carte»
d'identité, oubliées preaque, ont eu un regain de discussion
sur leur opportunité. Faut s'amuser.
Chacun y va de sa remarque; quand un réjoui qui vient
de se mêler a la discussion conclut : « Pour moi, comme
principal avantage, elle a celui de me permettre de démêler,
par l'examen de la photo de ma belle-mère, ce qu'il y a de
satanique dans son visage, sans que ses traits ne durcissent
par ma présence. » Un Ardennait..
Calenrirïer rétrospectif île la porte perre
18 février 1915. — Fortes attaques françaises en Cham-
pagne. Tauroggen en Russie est pris par les troupes alle-
mandes. Les Russes sont chassés au sud de Miszyniec.
iO février /9/5. — De» attaques françaises en Cham-
pagne au nord de Perlhes»et de ï-e Mesml ont échoué. Lea
Russes rejetés au sud de Kolno sur Loinza. Des croiseur!
anglais et français bombardent les avant-forts des Darda-
nelles. Trois cuirassés allié» endommagés par les Turcs.
LE MIROIR DE LA PRESSE FRANÇAISE
La « Gazette » a, à plusieurs reprises, tignali le caractère
fantaisiste et tendancieux, voire mensonger des informations
que lancent journellement à travers le monde les agences des
Alliés et leurs stations radiographique» de Lyon, Poldhu,
Roussel Edouard, Firmonville (Eure), infanterie a4.
Rolly Pierre, Chambon-Fougcrol (Loire), infanterie 75.
Raoul Joseph, Le Chcsnay (Seinc-el-Oise), infanterie 17.
Roger Célestin, Deville (Seine-Inférieure), infanterie 334.
Ricques Oscar, Saint-Pol (Pas-de-C), adjudant, infant. 110.
Roussel Désiré, Firmonville (Eure), infanterie a4-
Ramé Georges, Ncsle-Normandeuse (Scine-Infér.), inf. 24.
Reignier Bruno La Folatière (Isère), sergent, infanterie sa.
Séhct Robert, Pelit-Quevilly (Seine-Inférieure), infant, 38.
Simon Jean, Ruy (Isère), infanterie i4o.
Sans Alfred, Paria, caporal, infanterie a4.
Sabot Johannès, Firminy (Loire), infanterie 75.
Sonnera Albert, Ferrièrc» (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Sema Félix, La Muretle (Isère), infanterie aa.
Sévoe Alexis, Grand-Lemps (Isère), infanterie aa.
Sacré Alfred, Ste-Gemme-Ia-Plainc (Vendée), infant. 84.
Saunion Léon, Riville (Seine-Inférieure), infanterie a4.
Sallé Victorien, Le Thuît-Simer (Eure), infanterie a4-
Simon Marin, Gréville (Manche), infanterie 34.
Sabot Jean, Villeurbanne (Rhône), infanterie 3o.
Saint-Pol Aimé, Deltencourt-St-Ouen (Somme), inf. 13.
Séné Maurice, Saint-Sauveur (Somme), infanterie 12.
Sanlier Louis, Rouen (Seine-Inférieure), infanterie 34.
Souche t Marcel, St-Vim,enl-du-BonIaye (Eure), infant. s4.
Slalin Charles, Tory (Somme), infanterie ia8.
Savoy Jule», Esserlaux (Somme), infanterie iï.
Sapet Xavier, Pont-Saint-Esprit (Gard), infanterie aS5.
Trançon Albert, Le Tronquct (Calvados), infanterie 11g.
Taupenas Emile, Espeluche (Drôme), infanterie a5a.
Thévenin Maurice, Dury (Aisne), cuirassiers 9.
Texier Auguste, Bourgoin (Isère), caporal, infanterie 32.
Tournu Louis, Cras (Isère), caporal, infanterie 33.
Tard y Pierre, Charancieu (Isère), infanterie aa.
Tissot François, Epagny (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Turdy Marius, Les Abrels (Isère), infanterie aa".
Tête Pierre, Apprieu (Isère), infanterie 33.
Tard Ludovic, Pouillé (Vendée), infanterie 84.
Trioux Maurice, Islc-d'EUe (Vendée), infanterie 84-
Tostain Jules, Montchauvet (Calvados), infanterie 84.
Touroude Marcel, St-Jean-Ie-Blanc (Calvados), cap., inf. 34.
Thomas Louis, St-Victor-sur-Loire (Loire), infanterie 75.
Thalin Charles, Grenoble (Isère), infanterie i4o.
Teslu Désiré, Elbeul (Seine-Inférieure), infanterie av],
TeyseleT Victorin, Rive-de-Gier (Loire), infanterie 33.
Touxet Louis, La Chapcllc-Baloue (Creuse), infanterie 68.
Ugnon Antonin, Lyon (Rhône), caporal, infanterie aa.
Volant Jean, Lonul (Loire-Inférieure), infanterie 64.
Vnlour Jean, Saint-Etienne (Loire), infanterie 35a.
Vincent Atlolphc-Aliliet, Boynae (Drôme), infanterie 253.
Vinrent Pierre, Montvil (Calvados), infanterie 117.
Viollet Nestor, Marîgnicr (Haute-Savoie), infanterie 3o.
V Mr./ !■! .m. k, 'lône l Haute-Savoie), infanterie 3o.
Vemîcr Pierre, Villard-Légfr (Savoie), infanterie 3o.
V«IM Sa i;imt, Satni 1 Henné (Loire), infanterie 75.
Carnavon, etc. Pmr illustrer ce que valent en réalité ces in-
formations, il suffira de remettre sous les yeux de nos lec-
teurs, au jour te jour, les nouvelles et appréciations pu-
bliées, il y a un an, par la grande presse parisienne.
H février 1915
Extraits du u Matin » :
11 C'est un magnifique procès-verbal d'exploits navaJs que
M Churchill a présenté hier a la Chambre des Communes
et il fait grand honneur a. l'Amirauté. C'est à M. Churchill
que la nation doit qu'a l'heure critique la flotte fut mobilisée
et prêta a. ngir avec une rapidité dont il n'est paa d'exempla
dans notre histoire C'est a lord Fisher que revient l'hon-
neur de l'habileté et de l'audace de notre stratégie navale
depuis son accession au poste qu'il occupe. »
(Nous nous permettrons la simple question : EsL-ce pour
leurs services émfinenls que ces deux messieurs ont dû dé-
missionner 7 — La Réd.)
18 février 1915.
Extraits du « Matin » :
u DU PAIN KK AU CHETODON. La municipalité d»
Berlin vient de décider de distribuer a la population dea pro-
visions de chetodon. Charmante et délicate attention. Vrai-
ment avec un peu de pain KK, le chetodon doit être une
nourriture délectable.
LA PEUR DE LA FAMINE : , . . El c'est ainsi que de
toutes parts des symptôme» irrécusables se manifestant.
L'Allemagne se débat comme elle peut contre U ianiuw pro-
chaine ,dont elle sent déjà lea premieri tir aille menu. »
« CONFIANCE. Après avoir lu les rapports olflciel»,
peut-élre les lecteurs se demandent-ils s'il n'y a pn» autre'
chose a faire que de continuer chaque nouveau moi» a re-
pousser les Allemands pied & pied par Je chemin même qui
les a vus venir. Heureusement telle n'est pas la conclusion
adoptée par les jugea les plus compétents de ce genre de
guerre. Les critiques militaires français estiment que d»»
progrès sérieux onl été fait» el que, le moment opportun
venu, la retraite de l'ennemi «'effectuera, non point pied à
pied sur le terrain, maie bien par kilomètres et par vingtaines
de kilométrée, m
VlCTIfJES DE LEURS COMPATRIOTES
La m Gaiette des Ardenne» » publie régulièrement, tous
cette rubrique spéciale, les noms de personnes civile» fran-
çaises ou belges, tuées ou blessées à l'arrière du front alle-
mand, par le feu de l'artillerie de» Alliés ou par les bombes
de leurs propres compatriotes aviateurs.
A BUCQUOY (Paa-de-Calaie).
Le ïo janvier igifl.
Gra» Léon, Agé de 5? an», grièvement blessé.
A LENS ET BANLIEUE (Paa-de-CaJaii).
Du 5 uu 6 février igi0.
Lcgrand Victorine, âgée de a ans, demeurant rue Louvoîs,
4, tuée.
Veuve Grodée-Masclef Louis, Igée de 64 ans, demeurant rue
Gambette, 3i, tuée.
La femme Abraham-Loriaux Victorine, âgée de 61 ans, de-
meurant nie Louvoîs, 4» blessée.
La femme Legrand-Abraham Joséphine, igée de a3 an», de-
meurant rue Louvois, 4. blessée.
Bcaurain Marie, Igée de 6 ans, demeurant rue Louvois, (,
blessée.
Veuve Prudent François, âgée de 60 ans, demeurant rue
Sévigné, 5g, blessée.
Corrion Fleury, âgé de 64 ans, demeurant rue Paul Bert, i,
bleeaé.
La femme Corrion-Delfolly Juliette, igée de 6ô ans, demeu-
rant rue Paul Bert, blessée.
Delfolly Zélie, igée de 4a an», demeurant rue Paul Bert, 4,
blessée.
La femme Brocaille-Bèvc Antoinette, igée de 37 ans, demeu-
rant rue Perdue, blessée.
Du 6 au 7 février 1916.
Dcvloo Georges, igé de ia an», demeurant rue de Douai, 65,
tué.
La femme Devloo Célina, igée de 4o ans, demeurant rue de
Douai, 65, blessée.
Vernait Elic, Dieulefit (Drôme), infanterie 76.
Veyron Rémy, St-Siméorn-de-Brewicux (Isère), infant. 3o*
Viougeas Gabriel, Etoile (Drôine), infanterie aa.
Vivier Joseph, St-Laurent-du-Pont (Isère), infanterie uo.
Védy Ernest, Caudebec (Seine-Inférieure), infanterie
Vlnault Célestin, Blaru (Seine-et-Oise), infanterie aj.
Vincent Louis, St-Pierre-de-Varengevillc (S.-Infér.), inf. aj.
Vaudry Henri, Saint-Léonard (Seine-Inférieure), inf. iag.
Vaillant Louis, Flixecourt (Somme), infanterie la.
Vacquet Alexandre, Plaine Saint-Denis (Seine), infant, ia.
Vijaudon Joseph, Manerle (Creuse), infanterie 63.
Yèche Gaston, Blaye (Tarn), infanterie aa.
Clarct Albert, Valloreine (Haute-Savoie), capor., ch. alp. n.
Brun François, Moiran» (Isère), caporal, infanterie aa.
Roux Louis, Gap (Hautes-Alpes), caporal, infanterie i5g.
Haaard Albert, Marly (Aisne), infanterie territoriale 10.
Lenglen George», Abbeville-St-Lucien (Oise), ch. alpin» 4-5.
Louvet Clotaire, Bailleul-sur-Therrain (Oise), infanterie
Cousin Désiré, Augy (Oise), infanterie territoriale tr.
Cardon Fernand, Bergues (Nord), infanterie 16.
Morin Georges, St-Juir-Champgilion (Vendée), infant. 86.
Chanois Léon, Sargé-les-Le Mans (Sarthe), infanterie a8.
Perrault Pierre, Louroux-Béconnaix (Maine-et-L.), inf. 6<i.
Ëossy Pierre, Froidefond (Vendée), infanterie coloniale î.
Balat Charles, Sagela (Dordogne), infanterie aog.
Lemire Gustave, Vieux-Condé (Nord), infanterie tcrrilor. ï.
Maincourt Adrien, Paris, infanterie territoriale i4-
Boi» Guélan, Vaunoisc (Orne), infanterie territoriale a6.
Fresnais Félix, Couptrain (Mayenne), infanterie terril, afl.
Blin Joseph, Paria, infanterie territoriale 37.
Lhennithe Albert, Chartres (Eure-et-Loire), infanterie ioi.
Jocquel Charles, Lunéville (Meurthe-et-Moselle), infant. aO.
Armand Joseph, lion (Drôme), infanterie i5g.
Lamouroux Noël, Hautc-Faye (.Dordogne), sergent, inf. toi-
Gaddi Alphonse, Vitry-le-François (Marne), infanterie g4>
Ornant Joseph, Louvigué-dc-Boi» (Ille-et-Vil.;, infant, r3(i.
Chehu Pierre, Corse! (Côtes-du-Nord), infanvric 47-
Lafaille Léon, Paris, chasseurs alpins u5.
Gaidou Léon, Champagne (Seine-el-Oise), infanterie 72.
Caillé Adrien, Lea Fosses (Eure), infanterie af.
Butin Albert, Langeais (Indre-et-Loire), infanterie 66.
Morrat Félix, Brasey-les-Couches (S.-et-Loire), xcuaves a.
Pontillc Alexandre, Lyon (Rhône), infanterie i5y
Bobine Eugène, Mesnil-Gravc (Orne), infanterie 101.
Goron Pierre, Lafonlenaille (Ille-et-Vilaine), infanterie 70.
Lasne Raymond, Le Guerrain (Eure), infanterie a-V
Bourmaud P., Jouffiionnière-de-Boufcau (Vend.), '"f "4.
Gobin Louis, infanterie territoriale 11.
Brassard Arthur, infanterie territoriale 38.
Vamperre François, Monlenbceuf (Charente), infant. 338.
Leroux Jean, Bonneuvre (Loire-Inférieure), infanterie n6-
Des bas Léon, Vilhfranchc (Rhône), infanterie 44-
Escalier Eugène, Valsères (Hautes-Alpes), sergent, inf. i5o-
(A suivre.)
LA GAZETTE REGIONALE
BOURGOGNE (Marne).
% Dcccmbic 1915.
L'enterrement d'un brave. —■ Parmi les nombreuses
tombes militaires qui. depuis quinze mois, ont transformé
l'aspect de notre, cimetière, on en remarque une qui porte
l'inscription suivante due à l'autorité allemande : « Marie
Peragallo, sergent, i27* de ligne, 6* compagnie, iO août
19i5. — /I mourut pour sa pairie. »
Ce jeune homme, tombé bravement dans les environs,
fut, par sei adversaires témoins de sa vaillance, jugé digne
d'una sépulture spéciale et transféré par eux à Bourgogne
pour être inhumé le ia août dans la section affectée aux sol-
dats français.
M. le Commandant de place, accompagné de son sous-
officier secrétaire, représentait à la cérémonie l'autorité alle-
mande. L'n piquet d'une trentaine d'hommes rendait les
honneurs militaires.
Devant la tombe, M. le Maire prit la parole en ces termes
pour remercier le commandement allemand en la personne
de *08 représentants et saluer la dépouille mortelle de ce
héros :
K Monsieur le Commandant de place,
u Messieurs,
« Je mis profondément reconnaissant a M. le Comman-
dant qui a demandé que k sous-officier français que nous
accompagnons à sa dernière demeuru soit inhumé dans le
cimetière de Bourgogne. Cela honore autant celui qui a ex-
primé ce désir que celui qui en est l'objet, et prouve que
de part et d'autre on sait reconnaître et on respecte la valeur
de» adversaires qui tombent en faisant leur devoir pour leur
patrie.
« Je salue en la personne do ce bravo, que je ne connais
pas, que je n'ai jamais vu, mai» auquel je tien» à rendre
hommage, tous ceux qui meurent, amie ou ennemis, pour
la grandeur de leur pays.
«(En attendant l'heure bénie de la réconciliation des
nations, j'adresse a nouveau mes remerciements au comman-
dement allemand pour son geste délicat et généreux et je
m'incline avec émotion devant la tombe de c« brave enfant
de notre sol. »
Ayant lui et avant les prières liturgique», M. le Curé-
doyen de Bourgogne avait également prononcé quelques pa-
roles émue» et éloquentes de circonstance.
Ce témoignage officiel d'estime donné à un ennemi brave
et loyal honore autant, comme l'a dit M. le Maire, celui qui
en fut l'objet que ceux qui le lui rendirent.
BRUÏÈRBS-ET-MOPiTÉBAULT (Aisne).
Décembre 1815.
La petite ville de Bruyère», agréablement placée à 6 kU
lomètres de Laon, comptait à la déclaration de guerre,
d'après le dernier recensement ofGciel, 9^6 habitants. Fin
d'août 1914, en voyant l'exode de» Belges et des population»
du nord de l'Aisne qu'on peut évaluer h 4,000 personnes,
go Bruyérois environ n'expatrièrent.
Depuis le a septembre igi4 la ville est occupée par le»
Allemands. Certes l'existence n'y a pas toujours été couleur
de rose, le» débuts furent difficile». Allemands et Français
se regardaient un peu en chien» de jaïence, comme on dit
vulgairement. Mais grâce à la municipalité qui est restée
■ur la brèche et s'est tenue constamment à la hauteur des
événement», on a pu trouver le modus vivendi avec l'auto-
rité militaire. Les Bruyéroîi qu'une boutade historique a
dénommés jadis Les Loups, sont demeuré» calmes, cour-
tois, respectueux et dignes, conscients de leur délicate *i-
t nation.
La vie a Bruyère» est celle dea pays occupés, décrite déjà
plusieurs fois dan» la « Gazelle ». Tous les magasin» «ont
restés ouverts, mais le commerce y devient presque nul par
suite du manque de marchandises et cependant lea habitants
des pays voisins viennent encore le» mercredi, samedi et
dimanche pour y acheter quelques broutille». Notre marché
du vendredi qui, quelques semaines après l'occupation, avait
voulu, tel le phénix, renaltre'de ses cendre», a de nouveau
vécu. Nous reviendrons ultérieurement sur la question du
marché qui est d'ailleura très importante.
Bruyère» qui avait déjà enregistré dan» les fastes de son
CASSEL-NIEDERZWEHREN
(Suite.)
Laborde Auguste, Montreuil (Seine), caporal, infont. a4.
Loyauté Jean, infanterie a4.
Loyauté Edmond, H. Ville (Eure), infanterie a4.
Lemetteil Ernest, Rouen (Seine-Inférieure), infanterie ai,
Lucotle Paul, Riville (Seine-Inférieure), infanterie iag.
Ledentu François, Bolbcc (Seine-Inférieure), cap., inf. aa4.
De Maupa» Jean, Paris, brigadier, cuirassiers g.
Maillard Baoul, Ernes (Calvados), infanterie 101.
Mariage Henri, Boubaix, maréchal-des-logis, cuirassiers g.
Martinais Joseph, Nancy (Meurthe-et-Moselle), infant. 37.
Meyer Xavier, Trith-Saint-Légcr (Nord), infanterie 33a.
Milon Paul, Beine (Marne), infanterie 33a.
Meurillon P., Comincs (Nord), maréchal-logis, cuiras». 9.
Michclas Eugène, La Rochelle (Drôme), infanterie 5a.
Mellé Gaston, Rambouillet (S.-et-Oise), caporal, infant. a4-
Mollin Maur., La Chapelle-St-Martin (Savoie), cap., inf. 3o.
Mercier François, Labasti (Isère), infanterie aa.
Malosane Frédéric, infanterie 75.
Malacourt Autiste, Annonay (Ardèche), infanterie 75.
Moulin-TraforL Léon, Grenoble (Isère), infanterie i4o.
Marmonier Claude, Serezin (Isère), infanterie aa.
Marlineau Léon, Saint-Malo-du-Bois (Vendée), infant. 84,
Mollard Pierre, Four (Isère), infanterie aa.
Marquet Jean-Baptiste, Vénérieu (Isère), infanterie 33,
Maugendre Joseph, Paris, infanterie a8.
Motte Henri, Bernay (Eure), caporal, infanterie a4.
Madévery Henri, Sannois (Seinc-et-Oise), infanterie a4.
Morcl Auguste, Puris, infanterie s4.
Mora Joseph, Etrambières (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Maisonnase Jean, Lyon (Rhône), infanterie 75.
Magnet Uysse, Meymnns (Drôme), caporal, infanterie 75.
Morin Clément, Aubigny (Calvados), infanterie a4.
Marie Edmond, Caudebcc (Seine-Inférieure), infanterie a4.
Maillavin Johannès, Panissières (Loire), infanterie -jb.
Marécat Alexandre, Sanvic (Seine-Inférieure), infant, afl.
Mallet F.ançois, Mont-Covert (Seine-Inférieure), infant. a4.
Montiez Joseph, Malville (Eure), infanterie ai,
Moirez Jean, Villers-Bretomieux (Somme), infanterie 128.
Mercier Julien, Blanzy-sur-Presles (Seinc-Infér.), inf. asj,
Hortreux Gédéon, Amiens (Somme), infanterie 13.
Martel Pierre, EtcubTlC (Haute-Loire), infanterie aa.
H^nnUt Henri, Barlin (Pas-dl-Colais), infanterie 267".
Mourant Albert, Firniouviile (Eure), caporal, inf. col. 43.
Rivet Jules, Paris, brigadier, cuirassiers g.
Nicolas Eugène, Sainte-Galle» (Drôme), infanterie 5a.
Nicoud Elic, Viriville (Isère), seqgent, infanterie 3o.
Niiolas George», infanterie 19.
Nogret Lucien, Granchain (Eure), caporal, infanterie H.
Mardin GwtOfl, Mèuleq (Seine-el-Oise), infanterie aa4.
Olivier Jacques, Coupy-Bcllegarde (Ain), infanterie 5a.
Ollannicr P.-Pierre, Lorettc (Loire), infanterie 76.
histoire le séjour dans ses murs du roi Henri IV et de la reine
Blanche de Caslille, a vu passer S. M. le Kaiser le dimanche
a5 octobre IOiaj<
La mortalité n'a pas député la moyenne, nous n'a von»
pas eu de maladies opidémiques grâce aux mesures do pro-
preté et dlngiènn, mais par contre nous avons enregistré
quelques morts subites.
Nous attendons patiemment la venue de temps meilleurs.
Chaque matin après avoir échangé le traditionnel « bon-
jour », on ne parle plus comme autrefois de la pluie et Ju
beau temps, mais on se pose de plus graves questions :
Quand iiniru la guerre ? En avons-nous encore pour long-
temps ? et l'on passe se rendant a sca occupations journa-
lières.
CÀMPHIN-EN-PÉVÉ1E (Nord).
Décembre 1915.
La coquille de NoU. — Chaque année, le jour de Noël,
il est d'usage que les boulangers donnent à leur clientèle une
CBpèce de gâteau ; c'est ce qu'on appelle la coquille de Noël.
Cette année, le Comité de district serait heureux de nous
témoigner d'une façon concrète les sentiments qui l'unissent
aux familles de notre région. Pour cela, il nous offre de
perpétrer la tradition de ces vieux usages dont la coquille de
Noël est une des coutumes.
Le Comité de district a décidé de nous offrir un de ces
gâteaux, c'est-à-dire qu'il propose aux communes de déli-
vrer gratuitement 100 grammes de farine par l'intermédiaire
du magasin régional. Notre Comité n'aurait plu» qu'à s'en-
tendre avec les boulangers pour la fabrication des coquilles.
II ne suffirait, pour cela, que de réunir les membres du
conseil et de s'entendre.
Pour ma part je proposerai, au iieu de l'introduction des
menus ingrédients qui rendent les coquilles plus belles et
plu» agréables, d'ajouter quelque» grammes de farine aux
100 grammes que le comité nous offre aussi gracieusement
et de fabriquer tout simplement du pain, c'est-à-dire un
nombre égal de pain au nombre d'habitani» et d'introduire
dan» la distribution du vendredi aaj décembre, un supplé-
ment de paîn qui remplacerait avec un avantage pour chaque
habitant la coquille traditionnelle.
Malgré les soucis de l'heure présente, je pense que tous
mes concitoyens se joindront à moi pour remercier le comité
d'alimentation ainsi que le comité local de la manière dont
il» veillent avec des sentiments fraternels pour noua assurer
un minimum d'approvisionnement.
Enfin, que nous ayons du pain ou la coquille, puissions-
nous tous en le goûtant songer à ceux qui n'ont cessé de
veiller sur noua et k minuit, tandis que les cloche» « se tai-
ront », tout en pensant aux absents, songeons auasl au con-
cours fraternel et incessant du comité.
Les semailles. — Je yous ai parlé dernièrement des se-
mailles, j'y reviens encore aujourd'hui. Beaucoup de culti-
vateur» ont profité de ces quelques jours de grand vent qui
ont séchés les terre» lea moins détrempées pour reprendre
la semaille du blé qui avait été interrompue. Malgré cette
reprise assez conséquente, beaucoup des blés resteront encore
à semer, un grand nombre de terres ayant été submergées
•ont encore trop humides et les blés, trop riche» en farine,
qui seraient confiés à ce» terrains, pourriraient avant la ger-
mination. La »cmaille de ce blé sera reportée en février pro-
chain.
LA PHOTO D'IDENTITÉ.
A Charleville, à l'angle des rues Thiers et avenue de le
Gare, adossé aux magasins de la « Belle Jardinière », est un
cadre aux couleurs allemandes. Là, l'autorité militaire affiche
les décisions qu'elle porte à 1a connaissance du public ; et
aussi, de temps en temps,1 de» pages de journaux de Pari»
dont la lecture, par comparaison, désille les yeux à beau-
coup d' « occupés «f qui voient comment, en France, on
renseigne no» compatriotes sur notre sort, et comment l'on
donne à des faits précis des allure» ultra-fantaisistes.
Devant ce cadre, il y a toujours des lecteur», car poux
les d non obstinés » c'est un critérium de la situation.
Il y a quelque temps, un plus grand public encore sa
pressait là. L'honneur de l'affichage était une page originale
d'un journal français illustré, le bien connu a Miroir ».
Cette page reproduisait une scène de photographie, or-
donnée par le» autorités allemandes, pour l'établissement
des carte» d'identité, ce qui a le don de faire bondir d'indi-
Ouine Jules, Pavilly (Seine-Inférieure), infanterie a4.
Plumai! Joseph, Bazouge» (Mayenne), caporal, infant. io4.
Pérèa Loui», Maiclacq (Basses-Pyrénées), infanterie la.
Pécoul Hector, Thieuloye-L'Ablaye (Somme), infant. la.
Persan Eugène, Dampierre (Marne), chasseur» alpin» ag,
Picquart J.-Benoît, Roche-la-Molière (Loire), Infant. a5a.
Porte Alphonse, Brtoude (Haute-Loire), infanterie a5a.
Petit Mariua, infanterie a5a.
Penet Eugène, Lcn» (Pas-de-Calais), cuirassiers 9.
Pelissier Jean-Baptiste, Saint-Etienne (Loire), infant. 75.
Porcher Auguste, Chauvé (Loire-Inférieure), infanterie 81.
Pain Antoine, Vinay (Isère), caporal, infanterie 3o.
Pin J.-Antoine, Lyon (Rhône), caporal, infanterie 3o.
Ferralon Alphonse, Lea Avenière» (Isère), caporal, inf. 23.
Pimbonnct Constant, Levallois-Pcrret (Seine), infanterie aa.
Pascalis Paul, Saint-Juste-Claix (Isère), infanterie aa.
Pajaud Jean, Saint-Just-Chaleyssins (Isère), infant, aa.
Piette Louis, La Capelle (Aisne), infanterie 10.
Perron Henri, Virieu-sur-Bourbre (Isère), infanterie aa.
Perret Jules, Coucy (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Perrin Constant, La Molte-d'Aveillan (Isère), infanterie 34o.
Payet Jules, Bcllemont-Chavannes (Isère), infanterie 399.
Petit Gahricl, Paris, caporal, infanterie a4.
Picrrehuinbert J.-Louis, Bourgoin (Isère), infanterie aa.
Pécoud Joseph, Combles (Somme), infanterie 1a.
Prunget Auguste, La Roche-Villebon (Seinc-et-O.), inf. a4-
Palieson René, Paris, infanterie s4.
Pouchet Louis, Aupreville-la-Campagnc (Eure), inf. a4.
Poislbeau Ernest, Paris, infanterie 84.
Perfus Louis, Loches (Indre-et-Loire), infanterie 68.
Pcrmingeat Joseph, Beaumont-les-Valeiue (Drôme), inf. 78.
Planque Célestin, Tiberville (Eure), infanterie 34.
Peillex Célestin, Maxilly (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Pinget Raphaël, infanterie 3o.
Pimbonnct Joseph, Levallois-Perret (Seine), infanterie aa.
Pierre André, La Salle (Vosges), chasseurs alpins 3i.
Quilant Victor, Beaueamp-te-Vieux (Somme), infanterie ra.
Rigoudy Edouard, Vienne (Isère), caporal, infanterie 5a.
Robert Pierre, Lyon (Rhône), infanterie r4o.
Richard Albert, St-Florent-sur-Auzonnet (Gard), inf. 5a.
Ravoux Gustave, Sainte-Jalles (Drôme), infanterie 5a.
Ricci Fidèle, Sospel (Alpes-Marit.), chasseurs alpins 47.
Rimbaud Pierre, Héry-sur-Ugine (Savoie), infanterie i4ô*.
Rict Raymond, Saint-Maurice (Orne), infanterie io3.
Roux François, Dieulefll (Drôme), caporal, infanterie 3o.
Ribei Julien, Lyon (Rhône), infanterie 3o.
Rivoire Jean, Serezin (Isère), infanterie 32.
Rivcron Marius, Grenoble (Isère), infanterie i4ô.
Réal Régis, Tussy (Haute-Savoie), Infanterie i4o.
Raynaud Joseph, Avenière» (Isère), infanterie 33.
Raynaud Jean, Lyon (Rhône), infanterie aa.
Rétrif Pierre, Luiuseric (Mayenne), infanterie 117.
Raphaël Gabriel, Sainl-Valérien (Vendée), infanterie 84.
Richard Constant, La Vincère (Vendée), infanterie 84.
gnation Teinte le « Miroir », qui ne lefiêle rien t Formalité
simple, à laquelle tout le monde s'est soumis de bon cceur,
formalité nécessaire, due ù la situation spéciale où notre
gouvernement nous lai--e el dont l'utilité a été comprise de
tous.
Dans les villages ou les villes, ce fut même une sorte de
récréation, une k diversion » certainement. L'opérateur
allemand, d'une patience rare, permettait aux loustics de
donner libre cours à leur verve, jusqu'au moment où ce»
gais personnages prenaient, u leur tour, une pose plus ou
moins avantageuse à leur physique. Les lazzis allaient leur
train, les remarques se croisaient.
ChOM dont nous avons tous compris la délicatesse, l'au-
torité allemande, comme pour éloigner toute idée de « fi-
chage a à remis aux mairies les photoa pour les cartes
d'identité que ces dernières ont confectionné avec les inté-
ressés eux-iuèincs, sans visa allemand.
Personne ne s'est senti amoindri, on a compris que la
substitution d'une personne en cas de flagrant délit était
devenue impossible.
A Paris on peut se gausser; ne faut il pas détourner l'at-
tention d'un peuple aveugle, trouver un dérivatif à la ten-
sion de ce peuple, tenu comme en laisse, en essayant de lui
faire croire que ses compatriotes sont traités comme du
bétail par les « Boches » ?
N'était-ce pas très intéressant, et de bonne guerre, de
montrer les 11 occupés » dans des poses blessantes, qui leur
donnaient quelque vague ressemblance avec les volaille»
dans des épinelte?, ou à des magots chinois en vente sur les
rayons d'un magasin d'articles de fantaisie I
Aux pays occupés ces calembredaines ne trouvent pas
d'écho, nous avons celui du canon depuis dix-huit moi» bien-
tôt, cela nous suffit mal heureusement.
C'est enfantin, cet esprit inspiré par un gouvernement
qui s'obstine ù faire.... l'autruche, qui sombre dan» le»
« plumitifs » en essayant d'imposer leurs canards qui ne
peuvent prendre le lîl de l'eau, non le fil du sérieux, ni dé-
tourner la pensée des occupés delà réalité u non Iruquable»
pour nos journalistes farouches.
Vos k truquages » auxquels vous réduit une alliance vé-
reuse, restent sans succès ; l'espoir dan» le succès diminue
ici; vos tentatives font comprendre ce que, il y a deux ans,
on eût dû comprendre dans l'intérêt et de la Patrie et de
l'Humanité, aidé en cela par une presse que l'on pouvait
encore croire revéche à la servitude.
Après l'exposition de la scène du n Miroir », le» carte»
d'identité, oubliées preaque, ont eu un regain de discussion
sur leur opportunité. Faut s'amuser.
Chacun y va de sa remarque; quand un réjoui qui vient
de se mêler a la discussion conclut : « Pour moi, comme
principal avantage, elle a celui de me permettre de démêler,
par l'examen de la photo de ma belle-mère, ce qu'il y a de
satanique dans son visage, sans que ses traits ne durcissent
par ma présence. » Un Ardennait..
Calenrirïer rétrospectif île la porte perre
18 février 1915. — Fortes attaques françaises en Cham-
pagne. Tauroggen en Russie est pris par les troupes alle-
mandes. Les Russes sont chassés au sud de Miszyniec.
iO février /9/5. — De» attaques françaises en Cham-
pagne au nord de Perlhes»et de ï-e Mesml ont échoué. Lea
Russes rejetés au sud de Kolno sur Loinza. Des croiseur!
anglais et français bombardent les avant-forts des Darda-
nelles. Trois cuirassés allié» endommagés par les Turcs.
LE MIROIR DE LA PRESSE FRANÇAISE
La « Gazette » a, à plusieurs reprises, tignali le caractère
fantaisiste et tendancieux, voire mensonger des informations
que lancent journellement à travers le monde les agences des
Alliés et leurs stations radiographique» de Lyon, Poldhu,
Roussel Edouard, Firmonville (Eure), infanterie a4.
Rolly Pierre, Chambon-Fougcrol (Loire), infanterie 75.
Raoul Joseph, Le Chcsnay (Seinc-el-Oise), infanterie 17.
Roger Célestin, Deville (Seine-Inférieure), infanterie 334.
Ricques Oscar, Saint-Pol (Pas-de-C), adjudant, infant. 110.
Roussel Désiré, Firmonville (Eure), infanterie a4-
Ramé Georges, Ncsle-Normandeuse (Scine-Infér.), inf. 24.
Reignier Bruno La Folatière (Isère), sergent, infanterie sa.
Séhct Robert, Pelit-Quevilly (Seine-Inférieure), infant, 38.
Simon Jean, Ruy (Isère), infanterie i4o.
Sans Alfred, Paria, caporal, infanterie a4.
Sabot Johannès, Firminy (Loire), infanterie 75.
Sonnera Albert, Ferrièrc» (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Sema Félix, La Muretle (Isère), infanterie aa.
Sévoe Alexis, Grand-Lemps (Isère), infanterie aa.
Sacré Alfred, Ste-Gemme-Ia-Plainc (Vendée), infant. 84.
Saunion Léon, Riville (Seine-Inférieure), infanterie a4.
Sallé Victorien, Le Thuît-Simer (Eure), infanterie a4-
Simon Marin, Gréville (Manche), infanterie 34.
Sabot Jean, Villeurbanne (Rhône), infanterie 3o.
Saint-Pol Aimé, Deltencourt-St-Ouen (Somme), inf. 13.
Séné Maurice, Saint-Sauveur (Somme), infanterie 12.
Sanlier Louis, Rouen (Seine-Inférieure), infanterie 34.
Souche t Marcel, St-Vim,enl-du-BonIaye (Eure), infant. s4.
Slalin Charles, Tory (Somme), infanterie ia8.
Savoy Jule», Esserlaux (Somme), infanterie iï.
Sapet Xavier, Pont-Saint-Esprit (Gard), infanterie aS5.
Trançon Albert, Le Tronquct (Calvados), infanterie 11g.
Taupenas Emile, Espeluche (Drôme), infanterie a5a.
Thévenin Maurice, Dury (Aisne), cuirassiers 9.
Texier Auguste, Bourgoin (Isère), caporal, infanterie 32.
Tournu Louis, Cras (Isère), caporal, infanterie 33.
Tard y Pierre, Charancieu (Isère), infanterie aa.
Tissot François, Epagny (Haute-Savoie), infanterie 3o.
Turdy Marius, Les Abrels (Isère), infanterie aa".
Tête Pierre, Apprieu (Isère), infanterie 33.
Tard Ludovic, Pouillé (Vendée), infanterie 84.
Trioux Maurice, Islc-d'EUe (Vendée), infanterie 84-
Tostain Jules, Montchauvet (Calvados), infanterie 84.
Touroude Marcel, St-Jean-Ie-Blanc (Calvados), cap., inf. 34.
Thomas Louis, St-Victor-sur-Loire (Loire), infanterie 75.
Thalin Charles, Grenoble (Isère), infanterie i4o.
Teslu Désiré, Elbeul (Seine-Inférieure), infanterie av],
TeyseleT Victorin, Rive-de-Gier (Loire), infanterie 33.
Touxet Louis, La Chapcllc-Baloue (Creuse), infanterie 68.
Ugnon Antonin, Lyon (Rhône), caporal, infanterie aa.
Volant Jean, Lonul (Loire-Inférieure), infanterie 64.
Vnlour Jean, Saint-Etienne (Loire), infanterie 35a.
Vincent Atlolphc-Aliliet, Boynae (Drôme), infanterie 253.
Vinrent Pierre, Montvil (Calvados), infanterie 117.
Viollet Nestor, Marîgnicr (Haute-Savoie), infanterie 3o.
V Mr./ !■! .m. k, 'lône l Haute-Savoie), infanterie 3o.
Vemîcr Pierre, Villard-Légfr (Savoie), infanterie 3o.
V«IM Sa i;imt, Satni 1 Henné (Loire), infanterie 75.
Carnavon, etc. Pmr illustrer ce que valent en réalité ces in-
formations, il suffira de remettre sous les yeux de nos lec-
teurs, au jour te jour, les nouvelles et appréciations pu-
bliées, il y a un an, par la grande presse parisienne.
H février 1915
Extraits du u Matin » :
11 C'est un magnifique procès-verbal d'exploits navaJs que
M Churchill a présenté hier a la Chambre des Communes
et il fait grand honneur a. l'Amirauté. C'est à M. Churchill
que la nation doit qu'a l'heure critique la flotte fut mobilisée
et prêta a. ngir avec une rapidité dont il n'est paa d'exempla
dans notre histoire C'est a lord Fisher que revient l'hon-
neur de l'habileté et de l'audace de notre stratégie navale
depuis son accession au poste qu'il occupe. »
(Nous nous permettrons la simple question : EsL-ce pour
leurs services émfinenls que ces deux messieurs ont dû dé-
missionner 7 — La Réd.)
18 février 1915.
Extraits du « Matin » :
u DU PAIN KK AU CHETODON. La municipalité d»
Berlin vient de décider de distribuer a la population dea pro-
visions de chetodon. Charmante et délicate attention. Vrai-
ment avec un peu de pain KK, le chetodon doit être une
nourriture délectable.
LA PEUR DE LA FAMINE : , . . El c'est ainsi que de
toutes parts des symptôme» irrécusables se manifestant.
L'Allemagne se débat comme elle peut contre U ianiuw pro-
chaine ,dont elle sent déjà lea premieri tir aille menu. »
« CONFIANCE. Après avoir lu les rapports olflciel»,
peut-élre les lecteurs se demandent-ils s'il n'y a pn» autre'
chose a faire que de continuer chaque nouveau moi» a re-
pousser les Allemands pied & pied par Je chemin même qui
les a vus venir. Heureusement telle n'est pas la conclusion
adoptée par les jugea les plus compétents de ce genre de
guerre. Les critiques militaires français estiment que d»»
progrès sérieux onl été fait» el que, le moment opportun
venu, la retraite de l'ennemi «'effectuera, non point pied à
pied sur le terrain, maie bien par kilomètres et par vingtaines
de kilométrée, m
VlCTIfJES DE LEURS COMPATRIOTES
La m Gaiette des Ardenne» » publie régulièrement, tous
cette rubrique spéciale, les noms de personnes civile» fran-
çaises ou belges, tuées ou blessées à l'arrière du front alle-
mand, par le feu de l'artillerie de» Alliés ou par les bombes
de leurs propres compatriotes aviateurs.
A BUCQUOY (Paa-de-Calaie).
Le ïo janvier igifl.
Gra» Léon, Agé de 5? an», grièvement blessé.
A LENS ET BANLIEUE (Paa-de-CaJaii).
Du 5 uu 6 février igi0.
Lcgrand Victorine, âgée de a ans, demeurant rue Louvoîs,
4, tuée.
Veuve Grodée-Masclef Louis, Igée de 64 ans, demeurant rue
Gambette, 3i, tuée.
La femme Abraham-Loriaux Victorine, âgée de 61 ans, de-
meurant nie Louvoîs, 4» blessée.
La femme Legrand-Abraham Joséphine, igée de a3 an», de-
meurant rue Louvois, 4. blessée.
Bcaurain Marie, Igée de 6 ans, demeurant rue Louvois, (,
blessée.
Veuve Prudent François, âgée de 60 ans, demeurant rue
Sévigné, 5g, blessée.
Corrion Fleury, âgé de 64 ans, demeurant rue Paul Bert, i,
bleeaé.
La femme Corrion-Delfolly Juliette, igée de 6ô ans, demeu-
rant rue Paul Bert, blessée.
Delfolly Zélie, igée de 4a an», demeurant rue Paul Bert, 4,
blessée.
La femme Brocaille-Bèvc Antoinette, igée de 37 ans, demeu-
rant rue Perdue, blessée.
Du 6 au 7 février 1916.
Dcvloo Georges, igé de ia an», demeurant rue de Douai, 65,
tué.
La femme Devloo Célina, igée de 4o ans, demeurant rue de
Douai, 65, blessée.
Vernait Elic, Dieulefit (Drôme), infanterie 76.
Veyron Rémy, St-Siméorn-de-Brewicux (Isère), infant. 3o*
Viougeas Gabriel, Etoile (Drôine), infanterie aa.
Vivier Joseph, St-Laurent-du-Pont (Isère), infanterie uo.
Védy Ernest, Caudebec (Seine-Inférieure), infanterie
Vlnault Célestin, Blaru (Seine-et-Oise), infanterie aj.
Vincent Louis, St-Pierre-de-Varengevillc (S.-Infér.), inf. aj.
Vaudry Henri, Saint-Léonard (Seine-Inférieure), inf. iag.
Vaillant Louis, Flixecourt (Somme), infanterie la.
Vacquet Alexandre, Plaine Saint-Denis (Seine), infant, ia.
Vijaudon Joseph, Manerle (Creuse), infanterie 63.
Yèche Gaston, Blaye (Tarn), infanterie aa.
Clarct Albert, Valloreine (Haute-Savoie), capor., ch. alp. n.
Brun François, Moiran» (Isère), caporal, infanterie aa.
Roux Louis, Gap (Hautes-Alpes), caporal, infanterie i5g.
Haaard Albert, Marly (Aisne), infanterie territoriale 10.
Lenglen George», Abbeville-St-Lucien (Oise), ch. alpin» 4-5.
Louvet Clotaire, Bailleul-sur-Therrain (Oise), infanterie
Cousin Désiré, Augy (Oise), infanterie territoriale tr.
Cardon Fernand, Bergues (Nord), infanterie 16.
Morin Georges, St-Juir-Champgilion (Vendée), infant. 86.
Chanois Léon, Sargé-les-Le Mans (Sarthe), infanterie a8.
Perrault Pierre, Louroux-Béconnaix (Maine-et-L.), inf. 6<i.
Ëossy Pierre, Froidefond (Vendée), infanterie coloniale î.
Balat Charles, Sagela (Dordogne), infanterie aog.
Lemire Gustave, Vieux-Condé (Nord), infanterie tcrrilor. ï.
Maincourt Adrien, Paris, infanterie territoriale i4-
Boi» Guélan, Vaunoisc (Orne), infanterie territoriale a6.
Fresnais Félix, Couptrain (Mayenne), infanterie terril, afl.
Blin Joseph, Paria, infanterie territoriale 37.
Lhennithe Albert, Chartres (Eure-et-Loire), infanterie ioi.
Jocquel Charles, Lunéville (Meurthe-et-Moselle), infant. aO.
Armand Joseph, lion (Drôme), infanterie i5g.
Lamouroux Noël, Hautc-Faye (.Dordogne), sergent, inf. toi-
Gaddi Alphonse, Vitry-le-François (Marne), infanterie g4>
Ornant Joseph, Louvigué-dc-Boi» (Ille-et-Vil.;, infant, r3(i.
Chehu Pierre, Corse! (Côtes-du-Nord), infanvric 47-
Lafaille Léon, Paris, chasseurs alpins u5.
Gaidou Léon, Champagne (Seine-el-Oise), infanterie 72.
Caillé Adrien, Lea Fosses (Eure), infanterie af.
Butin Albert, Langeais (Indre-et-Loire), infanterie 66.
Morrat Félix, Brasey-les-Couches (S.-et-Loire), xcuaves a.
Pontillc Alexandre, Lyon (Rhône), infanterie i5y
Bobine Eugène, Mesnil-Gravc (Orne), infanterie 101.
Goron Pierre, Lafonlenaille (Ille-et-Vilaine), infanterie 70.
Lasne Raymond, Le Guerrain (Eure), infanterie a-V
Bourmaud P., Jouffiionnière-de-Boufcau (Vend.), '"f "4.
Gobin Louis, infanterie territoriale 11.
Brassard Arthur, infanterie territoriale 38.
Vamperre François, Monlenbceuf (Charente), infant. 338.
Leroux Jean, Bonneuvre (Loire-Inférieure), infanterie n6-
Des bas Léon, Vilhfranchc (Rhône), infanterie 44-
Escalier Eugène, Valsères (Hautes-Alpes), sergent, inf. i5o-
(A suivre.)